Aller au contenu

Lockheed U-2

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Lockheed U-2 Dragon Lady
Vue de l'avion.
Un TU-2R en vol. (version biplace d'entraînement de l'U-2)

Constructeur Lockheed Corporation
Rôle Avion de reconnaissance
Statut Toujours en service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait 2025 ou plus[1]
Coût unitaire 35 millions $ en 1955
Nombre construits 86[2]
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Pratt & Whitney J57
Nombre 1
Type Turboréacteur
Poussée unitaire 76 kN
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 30,90 m
Longueur 19,20 m
Hauteur 4,80 m
Masses
À vide 9 038 kg
Maximale 18 600 kg
Performances
Vitesse maximale 821 km/h (Mach 0,66)
Plafond 21 300 m
Rayon d'action 5 600 km
Armement
Interne Aucun
Externe Équipements de reconnaissance

Le Lockheed U-2 est un avion de reconnaissance qui a été utilisé de manière intensive durant la guerre froide par les États-Unis, notamment pour observer les territoires soviétiques. Il est toujours en service aujourd'hui, bien que modernisé.

Description

[modifier | modifier le code]

La caractéristique principale de l'U-2 est sa capacité à voler à haute altitude (70 000 pieds, soit environ 21 300 mètres, deux fois plus haut que les avions de ligne) pour être hors de portée des défenses anti-aériennes. Il dispose d'un important rayon d'action, mais d'une vitesse relativement limitée.

Techniquement, l'U-2 pourrait être considéré comme un « planeur propulsé » en raison du très grand allongement de ses ailes, qu'on retrouve sur les planeurs. Si des rumeurs courent sur une structure de l'aile en bois, Denis Jenkins, dans WarbirdTech, volume 16, mentionne une structure monocoque en aluminium pour le fuselage, trois longerons pour l'aile et un treillis en aluminium. De même, Bernard Millot, dans le Docavia 29 sur les avions Lockheed, évoque une construction entièrement métallique.

Le décollage et surtout l'atterrissage de cet avion sont très délicats : en effet, le Lockheed U-2 dispose pour l'alléger de deux trains d'atterrissage en tandem (alors que les appareils disposent en général de deux trains principaux transversaux), complétés par des roulettes de stabilisation emboitées sous les ailes, appelées « balancines » ou « pogos ». Ces roulettes sont larguées au décollage, mais leur absence à l'atterrissage rend ce dernier plus difficile[3] et impose que du personnel au sol intervienne à chaque atterrissage pour éviter le contact des ailes avec le sol lors de l'arrêt final, et remettre les balancines pour finir de ramener l'avion. Le pilote était toujours guidé du sol par un autre pilote d'U-2 à bord d'une voiture rapide roulant sur la piste près de l'avion[4].

Comme celui du B-47, le domaine de vol à haute altitude de l'U-2 est très étroit, l'écart entre la vitesse maximale (MMO) et la vitesse de décrochage (VS) n'étant que de 10 nœuds, soit moins de 19 km/h.

Cela est dû à ce que la vitesse du son (Mach 1) diminue avec l'altitude, vitesse qu'un avion comme l'U-2 ne peut se permettre d'approcher sous peine de graves dommages structurels, et aussi à ce que l'air à haute altitude est moins dense, ce qui diminue la portance des ailes et donc augmente la vitesse de décrochage. À 21 000 m, ces deux vitesses limites sont donc considérablement rapprochées, et les courbes de vitesse limite et de perte de portance finissent même par se recouper. Malgré l'aide du pilote automatique, cette faible différence nécessite une attention continuelle du pilote, pendant des vols pouvant durer jusqu'à neuf heures. Il fallait en général deux jours au pilote pour récupérer de l'effort.

Le rayon d'action de 3 000 kilomètres à l'origine est quasiment doublé depuis.

