Chefferie colla
1100–1450
Statut | Diarchie |
---|---|
Capitale |
Hatunqulla (Urcosuyu) Azangaro (Umasuyu) |
Langue(s) | Puquina |
1150 | Établissement |
---|---|
1450 | Conquête inca par Pachacútec |
1471 | Révolte contre le pouvoir inca écrasée par Tupac Yupanqui |
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La chefferie Colla, Qolla ou Qulla, également appelée Llaqta Colla et curacazgo Colla, est l'entité socio-territoriale et politique[1] gouvernée par le peuple Kolla, composée des nations dans le nord-ouest du bassin du Lac Titicaca. C'est une société segmentaire, divisée en une multitude de sous-entités et de lignages[2]’[3].
Le domaine est l'un des royaumes aymaras occupant l'altiplano andin à la suite de la chute de la cité impériale de Tiwanaku[4]. Au milieu du XVe siècle, les Kollas possèdent un vaste territoire, constituant l'un des plus grands royaumes Aymaras, qui est à cette époque conquit par le Sapa Inca IX Pachakutiy Yupanqui, l'Intipchurin (« fils du soleil »), avec d'autres entités politiques de la région[5]. La chefferie colla est souvent considérée comme une entité puissante unifiée[5], principal rival des incas[6]. Cependant, contrairement aux documents ethno-historiques, les études archéologiques montrent un territoire politiquement plus fragmenté, couvert de fortifications locales défensives, appelées pukaras[7].
Le pouvoir Colla est l'une des premières puissances de l'altiplano, son territoire couvrant plus de 20.000 kilomètres carrés[8], et se réclame de l'héritage culturel de l'ancienne civilisation de Tiwanaku[9]. Linguistiquement, la nation Qolla adopte le Puquina, qui exerce une grande influence sur les hauts plateaux, qualifié de « quatrième langue générale du Pérou »[10].
Sous l'empire inca, la région du Qulla Suyu est nommée en référence à la chefferie Kolla, mais désigne une région plus vaste, comprenant l’ensemble des royaumes Aymaras, à cause du fait que les incas appellent l'entièreté de la population Aymara « Colla »[8].
Organisation
[modifier | modifier le code]Le souverain Colla, chef de la chefferie de Hatunqulla, et gouverneur de la région symbolique d'Urcosuyu, reçoit le titre de Colla Capac ou Chuchi Capac (« souverain Colla »). Le titre de Zapana est également porté par le souverain, tandis que le chef de la structure socio-terrioriale d'Azangaro et gouverneur de la région d'Umasuyu, reçoit le titre de Humalla[5].
Capitale
[modifier | modifier le code]La capitale pré-inca de la chefferie colla rapportée par les documents ethno-historiques de l'époque coloniale est Hatunqulla. Cependant des recherches archéologiques effectuées dans l'ancienne cité indiquerait, selon certains, qu'il s'agit d'un établissement d'époque inca[2].
Le site de Sillustani est peut-être un centre d'unité ethnique des collas[2].
Séparation en Uma et Urco
[modifier | modifier le code]Le domaine est organisé en deux régions dotées d'un souverain, selon une ligne de démarcation : Urcosuyu ( Urco : mâle, feu) et Umasuyu ( Uma : femelle, eau)[11]’[12]’[13].
La capitale, le centre politique principal dominant est Hatunqulla, c'est-à-dire « Colla, la Grande » située 34 km au nord de Puno[14],dans l'Urcosuyu et gouvernée par la dynastie des Zapanas.[réf. nécessaire]. La capitale et entité socio-territoriale gouvernante d'Umasuyu est Azangaro, subordonnée à Hatunqulla. Cette forme de gouvernement diarchique fondée sur la dualité est caractéristique des sociétés andines pré-hispaniques centrales, dans lesquelles deux moitiés complémentaires du territoire existent, mais dont l'une règne toujours sur l'autre[15].
D'après Thérèse Bouysse-Cassagne, la moitié orientale Uma est un centre linguistique du puquina, tandis que la moitié Urco contient moins de puquinophones[15]’[12]. Cependant la division linguistique n'est pas importante à l'époque inca et coloniale[15].
