Les Jeunes Écologistes
Fondation |
1987 : Ecolo-J 1996 : Chiche ! 2001 : Les Jeunes Verts 2011 : Les Jeunes Écologistes |
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Type | |
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Forme juridique | |
Siège | |
Pays |
Secrétaires nationales |
Annah Bikouloulou Emma Chevalier |
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Affiliation |
Fédération des jeunes verts européens, Jeunes Verts Mondiaux (en) |
Idéologie | |
Positionnement | |
Site web |
RNA |
W751151137 |
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Les Jeunes Écologistes — anciennement Ecolo-J (1987-1996), Chiche ! (1996-2001) et Les Jeunes Verts (2001-2011) — est une organisation politique de jeunesse se réclamant de l'écologie politique, membre de la Fédération des jeunes verts européens et des Jeunes verts mondiaux (en).
Les Jeunes Écologistes se définissent comme étant le mouvement de jeunesse de l'écologie politique. Les Jeunes Écologistes affirment leur attachement aux concepts d'écologie politique, d'équité sociale, de féminisme, de solidarité et de démocratie, et leur opposition au productivisme[1] et au nucléaire civil et militaire.
Histoire
[modifier | modifier le code]1988 : Fédération des jeunes écologistes européens
[modifier | modifier le code]C'est sous l'impulsion d'Ecolo-J, le mouvement de jeunesse des Verts français, et de "Jeunesse et Ecologie", le mouvement de jeunesse du parti Ecolo (les Verts de la Belgique francophone), que va naître l'idée de créer un mouvement de jeunesse écologiste européen. En janvier 1988, de jeunes écologistes belges, français et suédois se retrouvent à Paris, et ébauchent les premiers statuts de la Fédération des Jeunes Écologistes Européens, qui est créée officiellement lors d'une nouvelle réunion en Juillet 1988 à Liège en Belgique, à l'invitation de "Jeunesse et Écologie"[2]. La dimension européenne de l'organisation leur permit notamment de bénéficier de soutiens du Conseil de l'Europe et d'organiser régulièrement des ateliers estivaux.
1987-1996 : Ecolo-J
[modifier | modifier le code]La création du mouvement de jeunesse des Verts français, Ecolo-J, fut consécutive à l'approbation par l'Assemblée Générale (A.G.) des Verts réunie à Paris en novembre 1987, d'une contribution présentée par Sébastien Thiry, membre de l'équipe nationale de campagne d'Antoine Waechter pour l'élection présidentielle de 1988 : une réunion constitutive d'Ecolo-J eut immédiatement lieu pendant cette A.G. des Verts. Elle fuit suivie de la création de plusieurs groupes locaux, dont les plus importants se situaient à Béziers, Mallemort (13), Salon-de-Provence, La Ciotat, Le Mans, Paris et Caen. Yann Wehrling, secrétaire national, puis Stéphane Lavignotte, joueront un rôle déterminant dans l'animation de la structure.
D'abord fidèles relais du courant d'Antoine Waechter (« ni droite, ni gauche »), les militants d'Ecolo-J se montrent, à partir de 1993, favorables à l'union avec les forces de gauche. Ils rejoignaient en cela la position défendue par la tendance « les Verts au pluriel » (Dominique Voynet et Yves Cochet). Comme chez les Verts, les années 1993-1994 vont se caractériser chez Ecolo-J par le départ de nombreux adhérents, notamment membres des courants « ni droite, ni gauche » qui avaient été mis en minorité.
1996-2001 : Chiche !
[modifier | modifier le code]En , Ecolo-J fusionne avec les jeunes de Convergences écologie solidarité (CES, formation de Noël Mamère), de la Convention pour une alternative progressiste (CAP) et de l'Alternative rouge et verte (AREV) afin de former Chiche !. Cette fusion des mouvements de la jeunesse écologiste française préfigure celle qui aura lieu deux ans plus tard, en 1998, entre les partis politiques (Les Verts se sont, en effet, associés à Convergences écologie solidarité et à une partie des militants de la Convention pour une alternative progressiste)).
En 2001, le mouvement se scinde en deux, Le Forum des Jeunes Verts d'un côté et Chiche ! de l'autre, ce qui marque l'échec de Chiche ! en tant que mouvement fédérateur des jeunes écologistes. Coupé de tous financement, Chiche perd de nombreux adhérents en quelques années et ne se réclame depuis d'aucun parti politique.
