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NGC 6951

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NGC 6951
Image illustrative de l’article NGC 6951
La galaxie spirale intermédiaire NGC 6951 par le relevé Pan-STARRS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Céphée
Ascension droite (α) 20h 37m 14,09s[1]
Déclinaison (δ) +66° 06′ 20,3″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,7
11,6 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,44 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,9 × 3,2 [2]
Décalage vers le rouge +0,004750 ± 0,000005[1]
Angle de position 170°[2]

Localisation dans la constellation : Céphée

(Voir situation dans la constellation : Céphée)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 424 ± 1 km/s [1]
Distance 18,68 ± 1,32 Mpc (∼60,9 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale intermédiaire
Type de galaxie SAB(rs)bc[1],[3]SBbc[2] SABb[4]
Dimensions environ 32,13 kpc (∼105 000 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) Jérôme Eugène Coggia[3]
Date [3]
Désignation(s) NGC 6852
PGC 65086
UGC 11604
MCG 11-25-2
CGCG 325-3
IRAS 20366+6555[2]
Liste des galaxies spirales intermédiaires

NGC 6951 est une galaxie spirale barrée (intermédiaire ?) située dans la constellation de Céphée. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 266 ± 11 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 18,7 ± 1,3 Mpc (∼61 millions d'al)[1]. NGC 6951 a été découverte par l'astronome français Jérôme Eugène Coggia en [3]. Cependant, le , l'astronome américain Lewis Swift a redécouvert indépendamment cette même galaxie qui a alors été inscrite au New General Catalogue par John Dreyer sous la désignation NGC 6952[3].

NGC 6951 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SAB(rs)bc dans son atlas des galaxies[5].

La classe de luminosité de NGC 6951 est II-III et elle présente une large raie HI. Elle est de plus une galaxie active de type Seyfert 2 et une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].

NGC 6951 émet aussi dans l'infrarouge. Sa luminosité dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 28,8 × 109  (1010,46) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 28,2 × 109  (1011,57)[6].

À ce jour, 18 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 23,072 ± 3,541 Mpc (∼75,3 millions d'al)[7], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Caractéristiques

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Noyau actif de NGC 6951

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NGC 6951 est une galaxie à noyau actif classé de type Seyfert 2, avec une identification de noyau de type LINER. Ce noyau LINER est un noyau très actif ayant une très grande raie d'émission N2 et S2.

Cette activité centrale est expliquée par l'accrétion de gaz autour du trou noir supermassif niché au centre de NGC 6951. Sa masse est estimée entre 5,9 et 14 millions [8]. Cette estimation a été calculée à partir de la dispersion des vitesses radiales. Le disque d'accrétion en forme de tore, d'un rayon d'environ 50 pc (∼163 al) et entourant le trou noir supermassif serait, lui, principalement constitué de gaz moléculaire[9],[10].

Formation d'étoiles autour du trou noir central de NGC 6951

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Une structure de formation d'étoiles a été identifiée grâce à l'émission d'ondes radio de cette structure. Cette structure se situerait dans une région de 5 arcs-secondes. La masse de cette région serait de 300 000 000 de masses solaires. La taille de son demi-grand axe est estimée à environ 560 pc (∼1 830 al)[11]. Cette région s'organiserait en forme de petite spirale avec 2 bras d'une longueur de 0,5 arc-seconde ainsi qu'une barre d'étoiles jeunes détectée par le télescope spatial Hubble. Cette structure se compose principalement d'étoiles de type Wolf Rayet, d'étoiles jeunes très chaudes ainsi que des amas de géantes rouges et de supergéantes rouges[12],[13],[14].

Cette région de formation possède une très grande raie HII ainsi qu'une très grande population d'étoiles jeunes, l'âge des étoiles se situerait entre 10 et 100 millions d'années, les gaz qui composent la région centrale ont un âge estimé à environ 4 milliards d'années pour les plus vieux et de 200 à 300 millions d'années pour les plus jeunes, cette intense formation d'étoiles s'est accélérée il y a 800 millions d'années ainsi qu'un pic de formation il y a 400 millions d'années[15].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 6951 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,87 /an et de 2,0 /an [16].

Morphologie

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NGC 6951 s'organise en spirale à deux bras bien dessinés ainsi qu'une barre qui traverse l'entièreté de la galaxie. Cette barre est principalement composée de carbone moléculaire et n'est pas uniforme. Cette dispersion de la barre s'explique par l'interaction avec une autre galaxie. Cette interaction se serait produite il y a environ 1,2 milliard d'années[15],[17],[18].

Dans la bande K infrarouge, NGC 6951 présente une double barre centrale de 44 secondes d'arc dont l'ellipticité maximale est de 0,22. L'angle de position de celle-ci est de 84°[19].

Quatre supernovas, et une potentielle 5e (AT 2016ejj), ont été observées dans NGC 6951. Il s'agit de SN 1999el, SN 2000E, SN 2015G et SN 2021sjt.

Cette supernova a été découverte le par L. Cao, Y.L. Qiu, Q.Y. Qiao et J.Y. Hu, depuis l'observatoire astronomique de Pékin (BAO)[20]. D'une magnitude apparente de 15,4 au moment de sa découverte, elle était de type IIn[21].

Cette supernova a été découverte le par les astronomes italiens G. Valentini et al. (Observatoire astronomique des Abruzzes/Observatoire de Rome)[22]. D'une magnitude apparente de 14,3 au moment de sa découverte, elle était de type Ia[23].

Cette supernova a été découverte le par l'astronome japonais Kunihiro Shima[24]. D'une magnitude apparente de 15,5 au moment de sa découverte, elle était de type Ibn[25].