Unité socio-politique
[modifier | modifier le code]Selon l'ethno-historienne María Rostworowski, la multitude de titres, rapportés notamment par le chroniqueur Pedro Cieza de León, indique que le territoire est partagé par plusieurs kurakas (chefs) distincts[5]. Suivant des recherches archéologiques dans la région de la côte nord du lac Titicaca, et en se fondant sur les chroniqueurs coloniaux, l'anthropologue Elizabeth Arkush estime que la chefferie colla est fragmentée politiquement en plusieurs ensembles constitués de constructions défensives, appelées pukaras[7]. Les ensembles de pukaras sont unies à cause de leur proximité, ce qui leur permet de se lancer des signaux d'alertes[7]. Selon elle, « les preuves archéologiques en ce moment indiquent qu'il n'existe pas de seigneurie colla stable et unifiée au moment de la rencontre avec les incas, sinon une série de groupes ou de confédérations sous-régionaux »[7]. D'après Charles Stanish, la période intermédiaire tardive, qui dure de 1000 aux environs de 1450, est marquée par des sociétés segmentaires, politiquement fragmentées, qui s'associent des identités ethniques régionales liées à des liens de parenté supposés, créant des complexes socio-territoriaux de grande taille[2].
L'établissement de pukaras, constructions à caractère défensif situés dans de hautes altitudes et coupés des sources d'eau, indique que les conflits armées dans le territoire de la chefferie colla sont fréquents[7]. En s'associant à des pukaras principaux, les petites pukaras peuvent assurer leur sécurité[7]. D'autres centres de pouvoir, semi-autonomes, que Hatunqulla existent, notamment Azangaro, Callavaya, Moho, Chuquicache, Oruro et Asillo, situés principalement dans la moitié Uma[7].
Les groupes régionaux de l'État Qolla sont quarante-et-unes[8]. Ces petites entités socio-territoriales, des « petites chefferies » ou « nations », sont réparties selon les deux régions du territoire, et sont composées d'ayllus (groupes de lignages), appelés hatas dans cette région, sous la domination de l'un d'entre eux[1],[8].
La moitié Urco contient les « nations » ou « provinces » de Hatunqulla, l'état dominant et conquérant, Caracoto, Juliaca, Nicasio, Lampa, Cabana, Cabanilla, Mañaso, Vilacache, Puno, Paucarcolla, Capachica, Vilque Grande, Cupi, Ñuñoa, Huancoayllu, Sangarara, Pucará, Macarí et Omacharí[8].
Umasuyu est composé des « nations » d'Asillo, Arapa, Ayaviri, Saman, Taraco, Azangaro, qui est la nation chargée du gouvernement de la partie orientale, Quequesana, Chupa, Achaya, Caminaca, Carabuco, Cancara, Moho, Conima, Ancorraimes, Huaycho, Huancasi[16], Vilque Chico, Huancané, et Pusi[8].
Histoire
[modifier | modifier le code]Arrivée dans l'altiplano andin et origine
[modifier | modifier le code]Aux environ de l'an 1000, la civilisation de l'ancienne cité de Tiwanaku s'effondre[2], peut-être à cause de phénomènes écologiques, et une partie de la population entreprend des migrations entre 1050 à 1150, partant du bassin du lac Titicaca et se répandant dans tous l'altiplano andin et la côte de l'océan pacifique[17]’[18]. L'époque suivant l'effondrement de Tiwanaku, appelée « période intermédiaire tardive », voit une instabilité politique relativement élevée[2]. La langue parlée par les Collas est le puquina, décrit comme « quatrième langue générale du Pérou », à côté de l'aymara, du quechua et du quingnam[10],[9]. Selon certains ethno-historiens, le puquina est l'ancienne langue de Tiwanaku, héritée par les Collas[10].
Selon les chroniqueurs coloniaux, la chefferie Hatunqulla étend son domaine, et la confédération d'entités socio-territoriales sous sa domination forme progressivement l'État Qulla[7]. Les chefferies de l'altiplano sont parfois qualifiées de « royaumes » par les écrits coloniaux, en raison du haut niveau d'organisation qu'on leur attribue[19]. Cependant, d'après l'anthropologue Elizabeth Arkush, les recherches archéologiques effectuées aux alentours du lac Titicaca contredisent l'idée d'un processus de consolidation d'un état colla[7]. Abandonnant le système de champ élevé adopté par Tiwanaku, les Qollas construisent, dans le cadre de conflits régionaux, des fortifications défensives, appelées Pukaras, sur les sommets des montagnes. De 1000 à 1275, les Qollas abandonnent les résidences isolés des montagnes, marquant l'époque par des complexes agro-pastoraux et défensives, et, tandis qu'une élite locale commence à s'établir, se concentrant sur les travaux communautaires[20]. Les premières pukaras, des fortifications, sont établies en petite quantité à partir de l'an 1000[2]. Les pukaras sont alors de taille modeste, de sont pas très fortifiées, et n'hébergent que de petites populations, de manière non-permanente[2]. La chefferie colla est organisée à cette époque de manière segmentaire, c'est-à-dire dans un système hiérarchique d'ensembles de lignages et d'entités locales semi-autonomes, attachés à des centres politiques[2].
