Menhaden de l'Atlantique
Brevoortia tyrannus
Le Menhaden de l'Atlantique (Brevoortia tyrannus), ou Alose tyran[2] (Québec), est une espèce de poissons pélagiques argentés de la famille des Clupeidae (les harengs). Il présente la particularité de se nourrir de plancton (en filtrant l'eau de mer).
Systématique
[modifier | modifier le code]L'espèce Brevoortia tyrannus a été initialement décrite en 1802 par le naturaliste américain Benjamin Henry Latrobe (1764–1820) sous le protonyme de Clupea tyrannus[1].
Répartition
[modifier | modifier le code]Brevoortia tyrannus se rencontre dans l'Atlantique ouest, depuis les côtes de la Nouvelle-Écosse au Canada, jusqu'à l'Indian River (Floride)Indian River (Floride), aux États-Unis[3]. Ce poisson est présent depuis la surface jusqu'à une profondeur de 50 m[3].
Description
[modifier | modifier le code]Brevoortia tyrannus peut mesurer jusqu'à 50 cm et sa maturité sexuelle est atteinte lorsqu'il mesure entre 18 et 32 cm[3].
Noms vernaculaires
[modifier | modifier le code]En français l'espèce Brevoortia tyrannus est appelée Alose tyran, Menhaden ou Menhaden tyran[3].
Comportement, alimentation
[modifier | modifier le code]Il se nourrit de plancton collecté dans la colonne d'eau en filtrant l'eau de mer.
C'est une espèce très grégaire qui se déplaçait en bancs très importants, dont certains faisaient jusqu'à 64 km de long. Ceci en fait une proie intéressante et facile pour la pêche industrielle. Cependant, ce comportement rend également l'espèce très facile à surexploiter.
Biologie des populations
[modifier | modifier le code]Le menhaden était très abondant en Atlantique Nord. Il est en régression (voir graphique).
Écologie
[modifier | modifier le code]- chaque poisson adulte peut filtrer quinze litres d'eau par minute. Cette espèce joue donc un rôle important dans l'écosystème marin, et est un contrôleur naturel du risque d'efflorescence algale[4].
- c'est un maillon important du réseau trophique, se nourrissant directement de plancton, il est une proie majeure pour beaucoup de prédateurs parmi lesquels le Tassergal, le Bar rayé, la Morue, l'Aiglefin, le Flétan, le Maquereau, l'Espadon et le Thon[4]
Ses populations connues sont en régression depuis le XXe siècle, accélérée depuis quelques décennies par l'extension de la pêche minotière.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- World Register of Marine Species, consulté le 1 novembre 2021
- Office québécois de la langue française, « menhaden / alose tyran », Officialisation - Avis terminologiques. [1]. Dernière mise à jour: 27 février 2013.
- FishBase, consulté le 1 novembre 2021
- (en) H. Bruce Franklin, « Net Losses: Declaring War on the Menhaden », Mother Jones, (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence BioLib : Brevoortia tyrannus (Latrobe, 1802) (consulté le )
- (en + fr) Référence FishBase : (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Brevoortia tyrannus (Latrobe, 1802) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Brevoortia tyrannus (Latrobe, 1802) (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : espèce Brevoortia tyrannus (Latrobe, 1802) (consulté le )