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Libertarianisme

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Le drapeau de Gadsden, symbole des libertariens. Le slogan « Don't tread on me » signifie « Ne me marche(z) pas dessus ». Le serpent à sonnette est un animal inoffensif tant qu'il n'est pas agressé.

Le libertarianisme est une idéologie et philosophie politique développée aux États-Unis autour d'un « groupe de théories qui donnent une priorité stricte à la liberté et au droit naturel, mettant l'accent sur la liberté de choix, l'individualisme et l'association volontaire sur d'autres valeurs telles que l'autorité, la tradition et l'égalité »[1].

Les libertariens ont en commun de penser que l'État est une institution coercitive, illégitime, voire — selon certains — inutile ; et de valoriser la liberté individuelle et d'association volontaire[2]. Ils veulent s'appuyer sur un libéralisme économique, s'exerçant dans le cadre d'un capitalisme dérégulé, et un État minimal (minarchisme) ou une absence d'État (anarcho-capitalisme et ses variantes de gauche tel que l'agorisme et l'anarchisme de marché). Selon les libertariens, le libre marché s'autorégulerait et suffirait pour efficacement allouer les ressources et assurer la croissance économique. Le but étant de parvenir à une société qui respecterait au maximum, selon eux, la liberté individuelle[3] et plus particulièrement la propriété privée[4].

C'est l'idéologie qui sous-tend la création du Parti libertarien dans les années 1970 à la suite des publications de Robert Nozick qui prônent alors l'adoption du minarchisme en remplacement de l'anarcho-capitalisme originel du mouvement. Le libertarianisme repose sur une émancipation qui s'opposerait à l'assujettissement, d'où découlent une philosophie et une organisation de la vie en société permettant à chacun de jouir d'un maximum de liberté.

Les libertariens cherchent à maximiser l'autonomie et la liberté politique, et à minimiser l'empiétement de l'État sur les violations des libertés individuelles, mettant l'accent sur l'état de droit, le pluralisme, le cosmopolitisme, la coopération, les droits civils et politiques, la liberté d'expression, la liberté de circulation et l'individualisme[5]. Les libertariens rejettent l'autoritarisme, l'étatisme, le nationalisme, le militarisme, le corporatisme[6] et le collectivisme, toutefois certains libertariens divergent sur la portée de leur opposition aux systèmes économiques et politiques existants, de ce sens, cela donne ainsi des factions telles que le libertarianisme conservateur à droite et le libertarianisme de gauche.

En 2023, Javier Milei, élu président de l'Argentine, se présente comme le « premier président libertarien de l'histoire »[7] et se revendique comme étant un partisan de la pensée rothbardienne[8].

Étymologie, sémantique

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Le mot libertarien est l'adaptation en français de l'anglais libertarian, lui-même traduction anglaise du français libertaire[note 1].

Origine française de l'anglais libertarian

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Édition du 17 août 1860 de Le Libertaire, Journal du mouvement social, une publication communiste libertaire à New York.

Le terme libertaire a été créé par Joseph Déjacque en 1857 pour contester les idées de Proudhon, notamment sur la misogynie et le conservatisme[11]. Déjacque, un militant anarchiste, voulait un terme qui incarne une vision de société égalitaire et sans autorité, utilisant libertaire pour contrer le terme libéral. Il l'a également utilisé comme titre pour son journal à New York entre 1858 et 1861[12].

Le terme a été adopté par les socialistes anti-autoritaires pour désigner l'anarchisme à la fin du XIXe siècle[12].

Les termes « anarchiste » et « libertaire » ont été utilisés de manière interchangeable, comme lors de la révolution sociale espagnole de 1936 et la guerre d'Espagne, où la militante María Silva Cruz était surnommée « María la Libertaire »[13],[14].

Le mot est rendu en anglais par libertarian et est à l'époque peu utilisé dans cette langue en comparaison d'anarchism[15].

Changement sémantique du terme libertarian en anglais

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Le mot liberal aux États-Unis en étant venu à désigner les progressistes favorables à l'intervention de l'État dans l'économie, des libéraux américains ont repris à leur compte le mot libertarian, se faisant quant à lui le promoteur d'un marché sans entrave au nom de la liberté individuelle.

Comme l'explique Murray Rothbard dans The Betrayal Of The American Right : « Un aspect particulièrement gratifiant de notre accession à une certaine notoriété est que, pour la première fois de ma mémoire, nous, « de notre côté », avions réussi à nous approprier un terme crucial jusque-là aux mains de l'ennemi. Le mot « libertariens » [libertarians en anglais] avait longtemps servi de formule polie pour désigner des anarchistes de gauche, c'est-à-dire des anarchistes opposés à la propriété privée, qu'ils soient d'obédience communiste ou syndicaliste. Mais désormais, ce terme était passé sous notre bannière. » - traduction libre[16].

Ainsi, toujours en anglais, le mot libertarianism est devenu un terme se référant tantôt au libertarianisme, tantôt à l'anarchisme[17],[12],[18],[19], que l'anglais distingue en parlant de right-wing libertarian et left-wing libertarianism.[note 2] Ce libertarianisme de droite est devenu la forme la plus courante du libertarianisme aux États-Unis depuis la fin du 20e siècle[20]. Ce changement sémantique est par ailleurs considéré comme une victoire pour les libertariens modernes et une défaite pour les anarchistes[13],[21],[22],[23],[24],[14].

Puis francisation du terme libertarian

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Dans les années 1970, Henri Lepage[25], en traduisant le terme libertarian, et en l'absence de littérature libertarienne francophone, n'a pas voulu risquer l'amalgame avec les anarchistes socialistes, donc, sous sa plume, Lepage a donc préféré utiliser le terme « libertarien » plutôt que « libertaire »[26] (le mot était déjà employé par les Québécois francophones, ces derniers ont francisés le terme qui est phonétiquement proche de celui en anglais libertarian[27]) :

« Même s'ils défendent une conception capitaliste d'organisation des rapports sociaux, les libertariens se distinguent des courants conservateurs complices du grand capital et du pouvoir des grandes entreprises. Comme les gauchistes, ils ne craignent pas de dénoncer les puissances d'argent et tout ce qui représente le capitalisme monopolistique, responsable à leurs yeux de la croissance du pouvoir d'oppression de l’État moderne. » - Henri Lepage, Demain le capitalisme, 1978[26]

En France, certains libertariens considèrent l'usage du terme comme un anglicisme et une erreur, car dans ce pays, le terme « libéral » ne prête pas à confusion, même s'il a pris un sens plus large. Selon eux, ceux qui s'en réclament défendent bien le libre-échange et la libre entreprise, et ceux qui s'y opposent le font sur cette base. Ils relèvent notamment la tradition de libéraux comme Frédéric Bastiat dont ils se réclament. Ils préfèrent donc se dire tout simplement libéraux.[réf. souhaitée]

Précurseurs

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Ayn Rand en 1943.
Robert Nozick (ici en 1977) développa le minarchisme.

Le libertarianisme est né aux États-Unis, au milieu du XXe siècle, des œuvres d'écrivains libéraux européens tels que John Locke, Friedrich Hayek et Ludwig von Mises[28],[29]. Il est communément considéré être une continuation ou une radicalisation du libéralisme classique[30],[31].

Les plus importants des premiers théoriciens du libertarianisme seront Murray Rothbard, promoteur de l'anarcho-capitalisme et Robert Nozick qui développera le minarchisme[32],[33],[34].

En politique, le libertarianisme s'inspire notamment d'auteurs du XIXe siècle comme Wilhelm von Humboldt (Essai sur les limites de l'action de l'État), Herbert Spencer[35],[36],[37],[38], Lysander Spooner[39],[40],[41] et Gustave de Molinari[42].

En économie, il s'inspire notamment d'idées exprimées au XVIIIe siècle par les physiocrates, notamment Vincent de Gournay et Turgot, et développées entre autres par Condillac (Le commerce et le gouvernement considérés relativement l'un l'autre) et Jean-Baptiste Say dans son Traité d'économie politique. Il s'inspire aussi d'idées développées par l'école autrichienne d'économie, dont les auteurs principaux sont Carl Menger, Ludwig von Mises, Friedrich Hayek, et Murray Rothbard.

Selon David Boaz, en 1943, trois femmes « ont publié des livres dont on pourrait dire qu'elles ont donné naissance au mouvement libertarien moderne »[43]. Le Dieu de la machine de Isabel Paterson, La Découverte de la liberté de Rose Wilder Lane et Ayn Rand's The Fountainhead promouvaient chacun l'individualisme et le capitalisme. Aucune des trois n'a utilisé le terme libertarisme pour décrire ses convictions et Rand a spécifiquement rejeté cette étiquette, critiquant le mouvement libertaire américain naissant en le qualifiant de « hippies de droite »[44]. Rand a accusé les libertariens de plagier des idées liées à sa propre philosophie de l'objectivisme et d'en attaquer pourtant vicieusement d'autres aspects[44].