Conflits régionaux du XIVe siècle
[modifier | modifier le code]À partir de 1300, les pukaras deviennent courantes et sont établies en grande quantité dans toute la région, dotées d'une fonction résidentielle[2]. Des coalitions d'alliance de pukaras de taille modeste, qui servent à protéger les populations locales, se forment alors autour de grandes pukaras, devenues des centres de pouvoir politique[2]. De 1300 à 1450, les conflits régionaux ravagent la région, forçant la population à se retirer dans les pukaras pour éviter les attaques, car les peuples de l'époque n'ont pas les capacités d'entreprendre un siège de longue durée[2].
Les causes des conflits du XIVe siècle, qui éclatent dans toute la cordillère des Andes, sont incertaines[2]. D'après le linguiste et anthropologue Alfredo Torrerro, c'est une invasion des peuples de langue aymara contre ceux de langue uru et puquina qui est à l'origine du conflit[2]. Cependant, César Itier et Paul Hegarty pensent que les incas ont diffusés la langue aymara[21], et l'archéologue Juan Albarracín-Jordán pense que les aymaras sont déjà dans l'altiplano depuis Tiwanaku[17]. En revanche, l'anthropologue Elizabeth Arkush estime qu'il s'agit d'une multitude de facteurs, dont notamment des sécheresses et d'autres causes environnementales, et l'arrivée de groupes aymara dans la région[2]. Selon elle, les sinchis, ou chefs de guerre, collas conservent l'état de conflit permanent, afin d'acquérir une position importante dans la hiérarchie régionale, en redistribuant le butin de guerre à leur communauté[2]. D'autres causes potentielles sont l'efficacité des pukaras collas — car les sociétés collas ne sont pas en capacité d'entreprendre des sièges ou des attaques surprises —, et l'organisation segmentaire de la chefferie, qui encourage les rivalités entre groupes locaux semi-autonomes[2].
À l'échelle des grandes chefferies, les collas entretiennent des rivalités avec les lupacas, au sud, et les canas, au nord, peut-être liées à des différences linguistiques et culturelles[2].
Colonies côtières
[modifier | modifier le code]La chefferie colla et la chefferie lupaqa possèdent des colonies dans les régions méridionales de la côte du pacifique, appelées Colesuyu[22]. Ces enclaves sont utilisées afin d'avoir accès aux ressources de différentes écorégions andines[22].
Les causes de la soumission des chefferies côtières sont incertaines. Il est possible que le pouvoir Qolla conquit les vallées de la côte pacifique[22].
Conflit contre les Lupaqas
[modifier | modifier le code]Le royaume Lupaqa et le royaume Kolla, étant les principales puissances des environs du Lac Titicaca, entrent en conflit vers le début du XVe siècle. Viracocha Inca, chef de la grandissante confédération cuzquénienne, apporte publiquement son soutien aux deux entités, mais conclut secrètement une alliance avec le souverain Lupaqa, Cari. Apprenant les nouvelles de l'accord, le souverain Kolla envahit le territoire Lupaqa, et subit une défaite face aux forces ennemies.
Selon les fonctionnaires incas interrogés dans la Relation des quipucamayoc, qui appartiennent au lignage Socso fondé par le souverain Viracocha Inca, cette intervention, qui voit l'occupation de l'isla del Sol, s'apparente à une conquête du territoire colla[12]. Cette hypothèse est soutenue par le linguiste français César Itier, selon lequel la réécriture de l'histoire ordonnée par l'empereur Pachacútec minimise les exploits de Viracocha[23].
Conquête inca
[modifier | modifier le code]Environ dix années après son couronnement, l'empereur Pachacuti commence sa campagne militaire expansionniste dans l'altiplano, envoyant un groupe de soldats sous le commandement d'Apo Conde Mayta vers la frontière avec le royaume Kolla, dirigé alors par Chuchi Capac, également connu sous le nom de le Qulla Capac. Il ne faut pas longtemps à Pachacuti pour rejoindre les troupes d'avant-garde, pénétrant sur les terres ennemies jusqu'à atteindre la base de Vilcanota[5].
Chuchi Capac, conscient de l'incursion inca, se rend avec son armée à la ville d'Ayaviri pour attendre les armées incas. En arrivant dans cette ville, Pachacuti estime qu'une soumission pacifique ne serait pas possible, donc une longue bataille s'ensuit. Alors que le combat se prolonge, craignant d'être vaincus, les Kollas se retirent à Pucara, une fortification andine, où ils sont persécutés par les Incas. À Pucara à lieu une deuxième bataille, dans laquelle les Incas sont victorieux, réussissent capturer le puissant Qulla Capac. Une fois assuré de la victoire, Pachacútec se rend à Hatunqulla, résidence du kuraka vaincu, où il reste jusqu'à ce que tous les villages subordonnés viennent lui rendre obéissance[5].
