Marie-Louise de Laval-Montmorency
Paris, musée de Montmartre.
Abbesse |
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Naissance | |
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Décès |
(à 71 ans) |
Nationalité | |
Activité |
Religieuse chrétienne |
Père | |
Parentèle |
Maximilien-Auguste Bleickard d'Helmstatt (beau-frère) |
Ordre religieux |
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Marie-Louise de Laval-Montmorency[1] est une noble et religieuse française née le et morte à Paris le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Descendante en ligne directe de Mathieu II de Montmorency, connétable de France, Marie-Louise de Laval-Montmorency est la fille aînée de Guy-Claude-Roland de Laval-Montmorency et de Marie-Élisabeth de Rouvroy de Saint-Simon (1697-1762). Elle entre dans les ordres.
En 1759, elle est religieuse à l’abbaye du Pré au Mans[2] ; sa mère est pensionnaire dans ce couvent en 1760[3].
Elle est la 43e et dernière abbesse de Montmartre.
Le , les religieuses bénédictines de Montmartre reçoivent l'ordre de quitter leur abbaye. Mme de Montmorency-Laval, alors abbesse, se retira à Saint-Denis; puis, apprenant que des poursuites allaient être dirigées contre elle par le tribunal révolutionnaire, se cacha à « Franciade » (nom de Saint Denis pendant la Révolution), rue de la boulangerie, dans une maison appartenant au citoyen Pierre-Charles-Gabriel BEVILLE, ancien notaire et procureur-syndic de la ville.
Elle est arrêtée et emprisonnée par les révolutionnaires à Saint-Lazare et condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire pour avoir « sourdement et aveuglément »[4] comploté contre la République, sa sœur, Henriette-Louise, étant mariée à Bleickard-Maximilian-Augustin von Helmstatt, et son cousin Louis-Joseph de Montmorency-Laval, cardinal évêque de Metz dernier Grand-aumônier de France, ayant lui aussi émigré.
Elle est guillotinée le (5 thermidor an II), à la barrière du Trône à Paris, où elle est inhumée au cimetière de Picpus[5].
Homonymie
[modifier | modifier le code]Il ne faut pas confondre l'abbesse de Montmartre avec Marie-Louise-Augustine de Laval-Tartigny, femme de Louis-Antoine Crozat de Thiers, ou encore avec Marie-Louise de Laval-Montmorency, femme d'Antoine-Gaston de Roquelaure.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Citée sous le prénom d'« Henriette-Charlotte » par Désormeaux dans L'Histoire de la maison Montmorency (1764), ouvrage présenté à Louis XV sur commande du duc de Montmorency-Luxembourg.
- Jacques Destrées, L'Europe vivante et mourante ou, tableau annuel des principales cours de l'Europe : suite de mémorial de chronologie généalogique & historique, année MDCCLIX, 1759, p. 255 (numérisé).
- Armand Baschet, Le Duc de Saint-Simon, son cabinet et l'historique de ses manuscrits, Paris, E. Plon & Cie, 1874, p. 207 (numérisé).
- Cette accusation ironique est tantôt attribuée à Fouquier-Tinville, tantôt à un juge inconnu. Cf. H. M. Delsart, op. cit.
- « Cimetière de Picpus », sur Cimetières de France et d'ailleurs (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- H. M. Delsart, La dernière abbesse de Montmartre : Marie Louise de Montmorency-Laval (1723-1794), Paris, P. Lethielleux/Desclée de Brouwer & Cie, coll. « Pax » (no IV), (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Famille de Laval
- CHAPLAIN Philippe : https://www.patrimoine.asso.fr/montmorency-laval-de-marie-louise-la-derniere-abbesse-de-montmartre/
Liens externe
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