Différentes personnalités ont aujourd'hui ce même rapport au libertarianisme, comme Jimmy Wales, cofondateur de Wikipédia, qui refuse l'étiquette de libertarien et se réclame objectiviste selon la conception d'Ayn Rand[45].

Stratégie des think tanks

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Une des spécificités de ce mouvement est de s'être développé en s'appuyant sur un réseau croissant et organisé de think tanks, avec comme point de départ la création de la Foundation for Economic Education par Leonard Read, à New York, en 1946.

Charles Koch, magnat libertarien du pétrole.

Ensuite, selon les historiens Jenny Andersson et Niklas Olsen (2023), « dans les décennies suivantes, le libertarianisme s'est transformé en un mouvement clandestin de périodiques, d'organisations et de personnalités hautes en couleur, qui avaient peu d'influence apparente sur la société en tant que tels, mais se considéraient comme une minorité assiégée agissant comme une avant-garde des idées capitalistes radicales »[1]. Le mouvement s'est ensuite répandu dans le monde, en Europe et en Australie principalement via une constellation de think-tanks coordonnés par le réseau Atlas (Atlas Network), créé en 1981 par le Britannique Antony Fisher, financièrement soutenu par des milliardaires américain comme les frères Koch et soutenu par la Heritage Foundation, l'Institute for Economic Affairs du Royaume-Uni et l'Institut Koch selon Gamble (2013)[46]. Le réseau Atlas revendique aujourd'hui 589 think tanks ou institutions partenaires dans 103 pays, et il fait partie des lobbies présents à Bruxelles, soutenant par exemple le Forum européen de la Liberté. Il promeut l'« alliance entre le libertarianisme économique (anti-régulation, anti-climat, anti-fiscalité) et l'ultraconservatisme sociétal (anti-avortement, anti-minorités, anti-migrants) ». Via l'ECIPE et d'autres think tanks, il influence le débat public et les politiques européennes, promouvant le libre-échange et s'opposant aux réglementations, en liens étroits avec diverses multinationales (selon l'Observatoire des multinationales)[47]. En 2023, le réseau Atlas Network revendiquait 589 think tanks et partenaires, dans 103 pays, avec un budget de 28 millions de dollars[45].

Burton Blumert, Lew Rockwell, David Gordon et Murray Rothbard.

C'est dans ce contexte qu'un schisme idéologique majeur a émergé dans les années 1980 entre le Cato Institute et l'économiste Murray Rothbard, l'une des figures centrales du libertarianisme américain, accompagné de Lew Rockwell et Ron Paul. Opposé aux compromis stratégiques du Cato Institute et des frères Koch, Rothbard critiquait leur approche jugée trop modérée et décida de se rapprocher d'une vision plus radicale du libertarianisme. Ce conflit donna naissance à la création de l'Institut Mises en 1982, à Auburn en Alabama, en hommage à l'économiste autrichien Ludwig von Mises[48].

L'Institut Mises, contrairement au Cato Institute, a adopté une ligne plus puriste, promouvant le libertarianisme radical, l'école autrichienne d'économie et une opposition stricte à l'intervention de l'État. Cette rivalité a permis au milieu libertarien de se diversifier et de toucher différents segments de la société[49],[50]. « Mises Global » désigne l'essor et la prolifération des « Instituts Mises » dans de nombreux pays et régions depuis la première décennie du XXIe siècle[51],[52].

Roderick Long, anarchiste de marché, anticapitaliste et connu pour avoir été l'un des élėves de Rothbard.

Parallèlement à l'essor de ces organisations plus anarcho-capitalistes que sont le « Mises Global », le courant libertarien a également vu émerger, surtout à partir des années 2000, des think tanks se réclamant d'une approche plus égalitaire et sociale se proclamant anarchistes de marché[53] et agoristes[54], souvent classés sous l'étiquette du « left-libertarianism ». Parmi eux, le Center for a Stateless Society (C4SS)[55],[56], fondé en 2006, occupe une place notable. Inspiré par l'héritage anarchiste, mutualiste et individualiste américain, le C4SS promeut un marché libre et anticapitaliste[57],[58],[59], mais affranchi non seulement des interventions étatiques, mais aussi des privilèges corporatistes et des monopoles de fait, qu'il considère comme contraires à un authentique égalitarisme. D'autres groupes, tels que l'Alliance of the Libertarian Left, adoptent une orientation similaire, combinant les principes libertariens (respect des libertés individuelles, rejet de la coercition étatique) à une sensibilité aux enjeux de justice sociale, d'égalité économique, de défense des minorités, et à une critique radicale des hiérarchies de pouvoir économiques[60],[61],[62],[63],[64].

En France, l'un des think tanks affiliés à l'Atlas Network devenus influents est l'Ifrap (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques), dédié selon l'observatoire des multinationales à une « droitisation des esprits »[47], particulièrement visible dans les médias français[65].

Aux États-Unis et au Royaume-Uni

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Selon le libertarien norvégien Nordbakken, le « principe libertarien » a pu connaitre un « décollage » international, grâce notamment à un « soutien financier étonnant »[66],[1].

Dans For a New Liberty, Murray Rothbard défend en 1973 l'idée d'une société fondée sur la liberté individuelle, l'absence de l'État et la coopération volontaire, en critiquant les mécanismes coercitifs du gouvernement[67].

En 1974, le libertarianisme acquiert une certaine reconnaissance dans le monde universitaire, notamment après la publication de Anarchie, État et utopie, de Robert Nozick qui critiquait la Théorie de la justice de John Rawls[68].

Au début du XXe siècle, le parti libéral britannique, au pouvoir, pratique des politiques de plus en plus étatistes. L'évolution se poursuivit dans les années 1920, au cours desquelles l'économiste John Maynard Keynes redéfinit un nouveau libéralisme. Dans les années 1950, à la suite de la répression politique opérée par le maccarthysme, les socialistes américains, dans la tradition de la social-démocratie, se sont massivement affirmés « liberals », reprenant la tradition keynésienne[69].

Diagramme de Nolan.

David Nolan, fondateur du parti libertarien américain, encore minoritaire mais qui aurait 652 261 membres[réf. nécessaire], a créé un diagramme pour démontrer sa doctrine, diagramme largement critiqué par les non-libertariens[réf. nécessaire] car ne montrant, selon eux, que les thèmes que défendent les libertariens (libéralisme économique et libertés individuelles au sens libéral), sans prendre en compte les idées défendues par les autres courants politiques.

Le parti libertarien américain est encore minoritaire mais en progression. Selon la commission électorale fédérale (FEC) le parti libertarien a obtenu 1,18% des voix, via 1 865 535 votes d'électeurs en 2020 (contre 1 275 971 en 2012)[70],[71].

Le libertarianisme de droite soutient l'idée que tout peuple, mais aussi toute personne a le droit de s'armer (y compris avec des armes d'assaut)[72] et d'utiliser ses armes à feux (et autres) pour l'autodéfense, notamment pour ceux qui sont physiquement plus faibles[73].

Libertarianisme moderne

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Aux États-Unis

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Manifestation du Tea Party, un mouvement libertarien américain, en avril 2009 à Dallas.
Javier Milei, président de la Nation argentine et chef du Parti libertarien argentin.

Dans une interview accordée au magazine Reason en 1975, le gouverneur de Californie Ronald Reagan a fait appel aux libertariens lorsqu'il a déclaré : « croire que le cœur et l'âme mêmes du conservatisme sont le libertarianisme »[74]. Le républicain libertarien Ron Paul a ainsi soutenu la Campagne présidentielle de Reagan en 1980, étant même l'un des premiers élus du pays à soutenir sa campagne[75] et a activement fait campagne pour Reagan en 1976 et 1980[76]. Cependant, Paul a rapidement été déçu par la politique de l'administration Reagan après l'élection de Reagan en 1980 et s'est rappelé plus tard avoir été le seul républicain à voter contre les propositions budgétaires de Reagan en 1981[77],[78]. Dans les années 1980, des libertaires tels que Paul et Rothbard[79],[80] ont critiqué le président Reagan, Reaganomics et les politiques de l'administration Reagan pour, entre autres raisons, avoir transformé l'important déficit commercial des États-Unis en dette et car les États-Unis étaient devenue une nation débitrice pour la première fois depuis la Première Guerre mondiale sous l'administration Reagan[81],[82]. Rothbard a soutenu que la présidence de Reagan a été « un désastre pour le libertarisme aux États-Unis »[83] et Paul a décrit Reagan lui-même comme « un échec dramatique »[76].

Aujourd'hui des milliardaires comme Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX[84] ou Jeff Bezos, fondateur et PDG d'Amazon[85] sont proches des thèses du libertarianisme idéologiquement.

