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Louis de Mondran est un parlementaire, un académicien et urbaniste toulousain, né à Seysses le , et mort à Toulouse, dans la paroisse de Saint-Exupère, le .
Biographie
Louis de Mondran est le fils de Louis de Mondran et de Catherine Lucas de Saint-Mars. Son père à été capitoul en 1716 et seigneur de la Pomarède, domaine situé près de Seysses, mousquetaire puis membre du parlement de Toulouse.
Il a suivi les études chez les Jésuites, mais il ne veut pas suivre la carrière de son père. À la suite d'un gain au jeu, il se rend en 1720 à Paris où il loge chez sa tante maternelle. Il revient à Toulouse en 1721. À la demande de sa famille, il épouse une jeune noble qui meurt en couches.
Il se remarie en 1730 avec Jeanne Rose de Boé (vers 1710-1762) qui est la belle-sœur de François Garipuy.
Louis de Mondran et la Société des beaux-arts de Toulouse
Fondation de l'Académie de peinture, sculpture et architecture de Toulouse
Louis de Mondrian urbaniste
Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, Toulouse était resté dans les limites des remparts et dans le tracé des rues du Moyen Âge. À l'instar des autres grandes villes de province, il était nécessaire de moderniser le plan de la ville, de faire disparaître les limites imposées par les remparts pour permettre un développement de la ville, en particulier de son commerce.
À partir du début du XVIIIe siècle, plusieurs projets sont présentés pour développer la ville de Toulouse en la faisant sortir des remparts du Moyen Âge. Le premier, anonyme, est présenté en 1733 par le Plan général pour l'embellissement de la ville de Toulouse mis en dialogue entre un parisien et toulousain. Le deuxième, Projet des embellissements à faire à la ville de Toulouse, est proposé par François Garipuy en 1749, ingénieur et membre des sociétés savantes de la ville.
Louis de Mondran a présenté un troisième projet à l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse, le 23 juillet 1752, un plan de modernisation de l'urbanisme de la ville de Toulouse, le « Projet pour le commerce et les embellissements de Toulouse ». Ayant reçu un accueil favorable de ses collègues, une commission a été nommée pour étudier le projet avant de le rendre public[1],[2]. Le 28 janvier 1753, constatant que les commissaires nommés n'avaient pas étudié le projet, Louis de Mondran a reparlé de ce projet au cours d'une réunion de l'Académie et de nouveaux commissaires ont été nommés : l'abbé de Sapte, de Saint-Amand, de Puymaurin, Francain, Rivalz, de Merle, Dufourc, Garipuy et de Mondran. Pour leur permettre une étude plus facile, il a été tiré autant d'exemplaires du projet qu'il y avait de commissaires. Un de ces exemplaires du « Projet pour le commerce et les embellissement de Toulouse » a été vu par l'imprimeur J. H. Guillemette qui l'a imprimé et diffusé dans le public.
Aménagement de l'Esplanade : le Grand-Rond et les allées qui s'y croisent
Louis de Mondran reprend le projet de promenade à l'extérieur des remparts présenté par François Garipuy à l'intendant en 1749[3]. Il propose de réaliser à l'emplacement de l'Esplanade un ensemble formé par un Ovale, l'actuel Grand-Rond et six allées qui y convergent[4] et dont l'une doit se terminer sur un quai allant de l'île de Tournis jusqu'au Bazacle qui a été réalisé en partie par Joseph-Marie de Saget à partir de 1762 [5],[6],[7]. Il avait fait une présentation détaillée de ce projet devant ses confrères de l'Académie accompagnée d'un plan, le 18 avril 1751[8]. Ce projet a été gravé par Jean-François Baour en 1752.
Des circonstances particulières ont permis la réalisation partielle de ce plan. Une disette était alors installée dans les campagnes amenant des mendiants en nombre à Toulouse qui mourraient de faim à la campagne. Le modérateur de l'Académie a eu l'idée d'utiliser ces ouvriers à la recherche d'emploi pour faire le terrassement nécessaire à ces allées. Il a proposé cette idée aux capitouls n'ont pas été intéressés. Devant ce peu de réaction, il s'est adressé à l'archevêque de Toulouse, à l'intendant de la généralité du Languedoc, Le Nain, et à celui de Bordeaux, Louis-Urbain Aubert de Tourny. L'intendant du Languedoc donna alors ordre au capitouls de faire exécuter les travaux. Ils en confièrent la direction à François Garipuy avec Joseph-Marie de Saget, Duforc, Francès et Hardy comme inspecteurs. Cette opération a attiré un grand nombre de pauvres car les contrôles ont donné le nombre de 10 552. En mars 1752, la plus grande partie de ces pauvres sont retournés dans les campagnes pour cultiver la terre. Il ne resta plus qu'un petit nombre de travailleurs pour finir d'aplanir le sol et planter les arbres ce qui a été fini dans l'année. Tous les travaux d'ornementation prévus par Louis de Mondran n'ont pas été faits.