Kodak conçut un film spécial pour augmenter le nombre de prises de vues possible pendant un vol. Des objectifs réalisés par James Gilbert Baker (en), un astronome de l'observatoire de l'université Harvard qui avec Edwin H. Land a été un des conseillers en matière de reconnaissance photographique du gouvernement américain, permirent d'obtenir sur le film un pouvoir séparateur de 60 lignes au millimètre, à comparer aux 12 à 15 lignes au millimètre que donnaient les caméras à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Employé lors des premières missions avec une caméra panoramique spéciale de 200 kg, la Hycon-B construite par PerkinElmer, un seul appareil pouvait balayer une vaste zone avec une finesse alors sans précédent. La charge utile maximale des premières versions du U-2 n'excédait pas 250 kg. La caméra embarquait 3 650 mètres de film et couvrait une bande de 1 200 kilomètres de large, avec vue stéréoscopique de la bande centrale couvrant 240 kilomètres. Dans les années 1980, la focale utilisée par la caméra de l’U-2 passa à 182 cm[5]. Au fil du temps, d'autres caméras provenant de diverses sociétés furent installées : en , on annonce que Lockheed-Martin, en collaboration avec Collins Aerospace, a terminé les essais et le déploiement d’une nouvelle version de sa caméra électro-optique SYERS-2C [Senior Year Electro-Optical Reconnaissance System][6] permettant de voir dans les bandes infrarouges à ondes courtes et moyennes[1].

Depuis les années 1980, il peut emporter un radar à synthèse d'ouverture ASARS-2 (en) développé par Hughes Aircraft. Des versions améliorées sont mises au point depuis par Raytheon, la dernière en service depuis 2019 étant le ASARS-2B[7].

En , le contrat Avionics Tech Refresh[8] de l’US Air Force est signé avec les Skunk Works de Lockheed Martin pour faire évoluer l'U-2. La valeur du contrat est évaluée à 50 millions de dollars. Le programme est mené par Irene Helley, directrice du programme U-2 chez Lockheed Martin[9]. En , les essais en vol du système de reconnaissance électro-optique sont achevés. Ce sont des caméras SYERS-2C (en) fabriquées par Collins Aerospace qui équipent la totalité de la flotte des U-2S[10]. Le programme s'inscrit dans la mission ISR (Intelligence, Surveillance and Reconnaissance) à très haute altitude de l'U-2S et comprend la mise à jour de la suite avionique et du PFD (Primary Flight Display).

Le programme a été lancé directement par le président des États-Unis Dwight David Eisenhower, qui, constatant l'insuffisance du matériel de reconnaissance disponible aux États-Unis au début de son mandat, prit l'initiative d'inviter le directeur de la CIA, Allen Dulles, à signer un contrat avec Lockheed pour la construction de l'U-2 en 1955.

Cet avion a été conçu par les Skunk Works, une équipe de vingt trois personnes dirigée par Clarence Johnson sous le nom de projet Aquatone.

Les premiers essais ont été effectués dans la zone 51 à partir de [11].

Le premier objectif était de repérer et de photographier les sites de bombardiers stratégiques et de missiles stratégiques intercontinentaux de l'URSS dans le cadre des programmes de reconnaissance aérienne de l'Office of Special Activities de la Direction de la science et technologie de la CIA et les premiers vols d'espionnage du Lockheed U-2 eurent lieu en . Le 4 juillet 1956, le pilote Hervey Stockman amena l'U-2 au-dessus de Minsk, pour une première mission au-dessus de l'URSS : repéré par les radars soviétiques, il fut pris en chasse et attaqué par des MiG qui, plafonnant à 15 000 m, ne purent l'inquiéter[12].

L'appareil devient célèbre dans le monde entier le lorsqu'un Lockheed U-2 fut abattu au-dessus de l'URSS, causant, en pleine guerre froide, une tension extrême entre les Américains et les Soviétiques. Son pilote, Francis Gary Powers, fut condamné à dix ans de prison puis échangé contre un espion soviétique capturé par les Américains.

On retrouve, à nouveau, le Lockheed U-2 sur le devant de la scène en , lors de la crise des missiles de Cuba, car c'est grâce aux 928 clichés pris par un de ces appareils le durant un survol de six minutes qu'est apportée à l'ONU la preuve de la présence de rampes de lancement de missiles sur l'île de Cuba.

En aout 1963, des essais sont entrepris pour utiliser cet avion très particulier à partir d’un porte-avions de la Navy ; le USS Kitty Hawk (CV-63) sert de banc d'essai. Si ses ailes immenses lui permettent de décoller facilement sans catapultes, l’appontage est plus complexe, mais les pilotes y parviennent à partir du 5 mars 1964. Le USS Ranger (CV-61) verra le seul emploi opérationnel d'un U-2 depuis un navire (dans le cadre du projet Whale Tale), il s'agit d'espionner l'avancement des essais nucléaires français à Moruroa avec un appareil dénommé U-2G équipé d’une nouvelle caméra à haute résolution 112B (30 à 36 cm). Un premier vol a lieu le 19 mai 1964 puis un second le 22 mai dans le cadre de l'opération Fish Hawk[13].