En Europe du Nord

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Le mouvement et l'idéologie du libertarianisme de droite s'est notamment installé dans les pays nordiques (en Suède, au Danemark, en Norvège [et dernièrement en Finlande][86] à partir des années 1980), selon « en réaction à héritage de l'état-providence, de la social-démocratie et du social-libéralisme, d'une manière qui souligne sa nature de contre-idéologie et de protestation »[1]. En particulier, en Norvège, l'idéologie libertaire est devenu influente, à partir de la création à Bergen, par un groupe de jeunes étudiants de l' Ecole norvégienne d'économie et d'administration des affaires d'un groupe dit Bergen Libertarian Society, par la revue Ideer om Frihet (« Idées sur la liberté » dont le 1er éditorial citant Friedman, Hayek, Ludwig von Mises, Murray Rothbard et Israël Kirzner, Nordbakken disait : « (…) il ne suffit pas que nous, individuellement, soyons convaincus que les principes libertariens sont corrects. L'idée doit être diffusée (…). ». Selon Sigmund Knag, l'un des initiateurs de la revue : « personne n'a le droit de me faire faire faire quelque chose que je n'ai pas choisi » ou « ce qui est à moi est à moi ». Plus tard, c'est le parti (Fremskrittspartiet (parti du progrès) qui émerge, militant contre la fiscalité et les dépenses publiques, mais aussi contre l'« immigration non occidentale », alors que (y compris dans ce parti), d'autres libertariens prônaient, eux, une large ouverture des frontières[87]. Ces derniers ont été expulsés du parti en 1994, et le libertarianisme est resté un élément clé de l'idéologie nationale-conservatrice du parti[87].

En France, il existe depuis 1991 une association du nom d'ADEL (Association des étudiants libéraux, puis Association des libertariens), qui représente la tendance anarcho-capitaliste[88][source insuffisante].

Les associations politiques Liberté Chérie et Alternative libérale, ainsi que le parti politique Parti libéral démocrate diffusent des analyses libertariennes ou proches du libertarianisme (minarchisme). Ils se distinguent du libéralisme économique traditionnel par leur promotion d'un « libéralisme grand angle » ou « libéralisme authentique ». Ils restent néanmoins des libéraux classiques, au sens où ils considèrent l'État comme un mal nécessaire : disant « Autant d'État que nécessaire, aussi peu que possible », le parti ne prétend pas supprimer l'État mais le réformer. Certaines propositions d'intervention dans le domaine de l'éducation (le chèque éducation) font des partisans d'Alternative libérale des libéraux classiques dans l'ensemble, les libertariens constituant une minorité.

Le a été constitué le premier mouvement politique français à vocation électorale se réclamant officiellement des thèses libertariennes : le Mouvement des libertariens. Il participe à sa première élection lors de l'élection législative partielle du dans la 3e circonscription de Lot-et-Garonne où Stéphane Geyres (président du mouvement à cette époque) rassembla 56 voix, soit 0,17 % des suffrages exprimés[89]. Ce mouvement est relancé en 2017 sous le nom « Parti libertarien »[90] ; en 2024, il revendique un millier d'adhérents[91] et présente un autre candidat, Nicolas Lemesle, aux élections législatives de 2024 dans les Hauts-de-Seine[92].

D'autres personnalités sont qualifiées de libertarien comme l'homme politique Alain Madelin[93] ou Gaspard Koenig, auteur, fondateur du groupe de réflexion Génération Libre, est parfois qualifié par la presse de libertarien[94],[95], mais lui-même exprime ses différends avec les libertariens français, que ce soit sur le revenu universel[96], ou la place de l'État, Koenig étant pour son maintien[97].

Principes philosophiques

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Howard Stern à la convention du Parti libertarien, où il a été soutenu en tant que candidat au poste de gouverneur de l'État de New York, au Centre de convention italien à Albany, New York, le samedi 23 avril 1994[98].
Dessin représentant Rothbard.
Portrait de David Friedman.

Les différentes branches du libertarianisme reposent sur un socle commun de principes, bien que leur interprétation et leur mise en pratique puissent varier. Cette philosophie politique met au cœur de sa réflexion la primauté de la liberté individuelle, considérée comme un droit fondamental, et prône une organisation sociale fondée sur la responsabilité personnelle, le respect des droits de propriété et l'absence de coercition étatique. Malgré certaines divergences internes, ces courants libertariens partagent un ensemble de convictions essentielles, dont voici les principales[67],[99] :

Principe Description
Liberté comme valeur fondamentale Le libertarianisme considère la liberté comme une valeur essentielle dans les rapports sociaux, les échanges économiques et le système politique. Issu du libéralisme, il prône la liberté individuelle comme un droit naturel, fondé sur le respect des droits de propriété et l’existence d’un marché libre universel[99].

La liberté, selon cette philosophie, ne se limite pas à l’absence de contraintes externes, mais implique aussi le respect mutuel et la reconnaissance de la souveraineté de l’individu sur lui-même.

Axiome de non-agression Le libertarianisme repose sur l’axiome de non-agression (ou principe de non-agression), qui interdit toute coercition ou violence initiée contre un individu ou sa propriété. Ce principe, fondamental dans l’éthique libertarienne, signifie que toute interaction entre individus doit être basée sur le consentement mutuel[67].

Ainsi, les transactions économiques, les contrats sociaux et les relations interpersonnelles doivent être volontaires et non imposés par une autorité extérieure. L'État, en tant qu’entité monopolistique de la coercition, est souvent perçu comme une violation de cet axiome.

Propriété et économie de marché Dans la vision libertarienne, les droits de propriété sont inséparables de la liberté individuelle. Chaque individu est considéré comme propriétaire de son corps, de son travail et des ressources qu’il acquiert légitimement[67] .

Le marché libre est vu comme le moyen le plus efficace et éthique d’allocation des ressources, où les interactions sont régies par le droit contractuel et la coopération volontaire plutôt que par des régulations coercitives. Ce principe exclut toute forme de redistribution forcée ou d’interventionnisme étatique dans l’économie, car ces actions sont considérées comme des atteintes aux droits naturels des individus.

Opposition à l’étatisme Le libertarianisme s’oppose à l’étatisme, vu comme un système politique fondé sur la coercition, la taxation forcée et la réglementation imposée. Les libertariens estiment que l’État limite la liberté des individus en imposant des lois et des taxes non consenties[67].

Ils privilégient des alternatives basées sur la coopération libre et volontaire, où les services traditionnellement assumés par l’État (justice, sécurité, éducation) pourraient être fournis par des entreprises privées, des associations ou des structures communautaires.

Le libertarisme échappe à un positionnement politique classique de par ses thèses qui le situent à la fois à gauche au plan sociétal et des libertés individuelles : liberté d'expression, liberté de circulation, liberté sexuelle, légalisation des stupéfiants, justice réhabilitative... Et à droite au plan des libertés économiques : respect de la propriété privée, libre-échange, diminution drastique de la fiscalité voir l'abolition de ce dernière... Des théoriciens comme Robert Nozick, Milton Friedman et Murray Rothbard font partie des principaux auteurs nourrissant cette philosophie politique.

Économiques

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Tout bien est susceptible d'être prêté ou transmis par acquisition conventionnelle (vente, échange, troc ou donation), pour cause de décès (testament) ou par prescription acquisitive. L'extra-commercialité, la res communis, la collectivité et les restrictions dans l'intérêt public (telles la servitude publique, l'expropriation pour cause d'utilité publique, la nationalisation) ne sont pas reconnues. L'occupation originaire désigne tout bien sans maître, toute res nullius ou terra nullius (y compris d'une ressource naturelle), qui n'a pas encore de propriétaire ou dont le propriétaire a fait déréliction, peuvent faire l'objet d'une acquisition originaire par simple prise de possession. Par conséquent, des biens-fonds dans l'usage commun par nature (régions impropres à la culture, eaux publiques) sont susceptibles d'occupation. La réparation, en cas de violation du droit de propriété, restitution du bien ou dédommagement (dommages-intérêts).

Économie hétérodoxe

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L’économie hétérodoxe désigne un ensemble de courants de pensée économiques qui s’opposent ou se distinguent des approches dominantes de l’économie orthodoxe, principalement la théorie néoclassique et keynésienne. Elle regroupe des écoles de pensée variées qui partagent une critique des modèles économiques standard et proposent des approches alternatives fondées sur des méthodologies pluridisciplinaires[100],[101].

L’économie hétérodoxe remet en question des concepts tels que l’homo economicus rationnel, l’équilibre général et l’uniformité des comportements économiques. Elle intègre des facteurs institutionnels, sociaux, historiques et environnementaux pour expliquer les dynamiques économiques[102].

École de pensée autrichienne
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Les armoiries de l'économiste autrichien Ludwig von Mises, couramment utilisées par l'Institut Mises.

L'école autrichienne d'économie trouve ses racines dans les écrits des scolastiques tardifs de l'Université de Salamanque au XVe siècle, considérés de nos jours par plusieurs auteurs contemporains comme étant des « proto-autrichiens », ils ont été très inspirés par Thomas d'Aquin, Aristote, l'aristotélisme et le thomisme, ils ont identifié des lois économiques universelles, telles que l'offre et la demande, l'inflation et la valeur subjective[103],[104],[105],[106].

