Mégrit
Mégrit | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Dinan | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Dinan Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Marie-Jeanne Després 2020-2026 |
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Code postal | 22270 | ||||
Code commune | 22145 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mégritien, Mégritienne | ||||
Population municipale |
818 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 22′ 32″ nord, 2° 14′ 50″ ouest | ||||
Altitude | 90 m Min. 29 m Max. 130 m |
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Superficie | 20,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Broons | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Mégrit [megʁi] Écouter est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Ses habitants sont les Mégritiens [megʁisjɛ̃] et les Mégritiennes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le territoire, façonné par la nature au cours des millénaires et, plus modestement par l'homme, dévoile toute la richesse et la diversité de son environnement, tant du point de vue naturel que patrimonial.
Situation
[modifier | modifier le code]Mégrit est à dix minutes de deux voies rapides : la RN 12 (donnant accès à Rennes ou Saint-Brieuc) et la RN 176 (vers Dinan et la Normandie).
Dinan est accessible en 20 minutes, Saint-Malo en 30 minutes, Saint-Brieuc en 40 minutes et Rennes en 50 minutes.
Outre le petit commerce local, Mégrit est traditionnellement ancrée dans les zones de chalandise de Broons et de Dinan.
Site
[modifier | modifier le code]Le territoire communal se situe essentiellement sur un plateau d'une altitude moyenne d'une centaine de mètres, dominant la vallée de la Rosette au sud ainsi que le lac de Jugon-les-Lacs. Le bourg est à une altitude de 96 mètres[1].
Le sous-sol est de type granitique[2], donc majoritairement drainant hormis les zones périphériques du territoire plus humides, ce qui s'explique par des frontières naturelles constituées de cours d'eau (la courte limite nord de la commune exceptée).
Le tertre de Quélaron est l'une des éminences de la commune. Sa nature granitique est exploitée à des fins de transformation en sable de carrière et graviers.
L'occupation du sol se répartit entre zones agricoles et terres arables (80 %), forêts et landes (10 %), prairies (5 %), zones urbanisées (2 %), divers autres (3 %)[2]
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Cadre géologique
[modifier | modifier le code]Mégrit est localisée dans le domaine nord armoricain, dans la partie orientale du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de Mégrit se situe plus précisément dans la massif granitique à biotite et muscovite de Dinan - Bobital, qui recoupe en direction le massif de Lanhélin, pluton faisant partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[4].
Le « Roux de Mégrit » est une granodiorite appréciée dans les travaux de restauration[5].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 709 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 18 km à vol d'oiseau[9], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Mégrit est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,9 %), zones agricoles hétérogènes (36 %), forêts (9,7 %), prairies (5,1 %), mines, décharges et chantiers (2,3 %), zones urbanisées (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), eaux continentales[Note 1] (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes de Miguerito en 1109, Mignerito au XIIe siècle[18], Miguerit vers 1110, Miguerit en 1226 et en 1259, Migrit en 1235, Ecclesia de Miguerit vers 1330, Mesgrit au XVe siècle [19], Megrit en 1522[18]. Mégrid en breton[19].
Le nom de Mégrit procède probablement du latin maceria (ruines)[19].
Selon Guillaume Béchard, Mégrit pourrait être issu du breton "maez" signifiant "le champ" et, plus largement, "la campagne". Le second terme "grit" reste obscur[20].
Histoire
[modifier | modifier le code]Moyen-Âge
[modifier | modifier le code]Du Moyen-Âge jusqu'à la fin de l'année 1789, l'entité religieuse et administrative était la paroisse. Mégrit était une paroisse du diocèse de Saint-Malo[21].
La Révolution française
[modifier | modifier le code]Le , des chouans commettent quelques exactions à Mégrit[21].
Le , le chanoine de Saint-Brieuc, Paul-Gédéon Rabec, est tué dans sa maison du Val-Martel à Mégrit par les colonnes mobiles (armée du général Hoche)[21].
