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Maison de La Rochefoucauld

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Maison de La Rochefoucauld
Image illustrative de l’article Maison de La Rochefoucauld
Armes

Blasonnement Burelé d'argent et d'azur, à trois chevrons de gueules brochant sur le tout, le premier écimé.
Devise « C'est mon plaisir »
Branches La Rochefoucauld-Liancourt
La Roche-Guyon
La Rochefoucauld-Estissac
La Rochefoucauld-Montbel
La Rochefoucauld-Doudeauville
La Rochefoucauld-Bayers, etc.
Période XIIe siècle-XXIe siècle
Pays ou province d’origine drapeau de l'Angoumois Angoumois
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France

Drapeau français République française

Demeures Demeures récentes
Château de La Rochefoucauld
Château de Verteuil
Château de La Roche-Guyon
Château de Combreux
Château de Vaugien
Château de Maillot
Château de Versainville
Château de la Lande
Château de Douy
Château de la Barre
Château de Pont-Chevron
Château de Fréteval
Château de L’Ormeteau
Charges Chambellans du roi de France
Grand veneur de France
Grands maîtres de la garde-robe du roi
Ministre de la Maison du roi
Pair de France
Ministre
Ambassadeur de France
Députés
Conseiller général
Maires
Fonctions militaires Lieutenant-général des armées du roi, Field Marshal of Great Britain, Grand Marshal of Danemark
Fonctions ecclésiastiques Grands aumôniers de France
Cardinaux (3)
Archevêques
Evêques dont 2 Bienheureux
Baillis de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (3)
Grand Hospitalier de l'ordre souverain de Malte
Membres de l’Ordre Souverain de Malte (40) etc.
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance

La maison de La Rochefoucauld, originaire de l'Angoumois, est l'une des plus anciennes familles subsistantes de la noblesse française.

La première maison de La Rochefoucauld, dont la filiation est connue depuis 1019 avec Foucauld de La Roche, s'éteignit au XIIe siècle et se termina avec une fille, Emma (attestée dès 1140), qui épouse Robert de Marthon (attesté de 1111 à 1147), issu de la famille de Montbron[1].

La deuxième et actuelle maison de La Rochefoucauld est issue de Guy de Marthon, vivant en 1147, fils de Robert de Marthon et d'Emma de La Rochefoucauld.

Cette seconde famille donna plusieurs branches ducales et une branche fut titrée prince en Baviere en 1909 (titre non reconnu en France)[2].

Elle fut notamment illustrée par François duc de La Rochefoucauld (1613-1680) qui fut l'auteur de Maximes au XVIIe siècle.

Les auteurs anciens la disaient sans preuve issue de la maison de Limoges ou de la maison de Lusignan et lui donnaient comme premier ancêtre Foucauld Ier, seigneur de La Roche en Angoumois, vivant en 1019[3]. Ils avançaient la proximité des armoiries (le burelé d'argent et d'azur) des trois familles pour confirmer la parenté cognatique légendaire des La Rochefoucauld, des Lusignan et les Luxembourg, tous mélusinides revendiqués.

Les auteurs contemporains indiquent que la maison actuelle de La Rochefoucauld est issue de la famille de Marthon, avec Emma de La Rochefoucauld (fille d'Adémar de La Roche, seigneur de La Rochefoucauld et de Mathilde de Chabanais), qui épousa Robert de Marthon (fils d'Hugues de Marthon et de Pétronille), dont le fils Guy prit le nom de La Rochefoucauld et fut l'auteur d'une nouvelle maison de La Rochefoucauld[4],[5],[6].

Première maison La Rochefoucauld : seigneurs de La Roche (éteinte)

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  1. Foucauld Ier de La Roche, seigneur de la Roche en Angoumois, assista en 1019 avec ses enfants à une donation de Guillaume évêque d'Angoulême. Il est nommé en 1026 avec sa femme Jarsande dans une charte de l'abbaye de Saint-Cybard d'Angoulême[7].
  2. Guy Ier de La Roche (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld, fonde en 1060 le prieuré de Saint-Florent de La Rochefoucauld. Il fut père de Guy II, qui suit, et d'Arnaud[7].
  3. Guy II de La Roche (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld, assista en 1081 à un accord entre les religieux de Saint-Florent de Saumur et ceux de Saint-Martial de Limoges. Il épousa Eve, dont on ignore le nom, et en eut au moins trois garçons dont Guy III, qui suit[7].
  4. Guy III de La Roche (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld († 1120). Il fut père d'au moins Aymar, qui suit[7].
  5. Aymar de La Roche (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld et de Verteuil († en 1140). Il mena différentes guerres contre Vulgrin II, comte d'Angoulême[7]. Il épousa Mathilde de Chabanais, dont il eut une fille, Emma, mariée avec Robert de Marthon, seigneur de Marthon[5].

Deuxième maison La Rochefoucauld : seigneurs de Marthon (subsistante)