Le premier traité général d’économie, écrit avant même La richesse des nations (1776) de Smith. qui se nomme Essai sur la nature du commerce en général (1730), fut écrit par Richard Cantillon, un penseur irlandais émigré en France. Précurseur de l'école autrichienne et considéré de nos jours comme un proto-autrichien, Cantillon voyait le marché comme un processus entrepreneurial et expliquait la formation des prix par des expériences de pensée. Sa théorie monétaire, proche de celle des Autrichiens, affirmait que la monnaie entre dans l’économie de manière progressive, perturbant les prix au fil de son expansion. Cantillon a aussi inspiré les Physiocrates, parmi lesquels le marquis de Mirabeau en possédait un manuscrit dès 1740. Cependant, c'est Turgot qui l'a probablement le plus exploité et développé à l'époque[104],[107],[108],[109],[110].

Carl Menger, fondateur de l'école autrichienne moderne, a réintroduit ces idées en 1871 dans son ouvrage Principles of Economics, développant la théorie de l'utilité marginale et l'origine monétaire du marché libre[111],[104],[49].

Ses successeurs, Eugen Böhm-Bawerk et Ludwig von Mises, ont approfondi l'analyse du capital, de l'intérêt et des cycles économiques. Mises, dans The Theory of Money and Credit (1912), a montré que la monnaie suit les lois de l'offre et de la demande et a introduit le théorème de régression monétaire. Plus tard, Friedrich Hayek a développé la critique de l'interventionnisme étatique et défendu l'ordre spontanné du marché[112],[113],[114],[115],[116],[117],[118].

Un des ouvrages les plus emblématiques de l'école autrichienne est L'Action humaine de Ludwig von Mises, publié en 1949. Ce livre pose les bases de la praxéologie, une science de l'action humaine qui explique l'économie comme un ensemble d'interactions volontaires entre individus rationnels. Mises y défend une vision radicalement individualiste de l'économie, où chaque agent agit en fonction de ses propres motivations et connaissances subjectives. Il y critique notamment l'interventionnisme étatique et les politiques monétaires expansionnistes, affirmant que celles-ci déforment le système des prix et engendrent des cycles économiques artificiels[119],[120],[121],[122].

L'école autrichienne rejette l'intervention étatique dans l'économie, préférant un marché autorégulé par les prix. Elle critique les politiques monétaires expansionnistes, vues comme la cause des cycles économiques. Son influence se retrouve chez des penseurs modernes comme Murray Rothbard, qui a développé une approche libertarienne du marché[119],[123].

Économie orthodoxe

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L'économie orthodoxe regroupe les courants classique et néoclassique, qui constituent la base de l’analyse économique dominante. L’économie classique, développée par Adam Smith, David Ricardo et John Stuart Mill, repose sur la loi des débouchés, la théorie de la valeur travail et l’autorégulation des marchés. À la fin du XIXᵉ siècle, l’économie néoclassique, portée par William Stanley Jevons et Léon Walras, remplace la valeur travail par la valeur subjective et formalise l’analyse économique avec des concepts comme l’utilité marginale, l’équilibre général et la rationalité des agents[124],[125],[126].

Économie classique
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L’économie classique est une école de pensée qui repose sur l’idée que les marchés fonctionnent de manière autonome grâce aux mécanismes de l’offre et de la demande. Elle met en avant le rôle des échanges, du travail et de l’accumulation du capital dans la création de richesse. Favorisant le libre marché et une intervention minimale de l’État, elle repose sur des principes tels que la main invisible du marché, la théorie de la valeur-travail et la loi de l’offre et de la demande. Cette approche a influencé de nombreuses théories économiques ultérieures et reste une base fondamentale de l’analyse économique moderne[127],[128].

École de pensée libérale
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Portrait de Gustave de Molinari.
Portrait d'Adam Smith.

L'école de pensée libérale en économie défend la liberté économique et la primauté du marché sur l'intervention étatique. Elle trouve ses racines dans les travaux de nombreux penseurs européens, notamment en France et au Royaume-Uni, qui ont contribué à développer une théorie du libre-marché et du droit de propriété, y compris dans le libertarianisme[129],[130].

La tradition libérale française en économie, inspiration pour plusieurs libertariens, est illustrée par les travaux de Frédéric Bastiat, Jean-Baptiste Say et Gustave de Molinari, qui ont défendu une vision du marché fondée sur la liberté individuelle et la dénonciation de l'interventionnisme étatique. Bastiat, notamment dans ses écrits comme Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas (1850) et Sophismes économiques (1845-1848), critique les conséquences cachées des politiques publiques et met en avant le rôle de la responsabilité individuelle dans l'organisation économique. De Molinari, quant à lui, dans son livre La société future (1899) ainsi que d'autres livres par De Molinari comme Les Soirées de la rue Saint-Lazare (1849), pousse la logique du libéralisme à sa pure conclusion jusqu'à la défense d'un marché complètement privé (nommé de nos jours anarcho-capitalisme), y compris pour la production de la sécurité, de la protection et de la justice[131],[132],[133],[134],[135],[136],[137],[138],[139],[140],[141],[142],[143],[144].

Au Royaume-Uni, l'école libérale en économie est portée par des penseurs majeurs tels que Adam Smith, David Ricardo, David Hume, John Stuart Mill, et d'autres. Ces auteurs ont eu et continuer d'avoir une grande influence sur le libertarianisme. Adam Smith, dans La Richesse des nations (1776), pose les bases du libéralisme économique en développant la théorie de la main invisible et de la division du travail. David Ricardo approfondit ces concepts en introduisant la théorie des avantages comparatifs, qui justifie le libre-échange international. John Stuart Mill, bien qu'attaché aux principes du libéralisme économique, apporte une réflexion plus nuancée sur la redistribution et le rôle de l'État dans certaines sphères de l'économie[145],[146],[147],[148].

Économie néoclassique
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L’économie néoclassique est un courant dominant en science économique qui analyse les comportements économiques à travers la maximisation de l’utilité et du profit, ainsi que l’équilibre des marchés. Elle repose sur la théorie de l’offre et de la demande et l’usage de modèles mathématiques pour expliquer les interactions économiques. Développée à la fin du XIXᵉ siècle par William Jevons et Léon Walras, elle est approfondie par Alfred Marshall et Paul Samuelson, qui la formalisent davantage[149].

Cette approche influence fortement les politiques économiques et les institutions financières contemporaines. Toutefois, elle fait l’objet de critiques, notamment de la part des courants hétérodoxes, qui remettent en question certaines hypothèses comme la rationalité parfaite des agents et l’efficience absolue des marchés[150].

École de pensée monétariste
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Portrait de Milton Friedman[151].

L'école de pensée monétariste, principalement associée à Milton Friedman, figure du libertarianisme et du néolibéralisme, met en avant le rôle central de la monnaie dans l'économie et soutient que les variations de la masse monétaire influencent directement le niveau des prix et, à court terme, l'activité économique. S'opposant aux théories keynésiennes et à une intervention gouvernementale excessive, les monétaristes considèrent que les politiques budgétaires expansionnistes engendrent une inflation durable sans bénéfice réel sur la croissance ou l'emploi. Ils préconisent une politique monétaire stable et prévisible, fondée sur une règle de croissance régulière de la masse monétaire, afin de minimiser les fluctuations économiques. Milton Friedman a notamment critiqué la courbe de Phillips et introduit le concept de taux de chômage naturel, affirmant que toute tentative de réduction du chômage par une augmentation de la masse monétaire ne ferait qu'aggraver l'inflation à long terme. Ces idées ont influencé les politiques économiques des années 1970 et 1980, notamment sous Ronald Reagan, Margaret Thatcher et Augusto Pinochet, avec un accent mis sur la lutte contre l'inflation et la limitation du rôle de l'État. Toutefois, la pertinence des principes monétaristes a été remise en question après la crise de 2008, certains économistes soulignant que la stabilité monétaire ne suffit pas à prévenir les crises financières et que d'autres outils d'intervention peuvent être nécessaires pour assurer une croissance équilibrée[152],[153],[154],[155],[156],[157],[158].

Pour les libertariens, l'État détient la fonction régalienne de justice et de protection des individus contre les crimes et délits. Un État minimal doit avoir pour fonction d'assurer la sécurité de ses ressortissants. C'est la théorie défendue par Nozick et Rand[159]. Le libertarianisme repose sur l'idée que chaque être humain possède des libertés et droits fondamentaux. Le libertarianisme veut limiter les obligations sociales imposées par le politique au profit du libre choix de chaque individu. La libre circulation de soi, d'aller et venir est autorisée au même titre que la libre disposition de soi, tant que cela est consenti. Toute personne est pleinement propriétaire d'elle-même. L'avortement, l'euthanasie, la prostitution, la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui est autorisée tant que cela est clairement consenti.

La liberté de circulation et le cosmopolitisme (et donc d'ouverture des frontières) sont deux des nombreux « concepts » de l'idéologie libertarienne ; ce sont selon Anderson[1] et Michael Freeden[160],[161], cependant des concept plutôt périphérique de l'idéologie libertarienne ; ils permettent de lui donner du sens, mais « il est logique qu'il puisse ainsi être sacrifié afin de résoudre des contradictions intrinsèques (Cooper) ou de s'adapter au dogme mis à jour concernant l'universalisme (Slobodian) »[162].

