Galerie Valentin
Galerie Valentin | |
Vernissage à Galerie L'Art français en octobre 1944. | |
Création | 1934 |
---|---|
Disparition | 2020 |
Siège social | Montréal Canada |
Coordonnées | 45° 29′ 50″ N, 73° 34′ 51″ O |
Activité | Galerie d'art contemporain |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
La Galerie Valentin (anciennement Galerie L'Art français) était une galerie d'art canadienne, située à Montréal, au Québec.
Historique
[modifier | modifier le code]En 1934, Louis (1890-1956) et Lucienne Lange (1900-1992) fondent la Galerie L'Art français, devenue ensuite Galerie Valentin[1], la doyenne des galeries de Montréal[2], au 370 avenue Laurier ouest, à Outremont[3]. Ils y exposent de l'art français et de l'art québécois. Y sont représentés, entre autres, les œuvres d'Ozias Leduc[4], Jean Paul Lemieux, Krieghoff, Suzor-Côté, Dallaire et Riopelle[5]. En 1975, Jean-Pierre Valentin achète la galerie[6], et lui donne son nom après avoir déménagé sur la rue Sherbrooke[7]. En juillet 2019, la galerie revient sur l'avenue Laurier, peu avant le décès de Valentin. Elle cesse ses activités le 18 décembre 2020[8].
La Galerie L'Art français
[modifier | modifier le code]Louis vient de Belgique et Lucienne de France. Arrivés à Montréal au début des années 1930, ils ouvrent un magasin d'encadrement, L'Art français, en proposant des reproductions d'œuvres de peintres français connus. Ils rencontrent alors des artistes qui viennent y encadrer leurs tableaux[9] et en 1936, ils vendent des œuvres originales d'artistes[3] dont celles de Fleurimond Constantineau, le premier artiste à être exposé à la galerie. Devant la demande pour l'art européen, M. Lange voyage en Belgique, en France et ailleurs en Europe pour acheter des tableaux tout en exposant parallèlement des artistes québécois[9] dont Philip Surrey[10]. La seconde guerre mondiale freine cette importation de tableaux européens[7] et René Richard expose alors à L'Art français en 1943. Il s'agit de sa première exposition[11]. La peinture canadienne occupe une place de plus en plus importante à la galerie[9] et laisse une place au modernisme[12]. La galerie expose dès lors Adrien Hébert, Alfred Laliberté, Clarence Gagnon, Horatio Walker, Coburn, Lismer, Jackson, Holgate, Lyman[13], Brymner, Cullen, Franchère, Massicotte, Plamondon, Berthe des Clayes, Bourassa, Louis Dulongpré, Théophile Hamel, Georges Delfosse, Henri Julien, Joseph Saint-Charles, Charles de Belle, Robert Pilot, Jack Beder, Borenstein[14], Henri Masson[15], Stanley Cosgrove et Goodridge Roberts[13] et à l'occasion Pellan, Borduas[9], Edmund Alleyn, Paul-Vanier Beaulieu, Ghitta Caiserman[14], Emily Carr[16], John Young Johnstone[17], John Little[13]. La sculpture est également présente avec Jordi Bonet. En 1956, au décès de son mari, Lucienne Lange continue à diriger la galerie[18] et au début des années 1970, elle découvre et expose Miyuki Tanobe.
Marc-Aurèle Fortin
[modifier | modifier le code]En 1940, M. et Mme Lange reçoivent la visite de Marc-Aurèle Fortin[19] et décident de le représenter[9] même s'il n'est pas toujours bien reçu par la critique[7]. L'artiste y expose en solo tous les deux ans et dans la décennie suivante remporte des prix à travers le Canada[20], l'Europe et l'Amérique du Sud où il remporte le premier prix de peinture en 1944 à Rio de Janeiro[9].
