Samtskhé-Djavakhétie
Samtskhé-Djavakhétie (ka) სამცხე–ჯავახეთი | |
Carte de localisation de la Samtskhé-Djavakhétie | |
Administration | |
---|---|
Pays | Géorgie |
Type | Région de Géorgie |
Capitale | Akhaltsikhé |
Gouverneur | Besik Amiranashvili |
ISO 3166-2 | GE-SJ |
Démographie | |
Population | 160 500 hab. (2016) |
Densité | 25 hab./km2 |
Langue(s) | Géorgien, Arménien |
Groupes ethniques | Arméniens (50,5 %)[1] Géorgiens (48,3 %)[1] |
Géographie | |
Superficie | 6 413 km2 |
modifier |
La Samtskhé-Djavakhétie[Note 1] (en géorgien : სამცხე–ჯავახეთი, phonétiquement samtskhé-djavakheti, en arménien : Սամցխե-Ջավախք) est une région administrative du sud de la Géorgie, particulièrement montagneuse. Elle est composée de deux provinces historiques de ce pays, Meskhétie et Djavakhétie. Sa capitale est Akhaltsikhé.
Géographie
[modifier | modifier le code]Elle est entourée à l'ouest de l'Adjarie et de la Gourie, au nord de l'Iméréthie, à l'est de la Kartlie intérieure et de la Basse Kartlie, au sud de l'Arménie et de la Turquie.
Histoire
[modifier | modifier le code]À l'origine le territoire est partagé entre les deux États géorgiens de Tao-Klardjétie et de l'Émirat de Tiflis. En 1010, il est unifié au sein du royaume de Géorgie, pour être à nouveau divisé en 1490. Il est ensuite le siège d'un pachalik, celui d'Akhaltsikhé, annexé par la Russie en 1829[2] et intégré au gouvernement de Géorgie-Iméréthie puis à celui de Tiflis[3].
En 1990, la région administrative est le résultat du regroupement des provinces historiques de Meskhétie et de Djavakhétie.
Langues
[modifier | modifier le code]La langue officielle est le géorgien mais l'arménien et le russe sont largement pratiqués.
L'arménien est parlé la moitié de la population. Le géorgien est parlé par les Géorgiens et les jeunes Arméniens, pour une moitié de la population. Le russe est parlé par les Arméniens et par les Géorgiens comme langue véhiculaire.
Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution de la population (2011 à 2016)
[modifier | modifier le code]Du au , la population a diminué de 52 000 personnes. Si les surestimations administratives en sont une cause, la sous-estimation du phénomène de migration en est une autre : les mouvements de population des campagnes vers les villes (essentiellement Tbilissi) et des villes vers l'étranger se poursuivent[Note 2].
Année | Urbaine | Rurale | Totale |
---|---|---|---|
2011 | 66 100 | 146 700 | 212 800 |
2012 | 66 500 | 147 700 | 214 200 |
2013 | 66 200 | 147 300 | 213 500 |
2014 | 66 200 | 147 500 | 213 700 |
2015 | 54 700 | 105 900 | 160 600 [Note 3] |
2016 | 54 600 | 105 900 | 160 500 |
Répartition des groupes ethniques (2014)
[modifier | modifier le code]La région est majoritairement peuplée d'Arméniens (50,5 %), surtout dans les villes d'Akhalkalaki et de Ninotsminda. Puis, viennent les Géorgiens avec 48,3 % qui sont majoritaires à Akhaltsikhé. Autrefois, le peuple Meskhete (sous groupe ethnique géorgien de religion musulmane) représentait une grande partie de la population de la région avant leur déportation (environ 100 000 déportés) pendant la période soviétique sous Staline : elle est estimée aujourd'hui à 800 personnes.
Groupe ethnique[1] | Population | |
---|---|---|
Arméniens | 81 089 | 50,5 % |
Géorgiens | 77 498 | 48,3 % |
Russes | 712 | 0,4 % |
Grecs | 420 | 0,3 % |
Ossètes | 393 | 0,2 % |
Autres | 392 | 0,24 % |
Total | 160 504 | 100 % |
Subdivisions administratives
[modifier | modifier le code]Elle est composée de 6 districts
Tourisme
[modifier | modifier le code]Parmi les lieux qui peuvent être cités
- la forteresse de Khértvisi (en), datant du IIe siècle av. J.-C. et lieu de passage d'Alexandre le Grand sur le chemin de la Perse,
- l'ensemble troglodytique de Vardzia du VIIIe siècle,
- le monastère troglodytique de Vanis Kvabebi du VIIIe siècle,
- le monastère de Sapara, du XIIe siècle.
Notes
[modifier | modifier le code]- L’orthographe des lieux géographiques utilisée est celle définie dans l’« Atlas géopolitique du Caucase » de Jean Radvanyi, géographe, professeur des universités à l’INALCO, Éditions Autrement Collection Atlas/monde, 2009, (ISBN 978-2-7467-1296-6), orthographe alignée sur celle des voyageurs francophones des XIXe et XXe siècles dans le Caucase
- Le nombre d’habitants au 1er janvier de chaque année est une estimation, à l’exception du 1er janvier 2015 qui correspond au recensement de la fin d’année précédente.
- Le recensement de fin 2014 donne une population de 160 504 habitants pour la Samtskhé-Djavakhétie
Références
[modifier | modifier le code]- georgia-ethnic-2014.
- Claude Mutafian et Éric Van Lauwe, Atlas historique de l'Arménie, Autrement, coll. « Atlas / Mémoires », 2005 (ISBN 978-2746701007), p. 66-67
- Claude Mutafian et Éric Van Lauwe, op. cit., p. 68-69.
- (en + ka) National Statistics Office of Georgia : « Number of population by municipalities » (consulté le 10 janvier 2016)
- (ka) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en géorgien intitulé « სამცხე-ჯავახეთის მხარე » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]L'Office national des statistiques de Géorgie publie régulièrement des documents concernant la population et la démographie ; ils contiennent parfois des chiffres légèrement différents pour les mêmes rubriques :
- (en) GeoStats : « Number of Population as of January 1 », 30 avril 2015,
- (en) Geostats : « 2014 General Population Census», 24 avril 2016,
- (en + ka) GeoStats : « Demographic situation in Georgia », 2016, rapport proposant l'évolution de différents paramètres démographique,
- (en) GeoStats : « Population », 17 janvier 2017, réactualisé en ligne.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Les Arméniens de Géorgie au Djavakhk sur le site de l'Organisation arménienne démocrate libérale (ADL).
Liens internes
[modifier | modifier le code]- (ka) ka:სამცხე-ჯავახეთის მხარე სამცხე-ჯავახეთი
- Recensement géorgien de 2014
- Démographie de la Géorgie
- Meskhétie, Djavakhétie, Tori (en)
- Gougark, Histoire de la Géorgie
- Tourisme en Géorgie
- Darbazi (en), construction à dôme pyramidal à ouverture circulaire, d'origine ancienne (culture kouro-araxe)