Le libertarianisme repose sur l'émancipation qui s'oppose à l'assujettissement, d'où découlent une philosophie et une organisation de la vie en société permettant à chaque individu de jouir d'un maximum de liberté. Pour les libertariens, la dichotomie entre « libéralisme économique » et « libéralisme politique » est artificielle ; elle permet de définir plus précisément ce qu'est la liberté appliquée à des domaines différents[163]. Au sens large, le libertarianisme prône une société fondée sur la liberté d'expression des individus dans le respect du droit et de la justice, du pluralisme et du libre-échange des idées. La satisfaction et l'expression libre de l'intér��t de chacun permettent une société qui valorise les meilleures adaptations. Elle doit joindre, d'une part, dans le domaine économique, l'initiative privée, la libre concurrence et son corollaire l'économie de marché, et d'autre part, dans le domaine politique, des pouvoirs institutionnels minimalistes et des contre-pouvoirs démocratiques égaux. Elle valorise ainsi le mérite comme fondement de la hiérarchie. Tout cela s'articule avec un État de droit où sont respectées les minorités jusqu'à la plus petite, l'État n'étant que le garant de cette liberté et de ce respect et devant rendre des comptes de son action. Ainsi, cela implique le respect du pluralisme et une adaptation aux évolutions sociétales[164].

Enfin, quelques penseurs libertariens reconnaissent à l'État de nombreuses fonctions telles que la protection de l'environnement, la construction des réseaux de communication, l'enseignement. En effet, ils considèrent que la fourniture de ces biens et services collectifs ne pourrait pas être créée qualitativement sur le marché sans la puissance publique. Dans cette famille, assez proche du libéralisme classique, on trouve notamment Hayek, Buchanan et Milton Friedman[159].

Dans l'architecture et l'urbanisme

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Selon Rowland Atkinson et Liam O'Farrell, la pensée libertarienne a aussi suscité des formes urbaines et architecturales émergentes particulières (qu'ils désignent par le terme « libertecture »), supposées mettre en avant les principes de liberté individuelle et marchande sans entrave, mais paradoxalement parfois enfermantes : ce sont des bâtiments, quartiers et infrastructures qui, selon ces auteurs, « réfractent et amplifient les idées qui divisent dans les espaces sociaux et la pensée des résidents et des citoyens. Alors que l'urbanisme néolibéral était considéré comme sapant les villes socialement justes, les idées libertariennes amplifiées par les nouveaux environnements bâtis peuvent présager des conditions urbaines plus atomisées, inégales et insoutenables, empêchant potentiellement l'identification d'alternatives plus justes et de formes démocratiques », associés à des modes de gouvernance urbaine de plus en plus privés notamment développés aux États-Unis avec les gated communities sources d'une nouvelle ségrégation sociale par exemple en Californie du sud[165] (l'avocat et chercheur en sciences politiques Evan McKenzie, en 2011, crée le concept de privatopia)[166]. Sept formes urbaines sont décrites : les villes privées, quartiers ou Résidence fermée, certains « espaces portails » (ex. : aéroports/héliports privés ou autres bâtiment/infrastructure facilitant le transport rapide entre certains lieux), les enclaves fiscales (où l'on échappe à l'impôt), les enclaves pionnières (incluant des colonies flottantes[167] ou spatiales, envisagées comme des sociétés autonomes sans contrôle étatique), les espaces infinis (incluant des architectures numériques virtuelles, allant des comptes bancaires offshore aux éléments émergents du métaverse) et les « nécrotectures » (villes mortes, « quartiers zombies »ou espaces résidentiels sous-utilisés ou vides, souvent issus de la spéculation foncière ou d'autres investissements spéculatifs).

Variantes et courants idéologiques

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Il existe au sein de la mouvance libertarienne plusieurs tendances. Tous s'accordent sur le principe fondamental de souveraineté individuelle et de refus plus ou moins poussé de l'État régalien et de ses réglementations.

Minarchisme

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Drapeau du minarchisme.

Le minarchisme est une doctrine politique et économique issue du libertarianisme et du libéralisme classique, qui prône une intervention minimale de l’État dans la société et l’économie. Défendu par des penseurs tels que Robert Nozick et Ludwig von Mises, cette variante veut réduire l'État à ses fonctions régaliennes comme la protection des individus contre l’agression (police), la garantie du respect des contrats et du droit (justice), ainsi que la défense nationale contre les menaces extérieures (armée). Toute autre forme d’intervention étatique est perçue comme une violation des libertés individuelles et une entrave au libre marché, pouvoir garantir le plus de libertés individuelles et économiques possible aux citoyens avec l'absence de cohésion et d'intervention étatique dans la vie de ces derniers, privilégiant laisser le marché régler les problèmes que les individus font face[168],[169],[170].

Géolibertarianisme

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Drapeau du géolibertarianisme.

Le géolibertarianisme, issu de la philosophie georgiste[171] d'Henry George, prône l'instauration d'un impôt unique basé sur la valeur de la terre. Ses partisans considèrent que la rente foncière, en tant que richesse générée par la communauté et non par l'effort individuel, devrait servir à financer les services publics essentiels. Cette approche vise à concilier justice économique et libertés individuelles en limitant le recours à d'autres formes de taxation jugées arbitraires ou pénalisantes pour la production et l'initiative privée. En redistribuant les revenus fonciers via un revenu universel aux individus non-propriétaires pour compenser l'injustice causée par les propriétaires de terres sans empiéter sur la propriété privée, elle cherche à favoriser une société plus équitable collectivement et responsable individuellement[172],[173].

Paternalisme libertarien

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Drapeau du paternalisme libertarian.

Bien que la liberté de choix individuel prime théoriquement sur tout, et que les individus seraient toujours les meilleurs juges de ce qui est dans leur intérêt, certains libertariens estiment que l'éducation obligatoire est nécessaire ou utile, sous l'autorité des parents ou non. Et certains libertariens admettent aussi que des institutions privées et publiques puissent influencer le choix des gens (individus, familles, groupes…) dans des directions qui favoriseront leur bien-être, pour leur bien[174]. Ils se rapprochent ainsi d'un paternalisme qui, selon Cass Sunstein (économiste behavioriste) et Richard Thaler (juriste), en 2023, devrait éviter les effets aléatoires, arbitraires ou nuisibles de choix individuels insuffisamment éclairés, et être « susceptible de promouvoir le bien-être des gens, convenablement défini », ce paternalisme affirmant orienter les gens pour leur bien tout en considérant que leur liberté de choix sera respectée car l'individu est in fine supposé conserver la liberté de faire son propre choix[174],[175].

Libertarisme de gauche

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Drapeau du minarchisme de gauche (idée qui fait partie du libertarisme de gauche).

Le libertarisme de gauche est une philosophie politique qui cherche à concilier la liberté individuelle avec une répartition équitable des ressources naturelles[176], contrairement au libertarisme traditionnel, qui privilégie la propriété privée absolue, le libertarisme de gauche défend une répartition équitable des ressources naturelles, considérées comme un bien commun. Il rejette la guerre, le militarisme et le nationalisme, qu’il perçoit comme des instruments de domination et de privation des libertés. Favorisant la non-agression, la coopération et la solidarité entre les individus, il cherche à concilier la liberté individuelle avec une gestion équitable des ressources d'un point de vu collectiviste, garantissant à chacun un accès juste et partagé aux richesses naturelles. Cette approche empêche leur accaparement par une minorité, réduisant ainsi les inégalités et les déséquilibres de pouvoir. Elle favorise une répartition équitable qui garantit à chacun un accès aux ressources tout en préservant l’intérêt collectif et la justice sociale[177].

Libertarianisme nationaliste

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Drapeau du libertarianisme nationaliste, variante verte avec un motto légèrement différent et une épée initialement inexistente sur le drapeau Gadsden.

Le libertarianisme nationaliste est une tendance du libertarianisme de droite qui associe la défense des libertés individuelles à un nationalisme affirmé et à la préservation de l'ethnicité nationale dominante, des valeurs culturelles et traditionnelles[178]. Il considère la souveraineté nationale (d'un État minarchiste) et la cohésion culturelle comme essentielles à la liberté, supportant la sécession territoriale comme moyen d'émancipation de la majorité ethnique, s'opposant au mondialisme et à l'immigration de masse, perçus comme favorisant l’intervention étatique. Jeff Deist et Ryan McMaken soulignent quant à eux les dangers du multiculturalisme imposé et de l'expansion de l'État sous prétexte de diversité et d'intégration[179],[180]. Le mouvement est porté par des organisations et partis politiques tels que le Libertarian Party of New Hampshire, connu pour ses positions controversées sur l’immigration et son opposition à la diversité imposée[181], et le parti Zehout en Israël, fondé par Moshe Feiglin, qui combine un programme libertarien économique avec un nationalisme sionniste radical[182]. Le Libertarian Party of New Hampshire a également été critiqué pour ses déclarations radicales et sa stratégie provocatrice en matière de liberté d'expression en lien avec des déclarations jugées racistes[183],[184],[185],[186],[187],[188],[189],[190],[191],[192],[193],[194],[195]. Bien que le national-libertarianisme gagne en influence, il demeure controversé au sein du mouvement libertarien, certains dénonçant une contradiction avec les principes d’universalité des droits individuels et un rejet du multiculturalisme en faveur d’une homogénéité nationale et culturelle[196],[197],[198].

