La Chasse au lion (Rubens, 1621)
Artiste | |
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Date |
1621 |
Type | |
Technique | |
Dimensions (H × L) |
248,7 × 377,3 cm |
Mouvement | |
No d’inventaire |
602 |
Localisation |
La Chasse au lion, également appelée Chasse aux lions[1] est un tableau de Pierre Paul Rubens actuellement détenu par l'Alte Pinakothek à Munich. Peint en 1621, La Chasse au lion marque la fin d'une phase créative intense de Rubens autour du thème de la chasse. Il dépeint des chasseurs à pied et à cheval s'attaquant à deux lions.
Contexte
[modifier | modifier le code]Le thème de la chasse est très présent dans l’œuvre de Rubens[2], qui est considéré comme l'un des artistes ayant renouvelé ce genre[3] sous-exploité depuis la Renaissance[4]. Entre 1616 et 1621, Rubens peint une succession de scènes de chasse extrêmement dynamiques, dont la technique et la composition s'améliorent de tableaux en tableaux. Cette première période créative commence par La Chasse au loup et au renard pour culminer par La Chasse au lion. Selon Arnout Balis, les œuvres ultérieures sont plus formelles et routinières[5], jusqu'à la seconde période créative qui s'étale de la fin des années 1620 à 1640[6].
Les tableaux de la première période montrent que Rubens a volontairement utilisé les codes des peintres de cour, en glorifiant la noblesse[4]. En effet, la chasse est un symbole de ce statut social, puisqu'il sous-entend la possession d'importants terrains[3]. C'est également une véritable passion pour de nombreux souverains d'Europe. Rubens est tout à fait conscient de l'intérêt suscité par ses peintures de chasse et a compris leur potentiel de vente auprès des classes dirigeantes. Toutefois, la créativité exprimée ne s'explique pas totalement par un but purement mercantile[5].
Description
[modifier | modifier le code]Quatre cavaliers et trois hommes à pied combattent un lion et une lionne. Au centre, le lion a désarçonné un homme portant un turban. L'homme est tiré en arrière, il tient un épieu pointé vers le ciel. Trois cavaliers semblent venir aider l'homme au turban : à gauche, un Maure portant une tunique rouge et au-dessus un cavalier en armure sont sur le point de frapper le lion dans le dos, le premier avec une lance, l'autre avec une épée. Le troisième cavalier, de style oriental, pointe une pique vers le cou du lion. En bas à droite, un homme gît, mort. En bas au centre, une lionne attaque un homme qui s'apprête à se défendre avec un poignard tandis qu'un dernier combattant se précipité sur la lionne, armé d'une pique et d'un bouclier[7].
Influence
[modifier | modifier le code]La Chasse au lion de Munich est considérée comme l'aboutissement de la première phase créative de Rubens pour les chasses. La peinture a été copiée à de nombreuses reprises et fait l'objet d'une importante littérature scientifique. Parmi les personnalités célèbres qui ont admiré cette peinture, figure Eugène Delacroix[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Andre van Hasselt, Histoire de P.-P. Rubens, Impr. sve. d. beaux arts, (lire en ligne)
- Balis 1986, p. 17-19, « Introduction »
- (en + nl) « Specialisations: Hunting Scene and Animal Painting », sur Baroque in the southern Netherlands, Vlaamse Kunstcollectie (consulté le ).
- Balis 1986, p. 50-69, « Rubens and the iconography of hunting »
- Balis 1986, p. 20-29, « Chronological Survey: The First Period »
- Balis 1986, p. 30-35, « Chronological Survey: The Second Period »
- Balis 1986, p. 162-173, « Catalogue raisonné. no 11 : Lion Hunt »
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux beaux-arts :
- Lion Hunt sur le site de l'Alte Pinakothek
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Arnout Balis, Hunting Scenes, vol. 2, Presses universitaires d'Oxford et Harvey Miller Ltd, coll. « Corpus Rubenianum Ludwig Burchard », , 406 p. (ISBN 978-0-199210-41-1, lire en ligne), partie XVIII
- (en) David Rosand, « Rubens's Munich Lion Hunt: Its Sources and Significance », The Art Bulletin, College Art Association, vol. 51, no 1, , p. 29-40 (lire en ligne)