Famille
- Denis de Mondran, avocat au parlement de Toulouse, contrôleur général de Languedoc, marié à Françoise d'Espie, fille de François d'Espie qui a été trois fois capitoul, en 1618, 1640 et 1648[9] ;
- Jacques François de Mondran, trésorier de France ;
- Guillaume de Mondran (†1742), trésorier de France ;
- Louis de Mondran, capitoul en 1716, seigneur de La Pomarède, près de Seysses[10],
- Louis de Mondran se marie en secondes noces à Toulouse, par contrat du , avec Jane Rose de Boé, fille de Guillaume Boé, conseiller du roi et professeur à l'université de Toulouse, et de Catherine Élisabeth de Raisin, et à la chapelle des Pénitents noirs le 14 août. De ce mariage sont nés :
- Louis-Joseph de Mondran[11], né le 15 juillet 1731, à Seysses, marié le 14 septembre 1762 avec Charlotte Louise Masson de Malboüe. Il a été grand maître des Eaux et Forêts à Paris ;
- Jean-Louis de Mondran, né le 12 septembre 1733, à Toulouse ;
- Paul-Louis de Mondran, né le 3 décembre 1734, prêtre, chanoine de Notre-Dame de Paris. Mort à Orléans, en 1795 ;
- Marie-Thérèse de Mondran[12], née le 18 novembre 1737, à Toulouse, mariée en le 31 juillet 1759 avec Alexandre Jean Joseph Le Riche de La Popelinière (1693-1762), morte le 13 août 1824 ;
- Alexandre Louis Gabriel Le Riche de La Poplinière (28 mai 1763-30 mai 1836)
- Marie-Louise-Gabrielle de Mondran, née le 25 août 1744, à Toulouse, mariée le 14 septembre 1762 avec Jacques de la Combe, morte le 26 juillet 1763.
- Jacques François de Mondran, trésorier de France ;
Écrits
- Plan général pour l'embellissement de la ville de Toulouse mis en dialogue entre un Parisien et un Toulousain, 1754
- Projet pour le commerce et les embellissemens de Toulouse, lu dans une séance de l'Académie de peinture, sculpture et architecture de Toulouse par un Membre de cette Académie, Toulouse, chez M. J.-H. Guillemette, 1754.
- Mémoire pour servir à l’histoire de l’Académie de peinture, sculpture et architecture de la ville de Toulouse, manuscrit déposé à la Bibliothèque de l’Ecole des beaux-arts, Toulouse
Notes et références
- Saint-Raymond 1914, p. 117-140.
- [Gérard 1985] Pierre Gérard, « Toulouse au XVIIIe siècle: des hommes au service de la collectivité », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 16e série, vol. 147, t. 6, , p. 23-33 (lire en ligne)
- Gérard 1985, p. 25
- Gérard 1985, p. 29, 32
- « Jardin public du Grand Rond dit aussi Boulingrin », notice no IA31124888, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Nicolas Marqué, Réinventer la ville : le développement de Toulouse des remparts au canal du Midi
- Linnéa Rollenhagen Tilly : L'édification des quais de Toulouse au XVIIIe siècle, références architecturales nationales ?
- Saint-Raymond 1914, p. 137
- Louis-Pierre d'Hozier, Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, Armorial général, ou Registres de la noblesse de France, Imprimerie de Pierre Prault, Paris, 1752, Registre 4e, p. 158 (lire en ligne)
- Costa 1956, p. 35.
- Estampe de Louis-Joseph de Mondran, dessiné par Edme Quenedey, gravé par Gilles-Louis Chrétien
- Musées Occitanie : Musée des Augustins, Madame de la Popelinière-Mondran par Jean-Baptiste Lemoyne (vers 1776)
Annexes
Bibliographie
- [Cucuel 1913] Georges Cucuel, « Chapitre XIV - La famille de Mondran : Le mariage : 1759-1762 », dans La Pouplinière et la musique de chambre au XVIIIe siècle, Paris, Fischbacher (lire en ligne), p. 183, 198, 208, 215, 228-229, 230-255
- [Saint-Raymond 1914] Edmond Saint-Raymond, « Les œuvres d'utilité publique de l'Académie royale des Beaux-Arts », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 11e série, t. 2, , p. 117-140 (lire en ligne)
- [Costa 1956] Georges Costa, « Documents sur l'urbaniste Louis de Mondran », L'Auta : que bufo un cop cado més, 3e série, no 264, , p. 34-38 (lire en ligne)
- [Leblanc 1983] Gaétan Leblanc, « Toulouse, les remparts du faubourg Saint-Cyprien », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, , p. 57-61 (lire en ligne)
- [Guillin 2010] Marjorie Guillin (trad. Lisa Barber), « L’enseignement de l’architecture à l’Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse », Les Cahiers de Framespa, no 5, (lire en ligne)
- [Taillefer 2014] Michel Taillefer, « Louis de Mondran, urbaniste, homme d’affaires et franc-maçon », dans Études sur la sociabilité à Toulouse et dans le Midi toulousain de l'Ancien régime à la Révolution, Toulouse, Presses universitaires du Midi, coll. « Méridiennes », , 527 p. (ISBN 978-2-81070310-4, lire en ligne), p. 517-520
- Pierre Marty, Louis de Mondran et les arts, parcours d’un homme influent entre Toulouse et Paris (1699-1792), thèse sous la direction de Guy Michel Leproux, École pratique des Hautes études, 2019, compte-rendu dans la séance du 25 février 2020 de la Société archéologique du Midi de la France
Liens externes
- Musée des Augustins : Portrait de Louis de Mondran, attribué à François Bertrand
- Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées : Nicolas Marqué, Réinventer la ville : le développement de Toulouse des remparts au Canal du Midi
Catégorie:Urbaniste français Catégorie:Personnalité liée à Toulouse Catégorie:Naissance en mai 1699 Catégorie:Naissance dans la province du Languedoc Catégorie:Décès en mai 1792 Catégorie:Décès à Toulouse
Jean-Baptiste Mercadier, dit de Belesta, est un ingénieur des ponts et chaussées, né à Bélesta (Ariège) le , et mort à Foix le .