Anarcho-capitalisme

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Drapeau de l'anarcho-capitalisme.

L’anarcho-capitalisme, dont Gustave de Molinari—souvent considéré comme le premier anarcho-capitaliste—ainsi que Murray Rothbard et David Friedman sont des figures emblématiques, remet en question l’existence même de l’État. Ce courant de pensée considère l’État comme le principal ennemi de l’humanité et prône l’établissement de marchés entièrement libres et déréglementés, reposant exclusivement sur le volontarisme entre les individus. Il met en avant une organisation sociale fondée sur le respect mutuel, la paix et l’harmonie, tout en garantissant, de façon absolue, à chaque individu, l'ensemble des droits naturels fondamentaux. Parmi ces droits, l’anarcho-capitalisme défend le droit de disposer de son corps (propriété de soi-même) et de ses biens comme bon lui semble, ainsi qu’une conception radicale de la propriété privée, considérée comme inviolable et inaliénable[199],[200],[201],[202],[203].

Anarchisme de marché

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Drapeau de l'anarchisme individualiste, représentant aussi l'anarchisme de marché.

L’anarchisme de marché est une philosophie politique et économique anarchiste qui prône un marché véritablement libre et complètement dérèglementer, fondé sur des échanges volontaires, mutuellement bénéfiques et éthiques. Il rejette le capitalisme institutionnalisé, l’intervention de l’État (ainsi que l'étatisme), les monopoles (tel que le corporatisme et les corporations) et les privilèges qui faussent la concurrence, focussant sur le partage et l'entraide entre les individus. Inspiré par des penseurs comme Benjamin Tucker, Lysander Spooner, Josiah Warren, Roderick Long et Kevin Carson, il défend une économie où aucun acteur ne bénéficie d’avantages artificiels imposés par une autorité centrale comme l'État ou des propriétés privées non-inclusives et coercitives. Considéré comme une forme d’« anarcho-capitalisme » mais orienté plus à gauche, il insiste sur l’égalité des conditions d’échange mutuel, l’autonomie individuelle et la coopération de chaque individu entre eux[57],[60],[54],[53],[204].

Drapeau de l'agorisme.

L'agorisme, défini par Samuel Edward Konkin III, est une philosophie libertarienne qui encourage l'« action directe » sur le marché, en développant des échanges volontaires hors de la sphère étatique. Cette approche valorise la contre-économie, c'est-à-dire l'ensemble des activités pacifiques non conformes ou illégales, via le marché gris et noir comme étant des moyens de résister au pouvoir politique, d'affaiblir progressivement l'État et les institutions coercitives, et d'orienter la société vers un ordre entièrement fondé sur les relations libres et mutuellement avantageuses et ainsi d'arriver à un paradigme où les gens se ramassent à utiliser des moyens d'achats et de ventes via des marchés clandestins que les gouvernements ne peut accéder et ne peuvent collecter des taxes pour leur survie menant ainsi à la suppression et l'abolition de l'État progressivement de cette façon[205],[206]. L'agorisme ainsi que les idées de Konkin font partie de l'aile gauche au sein de la pensée rothbardienne[207],[208],[209],[210],[211].

Volontarisme

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Drapeau du volontarisme.

Le volontarisme est une philosophie politique qui repose sur le principe du consentement volontaire comme fondement des interactions humaines. Il rejette toute forme de coercition, qu'elle soit étatique ou privée, et affirme que toutes les relations sociales, économiques et politiques doivent être basées sur l'accord mutuel des individus. Inspiré de l'anarcho-capitalisme, le volontarisme défend la souveraineté individuelle, le libre-échange et la propriété privée, tout en prônant l'abolition de l'État en tant qu'institution coercitive, si l'État est non-coercitif et volontaire, les volontaristes ne voient aucun problème avec ce dernier. Il s'oppose ainsi à toute intervention gouvernementale, estimant que les services traditionnellement fournis par l'État, tels que la justice, la sécurité ou l’infrastructure, peuvent être assurés par des arrangements volontaires et des mécanismes de marché. Nous pouvons citer Auberon Herbert comme étant le principal penseur de cette variante idéologique[212],[213],[214],[215],[216],[217].

Paléo-libertarianisme et libertarianisme conservateur

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Drapeau du paléo-libertarianisme, variante mauve du drapeau de Gadsden[218].

Le paléo-libertarianisme est un courant politique qui combine une approche anarcho-capitaliste économiquement et politiquement, mais socialement conservateur. Il s'oppose aux tendances progressistes et modernistes au sein du libertarianisme classique tout en prônant une économie de marché sans entraves et un rejet absolu de l'État. Il est très proche du libertarianisme conservateur et du paléo-conservatisme, aussi appelé « libertarianisme de droite »[219]. Aux États-Unis, certains libertariens-conservateurs préfèrent militer au parti républicain plutôt qu'au parti libertarien en raison de l'aspect social. Nous pouvons citer des auteurs comme Hans-Hermann Hoppe et sa variante Hoppéenne, Lew Rockwell et son Rockwellisme ainsi que Murray Rothbard vers la fin de sa vie, comme étant des représentants de ces courants paléos et conservateurs au sein du rothbardisme de droite et du libertarianisme de droite[220],[221],[222].

Autres courants

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Le libertarianisme chrétien (en) se distingue parfois du christianisme libertarien (en) par sa manière de concilier l’autorité religieuse et la souveraineté de l’individu. Certains auteurs soutiennent que le libertarianisme chrétien met davantage l’accent sur l’interprétation littérale des Écritures pour défendre la propriété privée et la liberté économique, tandis que le « christianisme libertarien » insiste plus sur le message social du christianisme[223],[224],[225],[226],[227].

Le libertarianisme islamique (en) s’apparente à une application des principes libertariens dans un contexte musulman. Certains auteurs, comme Mustafa Akyol, avancent que l’islam n’est pas incompatible avec la liberté de marché et la responsabilité individuelle, et qu’il existerait une longue tradition de réflexion sur la liberté dans la pensée islamique[228],[229].

Le féminisme libertarien est illustré par des figures comme Wendy McElroy[230],[231],[232],[233],[234] et Suzanne La Follette[235]. Il prône l’autonomie individuelle et la liberté de choix comme fondements de l’égalité hommes-femmes, considérant que les droits de propriété et la liberté d’échange peuvent servir l’émancipation des femmes[236],[237],[238],[239].

Le libertarisme vert (en) postule qu’un libre marché, encadré par la responsabilité individuelle et la propriété privée, peut aboutir à des résultats bénéfiques pour l’environnement. Les partisans de ce courant s’appuient notamment sur la théorie du « free-market environmentalism », selon laquelle le jeu des incitations économiques dans un régime de droits de propriété clairement définis favoriserait la préservation des ressources naturelles[240].

Sociétés libertariennes

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Il y a eu au cours de l'histoire quelques projets de mise en pratique des principes libertariens pour organiser une cité.

Drapeau du New Hampshire, État prisé par les « Free Staters ».

Par exemple, le « Free State Project », lancé en 2001 par l'universitaire Jason Sorens. Ce projet encourage les libertariens à s'installer en grand nombre dans l'État du New Hampshire, aux États-Unis. L'objectif est de former une masse critique de résidents partageant les mêmes valeurs, afin d'influencer les politiques locales dans un sens plus conforme aux idéaux libertariens, notamment en matière de fiscalité, de réglementation, de justice, de libertés individuelles et de déclarer, dans un futur proche, son indépendance dans le but de devenir un pays souverain. Les participants s'appuient sur le contexte politique décentralisé du New Hampshire pour tenter de construire, au fil du temps, une société plus libre et moins interventionniste[241],[242],[243].

Drapeau du Liberland.

Nous pouvons aussi nommer des projets comme « La République de Minerve » voulant créer une micro-nation anti-interventionniste dans l'océan pacifique au sein des îles Tonga[244] et le « Liberland » établie sur une bande de terre non revendiquée d'environ 7 km² située entre la Croatie et la Serbie, sur la rive occidentale du Danube. Fondée le 13 avril 2015 par le Tchèque Vít Jedlička[245],[246],[247],[248].

Glenn Beck a créé le projet « Independence » visant à réaliser une ville autonome fonctionnant selon les principes libertariens[244]. Au même moment, le projet « The Citadel » voit le jour et vise à construire une citadelle libertarienne dans les montagnes de l'Idaho[244].

Projet de ville flottante du Seasteading Institute dans laquelle on pourrait vivre selon les principes libertariens.

Créé à l'initiative de Patri Friedman, petit-fils de l'économiste américain Milton Friedman, l'institut Seasteading ambitionne de créer des îles artificielles dans les eaux internationales pour y vivre selon les principes libertariens. L'institut est notamment financé par Peter Thiel, fondateur de PayPal[249].

