Cigné
Cigné | |
L'église Saint-Martin de Cigné. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Mayenne |
Commune | Ambrières-les-Vallées |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bocage Mayennais |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 53300 |
Code commune | 53070 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 25′ 27″ nord, 0° 36′ 24″ ouest |
Altitude | Min. 98 m Max. 147 m |
Élections | |
Départementales | Gorron |
Historique | |
Fusion | |
Intégrée à | Ambrières-les-Vallées |
Dissolution | |
Localisation | |
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Cigné est une ancienne commune française du Passais, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire. Cigné est absorbée par Ambrières-les-Vallées en même temps que la Haie-Traversaine, en 1972.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est située entre la Mayenne, qui la limite à l'est, et la Varenne qu'elle atteint à sa pointe nord-ouest. Elle est située à la limite nord du département et de 1674 à 1836 possédait Placé, Lignières et la Croulardière. Les deux premiers lieux furent attribués à Ambrières-les-Vallées et Lignières au Pas qui eut en compensation Gerbeux, le Mériais et le Breil.
Cigné se trouve à une distance de 3 km d'Ambrières-les-Vallées, de 14 km de Mayenne et de 45 km de Laval.
Histoire
[modifier | modifier le code]Moyen Âge
[modifier | modifier le code]En 989, Robert de Blois concède des droits dans les landes de Baugé à son abbaye restaurée d'Évron[1]. Mais les moines, qui ne fondèrent pas de prieuré, se contentèrent d'attribuer les revenus, qu'ils possédaient à Cigné, à leur prieur de Berne. Ils n'eurent pas le patronage de l'église, puisque Henri II d'Angleterre confirmait, au milieu du XIIe siècle, l'attribution faite à l'abbaye de Lonlay. Dès le XIIIe siècle, la seigneurie de paroisse fut attachée à la terre de Torcé. Mais en 1472, lors d'un partage, on attribua le manoir et la terre de Torcé à Pierre du Bailleul, mari de Jeanne de Torcé (dite la Jeune) et la seigneurie paroissiale à René de Sallaines, qui l'attacha à sa terre de la Haie. Lors de la guerre de Cent Ans, sous le règne de Jean II le Bon, un paroissien de Cigné, nommé Jean Duchemin, passa au parti des Anglais et vit ses biens confisqués. La paroisse paya, en janvier 1434 à la garnison anglaise de Mayenne, un appatis.
Ancien Régime
[modifier | modifier le code]En 1606, Michel de Montreuil, seigneur de Torcé, rendant aveu à René de Sallaines, seigneur de la Haie, son suzerain, s'attribua le droit de fondation en l'église de Cigné. Il y eut revendication et procès, puis, le , sentence arbitrale rendue par Jean de Mégaudais, curé de Charné (Ernée), reconnaissant au seigneur de Torcé « les prérogatives, préséances et dignités en l'église et à la condition de les rendre par aveu au seigneur de la Haie ». Le , François de la Cigogne, alors seigneur de Torcé, obtint du juge de Mayenne de mettre dans l'église une litre armoriée à ses armes. Ayant protesté, René de Sallaines fut battu et excédé dans l'église même par les gens de son rival, à tel point qu'il en mourut le . Il fut enterré dans le chanceau, tout près de l'autel. Louise Achard, sa veuve, reprend le procès et le porte en parlement, où il fut prononcé en sa faveur le . Charles de Lonlay, seigneur de la Corbelière, et Pierre de Logé, sieur de Cigné, furent aussi condamnés à retirer leur banc du chœur de l'église.
Une tempête le 2 février 1701 touche Cigné. De 1706 à 1708, la dysenterie sévit : « on amenoit les morts avec charrette et harnois, d'autres, de travers sur un cheval; on n'entroit même pas à l'église ».
Les années 1708-1710 sont terribles, en particulier la Grande famine de 1709. Elles sont marquées par le Grand hiver de 1709. L'hiver mit le comble à la misère : « le froid commença la vigile des Rois, et fut si excessif pendant cinq à six jours qu'on n'en a jamais vu de parail ; non seulement le cidre glaçoit dans les tasses, mais aussi le vin, même jusques à l'eau-de-vie ». Louis XIV imposa une taxe d'un sol par livre de revenu, « autrement plus de la moitié ou pour mieux dire tout le peuple aurait pery par la faim, et il en est encore bien mort ».
En 1762, les rivalités entre les nombreux gentilshommes de la paroisse arrêtèrent après que Françoise de Logé, dame de la Haie, veuve d'Alexandre-René de Vaucelles, seigneur de Ravigny eut acquis la terre et le manoir de Torcé, ce qui supprima toutes les causes de contestations. De nouvelles épidémies en 1772 et 1786 obligent l'intendant de Tours à envoyer M. Autin, médecin, qui fit un rapport (le ) « sur la maladie qui règne à Cigné et sur une autre, beaucoup plus longue, qui avait désolé le canton, cinq lieues à la ronde autour de Lassay ».
Période révolutionnaire
[modifier | modifier le code]Le cahier de 1789 demande des prix pour les meilleurs laboureurs, les soldats de la milice, et ceux qui rendaient service à la communauté ; l'établissement d'écoles là où elles n'existent pas ; des sauvegardes pour les officiers municipaux. Le , on brûla sur la place des halles, à Ambrières-les-Vallées, 8 liasses de titres féodaux de la seigneurie de Cigné. Depuis 1795, les troupes de Louis de Frotté parurent souvent à Cigné. Le 21 brumaire an IV, 300 à 400 hommes y passèrent la nuit, réquisitionnant des vivres et faisant démonter les voitures. Les chefs, obéis et respectés, empêchèrent tout pillage et parurent munis d'or et d'argent. Vers le , les chouans saisissent les agents nationaux Louis Bonneau, Jean-Baptiste Le Héricé et Jean-Baptiste Gallery et les fusillent au moulin de la Vallette.
Cigné au XXe siècle et aujourd’hui
[modifier | modifier le code]En 1906, l'inventaire eut lieu le samedi 10 février. C'est en 1972, que Cigné est rattaché administrativement à Ambrières-les-Vallées.
Administration
[modifier | modifier le code]Les nobles
[modifier | modifier le code]Il y eut plusieurs familles nobles ou vivant noblement à Cigné[réf. nécessaire], on peut citer les :
- de Lonlay ;
- de Logé ;
- Hayrie ;
- du Pontavice ;
- Achard de Bonvouloir à la Corbelière.
Les curés
[modifier | modifier le code]La cure est à la présentation de l'abbé de Lonlay. Le temporel se composait de la métairie de la Vienne et de la moitié du moulin de Bellay
Les maires
[modifier | modifier le code]Depuis le rattachement administratif à Ambrières-les-Vallées en tant que commune associée, Cigné élisait trois conseillers municipaux dont un maire délégué jusqu'à la dissolution de la commune associée le .
Démographie
[modifier | modifier le code]Cigné compte 452 habitants en 2011[4].
Économie
[modifier | modifier le code]Cigné dispose d'un bar-restaurant. Une entreprise de menuiserie et une d'aménagements extérieurs et d'entretien sont établies sur le territoire.
Monuments et lieux touristiques
[modifier | modifier le code]- Site de la Valette (canoë kayak, pique-nique, pêche…).
- Site de la Vierge noire à Beslay.
- Église Saint-Martin, romane.
- Château des Yvets.
- Château de Torcé.
Personnalités liées
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Annie Renoux, Les pouvoirs locaux dans la France du centre et de l’ouest (VIIIe-XIe siècles), Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), « Aux sources du pouvoir châtelain de Geoffroi “Seigneur de Mayenne, le plus fort homme du Maine” (c. 1040-1098)» », p. 61-89
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Annie Renoux-Aux sources du pouvoir châtelain de Geoffroi “Seigneur de Mayenne, le plus fort homme du Maine” (c. 1040-1098)» 2005, p. 61-89(fig.5).
- ↑ Il s'agit de la Tempête du 2 février 1701.
- ↑ Bourgeois, demeurant au Bourg de Cigné. Il avait épousé Marie Panthou.
- ↑ Insee : populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2014 - Mayenne (population municipale)