Biographie
Son père est le secrétaire de l'évêque de Mirepoix, Mgr François Tristán de Cambón. Jean-Baptiste Mercadier est destiné à la prélature dès son plus jeune âge. Son père lui fait apprendre les lettres et les langues anciennes. Mais ce dernier c'est surtout intéressé aux sciences exactes. Il se procurait des livres de mathématiques grâce à l'argent qui lui donnait une vieille tante dont il était l'enfant gâté.
Quand ses parents se sont aperçus de ce goût, il a été envoyé en 1771, au collège royal de Toulouse pour terminer ses études. Il en sort deux ans plus tard. Dans le certificat daté du 10 avril 1773, son professeur de mathématiques a écrit : « il est familier avec les courbes algébriques et avec le calcul différentiel. Les principales propriétés du calcul intégral lui sont connues ».
Il est musicien et théoricien musical à ses heures de loisir. Il a écrit Nouveau système de musique théorique et pratique, en 1776, dédié à d'Alembert dans lequel il critique les systèmes de Tartini et de Rameau.
À la fin de ses études, il est nommé ingénieur du Languedoc et s'installe dans son pays natal. Auparavant, le marquis de Mirepoix, qui a été son protecteur, lui a confié l'éducation scientifique de ses enfants. Il a fait ses premiers travaux à Mirepoix. À la demande de l'évêque de Mirepoix, il a fourni les plans et les devis des travaux qu'il voulait faire dans son château de Mazarettes. En 1779, il a fourni les plans de l'hôpital de Mirepoix dont la première pierre a été posée le 22 novembre 1780 par Saint-Jean de Pointis, prévôt de la cathédrale et vicaire général.
En 1784, il a présenté un ouvrage sur les ensablements des ports de mer qui a reçu le prix proposé en 1784 et 1786 par la Société royale des sciences de Montpellier par les États généraux du Languedoc. Il est publié en 1788 sous le titre Recherches sur les ensablements des ports de mer et sur les moyens de les empêcher à l'avenir, particulièrement dans les ports du Languedoc. Après cette publication, les États du Languedoc lui ont donné la mission de visiter les ports du royaume et de l'étranger et d'y prendre les instructions sur les digues, les recurements et les autres ouvrages. Il était en Italie quand a commencé la Révolution. Il est revenu à Foix où il a pris le premier le poste d'ingénieur en chef de l'Ariège après la formation de ce département.
En 1794, la France est en guerre contre l'Espagne. Pour compenser le manque d'ingénieur du génie, il est requis pour remplir cette fonction en Catalogne devant la place de Figueras qui est tombé aux mains de l'armée française. Il revient alors en Ariège où il reprend ses fonctions d'ingénieur des ponts et chaussées.
À la demande de Pierre François Brun, premier préfet de l’Ariège, il a rédigé Ébauche d'une description abrégée du département de l'Ariège qui a reçu les éloges du ministe Jean-Antoine Chaptal. Dans ce livre il décrit les ressources naturelles du département et fait des propositions sur leur optimisation. Il a montré que dans un pays de montagne il est facile et avantageux de construire des routes ayant une pente réduite. Pour l'Ariège, il propose une pente de 4,5 cm par mètre. C'est le principe qu'il a adopté pour faire le tracé de la Route d'Espagne, l'actuelle RN20. Il a modifié le tracé de routes ayant des pentes importantes, celle du Mas Saint-Antonin à Pamiers, et celle de la Barguillère, entre Foix et Cadarcet.
Vers la fin du Premier Empire, toujours passionné par la mer, il rédige une Histoire générale des mouvemens de la mer et de l’atmosphère dont seul le premier livre a été publié sur les dix livres qui ont été rédigés. Dans une lettre du 3 octobre 1810, Barbier, bibliothécaire de l'empereur, lui écrit que Napoléon Ier a lu avec intérêt son livre.
Il a rédigé plusieurs projets de routes à faire dans le département de l'Ariège dont plusieurs ont été réalisés après sa mort.
Il perd son emploi en 1815 après le retour définitif des Bourbons. Il meurt peu de temps après, le 16 janvier 1816.
Publications
- Nouveau système de musique théorique et pratique, Paris, chez Valade libraire & bibliothécaire, 1776 (lire en ligne)
- Recherches sur les ensablemens des ports de mer, et sur les moyens de les empêcher à l'avenir, contenant une nouvelle théorie touchant les jonctions des rivières, et le chemin que suivent les eaux d'une rivière et d'un étang qui se jettent dans la Méditerranée, ou dans certaines parties de l'Océan. Ouvrage qui a remporté le prix proposé en 1784 et en 1786 par la Société royale des sciences de Montpellier, Montpellier, imprimerie de J. Martel aîné , 1788
- Ébauche d'une description abrégée du département de l'Ariège, Foix, imprimerie de Pomiés aîné, an IX (lire en ligne)
- Tableaux des anciennes mesures du département de l'Ariège, comparées aux mesures républicaines, Foix, chez Pomiés aîné, an XIII, 54p.
