Mouvement des étudiants
But | la défense des droits et des intérêts matériels et moraux des étudiants et des lycéens[1] |
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Fondation | 23 décembre 2009[1] |
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Siège |
34, rue Émile-Landrin 92100 Boulogne-Billancourt |
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Président | Rémi Martial [2] |
Site web | www.mouvementdesetudiants.fr |
Le Mouvement des étudiants (MET)[3] est une organisation étudiante française, désignée comme étant un syndicat étudiant de droite par les médias[4]. Depuis 2010, il est reconnu comme représentatif des étudiants par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Histoire
En décembre 2009, l'UNI décide de se réorganiser au sein d'une nouvelle organisation appelée le Mouvement des étudiants[5].
Selon le journal Le Figaro du 19 janvier 2010[6], le MET est composé de l'UNI et de 25 organisations indépendantes de l'UMP[7]. L'organisation se donne pour objectif d'être une vraie alternative à l'UNEF[8]. Une autre ambition affichée est de prendre de la distance avec l'UMP notamment financièrement. Mais selon Europe 1[9], « le lien entre le MET et la majorité au pouvoir reste fort. La création de ce syndicat est "quelque chose que l’UMP a regardé d’un œil bienveillant" ». Rémi Martial a réaffirmé la volonté d'indépendance du MET mais a confirmé que les jeunes adhérents à l'UMP constituent « à peu près la moitié » du Bureau national du Mouvement des étudiants[10].
Selon l'ancienne section UNI de Tours, la nouvelle entité serait au contraire plus dépendante de l'UMP que l'UNI et les négociations pour la fondation du MET auraient même eues lieu à l'Elysée[11]. Cette dépendance supposée est à l'origine de la création d'une organisation dissidente, l'UNI-SU[12].
Valeurs et principes
Orientation politique
Ses adversaires considèrent que le MET est la déclinaison étudiante de l'UMP.
Le MET affirme au contraire son indépendance de tout parti ou courant politique et entend défendre des valeurs qui lui sont propres[13]. Il affiche comme volonté principale de lutter contre les mobilisations étudiantes entrainant des perturbations de cours par des blocages. Le Mouvement des étudiants appelle au contraire au "respect de la démocratie étudiante" en s'opposant aux assemblées générales et en proposant la mise en place de consultations étudiantes par vote électronique[14].
De nombreuses associations sont affiliées au MET comme la Fédération des étudiants africains de France, la Fédération des étudiants de l'enseignement libre, BU by Night ou encore l'association centriste Nouvelle donne. Le porte-parole actuel du MET est Antoine Diers, étudiant et conseiller municipal de la ville de Lambersart (59) dont le maire est Marc-Philippe Daubresse, ministre (UMP) à la Jeunesse et aux Solidarités actives. Antoine Diers s'exprime aussi au nom du collectif Stop la Grève[réf. nécessaire].
Projet
Dans son projet pour les étudiants, le MET se donne quatre priorités[15] :
- Améliorer l'insertion professionnelle des étudiants,
- Exiger des diplômes et conditions d'études de qualité,
- Innover dans les aides sociales, pour mieux accompagner les étudiants, notamment ceux des classes moyennes,
- Faire respecter la liberté et la démocratie.
Prises de position
Depuis sa création, le MET a fait campagne pour la mise en place du vote électronique et la création d'un ticket restaurant étudiant en complément des repas offerts par le CROUS[16]. Le MET s'est également opposé à la suppression du cumul APL/demi-part fiscal proposé par le gouvernement en 2010[17]. Le projet a finalement été abandonné par le gouvernement. Le MET milite pour l'extension des horaires des bibliothèques universitaires
Représentativité
Au niveau national
Le Mouvement des étudiants a remporté 6 sièges sur 196 aux élections des CROUS en 2010. Ces scrutins, marqués par une très forte abstention de la part des étudiants, montrent une baisse des résultats par rapport à ceux réalisés par l'UNI lors des années précédentes[18]. Des listes dissidentes du MET se sont présentées dans plusieurs villes face aux listes du mouvement pour protester contre la ligne de l'organisation, considérée comme trop proche du gouvernement[12].