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  1. Emma de La Rochefoucauld (fille d'Aymar de La Roche, seigneur de La Rochefoucauld et de Mathilde de Chabanais) épousa Robert de Marthon, seigneur de Marthon[5]. Elle vivait en 1140-1160.
    Les travaux d'André Debord font sortir les seigneurs de Marthon de la maison de Montbron au XIIe siècle. Les armoiries des Montberon (Écartelé : aux 1 et 4 burelé d'argent et d'azur; aux 2 et 3 de gueules) font penser à celles des Lusignan (burelé d'argent et d'azur) dont ils pourraient être issus.
  2. Guy de Marthon (Guy IV de La Rochefoucauld) (fils des précédents). Il prit le nom de sa mère et devint seigneur de La Rochefoucauld, Verteuil, Marthon, Blanzac. Il participa aux guerres contre Guillaume, comte d'Angoulême. Il assista en 1170 à la dédicace de l'Abbaye de Saint-Amant-de-Boixe. On suppose qu'il épousa une fille d'Aimery, vicomte de Rochechouart. Il fut le père de Foucauld II qui suit et d'Aimery[7].
  3. Foucauld II (fils du précédent) seigneur de La Rochefoucauld, de Verteuil, de Blanzac, de Marthon, etc. Il servit dans les armées du roi Philippe Auguste et fut fait prisonnier en 1198 à la bataille de Gisors. Il fut père d'au moins quatre garçons, dont Guy V, n'ayant laissé aucune descendance légitime, et Aimery Ier qui suit[7].
  4. Aimery Ier de La Rochefoucauld (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld, de Verteuil, de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, de Bayers et de Claix. Il testa en 1244 et fit un codicille à son testament en 1249. Il épousa Létice, fille estimée de Hugues Ier Larchevêque seigneur de Parthenay. Il eut au moins cinq enfants, dont Guy qui suit[7].
  5. Guy VI de La Rochefoucauld (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld, Verteuil, de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, etc. Il se rallia à la cause d'Hugues X de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, contre Louis IX, roi de France. Il fit en 1295 son testament, par lequel il élut sa sépulture en l'abbaye de Grosbos auprès de ses père et mère et mourut la même année. Il épousa Agnès de Rochechouart, dont il eut au moins neuf enfants, dont son cadet et successeur Aimery II, qui suit[7].
  6. Aimery II de La Rochefoucauld (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld, de Blanzac, de Marthon , de Bayers, etc. Il fit son testament en 1297, ordonnant sa sépulture dans l'abbaye de Grosbos et mourut la même année. En 1280 il épousa Dauphine de La Tour-d'Auvergne. Il eut au moins cinq enfants, dont Guy VII, qui suit[7].
  7. Guy VII de La Rochefoucauld (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld (baron en 1299), de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, de Bayers, etc. Il servit le roi de France Philippe V le Long contre les Flamands (1317-1318). Il fonda en 1329 le couvent des Carmes de La Rochefoucauld. Il fit son testament en 1344. Il avait épousé en 1309 Agnès de Culant et en eut au moins neuf enfants, dont l'aîné Aimery III, qui suit[7].
  8. Aimery III de La Rochefoucauld (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld, de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, de Bayers, etc. Dès 1338, il rendit de grands services au roi Philippe VI de Valois. Il mourut le . Il avait épousé Marguerite de Barbezieux dont il n'eut pas d'enfant, puis Rogette de Grailly (fille de Pierre II de Grailly, vicomte de Bénauges et de Castillon et de sa seconde femme Éremburge de Périgord) dont il eut Gui VIII, qui suit[7].
  9. Guy VIII de La Rochefoucauld (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld, de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, de Bayers, de Claix, etc. Il acquit les terres de Marcillac et de Montignac. Chevalier, il fut gouverneur de l'Angoumois, conseiller et, à partir de 1394, chambellan des rois Charles V le Sage, Charles VI et du duc de Bourgogne Philippe le Hardi. Il devint à partir de cette date un homme de confiance du roi. Jouteur très adroit, il combattit, en 1380, à Bordeaux Guillaume de Montferrand, partisan des Anglais. Il épousa en premières noces Jeanne de Luxembourg, dont il n'eut point de postérité, et en secondes noces Marguerite de Craon qui lui donna au moins huit enfants, dont Foucauld III, qui suit[7].
  10. Foucauld III de La Rochefoucauld (fils du précédent), seigneur de La Rochefoucauld, de Marthon, de Blanzac, de Bayers, de Montignac, de Marcillac, etc. Conseiller, chambellan du roi Charles VII († 1467). Il participa au siège de Fronsac. Il Reçut le roi Charles VII en son château (du au , au moment de la bataille de Castillon, qui mit fin à la guerre de Cent Ans. Il avait épousé Jeanne de Rochechouart qui lui donna au moins trois enfants, dont Jean Ier, qui suit[7].
  11. Jean Ier de La Rochefoucauld († 1471), seigneur de La Rochefoucauld, de Marthon, de Blanzac, de Bayers, de Montignac, de Marcillac, etc. Conseiller et chambellan de Charles VII et de Louis XI, gouverneur de Bayonne en 1453, sénéchal du Périgord. « Le plus puissant de tous les vassaux du comte d'Angoulême pour être gouverneur de la personne et tuteur des biens de Charles d'Orléans, comte d'Angoulême » (Charles d'Angoulême est le père du futur roi François 1er). Il obtint vers 1445 la permission de fortifier Marcillac et d'y bâtir un château. Il épousa sa cousine Marguerite de La Rochefoucauld, dame de Barbezieux et de Montendre, avec qui il eut au moins François, premier comte de La Rochefoucauld, qui suit[7].

Principales branches

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François Ier de La Rochefoucauld († 1516), chambellan des rois Charles VIII et Louis XII. Il fut le le parrain de François Ier qu'il tint sur les fonts baptismaux et son prénom fut attribué au futur roi. En 1515, François Ier érigea en sa faveur la baronnie de La Rochefoucauld en comté en y incorporant la baronnie de Marthon[7].

Il épousa en premières noces Louise de Crussol, d'où François II, auteur de la branche ainée des comtes puis ducs de La Rochefoucauld (en 1622)[7],[8].

Il épousa en secondes noces Barbe du Bois, d'où est issue la branche cadette des seigneurs de Montendre et de Surgères[7] qui donna les ducs de Doudeauville (1782) et de Bissacia (Deux-Siciles 1851)[8] (titres éteints en 1995[9] et 1968[8]).

