Sachsenhausen (Francfort-sur-le-Main)
Sachsenhausen | ||
Les Quais de Sachsenhausen et l'église des rois mages | ||
Administration | ||
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Pays | Allemagne | |
État | Hesse | |
Ville | Francfort | |
Démographie | ||
Population | 55 422 hab. | |
Densité | 936 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 50° 06′ 23″ nord, 8° 41′ 15″ est | |
Superficie | 5 920 ha = 59,2 km2 | |
Transport | ||
Gare | Südbahnhof, Lokalbahnhof, Mühlberg | |
Métro | U1, U2, U3 | |
Tramway | 12, 14, 15 , 16, 19, 21 | |
Bus | 30, 35, 36, 45, 46, 47, 61, 78, OF-50, 653 | |
Localisation | ||
Sachsenhausen | ||
Géolocalisation sur la carte : Francfort-sur-le-Main
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Sachsenhausen est le plus étendu des quartiers de Francfort et le deuxième plus peuplé. Il se situe sur la rive gauche du Main, en face du quartier de Francfort-Altstadt. Il appartient depuis le Moyen Âge à la ville de Francfort, à l'intérieur de ses fortifications, jusqu'à leur destruction en 1812.
Le quartier est divisé en deux districts, Sachsenhausen-Nord et Sachsenhausen-Sud, qui font partie de l'Ortsbezirk Sud (arrondissement), situé sur la rive sud du Main, en plein centre de Francfort, face de la vieille ville.
À l'Est se trouve le quartier de Francfort-Oberrad, au Sud et Sud-Est la frontière avec Offenbach-sur-le-Main et Neu-Isenburg et à l'Ouest les quartiers de Francfort-Niederrad, Francfort-Schwanheim et Francfort-Flughafen (Aéroport).
La densité de population est bien plus grande dans le Nord de Sachsenhausen, une forêt urbaine recouvrant une grande partie de la partie sud sur plus de 3 800 hectares.
Dialecte
[modifier | modifier le code]En dialecte de Francfort, Sachsenhausen est appelé Dribb de Bach en allemand : "drüben vom Bach" ce qui signifie de l'autre côté du Main. De la même façon Hibb de Bach en allemand hüben vom Bach désigne la partie au Nord du Main de Francfort.
Boissons et gastronomie
[modifier | modifier le code]Le vieux Sachsenhausen est connu pour ses très nombreux bars à cidre (Apfelwein ou en dialecte Ebbelwei, Ebbelwoi ou Äppelwoi), principale attraction touristique. Avec la brasserie Binding et la brasserie Henninger (fermée en 2001), le quartier est aussi un lieu traditionnel de confection de la bière.
Histoire
[modifier | modifier le code]Formation
[modifier | modifier le code]Contrairement à beaucoup d'autres quartiers de Francfort, le quartier de Sachsenhausen a toujours appartenu à la ville, depuis le Moyen Âge.
Il existe plusieurs explications sur l'origine du nom de Sachsenhausen. La plus vraisemblable serait qu'il soit un dérivé de Sassenhusen[réf. nécessaire], le lieu où était relégués les Saxons qui ne partageaient pas la confession officielle de l'empire carolingien, après que Charlemagne les a soumis définitivement, vers 804, à l'issue d'une guerre acharnée de trente-trois ans, et qu'il a édicté un nouveau capitulaire () qui assouplit celui particulièrement répressif de 785[1] (massacre des prisonniers (Verden) ; ravage systématique du pays (784-785) ; déportations massives (804)[2] ; conversions forcées (Widukind, en 785). Appelés "Beisassen", ils étaient maintenus dans une situation marginale et ne pouvaient pas célébrer publiquement leur religion[3].
Au début du XIIe siècle, des ministériels du palais s'installèrent à Francfort sur la rive sud du Rhin. Aujourd'hui encore, la grande et la petite Rittergasse dans le vieux noyau historique de Sachsenhausen rappellent leur souvenir. La première mention écrite du lieu date de 1193 : dans un document établi à Spire le Henri VI offrait l'alleu royal du Sandhof sur le Frauenweg à l'hospice sis in Sassenhusen prope Franchenfurt et construit en 1190 par le ministériel Kuno von Münzenberg en l'honneur de la glorieuse Mère de Dieu. En 1221 le fils de Kuno, Ulrich Ier de Münzenberg, dut abandonner à l'empereur Frédéric II l'hôpital et l'église qui en faisait partie, puisque le bien se trouvait sur une terre impériale. En l'empereur les transféra à perpétuité à l'Ordre Teutonique.
C'est également au début du XIIe siècle, que des croisés du Saint Empire romain germanique fondent l'hôpital des Allemands qui sera rattaché, vers 1140 aux hospitaliers de Saint-Jean-Baptiste. À partir de 1199 - 1200, les membres de cette communauté militaire et religieuse, appelés Frères de la Maison Teutonique de Sainte-Marie-de-Jérusalem, s'établirent en Europe où ils acquerront de vastes possessions en Allemagne, en Italie, en Hongrie, en Transylvanie. Le cœur des possessions germaniques de l'ordre fut Sachsenhausen, près de Francfort-sur-le-Main, où les teutoniques étaient présents dès 1193[4].