En conséquence, le mouvement n'obtient aucun élu CNOUS en 2010[19] mais réussi à obtenir un élu au CNESER (alors que l'UNI en avait obtenu deux en 2008) ce qui lui permet d'être reconnu comme organisation étudiante représentative.
Le MET est particulièrement présent dans certains régions comme la Vendée où il est le premier syndicat étudiant[20] mais également dans le Sud de la France (Marseille, Aix) où il est majoritaire dans les universités.
Au niveau local
Au niveau local, le MET est particulièrement présent à l'Université de Perpignan et de Aix Marseille III où il a remporté la vice-présidente étudiante du Conseil d'administration[21].
Le MET a également remporté 6 élus étudiants (sur 22) en janvier 2010 à l'Institut d'études politiques de Paris[22] multipliant par 2 les résultats de l'ancienne UNI (3 élus). Ceci grâce à son alliance avec l'organisation étudiante locale Nouvelle Donne, qui faisait aussi 3 élus avant la fusion avec l'UNI dans le MET. La fusion a été quelque peu critiquée en interne car le MET a fait aux élections de l'IEP de Paris, des résultats moindres que la somme de Nouvelle Donne et Uni avant leur union[23].
Le MET est également très présent dans les écoles de commerce où il réalise des scores élevés (80% aux dernières élections de l'ESCP) et dans les instituts d'enseignement supérieur catholiques (par exemple : 90% des voix aux élections Crous de l'ICES en mars 2010 et 99% des voix aux élections internes du même institut.)[réf. nécessaire]
Lors des élections étudiantes tenues fin 2010, le MET progresse dans plusieurs universités en obtenant son premier élu au Conseil d’Administration de Bordeaux IV, un élu au CA et un élu au CEVU à l’Université de Strasbourg et à Paris Dauphine (une progression par rapport aux résultats de l'UNI en 2008) et est entré pour la première fois dans les conseils de Droit et d’Economie Gestion de l’Université de Bourgogne[24].
Organisation
Au niveau national, le MET est dirigé par un bureau composé de représentants interrégionaux.
Classification
Le MET présente comme caractéristique commune avec les syndicats étudiants de participer aux élections des représentants étudiants. Le MET ne se définit toutefois pas comme un syndicat et préfère se définir comme une organisation de représentation[25].
Bureau national
- Rémi Martial (président),
- François Lietta (secrétaire général),
- Gabriel Alibert (trésorier),
- Paul Midy (trésorier adjoint),
- Sandra Blanchard,
- Arnaud Bonduelle,
- Solène Bouyé[26],
- Marie-Cécile Cerruti,
- Arona Cisse, (représentant de la Fédération des étudiants africains de France)
- Antoine Diers,
- Pascal Ellul,
- Thibault Pinatel.
- Charles Beudin
- Xavier Verdetti
- Anthony Perez
- Charles Mestré
- Thierry Trompette
- Jean-Sébastien Martinez
- Jérémie Crabbe
Sections régionales
Le Mouvement des étudiants s'organise au niveau local en 6 sections inter-régionales pour le territoire métropolitain. La Guyane et la Réunion où le MET est présent sont des sections à part entière.
Associations rattachées au Mouvement des étudiants
Lors de sa fondation, le Mouvement des étudiants a été soutenu par une quarantaine associations qui ont signé sa charte fondatrice. Une grande partie de ces associations soutenaient déjà l'ancienne UNI.
