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Sagonte

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Sagonte
Sagunt (ca) / Sagunto (es)
Blason de Sagonte
Héraldique
Drapeau de Sagonte
Drapeau
Sagonte
Vue de la ville de Sagonte, du théâtre romain et de l'église Sainte Marie.
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté autonome Drapeau de la Communauté valencienne Communauté valencienne
Province Drapeau de la province de Valence Province de Valence
Comarque Camp de Morvedre
District judic. Sagunt
Maire
Mandat
Darío Moreno (PSOE)
2023-2027
Code postal 46500-46520-46529
Démographie
Gentilé Saguntino/a
Population 70 128 hab. ()
Densité 530 hab./km2
Géographie
Coordonnées 39° 41′ 00″ nord, 0° 16′ 00″ ouest
Altitude 49 m
Superficie 13 236 ha = 132,36 km2
Bordée par Méditerranée
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Espagne
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Sagonte
Géolocalisation sur la carte : Espagne
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Sagonte
Géolocalisation sur la carte : Communauté valencienne
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Sagonte
Liens
Site web www.aytosagunto.es

Sagonte, en français (Sagunt en valencien[1] et Sagunto en castillan, dénomination officielle bilingue depuis le [2]), connue historiquement sous le nom de Morvedre en valencien et Murviedro en castillan, est une commune d'Espagne de la province de Valence dans la Communauté valencienne. Elle est située dans la comarque du Camp de Morvedre et dans la zone à prédominance linguistique valencienne[3]. C'est un important centre historique de la péninsule ibérique et l'un des pôles industriels de la région.

Géographie

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Sagonte est située à 25 km au nord de la ville de Valence, capital de la comarque Camp de Morvedre, située dans le nord de la province de Valence (équivalent du département français), au pied de la Sierra Calderona.

Sagonte a une population d'environ 65 000 habitants répartis sur deux centres urbains :

  • 36 000 dans le quartier du Port (port sur la Méditerranée, développé au XXe siècle, où se concentrent l'industrie et le tourisme, les principales sources de richesse de la municipalité),
  • 20 000 autour du centre historique (âgé de plus de vingt-cinq siècles, centre de la culture traditionnelle des agrumes).
  • Almardá.
  • El Baladre.
  • El Puerto.
  • Partida de Gausa.
  • Partida de Montiver.

Communes voisines

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L'aube à Grau Vell, Sagonte.

Sagonte est voisine :

Période pré-romaine

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Les premières traces du passé de Sagonte remontent à l'âge du bronze. La ville est probablement fondée par des colons grecs venus de Zante, dans les îles Ioniennes. Au Ve siècle av. J.-C., à l'époque des ibères, ses habitants construisirent des murailles pour se protéger des dangers, ils absorbent les anciens villages et se nomment Arse.

Un grand développement culturel et économique s'ensuit, qu'avalise la fabrication de monnaie et des relations commerciales avec les Grecs de Zakynthos et les Phéniciens, mais aussi réveillant la rivalité avec les populations voisines, notamment les Ilercavones de Teruel.

Deuxième guerre punique et romanisation

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Cette croissance est freinée par le conflit qui éclate de la rivalité entre Carthage et Rome : Sagonte prend le parti de la République romaine lorsqu'elle est assiégée par Hannibal[4] et l'armée carthaginoise, sous la direction d'Hannibal, en l'an 218 av. J.-C., détruit totalement la ville après huit mois de siège et une résistance légendaire des habitants face à l'assiégeant[5].

Cet événement est à l'origine de la deuxième guerre punique puis, après la victoire des Romains par leur reprise de la ville en 212, un nouveau processus d'expansion et de développement s'initie, la ville s'appelle désormais Saguntum.

Moyen Âge : période hispano-arabe et Royaume de Valence

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Aperçu de la place forte de Sagonte.

Une forte récession est provoquée par les invasions des Barbares : Vandales et Wisigoths, entre le Ve et le VIIe siècles.

Au VIIIe siècle, la conquête arabo-musulmane provoque le dépeuplement de la région est de la péninsule. C'est à cette époque que son nom est à nouveau changé, Saguntum devient Morbiter, puis Murviedro (en castillan) et Morverdre (ou Molvedre en valencien), nom conservé jusqu'en 1868 et qui dérivent toutes de muri veteres (les vieux murs) du Moyen Âge.

En l'an 1094, la ville fut provisoirement prise par les chrétiens lors des campagnes du Cid Campeador, néanmoins la reconquête définitive se produisit en 1238, lorsque Jacques Ier d'Aragon dit le Conquérant, prend la ville pour la couronne d'Aragon puis pour le royaume de Valence.