Certains penseurs libertariens ou chercheurs s'intéressant aux sociétés sans État citent parfois l'Irlande médiévale (système de la loi brehone) comme un exemple historique de structure décentralisée et en grande partie fondée sur des règles coutumières plutôt que sur un pouvoir centralisé. Dans l'Irlande pré-normande, les conflits étaient régulés par des juges itinérants (les « brehons »), tandis que l'autorité se divisait entre de nombreux clans et royaumes locaux, ce qui offre, selon certains auteurs, des similarités avec des principes libertariens (responsabilisation individuelle, accords privés, recours limités à un pouvoir central)[250],[251],[252].

De même, la période de la communauté libre (930-1262) en Islande médiévale est souvent mise en avant par certains économistes et historiens libertariens. Durant cette époque, l'Islande possédait un Althing (assemblée législative et judiciaire) qui prenait des décisions collectives, mais sans véritable autorité exécutive centralisée ; l'application des lois et le règlement des différends reposaient largement sur les individus et les chefs de clan. Cette forme de gouvernance est parfois présentée comme un exemple précoce de « société de droit privé », malgré ses limites et les conflits qui ont pu survenir[253].

Certains auteurs libertariens ou anarcho-capitalistes citent souvent la Somalie de l'après-1991 comme un exemple de société ayant fonctionné avec un État central très affaibli, voire quasiment inexistant. Après l'effondrement du gouvernement central somalien, les structures locales, notamment claniques, ont pris une importance accrue. La loi xeer, un système de droit coutumier géré par les anciens, aurait partiellement encadré les échanges et les conflits. Selon ces auteurs, la Somalie illustre la possibilité d'une relative organisation sans autorité étatique forte, allant même jusqu'à dire que la Somalie s'en sort mieux sans État qu'avec un tel système. Toutefois, cette interprétation est controversée : de nombreux spécialistes soulignent que les luttes entre factions armées, l'absence de stabilité politique et la faiblesse de l'infrastructure économique ont grandement entravé la sécurité et le développement du pays[254],[255],[256],[257].

Organisations notables

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  • Organisation membre de l'Alliance internationale des partis libertariens en 2013
  • Organisation membre observatrice de l'Alliance internationale des partis libertariens en 2013
  • Le libertarianisme a une existence politique dans plusieurs pays, en particulier ceux de tradition anglo-saxonne, où ses idées ont trouvé un terreau favorable. L’influence du libertarianisme varie selon les contextes politiques et culturels, son impact étant souvent plus marqué dans les débats économiques que dans les choix électoraux et est souvent représentés par des groupes de réflexion et des partis prônant la libre entreprise et la réduction des taxes :

    Liste des partis libertariens par pays
    Pays Parti(s) libertarien(s) Année de création Source
    États-Unis Parti libertarien, Parti républicain (faction) 1971 [258]
    Canada Parti libertarien du Canada 1973 [259]
    Nouvelle-Zélande Libertarianz, ACT New Zealand 1994 [260]
    Royaume-Uni Libertarian Party of the UK 2007 [261]
    Pologne Union de la politique réelle (UPR) 1990 [262]
    Costa Rica Movimiento Libertario 1994 [263]
    Pays-Bas Parti libertarien des Pays-Bas (nl) 1993 [264]
    Suède Parti libéral classique 2004 [265]
    Suisse Parti libertarien de Genève 2014 [266]
    Australie Parti libertarien d'Australie [267]
    Allemagne Partei der Vernunft 2009 [268]
    Russie Parti libertarien de Russie 2008 [269]
    Argentine Parti libertarien 2019 [270]

    Pour Philippe Van Parijs, l'argumentation libertarienne poussée à ses limites conduit à adopter une position « réal-libertarienne », interventionniste (voir aussi Gerald Cohen, du courant du marxisme analytique et qui défend une position libertarienne de gauche), qui remplace la liberté formelle des auteurs libertariens classiques par le principe d'une liberté réelle maximale pour tous. Une des critiques fréquentes accuse le libertarianisme d'être une liberté faussée en particulier par l'argent, ce qui conduit les minarchistes à défendre le concept d'une allocation universelle et à autoriser les interférences de l'État dans des cas exceptionnels (par exemple lorsque des actes rationnellement motivés au niveau individuel conduisent à des irrationalités collectives, limitant la liberté réelle de chacun : l'État pourrait ainsi interdire, par exemple, aux agriculteurs d'utiliser des engrais dont le rejet dans la mer, par la prolifération d'algues, restreindrait la liberté des pêcheurs)[271].

    Néanmoins, au sein même du mouvement libertarien américain, des voix se sont élevées pour dénoncer l'influence jugée excessive des frères Koch. Ainsi, Lew Rockwell, ancien collaborateur de Murray Rothbard, s'est montré critique à l'égard de cette déviation des principes libertariens au profit d'intérêts privés, disant même que les Kochs ont tentés de détruire l'Institut Mises en incitant à le boycotter, plus tard, à la suite du schisme entre Rothbard et le Cato Institute[272]. Rockwell, citant le livre Radicals For Capitalism par Brian Doherty[273], a dénoncé la tentative de Charles Koch d'avoir voulu supprimer le nom de Rothbard de la sphère publique[274]. De son côté, Samuel Edward Konkin III a popularisé le terme « Kochtopus » pour illustrer le réseau tentaculaire d'institutions financées par les Koch, accusé d'étouffer la pluralité et la radicalité originelles du mouvement[207]. Au-delà des cercles libertariens, la journaliste Jane Mayer présente l'influence de la famille Koch en politique à travers les années, comme leur corporatisme, leur implication et leur présence dans l'exploitation pétroliaire durant les années 30 et 40 en Union Soviètique et en Allemagne nazi, ainsi que d'autres exemples d'oligarchie dénaturant les idéaux de liberté individuelle[275],[276].

    Dans Le Capitalisme de l’apocalypse (2025), l’historien Quinn Slobodian analyse l’émergence d’un « libertarianisme transnational » dont l’objectif serait de créer des enclaves économiques ou juridictionnelles échappant aux contraintes légales et politiques des États-nations. Selon Slobodian, cette quête d’une liberté économique sans limites s’appuie sur l’idée que la compétitivité et l’innovation seraient freinées par la réglementation et la démocratie représentative. Il souligne cependant que, pour atteindre cet « idéal », les libertariens s’allient fréquemment à des acteurs économiques majeurs (entreprises multinationales, hedge funds, etc.) dont la puissance financière garantit la création de « zones franches » et de « micro-États »[277].

    Les libertariens rejettent cette critique en s'appuyant sur les importants fonds privés des associations caritatives qui financent des œuvres de bienfaisance comme l'éducation et la santé des démunis partout dans le monde, avec comme exemples courants le Fonds mondial pour la nature, la Fondation Rockefeller ou la fondation Bill-et-Melinda-Gates. Les libertariens estiment que le bénévolat privé est réduit d'autant plus qu'augmente la redistribution publique, et réciproquement[278]. Pour le linguiste Noam Chomsky, « la version américaine du “libertarisme” est une aberration – personne ne la prend vraiment au sérieux. Tout le monde sait qu'une société qui fonctionnerait selon les principes libertariens américains s'autodétruirait en quelques secondes. La seule raison pour laquelle certains font mine de la prendre au sérieux, c'est qu'ils peuvent s'en servir comme d'une arme. […] C'est une aberration exclusivement américaine qui n'a rien de très sérieux »[279].

    Notes et références

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    1. Originellement, ce terme a été forgé par opposition au terme « libéral » par Joseph Déjacque[9],[10].
    2. En français, le terme 'libertarisme de gauche' a un sens beaucoup plus restreint que son équivalent littéral en anglais, 'left-wing libertarianism'

    Références

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      « [F]or the very nature of the libertarian attitude—its rejection of dogma, its deliberate avoidance of rigidly systematic theory, and, above all, its stress on extreme freedom of choice and on the primacy of the individual judgement  [sic]. »

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    7. La Croix - Élection de Javier Milei en Argentine : « Les libertariens placent l'individu au centre de tout » - John Tomasi - 12/12/2023 :

      « Depuis le 10 décembre, l'Argentine a pour président Javier Milei. Après sa victoire, il a déclaré être « le premier président libertarien de l'histoire. »

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    12. a b et c Marshall, Peter (2009). Demanding the Impossible: A History of Anarchism. p. 641 :

      « The word 'libertarian' has long been associated with anarchism, and has been used repeatedly throughout this work. The term originally denoted a person who upheld the doctrine of the freedom of the will; in this sense, Godwin was not a 'libertarian', but a 'necessitarian'. It came however to be applied to anyone who approved of liberty in general. In anarchist circles, it was first used by Joseph Déjacque as the title of his anarchist journal Le Libertaire, Journal du Mouvement Social published in New York in 1858. At the end of the last century, the anarchist Sebastien Faure took up the word, to stress the difference between anarchists and authoritarian socialists. »

    13. a et b (en) Murray Rothbard, The Betrayal of the American Right, Mises Institute, (1re éd. 2007) (ISBN 978-1-61016-501-3, lire en ligne [PDF]), p. 83 :