Parmi ces associations, on retrouve notamment : I love Lyon 3, UVSQ - Entreprises de l'Université Versailles Saint Quentin en Yvelines, Le Réseau des Etudiants en Ecole de Commerce, Poletudiant, FEAF (Fédération des Etudiants Africains de France), ASEAF (Association des Stagiaires et Etudiants Africains en France), Bde Histoire Vauban; Bde Bachelor « ESC Clermont », Fed’Mouv, Cqfd(Ce qu’il faut défendre, dire, démontrer), CES (Collectif des Etudiants en Santé),Génération Jeunes - Campus du Mans, Les Etudiants en Cap d’Avenir (ECA)
Le Mouvement des étudiants a également été rejoint par des organistions étudiantes locales déjà constitués comme le syndicat de Sciences Po Paris auto-revendiqué centriste et apolitique Nouvelle Donne mais également Fac+ ou encore la F.E.E.L (Fédération des Etudiants en Enseignement Libre) très présente dans les établissements d'enseignement supérieur catholiques.
D'autres associations ont rejoint le MET après son congrès fondateur : Comité Universités-Entreprises, Promotion Grandes Ecoles, Action IUT, Les Jeunes Asiatiques de France.
En revanche des associations qui soutenaient auparavant l'UNI n'ont pas souhaité rejoindre le Mouvement des étudiants. C'est le cas notamment de l'Association LIBRE proche du mouvement politique alternative libérale.
Notes et références
- Déclaration au Journal Officiel
- ↑ Bientôt un nouveau syndicat étudiant
- ↑ déclaré au Journal officiel sous le nom LE NOUVEAU MOUVEMENT ETUDIANT puis MET, LE MOUVEMENTS DES ETUDIANTS
- ↑ Un nouveau syndicat étudiant de droite pour remplacer l'UNI, article de l'Express paru le 15 janvier 2010
- ↑ Minute, 16 décembre 2009
- ↑ Bientôt un nouveau syndicat étudiant
- ↑ Sur les quelque 15 000 futurs adhérents, l'Uni en apportera environ 8 000 et les autres associations étudiantes quelque 7 000, a-t-il affirmé. Parmi celles-ci figurent notamment la Fédération des étudiants africains de France (Feaf), Fed mouv (implantée aux Antilles), le Collectif des étudiants en santé, le Reec (Réseau des étudiants en école de commerce), Nouvelle donne ou la récente Fédération des étudiants en enseignement libre (Feel).
- ↑ L'UNI fait place à un nouveau syndicat étudiant de droite
- ↑ Les étudiants ont un nouveau syndicat
- ↑ Le syndicat étudiant Mét accepte un débat public avec l'Unef
- ↑ Des anciens de l'UNI de Tours refusent le Mét et décident de créer l'UNI-SU
- La droite estudiantine désUNIe, article de Marianne paru le 23 mars 2010
- ↑ Syndicat étudiant : adieu l'Uni, bonjour le Mét (Mouvement des étudiants)
- ↑ Programme du mouvement : lutter contre le blocage systématique des facultés sans concertation avec l'ensemble des étudiants et des autres parties prenantes
- ↑ Nos 4 priorités (site officiel du mouvement)
- ↑ Les étudiants veulent des tickets resto
- ↑ Aide au logement étudiant : réactions syndicales unanimes contre la suppression du cumul APL et demi part fiscale
- ↑ Résultats des élections aux CROUS sur le site de L'Étudiant
- ↑ CNOUS: Résultats des élections
- ↑ L'UNI et le MET disent Stop à la grève Vendée Info
- ↑ Présentation du vice-président sur le site de l'université
- ↑ Vie étudiante (site de l'IEP Paris)
- ↑ Historique des Résultats des élections à l'IEP de Paris de 2006 à 2011 (Newsletter de SciencesPo sur le site de l'IEP Paris)
- ↑ Résultats électoraux prometteurs pour le MET sur le site du mouvement
- ↑ Profession de foi pour les élections de Lyon2
- ↑ Représentante de la Fédération des Étudiants de l'Enseignement Libre