Branche aînée : comtes puis premiers ducs de La Rochefoucauld

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  1. Cette branche a pour auteur François II de La Rochefoucauld, comte de La Rochefoucauld, prince de Marcillac, seigneur et baron de Verteuil, etc. (1494-1533). Marié en 1518 avec Anne de Polignac (1518)[7], il fit construire la partie renaissance du château de La Rochefoucauld.
  2. François III de La Rochefoucauld (1521-1572) (fils du précédent), comte de La Rochefoucauld et de Roucy, prince de Marcillac, seigneur de Verteuil, etc. épousa en premières noces Sylvie Pic de la Mirandole, petite fille du philosophe Jean Pic de la Mirandole (d'où François IV de La Rochefoucauld), et en secondes noces Charlotte de Roye, comtesse de Roucy, belle-sœur du prince de Condé. Protestant, il fut assassiné à Paris lors du massacre de la Saint-Barthélemy[7]. Il était un des favoris de Charles IX qui ne put empêcher son assassinat. De son second mariage, descend Louis François Armand de La Rochefoucauld (1695-1783), 1er duc d'Estissac, père de François XII de La Rochefoucauld-Liancourt (la mère de ce dernier Marie de La Rochefoucauld (1718-1789) descendait quant à elle du premier mariage de François III).
  3. François IV de La Rochefoucauld (1554-1591) (fils du précédent), comte de La Rochefoucauld, prince de Marcillac, comte de Roucy, seigneur de Verteuil, etc. Il épousa en 1587 Claude de Madaillan, dame d'Estissac. Protestant, il fut assassiné à Saint-Yrieix-la-Perche par les Ligueurs catholiques[7].
  4. François V de La Rochefoucauld (1588-1650) (fils du précédent), 1er duc de La Rochefoucauld et pair de France en 1622, prince de Marcillac. Il épousa en 1611 Gabrielle du Plessis-Liancourt. Catholique, il soutint Louis XIII. Il se signala au combat de l'île de Ré et au Blocus de La Rochelle en 1628[7].
  5. François VI de la Rochefoucauld (1613-1680) (fils du précédent), 2e duc de La Rochefoucauld et pair de France, prince de Marcillac. Il épousa en 1628 Andrée de Vivonne[7]. Écrivain moraliste (Maximes, Mémoires), il mena une vie mondaine après avoir participé à différentes intrigues, notamment la Fronde. Son parrain était le cardinal François de La Rochefoucauld et sa marraine était sa grand-mère Antoinette de Pons.
  6. François VII de La Rochefoucauld (1634-1714) (fils du précédent), 3e duc de La Rochefoucauld et pair de France, prince de Marcillac. Il épousa Jeanne du Plessis-Liancourt (petite-fille et héritière du dernier duc de La Roche-Guyon de la maison du Plessis-Liancourt, elle apporte toutes les propriétés de Liancourt et La Roche-Guyon). Il était un des favoris de Louis XIV et fut grand-maître de la garde-robe du roi et grand veneur de France[7] .
  7. François VIII de La Rochefoucauld (1663-1728) (fils du précédent), 4e duc de La Rochefoucauld et pair de France, 1erduc de La Roche-Guyon par lettres de (en cadeau de Louis XIV à l'occasion de son mariage)[8], prince de Marcillac. Il épousa Magdeleine Charlotte le Tellier de Louvois, fille de François Michel Le Tellier de Louvois, un des principaux ministres de Louis XIV. Il reprit les charges de son père à la Cour.
  8. Alexandre Ier de La Rochefoucauld (1690-1762) (fils du précédent), 5e duc de La Rochefoucauld et pair de France 2e duc de La Roche-Guyon[8], prince de Marcillac. Il épousa en 1715 Elisabeth-Marie-Louise-Nicole de Bermond de Caylard[7]
    (fille du marquis de Thoiras et de Françoise-Louise de Bérard de Montalet-Vestric). Il n'eut que deux fils mort en bas âge et deux filles : Marie-Louise-Nicole (née en 1716) dite « Mademoiselle de La Rochefoucauld » et Marie-Elisabeth (née en 1718) dite « Mademoiselle de La Roche-Guyon » qui épousèrent leurs cousins de la branche cadette de Roye[8].

Branche de Roye : deuxièmes ducs de La Rochefoucauld

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Cette branche a pour auteur Charles de La Rochefoucauld dit de Roye († 1605), fils puîné de François III de La Rochefoucauld et de Charlotte de Roye, comtesse de Roucy[8].

duc à brevet d'Enville (1732) puis duc de La Rochefoucauld (1762).
  1. Marie-Louise Nicole de La Rochefoucauld (1716-1797) (fille ainée d'Alexandre dernier duc de La Rochefoucauld de la branche ainée († 1762), épousa le son cousin Jean-Baptiste de La Rochefoucauld de Roye marquis de Roucy (1709-1744) de la branche cadette de Roy. Son époux fut fait duc à brevet d'Enville en mars 1732 à la suite de son mariage[8].
  2. Louis Alexandre de La Rochefoucauld (1743-1792) (leur fils), devint en 1762 6e duc de La Rochefoucauld à la mort de son grand-père maternel[8]. Sans postérité de ses deux mariages 1) en 1762 avec Pauline de Gand de Mérode, 2) en 1780 avec Alexandrine Charlotte de Rohan-Chabot. Philanthrope éclairé, il fut membre de l'Académie des sciences, membre de l'Assemblée des notables de 1787, député de la noblesse de Paris aux États généraux de 1789. Il mourut en 1792 sans postérité, victime des massacres de Septembre à Gisors (assassiné par lapidation par les révolutionnaires devant sa mère et sa femme), et le titre de duc de La Rochefoucauld passa à son cousin germain[8],[7].
Ducs d'Estissac (1737) ducs de Liancourt (1765) puis ducs de La Rochefoucauld (1792)
  1. Marie-Elisabeth de La Rochefoucauld (née en 1718) (fille cadette d'Alexandre dernier duc de La Rochefoucauld de la branche ainée († 1762), épousa son cousin Louis François Armand de La Rochefoucauld (1695-1783) de la branche cadette de Roye. Son époux fut fait duc à brevet d'Estissac en 1737 à la suite de son mariage[8]. Jean-Baptiste de La Rochefoucauld, époux de sa soeur aînée, et Louis François Armand de La Rochefoucauld étaient cousins germains.
  2. François XII de La Rochefoucauld (1747-1827) (fils des précédents), 7e duc de La Rochefoucauld, duc d'Estissac, duc à brevet de Liancourt (1765), pair de France héréditaire (1815), duc-pair héréditaire (1817 confirmé 1822)[8]. Il épousa en 1764 Félicité-Sophie de Lannion, fille de sa cousine germaine Marie Charlotte de Clermont-Tonnerre, épouse de Hyacynthe Gaëtan, comte de Lannion, gouverneur de Minorque. Président de l’Assemblée Constituante, Lieutenant Général du Royaume, philanthrope, créateur de l'École des arts et métiers, propagateur de la vaccine en France, il est connu pour avoir répondu « Non, Sire, c'est une révolution » à Louis XVI qui lui demandait le « C'est une révolte ? ». Homme politique, il fit partie de l'opposition libérale sous la Restauration. Il eut trois fils : François XIII qui suit, Alexandre-François et Frédéric Gaëtan.
  3. François XIII de La Rochefoucauld (1765-1848) (fils du précédent), 8e duc de La Rochefoucauld, duc d'Estissac puis duc de Liancourt (Il fut autorisé par ordonnance du à substituer le titre de duc de Liancourt à celui de duc d'Estissac et céda à son frère Alexandre (1767-1841) le titre de duc d'Estissac, lequel fonda ainsi la branche d'Estissac)[8]. Commandeur de la Légion d’honneur. Il épousa en 1793 Marie-Françoise de Tott.
  4. François XIV de La Rochefoucauld (1794-1874) (fils du précédent), 9e duc de La Rochefoucauld, duc de Liancourt. Il épousa en 1817 Zénaïde de Chapt de Rastignac. (Son deuxième fils Alfred de La Rochefoucauld prit le titre de « duc de La Roche-Guyon »).
  5. François XV de La Rochefoucauld (1818-1879) (fils du précédent), 10e duc de La Rochefoucauld, duc de Liancourt. Colonel de cavalerie, commandeur de la Légion d'honneur. Il épousa en 1852 Radegonde Bouvery.
  6. François XVI de La Rochefoucauld (1853-1925) (fils du précédent), 11e duc de La Rochefoucauld, duc de Liancourt. Marié en 1892 avec Matti-Elizabeth Mitchell, ils n'eurent qu'un fils mort enfant.
  7. Gabriel-Alfred de La Rochefoucauld (1854-1926) (frère du précédent), 12e duc de La Rochefoucauld, duc de Liancourt. Il épousa en 1884 Pauline Piscatory de Vaufreland.
  8. Jean de La Rochefoucauld (1887-1970) (fils du précédent), 13e duc de La Rochefoucauld, duc de Liancourt. Maire de Montmirail et conseiller général de la Marne. Commandeur de la Légion d'honneur. Marié en 1917 avec Edmée Frisch de Fels, femme de lettres connue sous le nom d'Edmée de La Rochefoucauld.
  9. François Marie Edmond Hubert de La Rochefoucauld (1920-2011) (fils du précédent), 14e duc de La Rochefoucauld, duc de Liancourt. Marié 1) en 1946 avec Jeannine Renée Petit (divorcés en 1948), 2) en 1950 avec Sonia Marie Matossian (divorcés en 1961), 3) en 1967 avec Jeanne-Marie de Villiers du Terrage.
  10. François Alexandre-Marie-Joseph de La Rochefoucauld (né en 1958) (fils du précédent et de Sonia Matossian), 15e duc de La Rochefoucauld, duc de Liancourt. Il épousa en 1984 Michèle Suzanne Etter.
  11. François-Xavier de La Rochefoucauld (fils du précédent), duc de Liancourt.