Annexes
Bibliographie
- [Duclos 1885] H. Duclos, Histoire des Ariégeois (comté de Foix, vicomté de Couserans, etc.) : De l'esprit et de la force intellectuelle et morale dans l'Ariège et les Pyrénées centrales, Paris, Émile Perrin libraire-éditeur, , 1024 p., p. 894-900 (lire en ligne)
- [Riemann 1899] Hugo Riemann, « Mercadier, Jean-Baptiste (M. de Belesta) », dans Dictionnaire de musique, Paris, Libraire académique Didier. Perrin & Cie libraires-éditeurs, (lire en ligne), p. 512
- Jean-Louis Causse, « Il était né à Bélesta et vécut à Mirepoix. Jean-Baptiste Mercadier, ingénieur et savant 1750-1816 », dans PCM, avril 1982, p. 58-64
Liens externes
Catégorie:Ingénieur du corps des ponts et chaussées Catégorie:Naissance en avril 1750 Catégorie:Naissance dans la province du Languedoc Catégorie:Décès en janvier 1816 Catégorie:Décès à Foix
Liste des académiciens de l'Académie royale de peinture et de sculpture
Les premiers académiciens
Les douze Anciens
Les douze premiers académiciens, le .
- Charles Le Brun ;
- Charles Errard ;
- Sébastien Bourdon ;
- Laurent de La Hyre ;
- Jacques Sarrazin ;
- Michel Corneille ;
- François Perrier ;
- Henri Beaubrun ;
- Eustache Lesueur ;
- Juste d'Egmont ;
- Gérard Van Opstal ;
- Simon Guillain.
Ils ont occupé les fonctions de professeur à tour de rôle, de mois en mois.
Les quatorze académiciens suivants
- Louis Du Guernier ;
- Pieter van Mol ;
- Louis Ferdinand Elle l'Aîné ;
- Louis de Boullongne ;
- Henri Mauperché ;
- Hans Van der Bruggen ;
- Louis Testelin ;
- Gérard Goswin ;
- Thomas Pinagier ;
- Samuel-Jacques Bernard ;
- Gilbert de Sève ;
- Philippe de Champaigne ;
- Henri Testelin ;
- Matthieu van Plattenberg, ou Mathieu de Plattemontagne.
Nominations postérieures au 1er février 1648
- Louis Le Nain ;
- Antoine Le Nain ;
- Mathieu Le Nain ;
- Gilles Guérin ;
- Jacques Le Bicheur (1599, Paris 16 juin 1666), peintre d'architectures et de perspectives, professeur de perspective de l'Académie royale de peinture et de sculpture[1] ;
- Baptiste le Romain, dit Romain.
Jonction de l'Académie avec le Corps des jurés de la maîtrise, par l'accord du 4 août 1651
4 août 1651
- Charles Poerson (juré) ;
- Lubin Baugin (juré).
2 septembre 1651
- Claude Vignon (juré) ;
- Philippe de Buyster (juré) ;
- Charles Beaubrun (juré).
8 mars 1653
1er août 1654
Deuxième période de l'Académie
Fin de la jonction avec la maîtrise.
Notes et références
- AGORHA : Le Bicheur, Jacques (1599-1666).
- Guiffrey1 1884, p. 46-63.
- Guiffrey-1 1884, p. 71-74.
- Guiffrey1 1884, p. 260-261.
- Guiffrey1 1884, p. 232-236.
- Guiffrey-1 1884, p. 170-174.
- Guiffrey1 1884, p. 241-246.
- Guiffrey1 1884, p. 299-302.
- décorateur de l'Académie depuis le 22 février 1681.
- Jules Guiffrey donne comme date de son décès le 27 janvier 1709 dans Guiffrey1 1884, p. 222-223.
- Sculpteur, né à Eu (Seine-Maritime) le . Deux sculptures de lui se trouvent au musée de Versailles : La Maladie et La Santé. Il a travaillé à partir de 1690 à la décoration de l'église des Invalides. L' inventaire après décès indique qu'il vivait dans une maison de la rue Saint-Honoré qu'il avait hérité de ses oncles, François Anguier et Michel Anguier. Il s'était marié le 10 juillet 1697 avec Antoinette Fromentel et avait trois enfants âgés de huit ans à dix-sept ans (François, Pierre et Marguerite) au moment de sa mort. Leur tuteur est leur grand-oncle paternel, Guillaume Anguier, peintre du roi, demeurant à l'hôtel de la manufacture royale des Gobelins. Plusieurs sculptures sont citées dans l'inventaire après décès (Mireille Rambaud, Documents di minutier central concernant l'histoire de l'art (1700-1750), Paris, Imprimerie nationale, 1971, tome 2, p. LXXII-LXXIII, 413-414, 1028-1028-1030).
- Henri Herluison, « Saint-Yves (Pierre) », dans Actes d'état-civil d'artistes français : peintres, graveurs, architectes, etc. : Extraits des registres de l'Hôtel-de-ville de Paris, détruits dans l'incendie du 24 mai 1871, Orléans, H. Herluison libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 395-396
- Guiffrey-1 1884, p. 363.
- Guiffrey1 1884, p. 270-271.
- J.-J. Guiffrey, « La Monnaie des médailles : Jean Le Blanc », Revue de numismatique, 3e série, t. 6, , p. 324-334 (lire en ligne)
- Jules-Hippolyte de Valory, capitaine de grenadiers, chevalier de Saint-Louis, inhumé dans l'église Saint-Pierre d'Étampes, frère cadet du marquis Louis Guy Henri de Valori (François Jousset, « La pierre tombale du marquis de Valory », Le Corpus Étampois, 2018).