La Galerie Valentin
[modifier | modifier le code]Après son rachat par Jean-Pierre Valentin, la galerie continue d'exposer Miyuki Tanobe[21], des artistes contemporains québécois et des artistes établis dont Marc-Aurèle Fortin[22]. Rapidement la galerie ne représente plus d'art français mais se concentre sur les artistes québécois et canadiens dont Krieghoff, Riopelle, Borduas, Pellan[10]. Des expositions rétrospectives portent sur des artistes comme Dallaire[23], Brandtner[24], Surrey[25]. Sont également exposés des sculpteurs contemporains comme Frank Vondrejs et Pearl Levy[10] à côté des peintres actuels tels que Christian Deberdt, Élène Gamache, Geneviève Jost[10] ou encore Jeannette Perreault[26], Maja Vodanovic[27], Henry Wanton Jones[28], Stanislav Germanov[29], Thérèse Lacasse[30], Guylaine Beauchemin[31], Claude De Gaspé Alleyn. La galerie collabore également avec les musées lors d'expositions d'artistes historiques[32]. Ainsi, les archives de la galerie sur Fortin servent au Musée national des beaux-arts du Québec à monter une exposition sur l'artiste[33]. Lors des anniversaires de la galerie, notamment les 70 ans, ont lieu des rétrospectives regroupant les tableaux majeurs de l'art canadien vendus au fil des décennies[34].
Jean-Pierre Valentin
[modifier | modifier le code]Né en France dans les Vosges, en 1949, Jean-Pierre Valentin, diplômé en Commerce International de l’EDC à Paris en 1971[9], devient courtier en 1972 en tableaux et gravures en Europe, en Amérique du Nord ainsi qu’au Japon[35] avant d'acheter la galerie. En 1977, il siège au conseil d’administration de l’Association professionnelle des galeries d’art du Canada, aujourd’hui l'ADAC, dont il devient le président en 1981[36] avant d’être réélu en 1983[37]. Il y siège par la suite comme président sortant pendant quatre autres années. Jean-Pierre Valentin a donné plusieurs conférences et entrevues sur le marché de l’art[38], sur des artistes tels que Fortin[39] et Clarence Gagnon[40], l’expertise en authentification[41], en évaluation[42], l'art comme investissement[43] et comment bâtir une collection d’œuvres d’art[44]. En 1980, il est l'auteur de la préface du livre Marc-Aurèle Fortin en Gaspésie[45]. Entre 2003 et 2005, il siège à la Commission canadienne d’examen des exportations de biens culturels[46]. Il réalise le catalogue raisonné de Marc-Aurèle Fortin. Il meurt le 27 décembre 2019[47].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- "Jean-Pierre Valentin" dans Magazin'Art, Les gens qui font l'évènement, 9e année, no 3, printemps 1997, p. 26
- "Le marché second à Montréal" dans Finance, supplément - Art et investissement, 26 octobre 1987, p. 42
- "L'Art français, autour de M.-A. Fortin" dans La Presse, Arts plastiques, Les galeries en question, samedi 9 juin 1979
- "La glaneuse" dans Le Journal de Montréal, vendredi 27 novembre 1964
- Le Devoir https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/63409/valentin-a-70-ans
- Louis Bruens, 106 professionnels de la peinture, Éditions La palette, 1991, p. 74
- Guy Boulizon, "Les cinquante ans de l'art français 1934-1984", dans le Journal d'Outremont, octobre 1984
- « Galerie Jean-Pierre Valentin », sur Galerie Valentin, (consulté le )
- André Gascon, "A.-M. et J.-P. Valentin et l'Art français" dans Le collectionneur, vol.1, no 2, 1978, p. 10-11
- "Galerie Jean-Pierre Valentin" dans Parcours, l'informateur des arts, Vol.2, no 2, mars 1996-mars 1997
- « René Richard, peintre paysagiste », sur ameriquefrancaise.org (consulté le ).