Le résistant français de la Seconde Guerre mondiale, Robert de La Rochefoucauld (1923-2012), est issu de cette branche.

Ducs de La Roche-Guyon (1679-1762)

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François VIII de La Rochefoucauld (1663-1728) fut créé duc de La Roche-Guyon par lettres de novembre 1679. Le 1er duché pairie de La Rochefoucauld et le titre de duc de La Roche-Guyon se sont éteints en 1762[10],[8],[11],[12] avec Alexandre duc-pair de La Rochefoucauld et duc de la Roche-Guyon qui n'eut que deux filles qui épousèrent leurs cousins de la branche des comtes de Roye et de Roucy.

Ducs de La Roche-Guyon (titre de courtoisie) (XIXe – XXIe siècles)

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Alfred de La Rochefoucauld (1819-1883) (cadet issu de la branche cadette de Roye) releva proprio motu[11] au XIXe siècle sans lettres de confirmation le titre de duc de La Roche-Guyon éteint en 1762[12]. Ce titre de courtoisie de « duc de La Roche-Guyon » est porté depuis par ses descendants. Il s'agit d'un titre irrégulier[8],[13].

  1. Alfred de La Rochefoucauld (1819-1883), dit « duc de La Roche-Guyon »[14]. Marié en 1851 avec Isabelle Nivière (1833-1911), écrivaine et poétesse, auteure de nombreux poèmes parus chez Alphonse Lemerre, de 1877 à sa mort. Elle a entretenu de nombreuses relations épistolaires avec d'autres poètes de son temps, notamment Victor de Laprade (1812-1883), correspondance dont il reste 169 lettres[15]. Son deuxième fils est l'artiste peintre Antoine de La Rochefoucauld.
  2. Pierre de La Rochefoucauld (1853-1930) (fils du précédent), dit « duc de La Roche-Guyon »[14]. Marié en 1888 avec Gildippe Odoard du Hazey de Versainville (son troisième fils Bernard (1901-1944), membre du réseau de résistance Prosper à Falaise, mort pour la France, est décédé au camp de concentration de Flossenbürg le ).
  3. Gilbert de La Rochefoucauld (1889-1964) (fils du précédent), dit « duc de La Roche-Guyon ». Marié 1) en 1899 avec la princesse Hélène de La Trémoille (mariage religieux annulé le et divorce civil le ), 2) le avec Marie-Louise Lerche.
  4. Alfred de La Rochefoucauld (1928-2013) (fils du précédent et de Marie-Louise Lerche), dit « duc de La Roche-Guyon ». Marié avec Lydie Jacobé de Haut de Sigy.
  5. Guy-Antoine de La Rochefoucauld (né en 1958) (fils du précédent), dit « duc de La Roche-Guyon ». Marié avec Yolaine Françoise Marie Leclerc de Hauteclocque.

Le comte Bernard de La Rochefoucauld, le réalisateur Jean-Dominique de La Rochefoucauld (1931-2011) et ses filles Sophie (1965) et Claire (1972) sont issus de cette branche.

Ducs d’Estissac (depuis 1839)

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Cette branche est issue de la branche puinée des comte de Roye.

Louis François Armand de la Rochefoucauld comte de Roye fut créé duc à brevet (non héréditaire) en 1737 et appelé duc d'Estissac. Son petit-fils Alexandre François de la Rochefoucauld (1761-1841), comte d’empire et ambassadeur pour l’Empereur, grand officier de La Légion d’honneur, frère du duc de La Rochefoucauld (de la Restauration) reçut de son frère ainé le duché d'Estissac en [16]. Son fils Alexandre Jules de La Rochefoucauld (1796–1856) fut autorisé par ordonnance royale du à prendre le titre de duc d'Estissac toutefois cette ordonnance ne fut pas suivie de lettres patentes[16]. Philippe du Puy de Clinchamps dans l'ouvrage Un juge d'armes au Jockey-club indique ce titre comme irrégulier[17].