- Jean-Charles Deloynes, Éloge de monsieur Weyler, 1791
Annexes
Bibliographie
- [Dussieux 1851] Louis Dussieux, « Académie de peinture et de sculpture », Archives de l'art français, , p. 357-424 (lire en ligne)
- [Vitet 1861] Ludovic Vitet, « Liste chronologique des membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture », dans L'Académie royale de peinture et de sculpture : étude historique, Paris, Michel Lévy frères, (lire en ligne), p. 325-406
- [Guiffrey-1 1884] Jules Guiffrey, Scellés et inventaires d'artistes du XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Charavay frère libraires, (lire en ligne)
- [Guiffrey-2 1885] Jules Guiffrey, Scellés et inventaires d'artistes du XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Charavay frère libraires, (lire en ligne)
- [Fidière 1885] Octave Fidière, Les femmes artistes à l'Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, Charavay frères, (lire en ligne)
- [Raulet 1907] Lucien Raulet, « Les billets d'enterrement d'artistes huguenots de l'ancienne Académie royale de peinture et de sculpture (1653-1712) », Bulletin : études, documents, chronique littéraire, Société de l'histoire du protestantisme français, 56e année, , p. 53-69 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Autour du Pastel : Liste complète des membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture
- Gallica : Gisèle Le Ray, Les oubliées : Anne Strésor, Dorothée Massé et Catherine Perrot
Attention : la clé de tri par défaut « Academie » écrase la précédente clé « Mondran, Louis de ». # Membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture
Gérard Goswin ou Gérard Gosswyn[1], né Gérard Malpas, est un artiste peintre de fleurs et de fruits né à Liège le , et mort dans la même ville en [2].
Biographie
Gérard Malpas est le fils de Dries Malpas (dit aussi André Bastin) et de Marie Goswin. Il est baptisé le [3].
Il est l'élève de Gérard Douffet. Dans son atelier il se spécialise dans la peinture de fleurs et de fruits. En 1630, il fait le voyage d'Italie et s'établit à Rome où il se perfectionne. Sa popularité a amené plusieurs propriétaires de plusieurs palais de lui faire exécuter des travaux d'ornementation. Il est encore à Rome en 1642. C'est à Rome qu'il s'est lié au peintre franc-comtois François Perrier et au peintre liégeois Bertholet Flémal[4].
Il s'est rendu ensuite à Paris, probablement à la même période que François Perrier. C'est à cette époque qu'il adopte comme nom le nom de sa mère, Goswin ou Goeswin, que les Français ont modifié en Gossin, Gosuin. Il y est accueilli avec faveur et a obtenu d'importantes commandes. Il a collaboré avec François Perrier pour la réalisation de certaines d'entre elles. Il est appelé à la cour de Louis XIII pour être le professeur de dessin du dauphin, le future Louis XIV. Il est un témoin de François Perrier à son mariage, en janvier-février 1648[5]. Il participe à l'inventaire après décès du peintre François Perrier, en 1650.
Il est membre fondateur de l'Académie royale de peinture et de sculpture, le . Il est nommé professeur de l'Académie royale le , confirmé le , jusqu'au [6]. Il participe aux réunions de l'Académie jusqu'en 1665, puis une fois en 1666 et en 1670.
Il revient s'installer à Liège en 1665 où sa réputation le fait recevoir par les grandes familles. Les princes Ferdinand et Maximilien de Bavière lui firent exécuter d'importants travaux et le reçurent dans leur intimité.
Il s'est marié en février 1662 et a eu deux fils. La femme de François Perrier a été la marraine de son premier fils.
Notes et réfrences
- Dans les procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, il signe Gossin, Gossen ou Gosuin (voir : Anatole de Montaiglon, Procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, tome 1, p. XIII [lire en ligne).
- René Jans le dit mort en 1685.
- Thuillier 1993, p. 24, note 36.
- Thuillier 1993, p. 25 note 41.
- Thuillier 1993, p. 15
- Montaiglon 1873, p. 145, 150, 169.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Gosswyn (Gérard) », dans Biographie nationale, t. 8, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1884-1885 (lire en ligne), col. 144-145
- René Jans, « Gérard Bastin dit Goswin (1613-1685), peintre ordinaire du roi de France », Bulletin de la Société royale 'Le Vieux-Liège', t. 8, nos 176-177, , p. 101-121.
- Jacques Thuillier, « Les dernières années de François Perrier (1646-1649) », Revue de l'art, no 99, , p. 9-28 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
Commune générale des arts
La Commune générale des arts est une société créée par des artistes s'opposant au monopole des commandes publiques d'œuvres d'art accordé à l'Académie royale de peinture et de sculpture.
Pendant la Révolution, avant la création de la classe « Littérature et beaux-arts » de l'Institut de France, en 1795, les artistes se sont regroupés pour fonder une société dont le premier objet a été de s'opposer à l'Académie royale de peinture et de sculpture et d'obtenir de la Convention nationale sa suppression.
Plusieurs sociétés d'artistes ont existé successivement en prenant les noms suivants :
- Commune des arts,
- Commune générale des arts,
- Société populaire et républicaine des arts,
- Club révolutionnaire des arts,
- Société républicaine des arts.
Ces société sont connues par les procès-verbaux de leurs réunions qui nous sont parvenus.
Historique
Commune des arts (septembre 1790-mars 1792)
Dès le début de la Révolution, Jacques-Louis David et des collègues combattent l'Académie royale de peinture et de sculpture. Jean-Bernard Restout, membre de l'Académie, prononce un discours au cours de la réunion du dans lequel il montre l'inutilité de cette compagnie créée à la demande de Charles Le Brun en « prostituant le plus beau génie à la vanité insultante de Louis XIV »[1]. Ils créent en 1790 une société d'artistes, la Commune des Arts qui ont le dessin pour base dont le première réunion se tient le . Cette première société a alors près de 300 membres. Son premier but est d'obtenir la suppression de l'Académie royale et rédige pour ce faire un Mémoire demandant à l'Assemblée constituante de dissoudre l'Académie. La Commune des Arts se présentait comme la seule société digne de représenter les intérêts des artistes et demandait à remplacer les Académies royales de peinture, de sculpture et d'architecture en réunissant « tous les artistes sans exception et sans aucune distinction de rang et de personne pour quelque considération que ce puisse être ».