Des avions d'espionnage U2 survolent également le territoire métropolitain au milieu des années 60 pour photographier les sites nucléaires français. Ces survols étaient connus des autorités françaises (repérage au radar) mais démenties par les autorités US. En utilisant un Mirage IIIE équipé d'une puissante fusée d'appoint SEPR, il est cependant possible, dans des conditions limite et moyennant une bonne concertation entre les radaristes au sol et le pilote de l'intercepteur, d'atteindre l'altitude de croisière des U2 et de le photographier (à l'aide d'un simple appareil photo du commerce manié par le pilote du Mirage). Une fois ces clichés pris, les autorités américaines cessent ce genre de missions, difficilement défendables diplomatiquement et par ailleurs dangereuses pour la fragile structure de l'U2...avant de les reprendre plus tard avec une autre génération d'avions-espions, les très véloces "Blackbird" SR71 également produits par Lockheed[14]

La CIA ne l'utilise plus depuis 1974 et a transféré ses exemplaires à l'USAF.

En , les États-Unis mettent en service le TR-1, dérivé tactique plus grand, plus moderne et mieux équipé en électronique que le Lockheed U-2, les derniers sont construits en 1989[3]. En , tous les U-2 et TR-1 reprennent la dénomination commune d'U-2 (ou TU-2 pour les biplaces). Au vu de sa vulnérabilité, son rôle diminue au profit du SR-71 beaucoup plus rapide et, surtout, des satellites espions, plus discrets bien qu'ils soient beaucoup plus chers et moins souples à utiliser. Un satellite, utilisant des capteurs optiques, électroniques ou un radar, accomplit sa mission depuis l'espace, où il n'y a pas de souveraineté nationale, contrairement à l'espace aérien du pays survolé. Il devait être remplacé par le drone Northrop Grumman RQ-4 Global Hawk dans les années 2010 mais ses qualités font qu'il est maintenu en service jusqu'en 2025 minimum[1].

Sur le plan administratif, la base aérienne de rattachement des U-2 était Beale Air Force Base depuis . Cependant, un certain nombre d'avions ont été (voire sont toujours) déployés à l'étranger[15],[16]. On citera notamment :

Enfin, quelques exemplaires ont été cédés à Taïwan, en plus des exemplaires utilisés par les Américains depuis ce pays. Au moins cinq avions ont été abattus lors de missions d'espionnage au-dessus de la république populaire de Chine et six autres furent perdus à l'entraînement entre et sur les dix-neuf mis en œuvre par le Black Cat Squadron depuis la Taoyuan Air Base.

Comparaison d'un U-2 de première génération avec un U-2R
Un U-2 de première génération (à gauche) et un U-2R
  • U-2A : version de base[19], entrée en service en (coût en 1955 : 35 M$)
  • U-2B : biplace d'entrainement[20],[21]
  • U-2C : version plus puissante[20] (version pilotée par Francis Gary Powers)[22]
  • U-2D : U-2C biplace[20]
  • U2-E : U-2A avec possibilité de ravitaillement[20],[23]
  • U-2EPX : U-2R version proposée par l'US NAVY[20]
  • U-2F : U-2C avec possibilité de ravitaillement[20]
  • U-2G : U-2A possibilité de décoller sur un porte-avions[20],[24]
  • U-2R : version agrandie, emportant plus de carburant, et avec des conteneurs de senseurs sous les ailes, entrée en service en [25]
  • TR-1A[20] : avionique modernisée[26]
  • TR-1B : TR-1A biplace, appelée TU-R2 à partir de 1992[20].
  • TU-2R : U-2R version biplace d'entrainement[20]
  • TU-2S : U-2S version biplace d'entrainement[20],[27]
  • U-2S Senior Year : U-2R remotorisé avec un réacteur General Electric F118, entrée en service en octobre [28], version utilisée aujourd'hui[29].
  • ER-2 : modification pour la NASA[20],[30]. La NASA en utiliserait 2 comme laboratoires volants pour la science environnementale, l'échantillonnage d'atmosphère et la vérification de fonctionnement des satellites[31].
  • Autres variantes : voir l'article en anglais (en).