Titulaires :

  1. Alexandre Jules de La Rochefoucauld (1796–1856), duc d'Estissac en 1840. Officier de la Légion d'honneur, marié en 1822 Hélène-Charlotte Dessolle, fille du marquis général Jean-Joseph Dessolles, général de la Révolution et de l’empire, président du conseil des ministres de Louis XVIII, grand croix de la légion d’honneur et petite-fille du général Auguste Picot de Dampierre ; tous deux ont leurs noms inscrits sous l’arc de triomphe.
  2. Roger Paul Alexandre Louis de La Rochefoucauld (1826–1889), son fils, duc d’Estissac. Marié en 1858 à Juliette de Ségur.
  3. Alexandre Jules Paul Philippe François de La Rochefoucauld (1854–1930), son fils, duc d’Estissac. Marié en 1883 à Jeanne de Rochechouart-Mortemart.
  4. Louis François Alexandre de La Rochefoucauld (1885–1950), son fils, duc d’Estissac. Marié en 1911 à Nathalie de Clermont-Tonnerre.
  5. Alexandre Louis Marie François de La Rochefoucauld (1917-2008), son fils, duc d’Estissac. Président du Jockey Club. Marié en 1943 à Antoinette de Moustier.
  6. Pierre-Louis de La Rochefoucauld (1947), son fils, duc d’Estissac. Marié en 1980 à Sabine de La Rochefoucauld.

Bernard de La Rochefoucauld (1922-2017), cofondateur de l'Institut La Boétie, ancien président d'honneur de l'Institut Montaigne et ancien maire d'Ingrannes est issu de cette branche[18].

Branche de La Rochefoucauld-Montbel, comtes de La Rochefoucauld et princes en Bavière (Bavière 1909)

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Ce rameau est issu d'un cadet de la branche d'Estissac.

  1. Arthur comte de La Rochefoucauld (1831-1888), maire de Pellevoisin (fils cadet d’Alexandre-Jules, duc d’Estissac et d’Hélène-Charlotte Dessolles) épousa en 1854 Marie-Luce de Montbel, petite-fille de Louis-Joseph de Montbel, officier de la Légion d'honneur, maréchal de camp, premier chambellan de Charles X.
  2. Jules de La Rochefoucauld-Montbel (1857-1945) comte de La Rochefoucauld, maire de Pellevoisin, reçu en Bavière le titre transmissible de prince, par décret du du roi Louis III de Bavière et fut inscrit comme tel au nobiliaire bavarois (il s'agit d'un titre étranger non reconnu en France)[16],[19]. Il fut autorisé par décret pris en Conseil d'État du , à ajouter à son nom celui de sa mère Marie-Luce de Montbel. Il épousa en 1881 Jeanne Louise Marie Nathalie Lebeuf de Montgermont.
    (Note : Aimery comte de La Rochefoucauld (1843-1928), reçut également le titre de prince en Bavière en vertu du même décret du . Son fils unique Gabriel (1875-1942), écrivain, ami de Marcel Proust, marié à Odile Chapelle de Jumilhac, fille d'Armand Chapelle de Jumilhac, duc de Richelieu et d’Alice Heine, a eu comme seule enfant Anne de La Rochefoucauld (1906-1980), marquise de Amodio, qui a été la fondatrice en 1952 de l'association des Vieilles maisons françaises et avait pour filleul Dominique de La Rochefoucauld-Montbel)
  3. Emmanuel de La Rochefoucauld-Montbel (1883-1974), son fils, comte de La Rochefoucauld, prince en Bavière, ambassadeur, administrateur, bibliophile, commandeur de la Légion d’honneur, bailli grand croix d'honneur et dévotion de l'Ordre de Malte, épousa en 1913 Simone Darblay. Ils étaient propriétaires du domaine où se trouvent au moment de leurs découvertes en 1940 les Grottes de Lascaux dont l'exploitation a été confiée depuis à une société possédée par leurs héritiers.
  4. Charles-Emmanuel de La Rochefoucauld-Montbel (1914-2000), son fils, comte de La Rochefoucauld, prince en Bavière, épousa 1) en 1943 Flora d'Huart Saint-Mauris (divorcé)[20] (dont Guy-Emmanuel (1944-1991) marié en 1973 à Éléonore Edmond-Blanc. Sans postérité), 2) puis, en juin 1949, il épousa Joanna-Isabelle Forbes (civilement) puis religieusement le 31 mai 1997. Dont postérité.
  5. Dominique de La Rochefoucauld-Montbel (1950) (son fils), comte de La Rochefoucauld, prince en Bavière, officier de La légion d’honneur[21], grand croix du mérite de La République Italienne[22], grand croix de l’ordre d’Isabelle La Catholique[23] et grand croix de l’ordre de Saint Grégoire Le Grand[24]. Il épouse, en janvier 1984, Pascale Subtil. Membre du souverain conseil et Grand Hospitalier de l'ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte[25]. Bailli grand croix d'honneur et de dévotion de l'Ordre de Malte et grand croix de l'Ordre pro Merito Melitensi[26], il fut aussi pour l'Ordre de Malte en France[27] président et vice-président de l’association française, vice-président de l'Ordre de Malte France et il est toujours vice-président de la Fondation. Il est aussi Bailli grand croix de justice de l'ordre du constantinien de Saint-Georges[28].

