Chiffres de population de la France
En France, pour les opérations de recensement, l'INSEE a défini plusieurs indicateurs de population qui permettent de rendre compte de la double domiciliation de certaines personnes, afin de pouvoir étudier ce phénomène et d'en tenir compte dans les politiques d'aménagement. C'est pourquoi chaque commune, en France, n'a pas un seul chiffre de population, mais plusieurs.
Aspect statistique
Les chiffres donnés par l'INSEE pour une commune sont:
- la population municipale;
- la population comptée à part, principalement les personnes vivant dans certaines collectivités (internats, casernes, hôpitaux, couvents, prisons...);
- la population totale, somme des deux précédentes;
- les doubles comptes, un sous-ensemble de la population comptée à part, comptant les habitants qui possèdent un autre lieu de résidence (autrement dit, qui font partie de la population municipale d'une autre commune);
- la population sans doubles comptes, qui est la population totale diminuée des doubles comptes.
La population sans doubles comptes est donc toujours supérieure ou égale à la population municipale, et inférieure ou égale à la population totale.
Pour appréhender convenablement la population d'une agglomération, d'un groupement de communes, d'un département ou d'une région, on utilise la population sans doubles comptes.
Aspect législatif
Les résultats des recensements sont officialisés par décret.
La notion de population légale est utilisée en droit. Au sens large, elle désigne l'ensemble des chiffres officialisés. Dans un sens plus restreint, elle désigne:
- pour une commune, la population totale;
- pour un canton, un arrondissement, un département ou une région, la somme des populations sans doubles comptes.
La population totale est celle qui est prise en compte dans l'application des lois et des règlements aux collectivités (en particulier pour les questions budgétaires et fiscales).
En revanche, c'est la population municipale qui détermine le nombre de conseillers municipaux et le mode de scrutin des élections municipales.
On peut enfin noter, que, contrairement à ce que la logique statistique commanderait, la population légale des regroupements de communes (communautés urbaines, communautés d'agglomération et communautés de communes) est la somme des populations totales des communes qui les composent. Cette population est celle qui permet de déterminer si le regroupement atteint les seuils requis pour adopter l'une ou l'autre des trois formes d'intercommunalité.