XVIe – XIXe siècles

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La ville ayant une position militaire stratégique au centre du royaume d'Aragon et grâce à son château, subit de lourdes attaques à plusieurs reprises: par l'armée royale de Charles Quint lors de la guerre contre la Germanie valencienne (1515-1523), les armées bourboniennes lors de la guerre de Succession d'Espagne (1701-1714), la Guerre d'Espagne sous le Ier Empire (1808-1814) (ou guerre pour l'indépendance espagnole, ou campagne d’Espagne des guerres napoléoniennes) et les guerres Carlistes à plusieurs périodes du XIXe siècle.

En 1874, le pronunciamiento (coup d'État) du général Martínez Campos qui soulève les troupes positionnées à Sagonte, provoque la Restauration des bourbons sous la figure de Alphonse XII d'Espagne

XXe siècle

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Au début du XXe siècle, une industrie sidérurgique se développe fortement, jusque dans les années 1980, date de la fermeture du dernier haut-fourneau, résultat de la réorganisation industrielle de l'Espagne pour permettre son adhésion à la CEE.

La ville est ensuite déclarée zone industrielle, ce qui favorise l'installation d'autres industries comme le ciment, la chimie... en continuant l'activité du secteur traditionnellement installé, le sidéro-métallurgique. Comme exemple, des grandes sociétés comme le groupe Arcelor ou le ThyssenKrupp, ont des installations sur place.

Dès les années 1960, la ville profite de l'expansion de l'industrie touristique espagnole pour aménager son port et développer un nouveau centre urbain à environ 5 km de l'ancien. C'est aussi à cette époque qu'elle participe au grand mouvement de grève de 1962, démarré dans les Asturies.

Administration

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Vue générale de Sagonte.
Plage de Sagonte.
Champs d'orangers au sud de Sagonte.

L'économie est basée principalement sur la sidérurgie, les agrumes et le tourisme.

Sagonte jouit d'une florissante économie maritime grâce à son port.

Patrimoine culturel et naturel

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Le centre historique comprend différents monuments historiques datant de plusieurs époques différentes de l'histoire : le château fort, depuis lequel on a une vue d'ensemble du centre historique, le théâtre romain récemment restauré, l'ancien quartier juif ou juiverie, la mer et l’horta, zone agricole plantée d'orangers. Notons aussi le Musée archéologique de Sagonte, qui rassemble de nombreux témoins de la présence romaine.

Plages : plage du Port de Sagonte, plage de Almardà, plage de Corinto-Malvarossa.

Personnalités liées à Sagonte

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Notes et références

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  1. (ca) Empar Minguet i Tomàs, Els processos de normalització lingüística en l'àmbit municipal valencià, Valence, Universitat de València, , 1 199 (ISBN 84-370-6368-X), p. 387
  2. (es) Varaciones de los municipios de España desde 1842, Ministerio de administraciones públicas, , 364 p. (lire en ligne)
  3. Loi 4/1983 du 23 novembre 1983 relative à l'utilisation et l'enseignement du valencien
  4. Franck Ferrand, « Hannibal, ennemi de Rome », émission Au cœur de l'histoire, 1 février 2012
  5. "Consumée d'abord par la faim, des cadavres, dit-on, lui servent d'aliment ; bientôt, épuisée de misères, pour ne pas tomber du moins captive aux mains d'Hannibal, elle élève un immense bûcher où ses concitoyens s'entr'égorgent et se précipitent avec leurs familles au milieu des flammes" in Saint Augustin (trad. du latin), La Cité de Dieu : Livres I à X, vol. 1, Paris, Éditions du Seuil, , 456 p. (ISBN 2-02-022064-4), p. 147

Article connexe

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Bibliographie

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  • (es) Carmen Aranegui Gascó, « Anse-Saguntum: una estrategia para consolidar el poder », dans Leyenda y arqueología de las ciudades prerromanas de la Península Ibérica, Madrid, , p. 31-43.
  • (es) Carmen Aranegui Gascó, Sagunto : Oppidum, emporio y municipio romano, Barcelone, Edicions Bellaterra, , 264 p..
  • (en) Alan Edgar Astin, « Saguntum and the Origins of the Second Punic War », Latomus, vol. XXIV,‎ , p. 577-596.
  • M. C. Howatson, Dictionnaire de l'Antiquité : Mythologie, Littérature, Civilisation, Paris, Robert Laffont, , p. 892.
  • (es) Varaciones de los municipios de España desde 1842, Ministerio de administraciones públicas, , 364 p. (lire en ligne).

Liens externes

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