tartir
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (1827) De l’argotique ancien italien tartire.
Verbe
[modifier le wikicode]tartir \taʁ.tiʁ\ intransitif ou transitif, pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se tartir)
- (Argot) intransitif Déféquer.
- (Argot) intransitif S'ennuyer, s'emmerder, rester seul à attendre que le temps passe.
Les poulagas ! Plomb-Plomb, le charclo et son teigneux de gaspard... le gourbi... pas réveiller le concepige, surtout... les poulagas ! S'agit pas de tartir dans l'azimut.
— (Jean-Louis Degaudenzi, La lamentable épopée de Doris et Alexandre, Éditions Fixot, 1990)[...] comme je tartis seul devant une chope de vodka, le téléphone sonne [...].
— (Jean-Patrick Manchette, L'Affaire N'Gustro, 1971, Réédition Quarto Gallimard, Chapitre 29, page 214)
- (Argot) transitif faire tartir, laisser tartir : faire attendre, faire poireauter.
Je l’ai rencardé tout de suite, afin qu’il ne nous fasse pas tartir toute la journée.
— (Jo Barnais, Tornade chez les flambeurs, Série noire, 1956, page 39)Elle attendait une attaque en règle et sans doute avait-elle préparé de cinglantes répliques, quand je la laisse tartir.
— (Jean-Patrick Manchette, L'Affaire N'Gustro, 1971, Réédition Quarto Gallimard, Chapitre 13, page 160)
- (Argot) transitif Envoyer tartir : Envoyer promener.
Je l’ai envoyé tartir.
— (Bernard Tirtiaux, Les Sept Couleurs du vent, Denoël, page 249)[...] je me retenais de pas les envoyer tartir, quand ils me faisaient des réflexions désobligeantes […].
— (Alphonse Boudard, L’Hôpital : Une hostobiographie, Éditions de la Table Ronde, 1972, page 234)
- (Argot) transitif faire tartir : faire chier quelqu'un, emmerder quelqu'un.
Au lieu de se trimbaler un gnard qui la ferait tartir et lui imposerait ses quatre volontés, elle suit seule sa petite bonne-femme de chemin.
— (Frédéric Dard, San-Antonio, no 59 : Vas-y, Béru !, 1965)
- (Argot) pronominal S’emmerder.
Ils sont là depuis huit jours, à se tartir, avec les flics au cul, à chaque instant.
— (Claude Courchay, Chroniques pour un cochon malade, 1974)
- (Argot) pronominal se faire tartir : se faire chier, s'emmerder, s'ennuyer.
Il était en train de se faire 'tartir devant un pastaga, en attendant que Kader arrive.
— (Alain Demouzon, Mes crimes imparfaits, 1978)En réalité, je me faisais tartir.
— (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XXIV, Gallimard, 1956)Il y en a déjà assez comme ça sur terre, à se faire tartir.
— (Léo Malet, Les Eaux troubles de Javel)
Synonymes
[modifier le wikicode]- sens intransitif
- aller à la selle (Soutenu)
- caguer (Régionalisme)
- couler un bronze (Familier)
- chier (Vulgaire)
- déféquer (Soutenu)
- faire caca (Langage enfantin)
- faire popo (Langage enfantin)
- (dé)mouler un cake (Familier)
- (dé)poser une pêche (Familier)
Dérivés
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Lyon) : écouter « tartir [t̪aʁ.t̪iʁ] »
- France (Lyon) : écouter « tartir [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « tartir [Prononciation ?] »