AT 2016ejj est un phénomène transitoire, probablement une supernova, découvert dans NGC 6951 le par le relevé astronomique Intermediate Palomar Transient Factory (IPTF) de l'observatoire Palomar[26]. Sa magnitude apparente au moment de sa découverte était de 16,07[27].

Cette supernova a été découverte le par le relevé astronomique Zwicky Transient Facility (ZTF) de l'observatoire Palomar. D'une magnitude apparente de 18,58 au moment de sa découverte, elle était de type IIb[28].

Notes et références

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  1. Diamètre dans la bande RC3 D_0 (blue).

Références

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  1. a b c d e f g h et i (en) « Results for object NGC 6951 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e et f « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6900 à 6999 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a b c d et e (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6900 - 6951 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 6951 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. (en) Ronald J. Buta, Harold G. Corwin, Jr. et Stephen C. Odewahn, The de Vau ouleurs Atlas of Galaxies, Cambridge Royaume-Uni, Cambridge University Press, (ISBN 9780521820486)
  6. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  7. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 6951 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  8. A. Beifiori, M. Sarzi, E. Corsini et E. Bontà, Upper Limits on the Masses of 105 Supermassive Black Holes from Hubble Space Telescope/Space Telesco, (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  9. E. Pérez, I. Márquez, I. Marrero et F. Durret, « Circumnuclear structure and kinematics in the active galaxy NGC 6951 », Astronomy and Astrophysics, vol. 353,‎ , p. 893–909 (ISSN 0004-6361, lire en ligne, consulté le )
  10. M. Krips, R. Neri, S. Garcia-Burillo et F. Combes, « Molecular Gas in NUclei of GAlaxies (NUGA): VI. Detection of a molecular gas disk/torus via HCN in the Seyfert2 galaxy NGC6951? », Astronomy & Astrophysics, vol. 468, no 3,‎ , L63–L66 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:20066785, lire en ligne, consulté le )
  11. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  12. (en) D. J. Saikia, B. Phookun, A. Pedlar et K. Kohno, « Radio observations of the circumnuclear ring in NGC 6951 », Astronomy & Astrophysics, vol. 383, no 1,‎ , p. 98–103 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:20011710, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) S. García-Burillo, F. Combes, E. Schinnerer et F. Boone, « Molecular gas in NUclei of GAlaxies (NUGA) - IV. Gravitational torques and AGN feeding », Astronomy & Astrophysics, vol. 441, no 3,‎ , p. 1011–1030 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:20052900, lire en ligne, consulté le )
  14. Lisa M. Mazzuca, Johan H. Knapen, Sylvain Veilleux et Michael W. Regan, « A Connection between Star Formation in Nuclear Rings and Their Host Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 174,‎ , p. 337–365 (ISSN 0067-0049, DOI 10.1086/522338, lire en ligne, consulté le )
  15. a et b (en) T. P. R. van der Laan, E. Schinnerer, E. Emsellem et L. K. Hunt, « How does star formation proceed in the circumnuclear starburst ring of NGC 6951? », Astronomy & Astrophysics, vol. 551,‎ , A81 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201220285, lire en ligne, consulté le )
  16. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
  17. (en) T. P. R. van der Laan, E. Schinnerer, F. Boone et S. García-Burillo, « Molecular gas in NUclei of GAlaxies (NUGA) - XV. Molecular gas kinematics in the inner 3 kpc of NGC 6951 », Astronomy & Astrophysics, vol. 529,‎ , A45 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201014488, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Sebastian Haan1,2, Eva Schinnerer1, Eric Emsellem3,4,5, Santiago Garc´ıa-Burillo6, Francoise Combes7, Carole G. Mundell8, and Hans-Walter Rix9, « DYNAMICAL EVOLUTION OF AGN HOST GALAXIES—GAS IN/OUT-FLOW RATES IN SEVEN NUGA GALAXIES », 2009,‎ , p. 9 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  19. John S. Mulchaey, Michael W. Regan et Arunav Kundu, « The Fueling of Nuclear Activity. I. A Near-Infrared Imaging Survey of Seyfert and Normal Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 110, no 2,‎ , p. 299-319 (DOI 10.1086/313005, Bibcode 1997ApJS..110..299M, lire en ligne [PDF])
  20. (en) L. Cao, Y.L. Qiu, Q. Y. Qiao et J.Y. Hu, « Supernova 1999el in NGC 6951 », International Astronomical Union Circular, vol. 7288,‎ , p. 1 (ISSN 0081-0304, lire en ligne, consulté le ).
  21. « SN 1999el | Transient Name Server », sur wis-tns.org (consulté le ).
  22. (en) G. Valentini, E. Di Carlo, D. Guidubaldi et E. Brocato, « Supernova 2000E in NGC 6951 », International Astronomical Union Circular, vol. 7351,‎ , p. 1 (ISSN 0081-0304, lire en ligne, consulté le ).
  23. « SN 2000E | Transient Name Server », sur wis-tns.org (consulté le ).
  24. (en) T. Yusa, D. Buczynski, T. Noguchi et S. Nakano, « Supernova 2015G in NGC 6951 = Psn J20372558+6607115 », Central Bureau Electronic Telegrams, vol. 4087,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  25. « SN 2015G | Transient Name Server », sur wis-tns.org (consulté le ).
  26. (en) « Bright Supernovae - 2016. », sur rochesterastronomy.org (consulté le ).
  27. « AT 2016ejj | Transient Name Server », sur wis-tns.org (consulté le ).
  28. « SN 2021sjt | Transient Name Server », sur wis-tns.org (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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