Branche de Montendre et de Surgères

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  1. Cette branche a pour auteur Louis de La Rochefoucauld, seigneur de Montendre, Montguyon, Roissac et des Salles, fils puiné du deuxième mariage de François I comte de La Rochefoucauld (†1541) et de Barbe du Bois[29]. Chevalier de l'ordre du roi, il se trouva au siège de Metz en 1559 et autres guerres de son temps. Il épousa en 1534 Jacquette de Mortemer.
  2. François de La Rochefoucauld (†1600), (fils du précédent), seigneur de Montguyon, baron de Montendre fut lieutenant du prince de Condé. Il épousa Hélène de Goulard (fille unique et héritière d'Egmond Goulard seigneur de Marsay)[29].
  3. Isaac de La Rochefoucauld († après 1626 ?)[30] (fils du précédent), baron de Montendre, seigneur de Montguyon, épousa en 1600 Hélène de Fonsèque (fille de Charles de Fonsèque, seigneur de Surgères)[29]. dont entre autres : Charles, auteur de la branche de Montendre et François, auteur de la branche de Surgères.
Branche dite des marquis de Montendre
  1. Charles de La Rochefoucauld, marquis de Montendre. En 1627, il mena une compagnie de 100 gentilshommes au secours de l'île de Ré, attaquée par les Anglais. Il épousa en 1633 Renée Thévin[29].
  2. Charles-Louis de La Rochefoucauld (fils du précédent), marquis de Montendre, marié à Anne de Pithou (fille de Pierre Pithou, seigneur de Luyeres, conseiller au parlement de Paris)[29].
    1. Isaac Charles de La Rochefoucauld († 1702) (fils du précédent), comte de Montendre. Officier dans l'armée du roi, il servit au siège de Mayence, à la bataille de Fleurus, au siège de Mons, au siège de Barcelone. Il participa activement à la bataille de Crémone où il fut blessé. Il fut tué à la bataille de Luzzara le [29].
    2. François de La Rochefoucauld (1672-1739) (frère du précédent) dit le marquis de Montendre. D’abord chanoine régulier en l’abbaye de Saint-Victor à Paris. Il s'engagea dans l'armée anglaise et servit avec distinction dans toutes les guerres des rois Guillaume III et Georges 1er. Il devint maître général de l'artillerie en Irlande en 1728 et le 4e Field Marshal of Great Britain, feld-maréchal général de cavalerie des armées de Grande-Bretagne. Il épousa Marie-Anne von Spanheim (fille du baron Ezéchiel von Spanheim, ambassadeur de Prusse en Angleterre) dont il n'eut pas de postérité. Il est enterré à l'abbaye de Westminster[29],[31].
    3. Louis de La Rochefoucauld († 1742) (frère des précédents), marquis de Montendre. Capitaine de vaisseau en 1704, il fut ensuite capitaine-colonel des suisses de la garde du duc de Berry. Il épousa en 1710 Suzanne d'Argouges dont il n'eut pas de postérité.
Branche dite des marquis de Surgères
  1. François de La Rochefoucauld (1620?-1680?) seigneur et marquis de Surgères, épousa Anne de Philippier[29].
  2. Charles-François de La Rochefoucauld (1643?-1714?) (fils du précédent), marquis de Surgères, épousa en 1662 Anne de La Rochefoucauld (fille de Benjamin de La Rochefoucauld, baron d'Estissac)[29].
  3. François de La Rochefoucauld (1664-1731) (fils du précédent), marquis de Surgères, capitaine de vaisseau. Il épousa en 1704 Angélique Lee (veuve de François Lucas de Démuin)[29]. Il participa aux expéditions de Pierre Le Moyne d'Iberville.
  4. Alexandre-Nicolas de La Rochefoucauld (1709-1760) (fils du précédent), marquis de Surgères, Lieutenant Général des Armées du roi en 1748. Il épousa en 1728 Jeanne-Thérèse Fleuriau de Morville (fille de Charles-Jean-Baptiste Fleuriau de Morville secrétaire d'État à la Marine en 1722)[29].
  5. Jean-François de La Rochefoucauld (1735-1789) (fils du précédent), marquis de Surgères, gouverneur de Chartres, chevalier du Saint Esprit. Il épousa en 1752 Anne Chauvelin de Grosbois fille de Germain-Louis Chauvelin, marquis de Grosbois, commandeur des Ordres du roi, garde des sceaux de France. Elle fut la fondatrice de l'Hôpital La Rochefoucauld à Paris. Dont Ambroise-Polycarpe, auteur des ducs de Doudeauville qui suivent.

Ducs de Doudeauville (Espagne 1782, reconnu en France en 1814, éteint 1995), de Bisaccia (Deux-Siciles 1851 éteint 1995) et d'Estrées (Espagne 1892 éteint 1907)