      « One gratifying aspect of our rise to some prominence is that, for the first time in my memory, we, 'our side,' had captured a crucial word from the enemy. 'Libertarians' had long been simply a polite word for left-wing anarchists, that is for anti-private property anarchists, either of the communist or syndicalist variety. But now we had taken it over. »

    14. a et b Ward, Colin (2004). Anarchism: A Very Short Introduction, Oxford University Press, p. 62 :

      « For a century, anarchists have used the word 'libertarian' as a synonym for 'anarchist', both as a noun and an adjective. The celebrated anarchist journal Le Libertaire was founded in 1896. However, much more recently the word has been appropriated by various American free-market philosophers. »

    15. (en) « Google Books Ngram Viewer », sur Google Livres (consulté le ).
    16. (en) Murray Rothbard, The Betrayal of the American Right, États-Unis, Ludwig von Mises Institute, , 231 p. (ISBN 978-1933550138, lire en ligne [PDF]), p. 83 :

      « One gratifying aspect of our rise to some prominence is that, for the first time in my memory, we, ‘our side,' had captured a crucial word from the enemy . . . ‘Libertarians’ . . . had long been simply a polite word for left-wing anarchists, that is for anti-private property anarchists, either of the communist or syndicalist variety. But now we had taken it over... »

    17. (en) Robert Graham, Anarchism : A Documentary History of Libertarian Ideas, vol. Volume One: From Anarchy to Anarchism (300 CE–1939), Montréal, Black Rose Books, , §17.
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    21. Bookchin, Murray (January 1986). "The Greening of Politics: Toward a New Kind of Political Practice". Green Perspectives: Newsletter of the Green Program Project (1) :

      « We have permitted cynical political reactionaries and the spokesmen of large corporations to pre-empt these basic libertarian American ideals. We have permitted them not only to become the specious voice of these ideals such that individualism has been used to justify egotism; the pursuit of happiness to justify greed, and even our emphasis on local and regional autonomy has been used to justify parochialism, insularism, and exclusivity – often against ethnic minorities and so-called deviant individuals. We have even permitted these reactionaries to stake out a claim to the word libertarian, a word, in fact, that was literally devised in the 1890s in France by Elisée Reclus as a substitute for the word anarchist, which the government had rendered an illegal expression for identifying one's views. The propertarians, in effect – acolytes of Ayn Rand, the earth mother of greed, egotism, and the virtues of property – have appropriated expressions and traditions that should have been expressed by radicals but were willfully neglected because of the lure of European and Asian traditions of socialism, socialisms that are now entering into decline in the very countries in which they originated. »

    22. (en) Max Nettlau, A Short History of Anarchism, Londres, Freedom Press, , 406 p. (ISBN 978-0-900384-89-9, OCLC 37529250), p. 162.
    23. Fernandez, Frank (2001). Cuban Anarchism. The History of a Movement. Sharp Press. p. 9. "Thus, in the United States, the once exceedingly useful term "libertarian" has been hijacked by egotists who are in fact enemies of liberty in the full sense of the word."
    24. "The Week Online Interviews Chomsky". Z Magazine. 23 February 2002 :

      « The term libertarian as used in the US means something quite different from what it meant historically and still means in the rest of the world. Historically, the libertarian movement has been the anti-statist wing of the socialist movement. In the US, which is a society much more dominated by business, the term has a different meaning. It means eliminating or reducing state controls, mainly controls over private tyrannies. Libertarians in the US don't say let's get rid of corporations. It is a sort of ultra-rightism. »

    25. En mars 1977, H. Lepage publie aussi un article : « Du nouveau en économie-politique : le capitalisme libertarien » (revue mensuelle Réalités n°373).
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    27. On le trouve par exemple dans la revue Le Supplément, n°128, février 1979, « Ethique et théologie morale au Québec », Editions du Cerf. Citation page 38 (article d'Eric Volant, université de Montréal) : « la critique des nouveaux philosophes et le néo-capitalisme des nouveaux économistes ou libertariens ne semblent pas encore avoir trouvé audience au Québec ». Le sociologue Jacques Grand'Maison utilise également le terme en 1979 (La nouvelle classe et l'avenir du Québec). En outre, le Parti libertarien du Canada a été créé en 1973 (par un anglophone il est vrai).
    28. Carlson, Jennifer D. (2012). "Libertarianism". In Miller, Wilburn R., ed. The Social History of Crime and Punishment in America. London: SAGE Publications. [1] (ISBN 1412988764).
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    31. « Libéralisme, classique », dans David Conway et Ronald Hamowy, L'Encyclopédie du libertarisme, Thousand Oaks, Californie, SAGE Publications ; Cato Institute, (ISBN 978-1412965804, OCLC 750831024, LCCN 2008009151, DOI 10.4135/9781412965811.n112, présentation en ligne), p. 295–298 [296] :

      « Dans le contexte, le libertarianisme peut être considéré soit comme le nom contemporain du libéralisme classique, adopté pour éviter toute confusion dans les pays où le libéralisme est largement compris comme désignant la promotion de pouvoirs gouvernementaux expansifs, soit comme une version plus radicale du libéralisme classique. »

    32. (en) David Goodway, Anarchist seeds beneath the snow: left-libertarian thought and British writers from William Morris to Colin Ward, PM Press, (ISBN 978-1-60486-221-8, lire en ligne), p. 4 :

      « "The problem with the term 'libertarian' is that it is now also used by the Right. […] In its moderate form, right libertarianism embraces laissez-faire liberals like Robert Nozick who call for a minimal State, and in its extreme form, anarcho-capitalists like Murray Rothbard and David Friedman who entirely repudiate the role of the State and look to the market as a means of ensuring social order". »

    33. Peter H. Marshall, Demanding the impossible: a history of anarchism, Harper Collins, (ISBN 978-0-00-217855-6), p. 565 :

      « The problem with the term 'libertarian' is that it is now also used by the Right. […] In its moderate form, right libertarianism embraces laissez-faire liberals like Robert Nozick who call for a minimal State, and in its extreme form, anarcho-capitalists like Murray Rothbard and David Friedman who entirely repudiate the role of the State and look to the market as a means of ensuring social order. »

    34. (en) Saul Newman, The politics of postanarchism, Edinburgh university press, (ISBN 978-0-7486-3495-8) :

      « It is important to distinguish between anarchism and certain strands of right-wing libertarianism which at times go by the same name (for example, Murray Rothbard's anarcho-capitalism). There is a complex debate within this tradition between those like Robert Nozick, who advocate a 'minimal state', and those like Rothbard who want to do away with the state altogether and allow all transactions to be governed by the market alone. From an anarchist perspective, however, both positions—the minimal state (minarchist) and the no-state ('anarchist') positions—neglect the problem of economic domination; in other words, they neglect the hierarchies, oppressions, and forms of exploitation that would inevitably arise in laissez-faire 'free' market. […] Anarchism, therefore, has no truck with this right-wing libertarianism, not only because it neglects economic inequality and domination, but also because in practice (and theory) it is highly inconsistent and contradictory. The individual freedom invoked by right-wing libertarians is only narrow economic freedom within the constraints of a capitalist market, which, as anarchists show, is no freedom at all. »

    35. (en) Murray N. Rothbard, « The American Revolution and Classical Liberalism », sur Mises Institute, (consulté le ) :

      « In fact, the great libertarian Spencer himself is a fascinating illustration of just such a change in classical liberalism (and his case is paralleled in America by William Graham Sumner). In a sense, Herbert Spencer embodies within himself much of the decline of liberalism in the nineteenth century. For Spencer began as a magnificently radical liberal, as virtually a pure libertarian. But, as the virus of sociology and social Darwinism took over in his soul, Spencer abandoned libertarianism as a dynamic, radical historical movement, although without abandoning it in pure theory. While looking forward to an eventual victory of pure liberty, of “contract” as against “status,” of industry as against militarism, Spencer began to see that victory as inevitable, but only after millennia of gradual evolution. Hence, Spencer abandoned liberalism as a fighting, radical creed and confined his liberalism in practice to a weary, conservative, rearguard action against the growing collectivism and statism of his day. »

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      « For the record, I shall repeat what I have said many times before: I do not join or endorse any political group or movement. More specifically, I disapprove of, disagree with and have no connection with, the latest aberration of some conservatives, the so-called “hippies of the right,” who attempt to snare the younger or more careless ones of my readers by claiming simultaneously to be followers of my philosophy and advocates of anarchism. Anyone offering such a combination confesses his inability to understand either. Anarchism is the most irrational, anti-intellectual notion ever spun by the concrete-bound, context-dropping, whim-worshiping fringe of the collectivist movement, where it properly belongs. »

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      « Later [left-libertarianism] became a term for the left or Konkinite wing of the free-market libertarian movement, and has since come to cover a range of pro-market but anti-capitalist positions, mostly individualist anarchist, including agorism and mutualism, often with an implication of sympathies (such as for radical feminism or the labor movement) not usually shared by anarcho-capitalists. »

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    Bibliographie

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    Articles connexes

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    Liens externes

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