Aller au contenu

Robert Hirsch (haut fonctionnaire)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Robert Hirsch
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Président du conseil d'administration
Gaz de France
-
Préfet du Nord
-
Georges Phalempin (d)
Pierre Dumont (d)
Préfet de la Seine-Maritime
-
Préfet de la Charente-Maritime
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
EssonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (19930584/36)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Robert Henry Hirsch (né le à Paris 17e et mort le à Gif-sur-Yvette) est un haut fonctionnaire, aviateur et résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale.

Robert Hirsch entre en 1932 à l'École polytechnique, et choisit à sa sortie l'armée de l'air. Affecté à la première escadrille du Groupe de bombardement I/31 à Tours, alors équipé de Bloch 200, il subit une panne de moteur en vol dont l'issue fut heureuse : le il réussit à poser son avion intact en campagne[2].

Le , envoyé au-dessus de l'Allemagne, en plein jour sur son vieux Bloch 200, il réussit à esquiver les attaques de deux chasseurs et de la DCA et fait un atterrissage forcé à Haudiomont dans la Meuse. Les deux autres avions de la mission furent abattus, un équipage prisonnier, un équipage tué.

L'avion LeO 451.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il effectue plusieurs autres missions de reconnaissances sur l'Allemagne, cette fois sur le tout nouvel avion LeO 451. Capitaine en 1940, il commande la 1re escadrille du Groupe de bombardement I/31. Le , attaquant à très basse altitude une colonne blindée allemande sur la route de Montcornet, son LeO 451 est abattu en flammes par la défense antiaérienne ennemie, l'équipage est parachuté aux abords d'Amifontaine dans l'Aisne[3]. Il continue le combat et participe activement à toute la campagne de France à la tête de son escadrille.

Robert Hirsch entre dans la Résistance le (commandant Jarry). Il s'installe à Pau au début 1942 et participe à la résistance sous le nom de Lassus sous les ordres du colonel Berthoumieu dit Armand. Arrêté en zone interdite le en mission de renseignement, il réussit à s'échapper. Il participe aux combats de la Libération en tant que chef du bureau des opérations FFI du département des Basses-Pyrénées (voir dossier de la médaille de la Résistance).

Haut fonctionnaire

[modifier | modifier le code]

Robert Hirsch est nommé préfet de la Charente-Maritime en 1947. Directeur général de la Sûreté nationale en 1951, il traite avec la CIA et la FBI pour un échange d'informations sur les activités illégales de communistes[4]. Préfet de Seine-Inférieure en 1954 (département qui devient la Seine-Maritime en 1955), il fait étouffer en la révolte des soldats de la caserne Richepanse contre leur envoi en Algérie[5]. À Rouen, il est président du groupement local des anciens élèves de l'École polytechnique[6].

Carte des « igamies » créées en 1948 : la métropole de la région du Nord (en gris sur la carte) est Lille.

Il est ensuite préfet-inspecteur général de l'administration en mission extraordinaire (Igame) de la deuxième région militaire, préfet de la région du Nord, préfet du département du Nord, en poste à Lille pour l’ensemble de ces fonctions. Il prend en 1960 une première initiative de coopération transfrontalière entre la région du Nord et le Hainaut en Belgique[7]

Administrateur

[modifier | modifier le code]

Robert Hirsch est administrateur général, délégué du gouvernement auprès du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de 1963 à 1970. C'est la période du développement de la bombe H française et les essais nucléaires français au Sahara vers 1966 et dans la Polynésie depuis 1968[8].

Il devient président de Gaz de France en 1970. Le passage du Commissariat à l'énergie atomique à Gaz de France était significative pour la politique française de l'énergie à l'époque[9],[10]. Il quitte Gaz de France en 1976.

Récompenses et distinctions

[modifier | modifier le code]

Décorations

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_977 »
  2. 18 août 1937. Manœuvres du Sud-Est. équipages dans la tourmente.
  3. [1]
  4. [2] [PDF]
  5. [3].
  6. [4]
  7. Martial Libera et Birte Wassenberg, L'Europe au cœur: études pour Marie-Thérèse Bitsch, Peter Lang, 2009 p. 75 [lire en ligne]
  8. Alain Peyrefitte C'était de Gaulle, Volume 3, Fayard, 2000.
  9. History of Gaz de France, International Directory of Company Histories, Vol. 40. St. James Press, 2001.
  10. Association Georges Pompidou, « Georges Pompidou face à la mutation économique de l'Occident, 1969-1974 », Actes du Colloque des 15 et 16 novembre 2001 au Conseil économique et social, Presses universitaires de France, 1 oct. 2003.
  11. « Base des médaillés de la résistance »
  12. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°02 du 03 février 1970 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]