Au XIIIe siècle, outre les seigneurs de Hagen-Münzenberg on constate l'existence de plusieurs autres familles de chevaliers impériaux à Sachsenhausen, parmi lesquelles les seigneurs de Sachsenhausen, de Praunheim, d'Urberg, de Schweinsberg et de Stockheim. Parmi les tâches des ministériels il y avait l'administration du palais de Francfort et des terrains de chasse impériaux de Dreieich qui se trouvaient sur la rive sud. C'est pourquoi les noms de ces lignées se retrouvent également sur la liste des prévôts d'Empire de Francfort.
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Quais de Sachsenhausen vers 1872
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Quais de Sachsenhausen vue de l'Ouest vers 1881
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Les quais de Sachsenhausen avec l'Eglise des rois mages (Dreikönigskirche) vers 1905
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Quais et Église des rois mages (Dreikönigskirche) en 2009
Fin du Moyen Âge et Renaissance
[modifier | modifier le code]Du XVIIe au XVIIIe siècle
[modifier | modifier le code]XIXe siècle
[modifier | modifier le code]XXe siècle
[modifier | modifier le code]Institutions
[modifier | modifier le code]Culture et monuments
[modifier | modifier le code]Le quartier de Sachsenhausen abrite dans sa partie nord, le long du Main, 13 musées ce qui vaut le nom de Museumsufer, en français la « rive des musées », à cette zone. Parmi ces musées figure le Städel qui est l’un des plus importants et des plus célèbres musées d’art en Allemagne.
Depuis 1988 a lieu tous les ans à la fin août la Museumsuferfest, en français la "fête de la rive des musées". Cette manifestation est, avec 3 millions de visiteurs sur un seul week-end, la plus importante de tout le Land de la Hesse.
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Église des Rois-Mages vers 1859
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Église des Rois-Mages (Dreikönigskirche) et église de l'ordre Teutonique
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La Kuhhirtenturm vers 1877
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La Kuhhirtenturm en 2009
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La Goetheturm en 2009
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La Tour de garde de Sachsenhausen en 2009
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La tour Henninger est visible du plus loin. C'est le monument-symbole de Sachsenhausen.
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La pomme, symbole du Ebbelwei (cidre), spécialité du quartier
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Dans le quartier de Ebbelwoi de Alt-Sachsenhausen
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La Rue Klappergasse, dans le quartier de Äppelwoi de Alt-Sachsenhausen
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Le tram spécial Ebbelwei-Expres (Cidre Express) avec service à bord
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La rue Schweizer Strasse
Économie et infrastructures
[modifier | modifier le code]Code postal: 60594, 60596, 60598, 60599
Transport et circulation
[modifier | modifier le code]- Gare Lokalbahnhof, gare souterraine
- Gare du Midi de Francfort, troisième gare de la ville
Éducation
[modifier | modifier le code]Personnalités nées à Sachsenhausen
[modifier | modifier le code]- Jakob Fürchtegott Dielmann (1809–1885), illustrateur et peintre
- Hans Dietzsch-Sachsenhausen (1880–1926), sculpteur allemand
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Capitulatio de Partibus Saxoniae, dans Die Gesetze des Karolinger-reiches, III, cap. 34, p. 10 : Interdiximus ut omnes Saxones generaliter conventus publicos née : « Nous interdisons à tous les Saxons de tenir publiquement des assemblées générales, à moins que notre envoyé (missus) ne les réunisse en notre nom ; mais que chaque comte tienne des plaids et rende la justice dans sa circonscription (in suo ministerio). »
- Après la campagne de 804, Charlemagne aurait transplanté de nombreux Saxons « Sachsenheim, Sachsendorf, Sachsenhof, Sachsenhausen, etc., en Allemagne, Sasestraete (?), Sassenrode, etc., en Belgique : cf. Saxon en Meurthe-et-Moselle, sur la célèbre colline de Vaudémont. Voir G. Kurth, la Frontière linguistique en Belgique, t. I, 1896, p. 391. M. Prentout (p. 59, 67) n'a pas d'illusion sur l'origine des Saon et Saonnet, d'ailleurs situés dans le Bessin proprement dit.» Cf. Revue historique fondée en 1876 par Gabriel Monod, tome cent-dix-neuvième, mai-août 1915.
- François, Étienne, « De l'uniformité à la tolérance : confession et société urbaine en Allemagne, 1650-1800 », Annales, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 37, no 4, , p. 783–800 (DOI 10.3406/ahess.1982.282887, lire en ligne , consulté le ).
- Source Les grands ordres militaires et religieux, Dominique Lormier, éditions Trajectoire, 2006