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  1. Ambroise-Polycarpe de La Rochefoucauld (1765–1841) (fils du précédent), marquis de Surgères, grand d'Espagne au titre de duc de Doudeauville en 1782 (par sa femme héritière du titre de la grandesse d'Espagne au titre de duc de Doudeauville de la famille Le Tellier de Courtanvaux), titre reconnu en France par l'ordonnance de pairie du . Pair de France héréditaire le , duc-pair héréditaire le confirmé par lettres du . Il fut ministre-secrétaire-d'État au département de la Maison du roi (1824-1827). Chevalier du Saint Esprit. Il fonda en 1826 l'École nationale supérieure d'agronomie de Grignon. Il épousa Bénigne le Tellier de Louvois, fondatrice en 1822 de la congrégation des religieuses de Nazareth.
  2. Sosthènes Ier de La Rochefoucauld (1785–1864) (fils du précédent), 2e duc de Doudeauville, grand d'Espagne de première classe. Il fut aide de camp du roi Charles X et directeur des Beaux Arts. Il épousa en 1807 Élisabeth de Montmorency-Laval (fille du duc Mathieu duc de Montmorency, ministre des Affaires étrangères).
    1. Stanislas de La Rochefoucauld (1822–1887) (fils du précédent), 3e duc de Doudeauville, grand d'Espagne de première classe. Sans postérité de son mariage avec Marie de Colbert-Chabanais.
    2. Sosthène II de La Rochefoucauld (1825–1908) (frère du précédent), 4e duc de Doudeauville, grand d'Espagne, 1er duc de Bisaccia (1851. Deux-Siciles par héritage des Montmorency-Laval. Titre non reconnu en France[8] mais inscrit dans le nobiliaire bavarois le dans la classe des princes sous la dénomination de duca di Bissacia[8],[32],[33],[34]). Ambassadeur de France, député (1871-1898), conseiller général de la Sarthe, président du conseil général de la Sarthe, président du Jockey Club de Paris. Bailli Grand Croix de l'ordre souverain de Malte. Marié avec Yolande, princesse de Polignac, fille du premier ministre du roi Charles X. Marié en secondes noces à Beloeil avec Marie, princesse de Ligne.
      1. Charles Marie François de La Rochefoucauld (1863–1907) (fils ainé du précédent). Il prit le titre espagnol de « duc d'Estrées » (non reconnu en France) par transfert en 1892 de la grandesse d'Espagne à ce titre au lieu de Doudeauville[8] (titre éteint avec lui en 1907)[35]. Marié en 1885 avec Charlotte, princesse de La Trémoïlle, fille du duc de La Trémoïlle. Fondateur et président du Polo de Paris. D'où une fille.
        1. Marguerite (1886-1929), mariée 1) en 1907 à François de Rochechouart-Mortemart (d'où postérité), 2) en 1919 à Alain Gabriel de Kergariou, 3) en 1922 à Léon Dufresne de Saint-Léon.
      2. Armand François Jules Marie de La Rochefoucauld (1870–1963) (frère du précédent), 5e duc de Doudeauville, président du Jockey Club (1919-1963), président du Polo de Paris. Conseiller général de la Sarthe. Marié avec la princesse Lise Radziwill.
        1. Sosthènes III de La Rochefoucauld (1897-1970) (fils du précédent), 6e duc de Doudeauville, commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire en 1917 (soit le plus jeune médaillé à titre militaire de toute l'histoire de la Légion d'honneur, avec le général Vallette d'Osia). Marié à Madrid en 1924 avec Leonor de Saavedra, comtesse de Torrehermosa. Sans postérité masculine.
        2. Armand Charles François Marie de La Rochefoucauld (1902-1995) (frère du précédent), 7e et dernier duc de Doudeauville (titre éteint en 1995)[9]. Sans postérité masculine de son mariage en 1957 avec Esther Millicent Clarke, il en eut en 1958 une fille Lise de La Rochefoucauld qui suit. Il eut en 1944 de Clémentine Elisabeth Brandt un fils naturel reconnu : Armand Sosthènes[9].
          1. Armand Sosthènes de La Rochefoucauld (né le à Lisbonne), fils naturel reconnu du 7e et dernier duc de Doudeauville [9], dit « duc de Doudeauville » (titre irrégulier)[9], marié en 1966 à Geneviève Rose Blanche Fourny puis le au château de La Rochefoucauld avec Anne-Caroline Laudrel des Essars, dont Elisabeth, Hedwige et Anne-Yolande[36].
          2. Lise de La Rochefoucauld (1958)(fille issue du mariage d'Armand, 7e duc de Doudeauville et d'Esther Millicent Clarke), mariée en 1988 à Jean-Pierre Ribes[36].
      3. Édouard François Marie de La Rochefoucauld (1874-1968), 2e duc de Bisaccia, marié avec Camille de Colbert-Chabanais. D'où trois enfants :
        1. Marie-Carmen de La Rochefoucauld (1902-1999) mariée en 1928 au comte de Mailly-Nesles, d'où postérité.
        2. Stanislas comte de La Rochefoucauld (1903-1965), marié 1) en 1926 avec Sophie Alice Cocea, 2) en 1947 avec Jeanne princesse de San Felice de Viggiano. Sans postérité.
        3. Elisabeth de La Rochefoucauld (1909-2006) mariée 1) en 1929 avec Elliot Robert Le Gras du Luart de Montsaulnin (d'où postérité), 2) en 1958 avec Mario Fausto Maria Pinci.

Branche de Bayers

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Cette branche a pour origine Geoffroy de La Rochefoucauld, seigneur de Verteuil († vers 1329) dont est issu Guillaume, seigneur de Nouans († vers 1487)[37],[38] dont un des fils Guillaume de La Rochefoucauld († vers 1512) fonda la branche de Bayers[8]. Ses membres prirent le titre de marquis de Bayers[39].

Branche éteinte en ligne masculine, en 1940 avec Raoul Gustave de La Rochefoucauld, marquis de Bayers (1845-1940), mort sans postérité de son mariage avec Elisabeth de Griffon-Sénéjac[8] ; et en ligne féminine avec Victoria de La Rochefoucauld-Bayers (1880-1950), la dernière du nom (fille d'un cousin du précédent), décédée célibataire[8].

Personnalités

Littérature

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  • Saint-Simon : « Les ducs de La Rochefoucauld s'étaient accoutumés depuis longtemps à ne vouloir chez eux qu'un successeur pour recueillir tous les biens et toute la fortune du père, à ne marier ni filles ni cadets, qu'ils comptaient pour rien, et à les jeter à Malte et dans l'Église ; le premier duc de La Rochefoucauld fit son second et son quatrième fils prêtres »[40].
Figure Nom et blasonnement
Maison de La Rochefoucauld

Burelé d’argent et d’azur, à trois chevrons de gueules brochant sur le tout, le premier écimé.[41],[42] Ces armes à une brisure près, sont proches de celles des Lusignan (burelé d'argent et d'azur).

Charles de La Rochefoucauld (1520-1583), seigneur de Barbezieux, chevalier du Saint-Esprit (reçu le )

Écartelé: aux 1 et 4, burelé d'argent et d'azur à trois chevrons de gueules brochant, le premier écimé (La Rochefoucauld) ; au 2 et 3, d'or à un écusson d'azur.[42]

François XII de La Rochefoucauld (1747-1827) duc de La Rochefoucauld et duc de Liancourt, homme politique, français,

Écartelé : aux 1 et 4, de gueules à la bande d'argent (de Roye) ; au 2, d'or au lion d'azur armé et lampassé de gueules (de Roucy) ; sur le tout, burelé d'argent et d'azur à trois chevrons de gueules brochant, le premier écimé (La Rochefoucauld).[43]