2001-2011 : Les Jeunes Verts
[modifier | modifier le code]Le « Forum des Jeunes Verts » est fondé en 2001. Son assemblée générale fondatrice s’est tenue à Strasbourg en , réunissant des jeunes de toute la France dont notamment ceux des groupes locaux constitués de Paris, Strasbourg et Besançon. Ceux-ci seront alors représentés au sein du tout premier exécutif par respectivement Aurélie Bleton (Coordinatrice), Alexandre Noiriel (Trésorier) et Olivier Sandt (Secrétaire). La Souris Verte – Le forum des Jeunes Verts devient l’organe de jeunesse politique des Verts. En 2003, une partie des adhérents quitte l’association pour fonder Fac verte. Peu de temps après, un conflit naît au sein de l’association entre les « associatifs » et les « politiques ». En 2004, ils adoptent le nom de « Jeunes Verts – la Souris Verte. ».
Alors que le mouvement avait eu l’ambition de regrouper par le passé les jeunes écologistes venant de l’AREV, des Alternatifs, de RPS et des Verts, la nouvelle direction en 2005, fait le constat que le mouvement n’a plus que le soutien des Verts. Aussi, un changement s’opère en s’affirmant clairement mouvement de jeunesse des Verts. Tel est le sens du discours fait par Dominique Trichet-Allaire devant le CNIR des Verts en 2005.
Le courant le plus radical, critiquant la politique des Verts, quitte le mouvement.
À Coutances, la direction est réélue avec pour la première fois, une direction paritaire (Dominique Trichet-Allaire et Michel Mosser) soutenue par 80 % du mouvement et permet un certain apaisement.
L’année 2006-2007 a ainsi jeté les bases d’une rénovation des Jeunes Verts : changement du logo, de la communication visuelle et des statuts, multiplication des partenariats avec d’autres organisations de jeunes, et grande implication dans la campagne de Dominique Voynet lors de l'élection présidentielle de 2007. L’assemblée générale de Toulouse (), désigna comme secrétaires fédéraux Rémi Guerber et Cyrielle Chatelain, dans le but de poursuivre cette évolution. Leur mandat fut renouvelé pour l’année +2009-2010.
Depuis 2010, les Jeunes Verts ont entamé une période de réflexion sur leur avenir, pour s’inscrire dans la dynamique d’Europe Écologie.
Depuis 2011 : Les Jeunes Écologistes
[modifier | modifier le code]C'est sous le mandat de Marie Toussaint et Noé Pflieger, que les Jeunes Verts sont devenus Les Jeunes Écologistes le . C'est lors d'une l'assemblée générale extraordinaire à Paris à laquelle ont participé tant les adhérents que celles et ceux qui souhaitaient les rejoindre dans ce nouveau mouvement qu'ils ont changé de nom, de statuts et de logo.
Deux ans après cette transformation, un premier bilan montre que le nombre d'adhérents, comme celui de groupes locaux (33 au ), a plus que doublé.
Lors du forum national de mai 2023 à Besançon, les Jeunes Écologistes ont adopté de nouveaux statuts faisant entre autres passer la fédération sur la carte des anciennes régions et faisant passer le mandat de secrétaire national de un à deux ans[3].
Fonctionnement
[modifier | modifier le code]Les Jeunes Écologistes ont une organisation fédérale, avec une vingtaine de groupes régionaux répartis en France. Plusieurs fois par an, les délégués des groupes régionaux se réunissent en parlement et adoptent les positionnements politiques de la fédération[4]. Les Jeunes Ecologistes se démarquent par l'importance de leur démocratie interne.
