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Neve Yaakov

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Neve Yaakov
Vue orientale de Neve Yaakov.
Géographie
Pays
Territoire occupé
District
Gouvernorat
Conseil municipal
Entité territoriale administrative
Coordonnées
Démographie
Population
25 000 hab.Voir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Statut
Histoire
Origine du nom
Fondation
Carte

Neve Yaakov ou Neve Ya'aqov, (en hébreu : נווה יעקב) (traduction : l'Oasis de Jacob) est ) est une colonie israélienne[1],[2],[3] à Jérusalem-Est, qui fait partie des territoires occupés par Israël, au nord de la colonie de Pisgat Ze’ev et au sud de la localité palestinienne d’al-Ram[4]. Un village avait été établi sur ces lieux en 1924 pendant la période du mandat britannique, il a été dépeuplé pendant la guerre israélo-arabe de 1948. La région a été occupée par Israël depuis la guerre des Six Jours en 1967 et un nouveau quartier a été construit à proximité, ce qui a marqué le début de l’opposition internationale à sa légitimité[5]. Les colonies israéliennes à Jérusalem-Est sont illégales au regard du droit international[1] ; le gouvernement israélien s'oppose en clea à la communauté internationale et définit la colonie comme un quartier relevant de la juridiction de la municipalité de Jérusalem, qui fournit tous les services.

La population de Neve Yaakov est de 23 300 habitants. Neve Yaakov est l’une des colonies du "Ring de Jérusalem" ("anneau de Jérusalem")[6] . La colonie est également le lieu où se trouve le commandement central de Tsahal pour la Cisjordanie, Jérusalem, Sharon, le Gush Dan et Shephelah - un quartier situé au nord-est de Jérusalem, au nord de Pisgat Ze'ev et au sud de al-Ram.

Neve Yaakov voit le jour en 1924, à la suite de l'achat d'une parcelle de 65 dunams à des habitants palestiniens arabes du village de Beit Hanina par des membres du mouvement sioniste religieux américain Mizrahi. Le village prend le nom du fondateur du mouvement, le rabbin Yitzchak Yaacov Reines. Situé à une heure de marche de la vieille ville, il compte environ 150 familles. Pendant des années, la coexistence est pacifique avec les villageois arabes environnants, auprès desquels les habitants s'approvisionnaient notamment en légumes, fruits et œufs. Durant les émeutes de 1929 en Palestine mandataire, des familles de Neve Yaakov ont dû retourner dans la vieille ville de Jérusalem à la suite des attaques dont elles ont été l'objet.

Selon un recensement datant de 1931[7], Neve Yaakov compte alors une centaine d'habitants.

Le village est abandonné durant la guerre israélo-arabe de 1948, tout comme le village d'Atarot. La région est alors occupée par la Jordanie, jusqu'à la guerre des Six Jours, en .

Depuis 1967

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A la suite de la guerre de 1967, l'armée israélienne s'empare de Jérusalemn-Est. S'ensuit une occupation qui perdure depuis depuis cette date.

Colonisation israélienne

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En , 3 500 acres de terre sont confisquées par Israël pour la construction de premières colonies, parmi lesquelles Neve Yaakov. En 1972, un quartier résidentiel est érigé à l'emplacement de l'ancien village, avec 4900 appartements, construits dans des tours[8]. Les premiers colons sont des immigrés d'origines diverses, notamment géorgienne, française, et iranienne. En 1990, deux grandes vagues d'immigration en provenance de Russie et d'Éthiopie viennent s'ajouter à la population de colons existante.

En 1982, un nouveau quartier, Kiryat Kaminetz, est établi à l'est de Neve Yaakov. S'y installent principalement des colons ultra-orthodoxes (Haredim en hébreu)

Selon la municipalité de Jerusalem, Neve Yakov compte en 2016 une population de 24 225 habitants. 66 % d'entre eux ont moins de 40 ans[9]. Neve Yaakov possède la plus forte concentration de crèches de Jérusalem.

L'annexion de Jérusalem-Est en 1980 par Israël n'est pas reconnue par la communauté internationale[10],[11].

Références

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  1. a et b «Neve Yaakov, a settlement in Israeli-occupied East Jerusalem that is considered illegal under international law, though Israel disputes this», (en-GB) « Israeli gun ownership rising as violence surges », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Une attaque meurtrière près d’une synagogue de Jérusalem-Est ravive le risque d’une escalade », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « «Qu’ils vivent et me laissent vivre»: dans une colonie de Jérusalem-Est, la peur paralyse les esprits », sur Le Soir, (consulté le )
  4. « 'We were looking for a nice, peaceful place near Jerusalem' », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Leigh Phillips, « Israeli Settlement Construction in East Jerusalem Draws EU Rebuke », sur EU Observer, (consulté le )
  6. « On the National Question », Israel and Palestine, nos 155–162,‎ , xxxi (lire en ligne)
  7. https://ia800304.us.archive.org/18/items/CensusOfPalestine1931.PopulationOfVillagesTownsAndAdministrativeAreas/PalestineCensus1931.pdf
  8. Ibrahim Mattar, « From Palestinian to Israeli: Jerusalem 1948-1982 », Journal of Palestine Studies, vol. 12, no 4,‎ , p. 57–63 (DOI 10.2307/2536245, JSTOR 2536245)
  9. https://www.jerusalem.muni.il/City/Neighborhood/Statistics/Pages/Neve-Yaakov.aspx
  10. Leigh Phillips, « Israeli Settlement Construction in East Jerusalem Draws EU Rebuke », sur EU Observer, (consulté le )
  11. « The Geneva Convention », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )