Les Jeunes Républicains
L'organisation des Jeunes populaires est la branche jeune de l'Union pour un mouvement populaire, parti politique français.
Jeunes populaires se voit souvent abrégé Jeunes Pop, JPop, voire JUMP.
Historique
Les débuts (2003-2005)
Suite à la création de l'UMP, en 2002, s'est tout de suite posée la question de l'existence d'une structure politique pour les jeunes devant prendre la suite des Jeunes RPR.
C'est en février 2003 que les Jeunes populaires sont officiellement créés par Alain Juppé, alors président de l'UMP. A sa tête, il nomma l'ancienne responsable des Jeunes avec Madelin, Marie Guevenoux. De novembre 2002 à février 2003, la transition fut prise en charge par Michaël Bullara, le dernier Secrétaire national du RPR chargé de la Jeunesse.
A l'été 2004, lors de l'université d'été d'Avoriaz, alors qu'Alain Juppé vient de démissionner de la présidence de l'UMP, Marie Guevenoux mit en place un règlement intérieur qui fut validé par les nouveaux élus du Conseil national des jeunes. Au même moment, elle se fit également élire présidente des Jeunes populaires pour une durée de deux ans par le même Conseil national, légitimant ainsi sa nomination datant 2003 (par 68 % des voix avec 92,5 % de participation, face à un adversaire, Mathieu Teillet).
Ce changement de statuts a permis aux Jeunes populaires de devenir membres à part entière du YEPP (Youth of the European People's Part), la branche jeune du PPE. Par le passé, en raison de l'aspect non-démocratique de la nomination d'un responsable, les Jeunes populaires n'étaient que des observateurs dans cette organisation.
La course à la présidentielle de 2007 (2005-2008)
En novembre 2004, Nicolas Sarkozy prend la tête de l'UMP et le changement de président devient inévitable aux yeux des sarkozystes, Marie Guevenoux étant une proche d'Alain Juppé. Au début de l'année 2005, Marie Guevenoux met un terme à son contrat de travail avec l'UMP et remet sa démission de son poste de présidente lors de l'université d'été de La Baule en septembre 2005.
Fabien de Sans Nicolas devient le nouveau président des Jeunes populaires. Marie Guevenoux ayant été élue pour deux ans, c'est un président d'intérim qui est donc désigné pour un an par le Bureau national des Jeunes populaires. Fabien de Sans Nicolas est alors membre du Bureau national des Jeunes populaires et ancien Responsable jeune de la fédération de l'Isère, proche d'Alain Carignon. Il est soutenu pour la présidence des Jeunes populaires par Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux. Il est élu à l'unanimité du Bureau national.
Sous sa présidence, les Jeunes populaires virent le nombre de leurs militants considérablement augmenter, en partie dû à l'"effet Sarkozy". Les Jeunes de l'UMP deviennent le premier mouvement politique de jeunesse de France.
En août 2006, Fabien de Sans Nicolas est le seul candidat à sa succession et est réélu président pour deux ans par 89% des voix avec 62% de participation du Conseil national.
Les Jeunes populaires prirent une grande part dans l'élection présidentielle de 2007, étant la plus importante composante de la force militante de l'UMP. Un comité de soutien, Les jeunes de France avec Sarkozy, fut créé. Un meeting, regroupant près de 10 000 jeunes, fut organisé au Zénith de Paris en mars 2007 par les Jeunes de l'UMP.
Une succession controversée (2008-...)
Président depuis 2005, Fabien de Sans Nicolas ne peut prétendre à sa succession, atteint par la limite d'âge. Prétendent à sa succession de nombreux candidats : Benjamin Lancar, responsable-fondateur de l'UMP-Grandes écoles, Matthieu Guillemin, membre sortant du Bureau national, Aurore Bergé, responsable départementale des Yvelines, Louis-Alexandre Osinski, jeune militant, Guillaume Delarue, membre des Jeunes radicaux. Benjamin Lancar, soutenu par Frédéric Lefebvre et l'Elysée, est le candidat "officiel" de l'UMP. Après de multiples pressions, Matthieu Guillemin et Aurore Bergé se voient dans l'obligation de rejoindre Benjamin Lancar. Le 24 août 2008, ce dernier est élu président par 75 % des voix avec 54 % de participation du Conseil national.
Historique des présidents
- Février 2003 - septembre 2005 : Marie Guevenoux[1]
- Septembre 2005 - septembre 2008 : Fabien de Sans Nicolas[2]
- Septembre 2008 - ... : Benjamin Lancar
Résultats des élections à la présidence
- Septembre 2004 : Marie Guevenoux 68 % / Mathieu Teillet 32 % (participation : 92,5 % des Conseillers nationaux)
- Août 2006 : Fabien de Sans Nicolas 89 % (participation : 62 % des Conseillers nationaux)
- Août 2008 : Benjamin Lancar 75 % / Louis-Alexandre Osinski 25 % (participation : 54 % des Conseillers nationaux)
Historique des universités d'été
Les universités d'été sont organisées à la fin des vacances d'été (fin août-début septembre) afin de lancer l'année de travail à venir. Quelques milliers de jeunes se réunissent pendant deux ou trois jours dans un endroit agréable en alternant détente, fête, commissions et discours des ténors du parti.
Les universités d'été sont organisées tous les ans depuis 2003. Celle de 2007 n'a pas eu lieu.
- 2003 : Moliets
- 2004 : Avoriaz
- 2005 : La Baule
- 2006 : Marseille
- 2007 : pas d'université d'été
- 2008 : Royan
Organisation
Les Jeunes populaires rassemblent tous les adhérents UMP âgés de 16 à 29 ans. Le mouvement a, à sa tête, un président élu pour deux ans. Les Jeunes populaires revendiquent 30 000 membres (environ 8 % des adhérents de l'UMP). Tous les adhérents de l'UMP de moins de 30 ans sont inscrits automatiquement chez les Jeunes populaires. Une fois le cap des 30 ans atteint, les adhérents sont radiés du mouvement de jeunesse.
Son fonctionnement repose sur une organisation décentralisée. Ce fonctionnement est confirmé en 2004 avec l'établissement de statuts garantissant l'élection du président des Jeunes populaires par les conseillers nationaux des jeunes populaires (CNJP), eux-mêmes élus par l'ensemble des adhérents.
Au niveau local cependant, les Responsables départementaux jeunes (RDJ) sont nommés par le président des Jeunes populaires en accord avec le Secrétaire départemental de la fédération UMP. Un responsable départemental ne peut donc être nommé si le parti ne le souhaite pas. Inversement, le RDJ ne peut pas être nommé sur ordre du Secrétaire départemental. Dans la réalité, il s'agit le plus souvent d'un accord entre les parties.
Les Jeunes populaires ne revendiquent pas leur autonomie par rapport au parti. Fabien de Sans Nicolas déclara : « Je me suis toujours battu pour que la tentation d’autonomie ne l’emporte pas. Vous aspirez tous à avoir des responsabilités à l’UMP. »
En juin 2006, le réglement intérieur des Jeunes populaires a été modifié, suite à une proposition faite par Fabien de Sans Nicolas, approuvée à plus de 87 % des Conseillers nationaux, avec un taux de participation de 79 %. Désormais, le Conseil national sert toujours à élire le président des Jeunes populaires, et ses membres participent à l'orientation politique du mouvement au sein de commissions thématiques décentralisées. Il ne vote donc plus le plan d'action de l'année à venir, ce pouvoir étant transféré à la Commission exécutive des jeunes populaires regroupant principalement les Responsables départementaux jeunes. Dans le même temps, le Bureau national est désormais élu sur la même liste que le président.
Structure exécutive
Elle est composée du président et du Bureau national.
Le président est nommé par les anciens de lUMP pour un mandat de deux ans et les conseillers nationaux doivent se taire et ratifier.
Le président s'entoure d'une équipe : le Bureau national. Depuis la réforme de 2006, le bureau est élu sur la même liste que le président et représente l'exécutif du mouvement. Il a en charge le fonctionnement du mouvement et la formation des cadres et adhérents.
Conseil national
Le Conseil national est composé de membres élus par les militants et de membres de droit. Le Conseil national représente 10 % du nombre des adhérents des Jeunes populaires et est en quelque sort le parlement des Jeunes populaires. Contrairement au Conseil national de l'UMP, eu égard au trop grand nombre de membres (plusieurs milliers), il n'est que très peu réuni, la dernière édition a eu lieu à La Baule en septembre 2005.
Les membres élus sont les représentants de chaque département. Chaque département a un nombre de sièges à pourvoir proportionnel au nombre de militants à jour de cotisation, 10 % des adhérents jeunes. Les membres de droit sont les membres de l'équipe nationale, les responsables départementaux, ainsi que les membres du comité de contrôle (comité qui veille au bon fonctionnement des jeunes populaires). Ce Conseil national élit le président du mouvement tous les deux ans et doit donner son accord pour certaines réformes (le réglement intérieur par exemple) ou certains plans d'action au travers de votes organisés par Internet.
Représentation locale
Les Jeunes populaires sont présents dans toute la France dans chaque département. Chaque fédération départementale de l'UMP a un responsable départemental (RDJ) chargé d'animer la fédération départementale pour les jeunes. Ce responsable est nommé par le Bureau national des Jeunes populaires sur proposition du président, après avis consultatif du Secrétaire départemental de la fédération. Le responsable départemental est membre de droit du Conseil national des jeunes populaires mais également du Conseil national de l'UMP (le parlement de l'UMP).
Le Bureau national des Jeunes populaires peut nommer un, ou le cas échéant, plusieurs adjoints (RDJA) avec l'accord du Secrétaire départemental s'il l'estime nécessaire. De plus, le RDJ a l'entière responsabilité de l'organisation des Jeunes populaires au sein du département. Ainsi, le mode de fonctionnement et les animations des jeunes militants sont établies par le RDJ.
Les RDJ sont nommés pour deux ans renouvelables une fois. Quand un RDJ démissionne ou qu'un terme est mis à ses fonctions, il est remplacé de la même manière qu'il a été nommé, c’est-à-dire par le Bureau national, pour la fin de son mandat.
Des membres du Bureau national, les responsables de zone, sont chargés de veiller au bon fonctionnement des départements. Ainsi, le territoire est découpé selon les mêmes modalités que lors des élections européennes et un membre du Bureau national se voit confier une zone.