Ce qui soulevait le plus d'indignation, c'était la prérogative de l'Académie royale quant à l'ouverture des expositions à tous les artistes et non plus aux seuls académiciens.
À cette attaque, l'Académie royale a répliqué en proposant de modifier ses statuts et se renommant Académie Centrale.
Le 19 janvier 1791, la Commune des Arts, présidée par Jean-Bernard Restout, a adressé une pétition à l'Assemblée nationale constituante, signée par Jean-François Tourcaty (1763-1830), secrétaire, et Dufourny , pour réclamer l'« entière liberté de Génie », l'établissement de concours pour tout ce qui intéresse la Nation et contre l'institution d'un nouveau corps des Ponts et Chaussées[2]. Le 12 mars 1791, la Commune des Arts a désigné douze commissaires pour défendre son projet devant l'Assemblée nationale. Le procès-verbal de la réunion est signé par Jean-Bernard Restout, président, Nicolas Colibert, secrétaire et Gerbet. L'Assemblée nationale a décidé par décret du que le Salon de 1791 serait ouvert à tous les artistes français ou étrangers.
Antoine Renou, secrétaire de l'Académie royale de peinture, écrit au président de l'Assemblée nationale, Pierre Victurnien Vergniaud, pour présenter de nouveaux statuts pour l'Académie et protester contre l'action de David qui veut la détruire. Il conclut sa lettre par « Supprimer l'Académie ou Société des arts, comme on voudra l'appeler, le nom n'y fait rien ; c'est avoir le projet pour exciter une belle jeunesse à bien tirer à l'arc, d’ôter le but et retrancher le prix ».
Le , la Commune des arts demande au ministre de l'Intérieur une salle de réunion au Louvre.
Le , David est élu député de Paris à la Convention nationale. Renou l'informe le 27 avril 1793 qu'il a été inscrit pour professer à l'École des modèles de l'Académie. David lui répond : « Je fus autrefois de l'Académie ».
Commune générale des arts (4-18 juillet 1793-6 septembre 1793)
Le décret du de la Convention nationale a donné à David une occasion pour attaquer l'Académie de peinture. La Convention nationale a décrété que tous les attributs de la royauté subsistants sur les monuments publics, civils ou religieux, sur l'étendue de la municipalité de Paris, devaient être effacés. Cette opération est confiée à une commission de dix membres composée de quatre membre de la Commission des membres et de six membres de la Société des arts tenant ses séances au Louvre. Ce décret revient à officialiser la Commission des arts au dépend de l'Académie. C'est à la suite de ce décret que la Commune des arts a pris le nom de Commune générale des arts.
Les procès-verbaux de la Commune générale des arts ont été conservés entre le et le 28 floréal an III (). La première séance, convoquée par le ministre de l'Intérieur Garat, est tenue le pour nommer les six commissaires prévues par le décret du 4 juillet 1793. Robert-Guillaume Dardel est élu président de la Commune général des arts par 50 voix contre 42 à Jacques-Louis David au premier tour. Dardel est élu au second tour par 80 voix contre 23 à David. La Commune générale des arts se réunit le 22 juillet pour désigner les six commissaires. Les six commissaires nommés sont, pour la peinture Regnault et Vincent, pour l'architecture, De Wailly et Percier, pour la sculpture, Gois et Roland, et les suppléants Pajou fils, Fontaine et Monot.
La Commune générale discute des monuments à détruire ou à conserver, de son organisation intérieure, mais aussi de l'organisation du Salon, du concours de pendules au concours de division des terrains nationaux, adresse des pétitions à la Convention nationale, à la Commune, au Comité d'instruction publique. Après le décret de la Convention du ordonnant la destruction des tombeaux des rois dans toute l'étendue de la république pour le 10 août prochain, la Commune générale des arts a envoyé le 2 août auprès du Comité de Salut Public quatre commissaires pour lui demander de proposer à la Convention de rendre un décret chargeant « la commission des monuments de la destruction de ces tombeaux, vüe qu'elle pourra veiller à ce que tout ce qui peut être utile aux arts soit conservé et que les marques de royauté et de féodalité soient seules détruites ». Les commissaires sont Espercieux, Gilbert, Veny et Romain. N'ayant pu rencontrer le Comité de Salut Public, les commissaires se sont rendus au Comité d'instruction publique où les membres de ce comité pensaient que les tombeaux des rois ne valaient pas la peine de les conserver et qu'il serait difficile d'empêcher le peuple de les briser.
Le , la Commune générale des arts redevient la Commune des arts. Le dernier procès-verbal de la Commune des arts est daté du tridi de la 1re décade du 2e mois de l'an II (24 octobre 1793). Elle est ensuite supprimée par décret de la Convention nationale comme simple Académie.