Inventaire en janvier 2020 : en utilisation active : 30 U-2S Senior Year dont quatre biplaces TU-2S d'entraînement dans l'USAF[32],[1], et deux utilisés par la NASA ; réserve, 0[réf. nécessaire]

Dans la culture populaire

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d Laurent Lagneau, « L’US Air Force améliore encore les capacités de ses avions espions U-2 « Dragon Lady » », sur OPEX360, (consulté le ).
  2. « Lockheed U-2 Dragon Lady », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  3. a et b « Vidéo - U-2 : cet avion espion au train d'atterrissage si particulier », sur aeronewstv.com, (consulté le ).
  4. « Deux Dodge Charger iront aider les avions espions U-2 à atterrir en Angleterre », sur La Presse, (consulté le ).
  5. William V. Kennedy, David Baker, Richard S. Friedman et David Miller, La guerre secrète moderne, Paris, Bordas, coll. « Grands conflits », , 207 p. (ISBN 978-2-04-012751-0), p. 125-126.
  6. (en-US) « U.S. Air Force, Lockheed Martin, Collins Aerospace Complete U-2 SYERS-2C Upgrades, Enhancing the Dragon Lady's Imaging Capability - Feb 18, 2020 », sur Media - Lockheed Martin (consulté le ).
  7. « Un nouveau radar pour l’U-2 ! », sur avia news, (consulté le ).
  8. « L'U-2 verra son avionique réactualisée et modernisée », sur Air et Cosmos (consulté le ).
  9. (en) « U.S. Air Force, Lockheed Martin, Collins Aerospace Complete U-2 SYERS-2C Upgrades, Enhancing the Dragon Lady's Imaging Capability », sur Lockheed Martin Corp (consulté le ).
  10. « La flotte d'U-2 de l'US Air Force va recevoir une nouvelle caméra », sur Air et Cosmos (consulté le ).
  11. « La CIA dévoile enfin la vérité sur la mystérieuse Zone 51 », sur TF1, (consulté le ).
  12. Philippe Ballarini, « La mésaventure de Gary Powers. », sur aerostories, (consulté le ).
  13. Jean-Dominique Merchet, « Quand les U-2 américains espionnaient Mururoa... », sur L'Opinion, (consulté le ).
  14. « Mirage vs U-2 », sur aviateurs.e-monsite.com (consulté le ).
  15. FLUG REVUE October 1998: Lockheed Martin U-2S in worldwide operatons.
  16. (en) Andreas Gehrs-Pahl, « Here is the corrected and completed list of all U-2 and SR-71 units, their bases, OLs and Dets. (Last update January 11, 1995) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Andrea's Aerospace Page, (consulté le ).
  17. "Quand les avions espions américains décollaient d'Istres", Florent BONNEFOI, La Provence, 08/02/2015.
  18. « la CIA aidait New Dehli à surveiller les entrées chinoises en Inde »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur RTL, (consulté le ).
  19. Matthieu GALLET, « Lockheed U-2A », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  20. a b c d e f g h i j k et l Matthieu GALLET, « Lockheed U-2 Dragon Lady », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  21. Matthieu GALLET, « Lockheed U-2B », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  22. Matthieu GALLET, « Lockheed U-2C », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  23. Matthieu GALLET, « Lockheed U-2E », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  24. Matthieu GALLET, « Lockheed U-2G », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  25. Matthieu GALLET, « Lockheed U-2R », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  26. Matthieu GALLET, « Lockheed TR-1A », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  27. Matthieu GALLET, « Lockheed TU-2S », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  28. Matthieu GALLET, « Lockheed U-2S Senior Year », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  29. (en) U-2 Product card, , 2 p. (lire en ligne)
  30. (en-US) « Prepping for a High Altitude Flight – NASA Earth Expeditions », sur blogs.nasa.gov (consulté le ).
  31. (en) Yvonne Gibbs, « ER-2 High-Altitude Airborne Science Aircraft », sur NASA, (consulté le ).
  32. « U-2 Dragon Lady », sur Lockheed Martin (consulté le ).
  33. Biographie de U2 sur Music Story.fr (consulté le 18 janvier 2016).