Châteaux et hôtels

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Hôtels et autres propriétés

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Notes et références

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  1. "La+première+maison+de+La+Rochefoucauld%2C+issue+de+Foucauld+de+La+Roche%2C+se+termine+avec+une+fille%2C+Emma%2C+qui+épouse+Robert+de+Marthon" Jean Tricard, Philippe Grandcoing, Le Limousin, pays et identités, Presses Univ. Limoges, 2006, p. 474.
  2. F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, p. 608.
  3. Anselme de Sainte-Marie, Histoire de la Maison Royale de France, et des grands officiers de la Couronne, Tome IV, 1726, p. 418-419.
  4. André Debord La société laïque dans les pays de la Charente: Xe – XIIe siècles, Picard, 1984, p. 511.
  5. a b et c Congrès archéologique de France, Volumes 152 à 153, A. Picard, 1997, page 111.
  6. Jean Tricard, Philippe Grandcoing, Rencontre des historiens du Limousin, Robert Chanaud, Le Limousin, pays et identités, Presses Univ. Limoges, 2006, p. 474.
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y et z Père Anselme, Pol Louis Potier de Courcy Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, 1868, p. 387-430.
  8. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u E.de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, supplément, 1977, p. 35.
  9. a b c d et e Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-nobilaire français, 2002, page 305 : « Il est bien évident qu’Armand Charles François Marie de La Rochefoucauld (1902-1995), septième duc de Doudeauville, marié en 1957 à Esther Millicent Clarke, n’a pas transmis ses titres à son fils Armand Sosthène puisque celui-ci était né hors mariage à Lisbonne, le 23 décembre 1944, de Renée Clémentine Elisabeth Brandt. Pas plus qu’il n’a succédé à son père comme duc de Doudeauville, Armand Sosthène de La Rochefoucauld n’a pu réunir sur sa tête les autres titres de sa branche, duc de Bisaccia et duc d’Estrées. Si les La Rochefoucauld-Doudeauville sont donc éteints en ligne légitime, la maison de La Rochefoucauld, l’une des plus anciennes et des plus illustres de la chevalerie française, subsiste par ailleurs à travers de nombreuses branches. »
  10. J.G. Fick Abrégé historique des chevaliers et officiers commandeurs de l'ordre du Saint Esprit depuis son institution jusqu'à la Révolution de 1789, 1873, page 387.
  11. a et b Bertrand Galimard Flavigny, Noblesse: Mode d'emploi, Editions Christian, 1999, p. 78.
  12. a et b Quid 2007, p. 752.
  13. Charondas, A quel titre, volume 37, 1970.
  14. a et b Annuaire de la noblesse de France, Volume 70, 1914, page 101.
  15. « Calames », sur calames.abes.fr (consulté le )
  16. a b et c E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, p. 608.
  17. Charondas, Un juge d'armes au Jockey-club, ICC, 2000, non paginé.
  18. « Quaderni - Institut Montaigne », sur quaderni.revues.rg
  19. L'Allemagne dynastique: Oldenbourg, Familles alliées H-L, 1976 Page 658.
  20. Guy Coutant de Saisseval, Les Maisons impériales et royales d'Europe, Éditions du Palais-Royal, 1966, p. 153.
  21. « Journal Officiel 2014 »
  22. « Journal officiel Italie 2021 »
  23. « Real Decreto 1178/2015, de 29 de diciembre », sur boe.es, Boletín Oficial del Estado, (consulté le )
  24. « Lettre d’information », Amis du Musée de La Légion d’honneur,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  25. « Grand Hospitaller » Sovereign Order of Malta », sur orderofmalta.int (consulté le )
  26. Who's Who in France, accessed 13 April 2022.
  27. « Présentation Domininique de La Rochefoucauld-Montbel », sur vaticanconference2021.org
  28. (en) Guy Stair Sainty, The Constantinian Order of Saint George and the Angeli, Farnese and Bourbon Families Which Governed It, Madrid, Boletin Oficial del Estado, (ISBN 9788434025066), p. 394
  29. a b c d e f g h i j et k Père Anselme, Pol Louis Potier de Courcy Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, volume IV, 1864, p. 411 et suivantes.
  30. Isaac de La Rochefoucauld vivait encore en septembre 1626, signant une procuration à sa femme, Hélène de Fonsecque. En décembre, celle-ci n’est pas qualifiée de veuve (AN, MC/ET/XXIII/264, 28 décembre 1626).
  31. Journal historique, 1759, p. 355.
  32. ICC 1994, p. 1193
  33. Almanach de Gotha, 1917, p. 354.
  34. L'Allemagne dynastique, 1976, p. 658.
  35. Encyclopédie Quid 1994, p. 575.
  36. a et b Almanach de Gotha.
  37. Par mariage vers 1405 de Gui II de La Rochefoucauld vec Marie d'Usaiges (ou d'Usages), dame de Nouans et de Courpourtrain au Maine in Julien Rémy Pesche, Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, vol. 4, , 810 p. (lire en ligne), p. 283
  38. Joël Beucher, « Marie d'Usages - Histoire de l'Europe et de la Méditerranée », (consulté le )
  39. Le Bulletin héraldique de France, 1888, page 27.
  40. Saint-Simon, Mémoires (1707-1710), tome III, Éditions de la Pléiade-Gallimard, 1985, p. 569
  41. Malte-Brun, La France illustrée, 1883
  42. a et b Armorial de J.B. Rietstap - et ses compléments
  43. Duché de La Rochefoucauld sur www.heraldique-europeenne.org
  44. Notice no IA06000184, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  45. « Hôtel de La Rochefoucauld », sur saintgermainenlaye.fr (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • André Debord, La société laïque dans les pays de la Charente Xe-XIIe s., Picard, , 585 p. (ISBN 2-7084-0112-2, présentation en ligne)
  • E de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, p. 602-608.
  • Henri Jougla de Morenas, Raoul de Warren Grand Armorial de France, tome VI, 1948, p. 32–33.
  • Père Anselme, Pol Louis Potier de Courcy Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, 1868, p. 387-430.
  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, volume VIII, 1827. (les degrés au-dessus de Guy de Marthon (Guy IV de La Rochefoucauld) infirmés à l'époque contemporaine).
  • Frédéric-Gaëtan de La Rochefoucauld, Vie du duc de La Rochefoucauld-Liancourt, impr. de A. Henry (Paris), 1831, 108 p. (disponible sur Gallica)
  • Jean-Charles Daumy, François XII de La Rochefoucauld-Liancourt, l'imaginaire nobiliaire dans la vie quotidienne d'un grand seigneur éclairé. De la fin du siècle des Lumières à la Restauration, Paris, Editions de l'Epargne, 2019.
  • Solange Fasquelle, Les La Rochefoucauld : Une famille dans l'histoire de France, Éditions Perrin, 1992, 456 p.
  • Daniel Vaugelade, Le salon physiocratique des La Rochefoucauld : Animé par la duchesse d'Enville, Publibook, 2002, 310 p.
  • Georges Minois, La Rochefoucauld, Tallandier, 2007, 528 p.
  • Alain Mazère, La Rochefoucauld : Le duc rebelle, Le Croît Vif, 2007, 375 p.
  • Jeanne de Lavernette, Dans la tourmente, une femme forte, Augustine de La Rochefoucauld, duchesse de Doudeauville, 1764-1849, Salvator, 2011, 144 p.
  • Louis-Henri de La Rochefoucauld, La Révolution française, Gallimard, 2013, 192 p.

Articles connexes

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Liens externes

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