Aller au contenu

VFTS 102

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
VFTS 102
Description de cette image, également commentée ci-après
Représentation de VFTS 102.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 37m 39,248s
Déclinaison −69° 09′ 51,04″
Constellation Dorade
Magnitude apparente 15,806[1]

Localisation dans la constellation : Dorade

(Voir situation dans la constellation : Dorade)
Caractéristiques
Type spectral O9
Astrométrie
Vitesse radiale 228 km/s
Distance 164 000 al
Caractéristiques physiques
Masse 25 M[2]
Luminosité 100 000 L
Température 36 000 à 40 000 K
Rotation 600 km/s

Désignations

2MASS J05373924-6909510, UCAC2 180-3231[3]

VFTS 102 est une étoile située dans la Nébuleuse de la Tarentule, dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de la Voie lactée.

VFTS 102 dans la Nébuleuse de la Tarentule.

La particularité de cette étoile est sa vitesse équatoriale d’environ 600 km/s (environ 2,16 millions de km/h), ce qui en fait l’étoile de la séquence principale la plus rapide connue[4]. La force centrifuge aplatit l’étoile au niveau des pôles. Du matériel peut être perdu dans les régions équatoriales, permettant ainsi la formation d’un disque d'accrétion autour de l'étoile.

Cette étoile a été observée par la collaboration entre le Very Large Telescope Flames Tarentula Survey et le grand télescope VLT au Chili. Un membre de cette équipe est Matteo Cantiello, un astrophysicien italien qui a émigré aux États-Unis et travaille actuellement à l'Institut Kavli de physique théorique de l'Université de Californie à Santa Barbara. En 2007, avec quelques collaborateurs, il a prédit l'existence d'étoiles massives ayant des propriétés très similaires à celles de VFTS 102. Dans le modèle théorique, la vitesse de rotation extrême est provoquée par le transfert de matériel d'une étoile dans un système binaire. Les astronomes prévoient que VFTS 102 explosera en supernova dans quelques millions d'années[5]. Après cela, le compagnon sera probablement lancé hors de l'orbite et s'éloignera de ses voisins stellaires à grande vitesse. Une telle étoile s'appelle une fugue. VFTS 102 correspond très bien à ce modèle théorique, se révélant être une étoile en fuite à rotation rapide et se trouvant à proximité d'un pulsar et d'un reste de supernova. D'autres scénarios, comme une éjection du cœur de l'amas R136, sont également possibles[6].


Références

[modifier | modifier le code]
  1. Bonanos, D. L. Massa, M. Sewilo, D. J. Lennon, N. Panagia, L. J. Smith, M. Meixner, B. L. Babler, S. Bracker, M. R. Meade, K. D. Gordon, J. L. Hora, R. Indebetouw et B. A. Whitney, « Spitzer SAGE Infrared Photometry of Massive Stars in the Large Magellanic Cloud », The Astronomical Journal, vol. 138, no 4,‎ , p. 1003 (DOI 10.1088/0004-6256/138/4/1003, Bibcode 2009AJ....138.1003B, arXiv 0905.1328)
  2. Dufton, P. R. Dunstall, C. J. Evans, I. Brott, M. Cantiello, A. De Koter, S. E. De Mink, M. Fraser, V. Hénault-Brunet, I. D. Howarth, N. Langer, D. J. Lennon, N. Markova, H. Sana et W. D. Taylor, « The VLT-FLAMES Tarantula Survey: The Fastest Rotating O-type Star and Shortest Period LMC Pulsar—Remnants of a Supernova Disrupted Binary? », The Astrophysical Journal Letters, vol. 743,‎ , p. L22 (DOI 10.1088/2041-8205/743/1/L22, Bibcode 2011ApJ...743L..22D, arXiv 1111.0157)
  3. (en) UCAC2 1803231 -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  4. Jiang, Zhanwen Han, Liheng Yang et Lifang Li, « The binary merger channel for the progenitor of the fastest rotating O-type star VFTS 102 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 428, no 2,‎ , p. 1218 (DOI 10.1093/mnras/sts105, Bibcode 2013MNRAS.428.1218J, arXiv 1302.6296)
  5. Cantiello, S.-C. Yoon, N. Langer et M. Livio, « Binary star progenitors of long gamma-ray bursts », Astronomy and Astrophysics, vol. 465, no 2,‎ , p. L29 (DOI 10.1051/0004-6361:20077115, Bibcode 2007A&A...465L..29C, arXiv astro-ph/0702540)
  6. M. Cantiello, S.-C. Yoon, N. Langer et M. Livio, « Binary star progenitors of long gamma-ray bursts », Astronomy and Astrophysics, vol. 465, no 2,‎ , p. L29 (DOI 10.1051/0004-6361:20077115, Bibcode 2007A&A...465L..29C, arXiv astro-ph/0702540)

Lien externe

[modifier | modifier le code]