Ligne de Firminy à Saint-Rambert-d'Albon
Ligne de Firminy à Saint-Rambert-d'Albon | |
Pays | France |
---|---|
Villes desservies | Firminy, Dunières, Annonay |
Historique | |
Mise en service | 1869 – 1885 |
Fermeture | 1953 |
Concessionnaires | PLM (1863 – 1937) SNCF (1938 – 1997) RFF (1997 – 2014) SNCF (à partir de 2015) |
Caractéristiques techniques | |
Numéro officiel | 797 000 |
Longueur | 84,263 km |
Écartement | standard (1,435 m) |
Électrification | 1500 V continu de Peyraud à St-Rambert |
Pente maximale | 30 ‰ |
Nombre de voies | Voie unique |
Trafic | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant(s) | SNCF |
Trafic | Fret |
Schéma de la ligne | |
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Établie dans les départements de la Loire et de l'Ardèche, la ligne de Firminy à Saint-Rambert-d'Albon est une ligne de chemin de fer partiellement déclassée qui unissait Firminy dans le bassin de Saint-Étienne à Saint-Rambert-d'Albon dans la vallée du Rhône.
Histoire
[modifier | modifier le code]Destinée à approvisionner en charbon la vallée du Rhône à partir des mines de Saint-Étienne, elle a été déclarée d'utilité publique au titre de l'intérêt général par un décret impérial le pour la section d'Annonay à Saint-Rambert[1] et par une loi le pour la section de Firminy à Annonay[2],[3], en même temps que son embranchement du Pertuiset à Saint-Just-sur-Loire[4].
La concession a été attribuée à la compagnie du PLM en deux étapes [3]:
- Section d'Annonay à Saint-Rambert par une convention entre le ministre secrétaire d'État au département de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la compagnie signée le . Cette convention a été approuvée par un décret impérial le [5].
- Section de Firminy à Annonay par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[6].
Le , fut ouvert le premier tronçon entre Saint-Rambert-d'Albon et Annonay, long de 19 km, par la compagnie PLM[7].
Peu après son ouverture, la construction d’une voie ferrée qui relierait Annonay à Firminy, via Bourg-Argental et Dunières, s'impose. Annonay, ville industrielle de papeterie, tannerie et mégisserie, était un important consommateur de houille stéphanoise. Celle-ci permettait de faire baisser le coût du charbon de près de 30 %. Le tronçon entre Firminy et Annonay fut ouvert le .
Outre les intérêts industriels et commerciaux, cette ligne devait permettre en temps de guerre, d'acheminer rapidement les armes fabriquées à Saint-Étienne dans la vallée du Rhône.
À partir de 1902, la gare de Dunières devenait gare de correspondance avec le Réseau du Vivarais de la compagnie de chemins de fer départementaux.
Le service des voyageurs a été supprimé aux dates suivantes :
- De Dunières à Annonay le .
- D'Annonay à Peyraud le .
- De Peyraud à Saint-Rambert le [8].
- De Firminy à Dunières le .
Le service des marchandises a disparu par étapes lui aussi :
- De Riotord à Bourg-Argental le .
- De Dunières à Riotord le .
- De Bourg-Argental à Peyraud le .
- De Firminy à Dunières en (à titre provisoire semble-t-il).
Plusieurs arrêtés de déclassement ont mis fin, du moins partiellement, à l'existence de cette ligne :
- De Riotord à Bourg-Argental entre les PK 33,345 et 51,032 le [9].
- De Dunières à Riotord entre les PK 28,000 et 33,345 le [10].
- De Bourg-Argental à Peyraud entre les PK 51,032 et 81,000 le [11].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Tracé
[modifier | modifier le code]Le parcours est long de 84 km. Cette ligne comporte un tracé audacieux puisque après avoir remonté la vallée de la Semène puis celle de la Dunières, elle passait sous le col du Tracol grâce au tunnel du même nom et d'une longueur de 2 392 m, reliant ainsi Riotord à Saint-Sauveur-en-Rue. Pour rejoindre Annonay, la ligne empruntait une spirale autour de Bourg-Argental, lui permettant ainsi de perdre de l'altitude[4].
Après la gare de Vernosc-lès-Annonay, débutait une longue déclivité de 20 ‰ . La ligne passant à flanc de coteau, de nombreux ouvrages d’art avaient été construits : tunnel de Midon (782 m encadré de deux galeries paravalanche de 100 m chacune et percé d’une cheminée d’aération), pont à arche unique de 20 m sur le Thorrençon, tunnel de Thorrenc (262 m), un bel ouvrage ensuite : le viaduc de Thorrenc (long de 110 m avec 9 arches de 10 m) qui surplombe le château et le village du même nom, tunnel des Barges (181 m), pont de l’Ecoutay à arche unique de 20 m et des galeries paravalanches voûtées de 125 m et de 24 m avant d'arriver à Peyraud. La ligne franchit enfin le Rhône, son canal et gagne Saint-Rambert-d'Albon.
Exploitation
[modifier | modifier le code]La section de Firminy à Dunières a le statut de ligne non exploitée. Celle de Peyraud à Saint-Rambert, électrifiée, est très utilisée car elle permet de relier les 2 artères qui encadrent le Rhône entre Lyon et Marseille.
État actuel
[modifier | modifier le code]Depuis l'été 2011, la section comprise entre Dunières et St-Pal - St-Romain est utilisée par le "Vélorail du Velay" à l'aide de vélorail et de draisines[12].
La ligne est en partie aménagée en voie verte existante Via Fluvia ou en projet.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « N° 9335 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'embranchement d'Annonay à la ligne de Lyon à Marseille, aboutissant à Saint-Rambert : 14 juin 1861 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 18, no 953, , p. 246 - 247.
- « N° 4893 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement de divers chemins de fer : 31 décembre 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 285, , p. 1288 - 1290 (lire en ligne).
- Revue : La Vie du Rail, n° 568, page 8.
- Registre des rapports et délibérations du Conseil Général du Rhône 2e session de 1883, rapport de l'ingénieur, page 503 et suivantes
- « N° 11555 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 1er mai 1863, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 11 juin 1863 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 22, no 1141, , p. 159 - 166 (lire en ligne).
- « N° 14213 - Loi qui approuve les conventions passées, les 26 mai et 9 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 325 - 333 (lire en ligne).
- « Dunières. Pendant près de 120 ans, le train a rythmé la vie des Dunièrois », sur www.leprogres.fr (consulté le )
- Attribuant ainsi au département de l'Ardèche le triste privilège d'être le seul département de France sans desserte ferroviaire voyageurs.
- Journal Officiel de la République Française du 13 novembre 1954, page 10 677.
- Journal Officiel de la République Française du 22 février 1964, page 1 828.
- « Décret du 31 août 1989 portant retranchement et déclassement de sections de lignes dépendant du réseau ferré national géré par la Société nationale des chemins de fer français », Journal officiel de la République française, no 0207, (lire en ligne [PDF])
- « Velorail du Velay », sur www.velorailduvelay.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des lignes de chemin de fer de France
- Lignes ferroviaires françaises désaffectées ou disparues
- Transports par département :
Lien externe
[modifier | modifier le code]- Site Au Fil des Lignes : découverte des différents ouvrages, photos