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Lactaire

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Lactarius

Lactarius (les lactaires) est un genre de champignons basidiomycètes[1] de la famille des Russulaceae[2], présentant des sporophores[3] cassants, ayant la particularité d’exsuder un lait plus ou moins abondant (latex) lorsqu’ils sont blessés ou coupés. Ce sont des espèces agaricoïdes (chapeau et stipe présents, hyménium externe lamellé), sans anneau ni volve sur le stipe.

Description

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Les lactaires sont reconnaissables à trois caractères faciles à observer :

  • texture grenue (= chair friable et cassant net comme de la craie). Champignon “agaricoïde” : possédant un pied (stipe) et des lames (hyménophore lamellé) rayonnantes sous le chapeau ;
  • exsudant ou laissant s'écouler du latex (ou lait) à la cassure de la chair, et surtout des lames ;
  • et surtout des lames plus ou moins décurrentes (qui se prolongent sur le stipe)[4],[5].

Certains lactaires peuvent bioconcentrer des radionucléides tels que le césium-137 des retombées de la catastrophe de Tchernobyl, notamment dans leur chapeau[6].

Toxicologie, écotoxicologie

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Comme tous les champignons, les lactaires peuvent bioaccumuler des métaux lourds et des métalloïdes toxiques, dont notamment le mercure[7].

En 2011, une étude phylogénétique rétablit le sous-genre Lactifluus[8].

On en compte des centaines d'espèces dans le monde, dont, selon Index Fungorum (10 octobre 2020)[9] :

Sélection d'espèces européennes notoires

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Le Lactaire délicieux (Lactarius deliciosus) produit à la cassure un latex peu abondant couleur carotte, qui s'éclaircit en séchant et devient vert après quelques heures.

Groupe des Lactarius deliciosus (section Dapetes)

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Autres espèces

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Références

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  1. La plupart des champignons “agaricoïdes” (ayant un pied et des lames sous un chapeau). Microscopie : spores se formant à l’extrémité d’une baside.
  2. Ordre des Russulales : texture grenue (chair riche en sphérocystes). Lacticifères très fréquents, fonctionnels ou non. Spores à ornementation amyloïde (se colorant en brun noirâtre dans l’iode).
  3. C'est le corps fructifère (= carpophore), autrement dit le champignon au sens commun.
  4. Marcel Bon, Clé monographique du genre Lactarius. Doc. Mycol. 40
  5. Didier Borgarino, Christian Hurtado, Champignons de Provence, Edisud, , p. 196
  6. Ivanka Nikolova, Karl J. Johanson, Anders Dahlberg, «Radiocaesium in fruitbodies and mycorrhizae in ectomycorrhizal fungi», Journal of Environmental Radioactivity, volume 37, Issue 1, 1997, p. 115-125 (résumé).
  7. Jerzy Falandysz, « Mercury accumulation of three Lactarius mushroom species », Food Chemistry, vol. 214,‎ , p. 96–101 (ISSN 0308-8146, DOI 10.1016/j.foodchem.2016.07.062, lire en ligne, consulté le )
  8. F. Barrie, «Report of the General Committee», 11, Taxon, 60, 4, 2011, p. 1211-1214 (url=http://www.ingentaconnect.com/content/iapt/tax/2011/00000060/00000004/art00026).
  9. Index Fungorum, consulté le 10 octobre 2020
  10. Jerzy Falandysz, Aneta Jezdrusiak, Krzysztof Lipka, Kurunthachalam Kannan, Masahide Kawano, Magdalena Gucia, Andrzej Brzostowski, Monika Dadej, 2003, «« Mercury in wild mushrooms and underlying soil substrate from Koszalin, North-central Poland »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)», Chemosphere, 54 2004, p. 461-466.
  11. Goûter le latex ou la chair avant de recracher : doux au début, ils deviennent en quelques secondes âcres et piquants. Les cellules fongiques possèdent dans leurs vacuoles des précurseurs qui sont libérés lors d'une lésion des champignons, des enzymes catalysant la formation de sesquiterpènes à l'origine de ce goût poivré (le caryophyllène est un sesquiterpène qui contribue au goût épicé du poivre). Cf (en) Du-Qiang Luo, Fei Wang, Xiao-Ying Bian & Ji-Kai Liu, « Rufuslactone, a New Antifungal Sesquiterpene from the Fruiting Bodies of the Basidiomycete Lactarius rufus », The Journal of Antibiotics, vol. 58,‎ , p. 456–459 (DOI 10.1038/ja.2005.60).

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Articles connexes

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Liens externes

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