Responsables nationaux
[modifier | modifier le code]- Les Jeunes Verts (2001-2011)[5]
- 2001-2003 : Aurélie Bleton, coordinatrice fédérale
- 2003-2004 : Antoine Villard, coordinateur fédéral
- 2004-2005 : Alban Cormerais, coordinateur fédéral
- 2005-2006 : Dominique Trichet-Allaire, coordinatrice fédérale
- 2006-2007 : Dominique Trichet-Allaire et Michel Mosser, secrétaires fédéraux
- 2007-2008 : Karima Delli et Alexis Prokopiev, secrétaires fédéraux
- 2008-2009 : Cyrielle Chatelain et Rémi Guerber, secrétaires fédéraux
- 2009-2010 : Cyrielle Chatelain et Rémi Guerber, secrétaires fédéraux
- 2010-2011 : Marie Toussaint et Noé Pflieger, secrétaires fédéraux ; Marine Tondelier, porte-parole
- Les Jeunes Écologistes (2011-aujourd'hui)[5]
- 2011 : Marie Toussaint et Noé Pflieger, secrétaires fédéraux ; Marine Tondelier, porte-parole
- 2011-2012 : Fanny Dubot et Wandrille Jumeaux, secrétaires fédéraux
- 2012-2013 : Lucile Koch-Schlund et Wandrille Jumeaux, secrétaires fédéraux
- 2013-2014 : Laura Chatel et Lucas Nédélec, secrétaires fédéraux
- 2014-2015 : Laura Chatel et Lucas Nédélec, secrétaires fédéraux ; Rosalie Salaün, porte-parole
- 2015-2016 : Cécile Germain et Victor Vauquois, secrétaires fédéraux ; Michaël Jeanjean, porte-parole
- 2016-2017 : Oriane Pigache-Le Bec et Benjamin Kaufmann, secrétaires fédéraux.
- 2017-2018 : Célia Da Costa Cruz et Hugo Cordier, secrétaires fédéraux[6]
- 2018-2019 : Nina Cormier et Théo Garcia-Badin, secrétaires fédéraux[7]
- 2019-2020 : Claire Lejeune, secrétaire fédérale[8]
- 2020-2021 : Aneth Hembert et Marc Meric de Bellefon, secrétaires fédéraux[9]
- 2021-2022 : Camille Hachez et Quentin Bernier-Gravat, secrétaires fédéraux
- 2022-2023 : Camille Hachez et Clovis Daguerre, secrétaires fédéraux
- 2023-2025 : Annah Bikouloulou et Emma Chevalier, secrétaires nationales ; Octave Plessis, porte-parole
Élues en 2023 pour un mandat de 2 ans, Annah Bikouloulou et Emma Chevalier forment le premier binôme féminin de l'histoire des Jeunes Ecologistes à diriger l'organisation[10].
Liens avec Europe Écologie Les Verts
[modifier | modifier le code]Les Jeunes Écologistes entretiennent une relation d'« autonomie solidaire »[11] avec le parti politique Europe Écologie Les Verts. Une charte signée par les deux organisations permet de garantir l'autonomie politique des Jeunes Écologistes, tant au niveau local qu'au niveau national.
Positions
[modifier | modifier le code]Position sur l'union de la gauche
[modifier | modifier le code]Les Jeunes Ecologistes se positionnent ouvertement, depuis 2022[12], pour l'union de la gauche. Cette position a été défendue lors des différents scrutins de 2022 puis 2024.
En 2023, sous l'impulsion de Camille Hachez et Clovis Daguerre[13], les Jeunes Écologistes se sont investis au sein des Jeunes de la NUPES et ont participé à l'élaboration d'un programme européen des Jeunes de la NUPES[14]. Initialement rédigé dans le but de peser pour une union de la gauche aux élections européennes[15],[16], ce programme commun a finalement permis aux différentes composantes de la gauche, de porter quelques positions communes malgré des listes différentes[17].
Après la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron le 9 juin 2024, les Jeunes Écologistes, à l'initiative d'Annah Bikouloulou et Emma Chevalier ont immédiatement appelé à se rassembler sur la place de la République à Paris[18] ainsi que partout en France[19]. L'appel a été largement suivi ; les organisations de jeunesses ont ensuite appelé à se rassembler les soirs suivants[20].
Alors que les négociations entre les partis de gauche peinaient à aboutir, les Jeunes Écologistes se sont mobilisés, aux côtés de centaines de jeunes au pied du siège des Écologistes, où se déroulaient les négociations du Nouveau Front populaire. Cette mobilisation a permis d'accélérer les négociations entre les chefs et cheffe de partis[21],[22].
Position antifasciste
[modifier | modifier le code]Les Jeunes Écologistes sont mobilisés contre la montée de l’extrême droite[23].
Position contre le service national universel
[modifier | modifier le code]Les Jeunes Écologistes mènent, depuis mars 2023, une campagne contre la généralisation du Service national universel[24].
Affaire Bayou
[modifier | modifier le code]Les Jeunes Écologistes se sont prononcés pour une exclusion de Julien Bayou des Écologistes[25] à la suite des révélations faites par le journal Les Jours[26].