- Ninon Gauthier, "La Galerie L'Art français a 50 ans" dans La finance, art et investissement, 19 novembre 1984, p. 34
- Paul Gladu, "À la Galerie l'Art français...Comme notre vie nationale a peu inspiré nos peintres!" dans Le petit journal, 27 décembre 1964, p. A-28
- « Erudit revues culturelles », sur erudit.org via Wikiwix (consulté le ).
- Jean Dénéchaud, "Henri-Jacques Masson expose ses toiles à L'Art français" dans La Presse, samedi 14 octobre 1950
- « Erudit revues culturelles », sur erudit.org via Wikiwix (consulté le ).
- « erudit.org/feuilletage/index.h… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Lyne Crevier, "Galerie Jean-Pierre Valentin. Le poids léger des ans" dans Parcours, no 14, été 1994
- Augustin Nicole, "Fortin, géant de la peinture canadienne" dans Le collectionneur, Vol. II, no 5, 1979
- "Un peintre canadien honoré" dans La Patrie, dimanche 20 décembre 1942
- Jean Paul Brousseau, "Tanobe fait courir...", Arts plastiques dans La Presse, Montréal, lundi 10 novembre 1980
- Virginia Nixon, "Well known Quebecers" dans The Gazette, Montreal, Saturday, September 22, 1979
- [PDF] Vie des arts, http://www.erudit.org/culture/va1081917/va1094537/52418ac.pdf, p. 26
- http://revue-parcours.com/art-contemporain/fritz-brandtner-une-traversee-du-siecle/
- http://viedesarts.com/article547-Montreal-on-Canvas-at-Galerie-Jean-Pierre-Valentin
- Bernard Mendelman, "Two galleries celebrate milestones", Artseen dans The Suburban, Wednesday, October 19, 1994, p. A-26
- [PDF] p. 97 http://www.erudit.org/culture/va1081917/va1094584/2039ac.pdf
- p. 27 http://www.erudit.org/culture/va1081917/va1098457/52737ac.pdf
- p. 75 http://www.erudit.org/culture/va1081917/va1136289/53176ac.pdf
- http://www.iparcours.com/therese-lacasse
- http://www.erudit.org/culture/va1081917/va1135953/53148ac.pdf
- Michèle Grandbois, "Remerciements" dans Morrice et Lyman en compagnie de Matisse, Les Éditions de L'Homme, 2014, p. 15
- Michèle Grandbois, "Remerciements" dans Marc-Aurèle Fortin-L'expérience de la couleur, Les Éditions de l'homme, 2011
- Robert Bernier, "Jean-Pierre Valentin" dans Parcours, Vol. 10, no 1, 2004-2005
- Julie Morand, "Portrait de la Galerie Valentin", Parcours, vol. 9, no. 2, été 2003, p. D15
- [PDF] http://www.erudit.org/culture/va1081917/va1174852/54497ac.pdf, p. 78
- http://www.ad-ac.ca/french/AboutADACfrench.php
- Ginette Bergeron, "Délicate et fuyante côte", La Presse, 23 février 1984
- Le journal du barreau, 15 avril 1995, p. IV
- Judy Stoffman, "New high for Gagnon Landscape", Toronto Star, Tuesday, June 1, 2004, p. C7
- Bruno Bisson, "Faux tableaux: les collectionneurs doivent être prudents", La Presse, Montréal, samedi 17 octobre 1987, p. A6
- May Lamey, "Putting a price on art", The Gazette, Real Estate, Montreal, Satudray, April 5, 2008, F1
- "L’Art : un nouveau mode d’investissement", Les séminaires Merritt sur l'art, Montréal, samedi 14 novembre 1981
- Bernard Lévy, Vie des Arts, vol. 52, no 210, 2008, p. 72
- Bonneville, Jean-Pierre, Marc-Aurèle Fortin en Gaspésie, Stanké, 1980, p. 9-12
- "Jean-Pierre Valentin- La galerie de Jean-Pierre Valentin fête son 70e anniversaire", Parcours, vol. 10, no. 1, p. 28
- « Jean-Pierre Valentin | avis de décès », sur memoria.ca (consulté le )