Société populaire et républicaine des arts
Notes et références
- Jean-Bernard Restout, Discours prononcé dans l'Académie royale de peinture et sculpture, le samedi 19 décembre 1789 , MM. les Académiciens y séant, Paris, (lire en ligne)
- Jean-Bernard Restout, Jean-François Tourcaty et Dufourny, Pétition motivée de la commune des arts à l'Assemblée nationale . Pour en obtenir la plus entière liberté de Génie, par l'établissement de concours dans tout ce qui intéresse la Nation, les Sciences et les Arts ; pour réclamer contre l'existence des Académies ou autres Corps privilégiés, et contre la création d'un Corps des Ponts et chaussées, Paris, chez Guilhemat, (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
- Description des ouvrages de peinture, sculpture, architecture et gravure, exposés au sallon du Louvre par les Artistes composans la Commune générale des Arts, le 10 Août 1793, l'An 2e de la République Française, une & indivisible, Paris, de l'Imprimerie de la Veuve Hérissant, (lire en ligne)
- Henry Lapauze, Procès-verbaux de la Commune générale des arts, de peinture, sculpture, architecture et gravure (18 juillet 1793 - tridi de la 1ère décade du 2ème mois de l'an II) et de la Société populaire et républicaine des arts (3 nivôse an II - 28 floréal an III) : publiés intégralement pour la première fois, avec une introduction et des notes, par Henry Lapauze, Imprimerie nationale, (lire en ligne), compte-rendu par Gaston Brière, dans Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, 1903, tome=5- | numéro=10 | p. 718-720
- Claudette Hould, « Aux armes et aux Arts! La société populaire et républicaine des arts et le Journal de Détournelle », Man and Nature/L'homme et la nature, vol. 10, , p. 47-56 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Johann Lefebvre : La Révolution et les Arts, 2014
- Commune des arts de peinture sculpture architecture et gravure : constituée le 18 juillet 1793 - Estampe dessinée par Jean-Michel Moreau et gravée par Pierre-Philippe Choffard
Jean Lemoyne dit aussi Jean Lemoyne de Paris, aussi écrit Jean Le Moyne ou Jean Le Moine, est un peintre et graveur français, né à Paris en 1638, et mort dans la même ville le .
Biographie
Il est marié à Geneviève Le Blond.
Famille
Jean Lemoyne a eu de Geneviève Le Blond :
- Henriette-Suzanne Lemoyne (†21 août 1669)
- Jean-Baptiste Lemoyne (†2 janvier 1672)
- Louis-Charles Lemoyne, né le 11 avril 1671, a pour parrain Charles Le Brun
- Joseph-Antoine, né le 19 juillet 1673
- Marie-Anne Lemoyne, née le 18 octobre 1674
- Charlotte-Marguerite Lemoyne, baptisée le 20 avril 1677, a pour parrain Charles Nocret et pour marraine Marguerite Guichard, femme d'Étienne Le Hongre
- Louis-François, né le 30 mai 1678, a pour marraine le femme de Jean Bérain
- François-Étienne Lemoyne, né le 9 janvier 1680
- Jean-Baptiste Lemoyne, né le 14 septembre 1681
- Geneviève-Suzanne Lemoyne, née le 7 octobre 1682
- Jean-Louis Lemoyne
- Catherine Lemoyne
Publications
- Ornements Pour servir aux Peintres, & Graveurs, 1693 (lire en ligne)
- Plusieurs desseins de Platsfonts Dediés a Son Altesse Royale Monsieur Frere unique du Roy Inventez et gravez par son tres humble tres obeissant et tres obligé Serviteur J. Le Moyne de Paris, vers 1698 (lire en ligne)
- Ornemens de peinture et de sculpture, qui sont dans la galerie d'Apollon, au Chasteau du Louvre, et dans le grand Appartement du Roy, au Palais des Tuilleries : Dessinez et gravez par les Srs Berain, Chauveau, et le Moine,
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- « Le Moyne (Jean) », dans Les maîtres ornemanistes, Paris, E. Plon et Cie imprimeurs-éditeurs, (lire en ligne), p. 102
Articles connexes
Liens externes
Jacques Desjardins, fils de Martin Desjardins, a été nommé contrôleur des bâtiments du roi pour le château de Marly et Noisy en 1699[1], né vers 1664, et mort en 1716 d'après Ariane James-Sarazin[2] ou 1720 quand il n'est plus cité comme contrôleur des bâtiments à Marly[3].
Jacques Desjardins, fils de Martin Desjardins, ne doit pas être confondu avec Jacobus van den Bogaert, francisé en Jacques Desjardins, sculpteur et fondeur du roi, né à Bréda le , et mort à Grand Montreuil près de Versailles le , fils de Jean van den Bogaert, marchand à Bréda, et de Catherine Bénard, neveu de Martin Desjardins. Il a épousé, en 1700, Marie Brocard[4].
Biographie
Jacques Desjardins est le fils de Martin Desjardins et de Marie Cadenne.
Quand Jules Hardouin-Mansart est nommé surintendant des Bâtiments du roi en janvier 1699, tous les anciens premiers commis perdent leur emploi hormis Gentien Marigner, en charge des comptes. Jacques Desjardins est chargé des acquisitions de terrains occupés par le roi, des questions d’hydrauliques et de la rivière de l’Eure. Il apparaît en troisième nom dans les instructions rédigées par Jules Hardouin-Mansart, après Robert de Cotte, chargé de la conduite du bureau des dessins et Jacques Gabriel en charge de l'enregistrement de tous les documents[5]. Jules Hardouin-Mansart voulant mieux contrôler les travaux au château de Marly, décide de séparer Saint-Germain-en-Laye et Marly et place des proches pour contrôler les travaux à Marly. Jacques Desjardins, son neveu par alliance, est nommé contrôleur des bâtiments du roi pour le château de Marly le 10 octobre 1699[6] en remplacement de Louis Lelièvre, sieur de Rusé[7]. Il est alors aussi en charge de tout ce qui relève des questions d'adduction d'eau à Versailles et à Marly. Il n'apparaît plus dans les comptes de la surintendance des bâtiments du roi en 1700 où il est remplacé par Claude Le Bas de Montargis (1659-1741), marquis du Bouchet-Valgrand, seigneur de Vanves[8], marié en 1693 à la fille aînée de Jules Hardouin-Mansart, Catherine-Henriette Hardouin-Mansart (1673- )[9],[10].