La chefferie Colla devient une province, ou wamani, impériale de l'Empire inca[1]. Selon le navigateur et chroniqueur espagnol Pedro Sarmiento de Gamboa, la région de l'altiplano voit trois révoltes au cours de la période impériale incaïque. Une révolte est réprimée par Amaru Yupanqui, alors co-régent de Pachacútec, tandis qu'une autre, identique, fomentée par un chef local d'origine Callahuaya, appelé Coaquiri, depuis le foyer de résistance de Pucara, est écrasée par le Sapa Inca X, Tupac Yupanqui, parfois représenté comme conquérant de l'altiplano. L'empereur Tupac Yupanqui soumet à cette occasion également les états Collas insurgés de la moitié orientale, Umasuyu, de Conima, Moho, Assillo et Azangaro. De là les armées incas entrent dans la chefferie Callahuaya, située sur la frontière sud-est de la chefferie Colla, et concluent une alliance avec les puquinas du versant oriental. Un chef Callahuaya, nommé Ari Capac Iqui, montre le chemin des vallées Apolo vers l'Anti Suyu aux armées incas, devenant un important allié[12].
La région Umasuyu de plusieurs états altiplaniens est transformée en une unique province ou wamani, nommée Inca-Callahuaya, à l'est du lac Titicaca et de la rivière Desaguadero, et gouvernée par Ari Capac Aqui, réduisant le territoire Colla à sa partie Urcosuyu, ou occidentale[12].
Époque inca
[modifier | modifier le code]Le terres des entités socio-territoriales collas insurgées d'Azangaro, Asillo et Pucara sont intégrées au domaine du souverain inca, tandis que l'entité d'Arapa fait partie du domaine de la divinité solaire Inti[12]. Ces pukaras (fortifications) sont réutilisées par les incas, dans une stratégie d'intégration des peuples collas, en neutralisant les structures défensives et en établissant une administration inca[2]. Une partie du territoire colla, sur la côte nord du lac Titicaca, est gouvernée depuis Cuzco, tandis qu'une autre, sur la côte est du lac Titicaca, est gouvernée depuis La Paz[7].
Suivant la conquête inca et les révoltes des peuples de l'altiplano, la majorité des pukaras, constructions défensives de l'époque pré-inca associées à des conflits régionaux et à une grande fragmentation politique, sont abandonnées[2].
Les incas mobilisent la main d'œuvre qolla et lupaqa pour construire des édifices à Cuzco, en utilisant les méthodes de la région pour tailler les pierres[24].
Domination espagnole
[modifier | modifier le code]En 1538, l'État Colla entre en guerre avec l'État Lupaqa. Face au régime de Chucuito, le souverain Colla demande de l'aide aux espagnols établies à Cuzco, lesquels vainquent les troupes Lupaqas.
Économie
[modifier | modifier le code]Les nations Hatunqulla et sa subordonnée Azangaro sont économiquement organisées selon le modèle de l'archipel vertical.
Dans les régions de la côte altiplanienne, entre Camaná et Tarapacá, appelées collectivement Colesuyu, à l'ouest, et dans le piedmont amazonien, à l’Est, les Qollas possèdent plusieurs enclaves, nommées « îles », censé exploiter divers écosystèmes sur plusieurs hauteurs[22]. Ce modèle économique est également pratiqué par les autres seigneuries et chefferies du lac Titicaca, notamment les Lupaqa et les Pacajes[22].
Les causes de la domination des entités socio-territoriales des hauts plateaux sur ceux de la côte méridionale sont incertaines[22].
Art et artisanat
[modifier | modifier le code]Linguistique
[modifier | modifier le code]Religion
[modifier | modifier le code]Société
[modifier | modifier le code]Les collas pratiquent la déformation crânienne, se faisant « pousser un crâne long et pointu, de façon à ce qu'il s'ajuste à leur bonnet qui avait la même forme »[25].
Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- César Itier, Les incas, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Guide Belles Lettres Civilsiations », , p. 69
- (en) Elizabeth Arkush, « War, Chronology and Causualty in the Titicaca Bassin » [« Guerre, chronologie et causalité dans le bassin du Titicaca »], Latin American Antiquity, vol. 19, no 4, , p. 339–373 (lire en ligne)
- ↑ (es) Juan Villanueva Criales, « Lo boliviano y lo indígena en la construcción arqueológica del Post-Tiwanaku altiplaníco. Narrativas no inocentes y alternativas futuras », Surandino monográfico, no 2, , p. 1–20 (ISSN 2545-8256, lire en ligne)
- ↑ (es) Grasso, « Esquema de la Arqueología Boliviana », Zeitschrift für Ethnologie, vol. 80, no 2, , p. 192–199 (JSTOR 25840346)
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- ↑ César Itier, Les incas, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Guide Belles Lettres des civilisations », , chap. 2 (« L'empire »), p. 53
- (es) Elizabeth Arkush, « Pukaras de los Collas: Guerra y Poder Regional en la cuenca Norte del Titicaca en el Periodo Intermedio Tardío », Andes, no 7, , p. 463–479 (lire en ligne)
- (es) Waldemar Espinoza Soriano, « Migraciones internas en el Reino Colla tejedores, plumereros y alfareros del Estado imperial Inca », Revista de Antropología Chilena, Université de Tarapaca, no 19, , p. 243–289 (lire en ligne)
- M Pärssinen - Boletín de Arqueología PUCP, 2012. En ezproxybib.pucp.edu.pe
- César Itier, Les incas, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Guide Belles Lettres Civilisations », , p. 144–145
- ↑ Les peuples de l'altiplano ont leurs propres traditions et croyances spatio-temporelles distinctes des autres peuples des Andes qui séparent les Andes en deux parties: Urcosuyu, à l'ouest du lac Titicaca et du Río Desaguadero, qui représentent la ligne de démarcation, et Umasuyu à l'est. Urcosuyu, l'occident, est généralement perçu comme masculin, civilisé et guerrier, tandis que Umasyu, l'orient, est perçu comme féminin. Le centre (taypi) de ce complexe spatio-temporel symbolique, avec de fortes connotations politiques, est Taypicala, ou l'ancienne cité de Tiwanaku. Cette organisation spatio-temporelle des royaumes aymara est similaire à celle des incas, où le nord, ou le Chinchay Suyu, est perçu comme la direction et la partie de l'empire civilisatrice, dominante et progressiste. Le territoire de la chefferie colla, qui parle le puquina, marqué à l'est, couvre les deux moitiés du lac Titicaca, faisant de cette division symbolique une division administrative.
- (es) Thérèse Bouysse-Cassagne, « Apuntes para la historia de los puquinahablantes », Boletín De Arqueología PUCP, no 14, , p. 287–307 (lire en ligne )
- ↑ Thérèse Bouysse-Cassagne, « L'espace aymara: Urco et uma », Annales, vol. 33, , p. 1057–1080 (lire en ligne)
- ↑ Del turismo rural y vivencial de Hatun Kolla (Pueblo Grande) en la región Puno - Perú in
- (en) Martti Pärssinen, Tawantinsuyu: The Inca State and It's Political Organization [« Tawantinsuyu: L'État Inca et son Organization Politique »], SHS, (lire en ligne), p. 351–352
- ↑ Capoche 1959: 136
- (en) Potosí in the global silver age (16th—19th centuries) [« Potosí dans l'âge mondial d'argent: (XVIe siècle—XIXe siècle »], Brill, coll. « Studies in Global Social History », (lire en ligne), partie I, chap. 1 (« Potosí Revisited: Toward a Pre-Hispanic Potosí »), p. 57–58
- ↑ (en) The Inka Empire: A Multidisciplinary Approach, University of Texas Press, (lire en ligne), chap. 3 (« The Languages of the Inkas »), p. 39–50
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- ↑ (en) The Inka Empire: A Multidisciplinary Approach, University of Texas Press, (lire en ligne), chap. 5 (« Separating the Wheat from the Chaff: Inka Myths, Inka Legends, and the Archeological Evidence for State Development »), p. 71–72
- ↑ (en) Bill Sillar, « Accounting for the Spread of Quechua and Aymara between Cusco and Lake Titicaca », Proceedings of the British Academy, vol. 173, , p. 295–319 (lire en ligne)
- (en) María Rostworowski (trad. de l'espagnol par Harry B. Iceland), History of the Inca Realm [« Historia del Tahuantinsuyo »] [« Histoire du Tahuantinsuyu »], Cambridge University Press, , p. 203–204
- ↑ César Itier, Les incas, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Guide Belles Lettres Civilisations », , p. 189
- ↑ César Itier, Les incas, Paris, Les Belles Lettres, , chap. 8 (« Les arts »), p. 156
- ↑ César Itier, Les Incas, Paris, Les Belles Lettres, , chap. 9 (« Vie privée et loisirs »), p. 180