Siège
[modifier | modifier le code]- Jusqu'en 2016 : 247 rue du Faubourg-Saint-Martin, Paris[27]
- Jusqu'en 2022 : 3 rue de Vincennes, Montreuil[28]
- Depuis 2022 : 11 rue des Petits-Hôtels, Paris
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Théodore Laurent, « Manifestation pour le climat : «Il n’est pas question que des générations futures, les conséquences, on les ressent déjà» », sur Libération (consulté le )
- Annette Hendrick, De Jeunesse et Ecologie à Empreintes - 30 pas pour l'environnement, Namur, Etopia, , 44 p. (ISBN 9782930558073, lire en ligne)
- « Besançon. Les Jeunes écologistes valident leurs nouveaux statuts à Besançon », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- « Statuts », sur jeunes-ecologistes.org (consulté le )
- « Histoire du mouvement », sur jeunes-ecologistes.org (consulté le ).
- « Le bureau exécutif fédéral », sur jeunes-ecologistes.org (consulté le )
- « Le bureau exécutif fédéral », sur jeunes-ecologistes.org (consulté le )
- « Un nouveau bureau et un nouveau cap pour les Jeunes Écologistes », sur jeunes-ecologistes.org (consulté le )
- « Le bureau exécutif fédéral », sur jeunes-ecologistes.org (consulté le )
- « Deux femmes élues à la tête des Jeunes Ecolos », sur Véridik, (consulté le )
- « Charte entre le mouvement des Jeunes Écologistes et Europe Écologie – Les Verts - Les Jeunes Écologistes », sur jeunes-ecologistes.org (consulté le )
- Equipe B.Corson, « La génération climat pousse à l’union », sur POLITIS, (consulté le )
- Mathieu Dejean, « Les Jeunes écologistes, la mauvaise conscience d’EELV », sur Mediapart, (consulté le )
- « Programme - Jeunes Nupes », (consulté le )
- « Les jeunes Nupes obtiennent le principe d’une réunion sur leur programme », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
- Par Le Parisien avec AFP Le 13 juin 2023 à 20h17, « Européennes : les jeunes socialistes, écologistes et Insoumis appellent à l’union de la Nupes », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « REPLAY - Explosion de la Nupes : les jeunes sont-ils la relève de l’union de la gauche ? », sur Franceinfo, (consulté le )
- Reporterre, « Au QG des Écologistes : « Donc on repart en campagne ? C’est ça là ? » », sur Reporterre, le média de l'écologie - Indépendant et en accès libre, (consulté le )
- Hugo Struna, « Manifestation à Paris pour appeler à « l’union de la gauche » pour les législatives » , sur Euroactiv, (consulté le )
- « Dissolution de l'Assemblée nationale : plusieurs organisations de jeunesse appellent à un rassemblement contre l'extrême droite », sur Franceinfo, (consulté le )
- Sacha Nelken, « Accord de la gauche pour des «candidatures uniques» : récit d’une (courte) soirée », sur Libération (consulté le )
- « «Le Nouveau Front populaire est né!»: récit des intenses négociations qui ont mené à l'union de la gauche française », sur RFI, (consulté le )
- « Paris: appel d'organisations de jeunesse à un rassemblement contre l'extrême droite ce lundi soir », sur BFMTV (consulté le )
- « Ça vous regarde - SNU obligatoire : un engagement forcé ? - Ep.82 2023 | LCP - Assemblée nationale », sur lcp.fr (consulté le )
- Reporterre, « Violences psychologiques : Julien Bayou bientôt exclu des Écologistes ? », sur Reporterre, le média de l'écologie - Indépendant et en accès libre, (consulté le )
- « L’affaire Bayou », sur Les Jours (consulté le )
- Rosalie Lucas, « EELV : les écologistes font leurs cartons et quittent leur siège », Le Parisien, (lire en ligne)
- « Mentions légales », sur jeunes-ecologistes.org (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Altermondialisme
- Décroissance
- Écologie politique
- Europe Écologie
- Europe Écologie Les Verts
- Libertaire
- Productivisme
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Vanessa Jérome, Militer chez les Verts, (ISBN 978-2-7246-2755-8 et 2-7246-2755-5, OCLC 1245486014, lire en ligne), chapitre 8 (« Les Jeunes écologistes : des performers de la politique »), pp. 243 à 266
Liens externes
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