Contrôleur des bâtiments du roi à Marly, Jacques Desjardins doit gérer les travaux de la résidence préférée du roi. Les dépenses varient entre 30 000 livres et 40 000 livres par an. Il doit superviser la création d’une nouvelle cascade dite « champêtre », l’implantation des globes de Coronelli et les travaux des bassins décorés de carreaux de faïence pour les carpes du roi.
À l'occasion de la naissance du deuxième duc de Bretagne, le , il dirige un feu d'artifices à Marly avec Jacques Gabriel et Robert de Cotte, commandés par Jules Hardouin-Mansart.
Il est anobli en [11]. Il est accepté à l'Académie royale de peinture et de sculpture le et reçu en qualité de conseiller honoraire amateur le [12].
Il a été contrôleur des bâtiments à Marly jusqu'en 1720[13].
Il est marié avec Marie-Julie Hardouin (1678-1704), fille de l'architecte Michel Hardouin et sœur de Jules Michel Hardouin, nièce de Jules Hardouin-Mansart.
Notes et références
- Henri Bourde de la Rogerie, « Germain Gaultier, architecte et sculpteur », Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, t. LV, 1928-1929, p. 68 (lire en ligne)
- Hyacinthe Rigaud, l'homme et son art éditions Faton : Ariane James-Sarazin, Au meilleur des amis : un nouveau chef-d'œuvre du jeune Rigaud
- Camille Piton 1904, p. 205
- Stanislas Lami, « Desjardins (Jacques) », dans Dictionnaire des sculpteurs de l'école française sous le règne de Louis XIV, Paris, Honoré Champion libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 153-154
- François Fossier, Les dessins du fonds Robert de Cotte de la Bibliothèque Nationale de France. Architecture et décor, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 293), (lire en ligne), p. 41, 42 45, 56. Remarque : ce livre ne distingue pas Jacques Desjardins contrôleur des bâtiments du roi à Marly et Jacques Desjardins sculpteur.
- Camille Piton 1904, p. 202
- Château de Versailles : Rusé (Louis Le Lièvre, sieur de)
- Benjamin Ringot et Jean Duma (sous la direction de), « Les commis de la surintendance des Bâtiments du roi sous Jules Hardouin-Mansart (1699-1708) », dans Histoires de nobles et de bourgeois : Individus, groupes, réseaux en France. XVIe-XVIIIe siècles, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, , 187 p. (ISBN 978-2-84016093-9, lire en ligne), p. 97-112
- Bourde de la Rogerie 1928, p. 67
- Benjamin Ringot, « Marly, département des Bâtiments du roi, création d’un microcosme institutionnel sous Louis XIV (1679-1715). Colloque international, 31 mai, 1er et 2 juin 2012, château de Versailles », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, (lire en ligne)
- Louis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'Ordre de Saint-Michel, p. 307-308, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1903, 27e session (lire en ligne)
- Anatole de Montaiglon, Procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, 1648-1793, t. IV, 1705-1725, Paris, Charavay Frères libraires, (lire en ligne), p. 85, 95
- Camille Piton, Marly-le-Roi. Son histoire, Paris, A. Joanin et Cie éditeurs, (lire en ligne), p. 205
Annexes
Bibliographie
- Auguste Jal, « Desjardins (Martin et les deux Jacques Van Den Bogaerts ou Boomgaards, dits) XVIIe siècle », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon imprimeur-éditeur, , 2e éd. (lire en ligne), p. 487-488
- Jules Guiffrey, « Lettres de noblesse accordées aux artistes de France au XVIIe et au XVIIIe siècles : Jacques Desjardins, contrôleur des bâtiments », Revue nobiliaire, héraldique et biographique, t. 8, nouvelle série, , p. 10-12 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
Attention : la clé de tri par défaut « Desjardins, Jacques » écrase la précédente clé « Academie ». Louis Beuque est un architecte français, né à Pontarlier le , et mort à Besançon le .
Biographie
Louis Beuque est le fils de Joseph Beuque, marchand tanneur, et de Jeanne Françoise Vernois. Il s'est marié à Pontarlier, en 1737, avec Anne Antoine Vispré dont il a eu onze enfants.
Il a probablement été négociant à Pontarlier avant de s'installer à Besançon, en 1747. Il y exerce une activité de brasseur de 1748 à 1758.
Louis Beuque affirmait qu'il s'est formé à l'architecture à l'École des arts de Jacques-François Blondel en 1758-1759. Il est possible que l'intérêt de Louis Beuque pour l'architecture soit dû à l'ingénieur et architecte Jean Querret qui avait reconstruit la maison de la famille Beuque à Pontarlier après l'incendie de Pontarlier, en 1736. En 1760, Louis Beuque est inscrit sur la liste des architectes à Besançon bien qu'il soit imposé au tarif des ouvriers.
En mars 1758, le prince-abbé de Murbach, Dom Léger de Rathsamhausen demande à transférer l'abbaye de Murbach à Guebwiller. Ce transfert est autorisé par le pape Clément XIII par le bref du . L'abbaye ne contient plus à cette époque que huit religieux. église Notre-Dame de Guebwiller