Par la loi du , Mégrit devient une commune. Elle élit sa première municipalité au début de l'année 1790. En même temps, Mégrit acquiert le statut de chef-lieu de canton jusqu'à l'an X (1801-1802 du calendrier grégorien)[21]
Le XIXe siècle
[modifier | modifier le code]La section de Saint-René, jusqu'alors faisant partie de Mégrit, est rattachée à la commune de Languédias (ordonnance du )[21]
Le XXe siècle
[modifier | modifier le code]Le Monument aux Morts porte le nom de 79 soldats morts lors des différentes guerres[22] :
- Guerre 1914-1918 : 68 soldats
- Guerre 1939-1945 : 9 soldats
- Guerre d'Algérie : 2 soldats
Yves Guinamant, originaire de Plusquellec, cheminot et résistant, fut assassiné par les Allemands le 3 août 1944[23].
L'extraction du granite bleu pour la construction est une des activités importantes de la commune jusque dans les années 1960. La concurrence du béton aboutit à l'arrêt de ces petites structures liées au secteur du bâtiment vers les années 1970. Aujourd'hui, l'extraction du granite continue, mais seulement pour la production de sable de carrière et de gravier.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blasonnement :
D'argent à l'épervier essorant de sable armé, becqué, longé et grilleté d'or.
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Politique et administration
[modifier | modifier le code]Appartenant à la Communauté de communes du Pays de Du Guesclin jusqu'au , Mégrit est rattaché depuis le à Dinan Agglomération
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2021, la commune comptait 818 habitants[Note 2], en évolution de +1,87 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Édifices
[modifier | modifier le code]- L'ossuaire du cimetière (XVIIe siècle) : inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques[21]
- L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XIVe siècle), restaurée en 1784 et 1823.
- Le manoir du Val-Martel (XVIe siècle).
- Le manoir de Kergu, (XVIIIe siècle).
- Le manoir des Clos (XVIIe siècle).
- Le manoir de Bonan (XVIIe siècle).
- Le manoir du Placis (XVIIe siècle).
- Le manoir du Pingy,
- Le manoir du Francoeur (XVIIe siècle)[29]
- Le presbytère (XVIIIe-XIXe siècle).
- La maison du notaire (XVIIe siècle).
- Une maison du village de Francoeur (1775).
- Trois moulins : le moulin à vent de Locriac et les moulins à eau de la Burie et du Val-Martel.
Croix
[modifier | modifier le code]- Le calvaire de Saint-Maudez (XVe siècle - 1781) : les quatre faces du piédestal sont ornées de bas-reliefs plus anciens représentant des personnages ou animaux ailés, peut-être celtiques[30].
- La croix de Leumé de la route de Jugon (XVe siècle),
- La croix de Queslain (Haut Moyen-Âge),
- La croix Verte (Haut Moyen-Âge),
- La croix de la Ville-es-Rays
- La croix située près de l’église.
À signaler aussi
[modifier | modifier le code]- Le tertre de Kerlaron ou Quélaron.
- La tombe de l’abbé de Rabec (XVIIIe siècle).
-
L'église saint-Pierre et Saint-Paul.
-
L'ossuaire.
-
Le calvaire de Saint-Maudez.
-
La croix de cimetière.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Émile Poilvé (1903-1962), lutteur, champion olympique en 1936, est né à Mégrit.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Carto-exploreur 3D - IGN
- « Fiche Ma Commune - SIGES Bretagne », sur brgm.fr (consulté le ).
- Carte géologique de la France au 1/50000 Fougères 13-17, éditions du BRGM, 1981, p. 5
- De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
- Louis Chauris, « Brest : vieilles pierres et pierres neuves dans une cité reconstruite », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. XC=, , p. 22 (lire en ligne).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
- « Orthodromie entre Mégrit et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Motreff ».
- Guillaume Béchard, Les noms de lieux entre la Rance et le Gouët (Thèse de 3e cycle, Faculté de Lettres de Rennes, 1967)
- Préfecture des Côtes-du-Nord, Éléments d'histoire et d'archéologie, communes de l'arrondissement de Dinan, Saint-Brieuc, 1975
- ACAM-MEMORIAL, « Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- https://www.ouest-france.fr/yves-guinamant-resistant-cheminot-mort-le-3-aout-1944-2737429
- « Municipales à Mégrit. Pour la première fois, le premier édile est une femme », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Mégrit : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Broons) », sur infobretagne.com (consulté le ).
- Marcel Chassaing, « De la hache gravée de la Table des Marchands à certains bas-reliefs compris dans le piédestal d'un calvaire breton », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 47, nos 11-12, , p. 533-536 (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site officiel de la commune de Mégrit
- Mégrit sur le site de l'Institut géographique national