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Enzo Angelucci et Paolo Matricardi (trad. de l'italien), Les avions, t. 5 : L'ère des engins à réaction, Paris/Bruxelles, Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », , 316 p. (ISBN 2-8003-0344-1), p. 84-85.
  • (en) Peter W. Merlin, NASA, Unlimited Horizons: Design and Development of the U-2 [« Horizons illimités : conception et développement de l'U-2 »], Washington DC, Dylan Steele, , 304 p. (ISBN 978-1-62683-025-7, lire en ligne)
  • (en) David Donald (Ed.), Black jets : the development and operation of America's most secret warplanes : U-2 The Second Generation [« vestes noires : le développement et l'intervention des avions les plus secrets des Etats-Unis la deuxième génération des U-2 »], Norwalk, Conn. Hersham, AIRtime Ian Allan, , 256 p. (ISBN 1-880588-67-6).
  • (en) Paul Eden (éditeur), Encyclopedia of modern military aircraft [« Encyclopédie des avions militaires modernes »], Londres, Amber Books Ltd, , 512 p. (ISBN 978-1-904687-84-9).
  • (en) Ken Ellis, Wrecks & relics, Manchester, Crécy, , 22e éd. (ISBN 978-0-85979-150-2).
  • (en) Thomas Fensch, The C.I.A. and the U-2 program, 1954-1974 [« la CIA et le programme U-2, 1954-1974 »], The Woodlands, Tex, New Century Books, , 296 p. (ISBN 0-930751-09-4, lire en ligne).
  • (en) Gerard Frawley, The international directory of military aircraft 2002/03, Fishwick, ACT Osceola, WI, Aerospace Publications Motorbooks International, , 200 p. (ISBN 1-875671-55-2).
  • (en) R.G. Grant, Flight : 100 Years of Aviation [« 100 ans d'aviation »], , 442 p. (ISBN 978-0-7566-5346-0).
  • (en) Chris Hobson, Vietnam air losses : United States Air Force, Navy and Marine Corps fixed-wing aircraft losses in Southeast Asia 1961-1973 [« Pertes aériennes au Vietnam : pertes des avions a voilure fixe de l'Air Force, Navy et Marines en asie du sud-est 1961-1973 »], Hinckley, England North Branch, MN, Midland Specialty Press, , 288 p. (ISBN 1-85780-115-6).
  • (en) Dennis Jenkins, Lockheed U-2 Dragon Lady, North Branch, MN, Specialty Press, , 100 p. (ISBN 1-58007-009-4).
  • (en) Jay Miller, Lockheed Martin's Skunk Works, Leicester, England Midland Pub, North Branch, MN Specialty Press Publishers & Wholesalers, , 216 p. (ISBN 1-85780-037-0).
  • (en) Gregory W. Pedlow et Donald E. Welzenbach, Central intelligence agency and overhead reconnaissance : the U-2 and Oxcart programs [« La CIA et la reconnaissance aérienne, les programmes U-2 et Oxcart »], S.l, Military Bookshop, , 400 p. (ISBN 978-1-78266-459-8).
  • (en) Chris Pocock, 50 years of the U-2 : the complete illustrated history of the "Dragon Lady" [« 50 ans de l'U-2 : l'histoire illustrée complète du "Dragon Lady" »], Atglen, PA, Schiffer Military History, , 440 p. (ISBN 0-7643-2346-6).
  • (en) Norman Polmar, Spyplane : the U-2 history declassified [« Avions espions, L'histoire déclassifiée de l'U-2 »], Osceola, WI, MBI Pub. Co, , 276 p. (ISBN 0-7603-0957-4 et 978-0760309575, lire en ligne).
  • (en) Jeffrey T. Richelson, Spying on the bomb : American nuclear intelligence from nazi Germany to Iran and North Korea [« Espionnage sur la bombe, espionnage nucléaire américain de l'Allemagne à l'Iran et la Corée du Nord »], New York, Norton, , 702 p. (ISBN 978-0-393-05383-8)..
  • (en) The world's great stealth and reconnaissance aircraft, New York, Smithmark, , 197 p. (ISBN 0-8317-9558-1).
  • (en) C. M. Plattner, « SAC U-2s Modified for Fallout Sampling », Aviation Week, New York (États-Unis), McGraw-Hill, vol. 79, no 7,‎ , p. 72-73, 76-77 (ISSN 0005-2175, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]