L'Écho du Sud
Une du journal du 11 janvier 1930. | |
Pays | Madagascar (anciennement France) |
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Zone de diffusion | Madagascar et océan Indien |
Langue | Français |
Périodicité | Hebdomadaire |
Genre | Généraliste |
Prix au numéro | 0,40 francs |
Fondateur | Louis Cambrézy |
Date de fondation | |
Ville d’édition | Toliara (anciennement Fianarantsoa) |
Directeur de publication | Charly Andrianjakamanana |
ISSN | 2958-6100 |
ISSN (version électronique) | 2958-6100 |
OCLC | 1355684014 |
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L'Écho du Sud est un hebdomadaire généraliste malgache (territoire français à cette époque) francophone créé en 1929 par Louis Cambrézy[1].
En 2022, son nom est repris par le groupe Ferber pour un site internet, sans lien avec le journal papier original. Il s'en sert pour mettre en œuvre des pratiques commerciales trompeuses, allant de la publicité non déclarée à la tentative d'extorsion.
Histoire
[modifier | modifier le code]Fondation et période pré-indépendance
[modifier | modifier le code]Le 13 avril 1929[2], Louis Cambrézy, industriel français[3], fonde le journal L'Écho du Sud : organe des intérêts généraux du Sud de Madagascar, à Fianarantsoa[4]. Il a pour but de maintenir un journal en activité à la suite de la disparition un an plus tôt de La Voix du Sud, un autre journal fondé à Fianarantsoa par Jules Thibier.
Son siège social se situe avenue Clemenceau, à Fianarantsoa, et il est imprimé par l'Imprimerie du Betsileo. Il est diffusé à un prix de 0,40 franc[4].
Le journal paraît tous les samedis et traite des informations générales à Madagascar[4].
C'est grâce à ce journal que Louis Cambrézy est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1935, par Louis Rollin, alors Ministre des colonies[5].
Le journal est ouvertement en faveur du colonialisme et du maintien de la France en Afrique, son fondateur ayant lui-même pris part à l'expédition de Madagascar. À partir de 1936, il prend parti pour les républicains espagnols victimes des franquistes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal prend position contre la France de Vichy[6], qui persécuta son fondateur Louis Cambrézy[7] pour son appartenance à la franc-maçonnerie[8].
Controverses
[modifier | modifier le code]En 2022, son nom est repris par Ferber Enterprises (mg), une holding qui publie un site internet et s'en sert pour faire chanter ses clients victimes des pratiques trompeuses de ses filiales[9], en y publiant des articles diffamatoires centrés sur les clients ayant publié des avis négatifs sur leur expérience avec Ferber Enterprises dont la suppression est explicitement promise dès suppression desdits avis négatifs. Ainsi, en 2023, L'Écho du Sud est au cœur d'une polémique après avoir publié un article diffamatoire à l'encontre d'une cliente de Ferber Painting, une société du groupe Ferber. Cette cliente témoigne être victime de chantage après avoir publié un avis négatif sur Ferber Painting, et qu'il lui aurait été proposé de supprimer cet article si elle acceptait de supprimer son avis négatif. D'autres articles de la même veine ont également été publiés[10],[11],[12],[9].
Tout en faisant de la publicité non déclarée pour les produits du Groupe, le site internet dénigre également les concurrents de ses sociétés sœurs[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « 315950206 », sur viaf.org (consulté le )
- « L'Écho du Sud », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- « Louis-Léon Cambrezy (1874-19..) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « L'Écho du Sud : organe des intérêts généraux du Sud de Madagascar », sur Gallica, (consulté le ).
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Jean-François Bérel, « Francs-maçonneries lointaines », sur La Cliothèque, (consulté le )
- www.entreprises-coloniales.fr, « Liste des Francs-Maçons de Madagascar stigmatisés par le régime de Vichy »,
- Le Bras, J., « L’antimaçonnisme militant d’une partie de la presse Malgache (1905-1945). Chroniques d'histoire maçonnique, 87, 50-75. »,
- 60 Millions de Consommateurs, « Ferber Painting, Zebrance… : la galaxie de sites web douteux de Ferber Enterprises », sur 60 Millions de Consommateurs (consulté le )
- Églantine Ferey, « TÉMOIGNAGE. Elle publie un avis négatif en ligne, l’entreprise concernée la fait chanter », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « "Supprimez votre avis": une entreprise fait chanter une de ses clientes avec un article diffamatoire », sur BFMTV (consulté le )
- Inès Cussac, « Victime d’une arnaque en ligne, elle publie un avis négatif sur l’entreprise mise en cause qui... se venge », sur Capital.fr, (consulté le )
Liens externes
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