Blue Gene (superordinateur)
Blue Gene est une architecture de superordinateurs. Le projet est cofinancé par le département de l'Énergie des États-Unis et développé par IBM. Plusieurs modèles existent dans le monde, le Blue Gene étant le premier superordinateur à être commercialisé et produit en plusieurs exemplaires. Une machine Blue Gene a notamment été commandée par l'organisation Astron, aux Pays-Bas, à des fins de recherche astronomique - LOFAR.
Historique
Il a pris la tête du classement TOP500 du au (dans une version non finalisée), avec 36,01 téraflops au test LINPACK. Le record était précédemment détenu par le NEC Earth Simulator de 35,86 téraflops[1]. L'architecture évolua jusqu'à 280 téraflops en octobre 2005[2], 367[réf. nécessaire] téraflops (record réalisé avec 131 072 processeurs), puis 478 téraflops en [3].
Blue Gene fut dépassé par le supercalculateur Columbia (42,7 téraflops) avant de reprendre l'avantage, le même mois, avec 70,7 téraflops (32 768 processeurs à 700 MHz). En , il perd à nouveau son titre[4] face à un ordinateur militaire, Roadrunner, construit à base de processeurs Cell.
En , trois ordinateurs Blue Gene étaient classés parmi les 10 ordinateurs les plus puissants de la planète[5]. Deux Blue Gene avaient été installés en France[6], dont l'un au Centre de calcul du CNRS à Orsay.
En 2009, IBM se voit décerner la National Medal of Technology and Innovation pour le développement du Blue Gene[7]. Des chercheurs de l'université Stanford parviennent à modéliser le cerveau d'un chat (144 tera pour un milliard de neurones et 10 trillions de synapses), après avoir réussi l'opération avec un cerveau de rat en 2007[8].
Caractéristiques du BlueGene/L
- alimentation : 1 mégawatt
- 1 024 adapteurs ethernet (1Gb/s chacun)
- ASIC intégrant deux contrôleurs embarqués PowerPC 440, un sous-système de mémoire cache et un de communication : 212 992 processeurs ()
- mémoire vive : 16 To de type DDR
- capacité de stockage : 400 To
- Système d'exploitation : AIX
- puissance actuelle () : 478.2 téraflops
Emploi de la machine
- Simuler en temps réel des repliements de protéines (voir prion) dans le cadre de recherche en génétique ;
- Data mining intensif sur des statistiques médicales à grande échelle pour en découvrir les corrélations cachées ;
- Analyse en temps réel de signaux radioastronomiques dans le cadre des recherches sur l'origine de l'univers ;
- Simuler le vieillissement d'une centrale nucléaire à court et long terme et analyser les dégradations causées par la radioactivité (EDF) ;
- Blue Brain - simulation d'une colonne corticale humaine ;
Notes et références
- (en-GB) Jo Twist, « Supercomputer breaks speed record », BBC, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Stephen Shankland, « Blue Gene/L tops its own supercomputer record », sur CNET, (consulté le )
- (en) John Markoff, « I.B.M. Blue Gene Still the Fastest Computer », sur Bits Blog, (consulté le )
- (en) « Military Supercomputer Surpasses Petaflop Milestone » NYTimes.com
- (en) top500.org
- (en) top500.org
- (en-US) Darryl K. Taft, « IBM Blue Gene: 10 Things to Know About the Supercomputer - IT Infrastructure - News & Reviews - eWeek.com », sur eWEEK, (consulté le )
- (en-US) Jeremy Hsu, « IBM's Blue Gene Supercomputer Models a Cat's Entire Brain », sur Popular Science, (consulté le )
Liens externes
- (en) Page Blue Gene chez le constructeur.
- (en) Astron, qui recevra la seconde machine.
- (en) [PDF] Documentation.
- (fr) Blue Gene/Q au Musée Bolo.