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Prokópis Pavlópoulos

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Prokópis Pavlópoulos
Προκόπης Παυλόπουλος
Illustration.
Prokópis Pavlópoulos en 2016.
Fonctions
Président de la République hellénique

(5 ans)
Élection
Premier ministre Aléxis Tsípras
Vassilikí Thánou-Christophílou
Aléxis Tsípras
Kyriákos Mitsotákis
Prédécesseur Károlos Papoúlias
Successeur Ekateríni Sakellaropoúlou
Ministre de l'Intérieur

(1 an, 11 mois et 23 jours)
Premier ministre Kóstas Karamanlís
Gouvernement Karamanlís II
Prédécesseur Spýros Flogaḯtis
Successeur Spýros Flogaḯtis
Ministre de l'Intérieur, de l'Administration publique et de la Décentralisation

(3 ans, 5 mois et 14 jours)
Premier ministre Kóstas Karamanlís
Gouvernement Karamanlís I
Prédécesseur Nikólaos Alevizátos
Successeur Spýros Flogaḯtis
Biographie
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Kalamata (Grèce)
Nationalité Grecque
Parti politique Nouvelle Démocratie
Conjoint Vlassía Peltsemí
Diplômé de Université d'Athènes
Université Panthéon-Assas
Profession Juriste
Religion Église orthodoxe

Signature de Prokópis Pavlópoulos Προκόπης Παυλόπουλος

Prokópis Pavlópoulos
Présidents de la République hellénique

Prokópis Pavlópoulos (en grec : Προκόπης Παυλόπουλος, /proˈkopis pavˈlopulos/), né le à Kalamata, est un homme d'État grec, membre de la Nouvelle Démocratie et président de la République hellénique de à .

Juriste de formation, il mène une carrière universitaire en France, puis en Grèce ; durant cette période, il rédige un grand nombre de publications juridiques et institutionnelles. Il travaille au service du président Mikhaíl Stasinópoulos, lequel en fait son secrétaire particulier, avant de reprendre le cours de sa carrière universitaire. Militant de la Nouvelle démocratie, formation de centre-droit, il siège au sein du gouvernement de Xenophón Zolótas, dont il est le porte-parole.

Député d'Athènes, il est nommé ministre de l'Intérieur en 2004, après la victoire de son parti mené par Kóstas Karamanlís à l'issue des élections législatives. Trois ans plus tard, en 2007, la droite conserve le pouvoir et Prokópis Pavlópoulos garde ce portefeuille régalien, jusqu'en 2009, après que le gouvernement sortant a perdu les élections législatives anticipées.

Élu président de la République hellénique le avec l'appui de la majorité de gauche radicale et de l'opposition conservatrice, il prend ses fonctions le 13 mars suivant, après avoir prêté serment devant le Parlement. Sa présidence est notamment marquée par les suites de la grave crise économique et financière supportée par le pays. N'ayant pas sollicité un deuxième mandat, il voit la juriste Ekateríni Sakellaropoúlou lui succéder à la présidence, en 2020.

Carrière universitaire

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Diplômé de la faculté de droit de l'université d’Athènes en 1973, Prokópis Pavlópoulos poursuit ses études à la faculté de droit de l'université Panthéon-Assas, en France. Secrétaire particulier du président de la République Mikhaíl Stasinópoulos entre 1974 et 1975, il obtient, cette même année, un DEA à l'université d'Assas-Paris II, puis, deux ans plus tard, un doctorat en droit public.

En 1982, il y est nommé maître de conférence avant de retourner, un an plus tard, à l'université d'Athènes, au sein de laquelle il enseigne désormais comme professeur agrégé.

Durant cette période, il écrit de nombreux ouvrages relatif au droit constitutionnel, politique et civil ; quelques-unes de ses publications sont traduites en langue française.

Premiers portefeuilles ministériels

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Parallèlement, entre 1978 et 1981, il travaille au service juridique du ministère de la Coordination. C'est en 1989 que Prokópis Pavlópoulos débute réellement sa carrière politique, lorsqu'il est nommé vice-ministre à la présidence du Conseil et porte-parole du gouvernement d'union dirigé par l'économiste Xenophón Zolótas.

L'année suivante, après la démission de ce gouvernement, le président de la République, Konstantínos Karamanlís, le nomme conseiller juridique ; il siège au sein du cabinet présidentiel jusqu'en 1995.

Ministre de l'Intérieur

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Le , le gouvernement de Kóstas Karamanlís prête serment ; Prokópis Pavlópoulos y siège comme ministre de l'Intérieur, de l’Administration publique et de la Décentralisation. Rapidement, il est contesté par l'opposition socialiste qui lui reproche des nominations partisanes, toutes impliquant des cadres de la Nouvelle démocratie, ce que le ministre lui-même dément.

Néanmoins, Pavlópoulos demeure ministre de l'Intérieur après la constitution du deuxième gouvernement de Karamanlís, constitué après la victoire de la droite aux élections législatives anticipées du , bien qu'il perde le portefeuille de l'Administration publique.

Le débutent les émeutes populaires consécutives à la mort d'un adolescent âgé de quinze ans, Alexandros Grigoropoulos, tué par un policier. Ces épisodes violents amènent Pavlópoulos, durement mis en cause, à proposer sa démission au Premier ministre, qui la refuse, tout en lui apportant le soutien du gouvernement tout entier. Finalement, le ministre de l'Intérieur demeure, mais sa gestion sera largement critiquée par l'opposition de gauche parlementaire, la presse et l'opinion publique[1].

Le , quelques semaines avant la convocation d'élections législatives anticipées qui seront favorables à l'opposition de gauche, Prokópis Pavlópoulos quitte le gouvernement.

Président de la République

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Prokópis Pavlópoulos et le président russe Vladimir Poutine le .

Le , un peu moins de deux mois après la convocation d'un scrutin présidentiel avorté qui a été suivi d'élections législatives anticipées favorables à la gauche radicale, le nouveau Premier ministre Aléxis Tsípras annonce vouloir désigner Prokópis Pavlópoulos candidat à la nouvelle élection présidentielle. Ce choix surprend, car la presse s'attendait à ce que le commissaire européen Dimítris Avramópoulos soit plutôt désigné.

Le lendemain, le candidat soutenu par SYRIZA, ANEL et la Nouvelle démocratie est élu président de la République hellénique par 233 voix contre 30 pour Nikólaos Alevizátos, un autre juriste soutenu par la Rivière et le PASOK[2]. Le suivant, il est investi et succède à Károlos Papoúlias.

Le président Pavlópoulos, contrairement au chef du gouvernement qui soutenait pourtant sa candidature au scrutin présidentiel du mois de février précédent, s'est dit favorable au « oui » concernant le référendum portant sur l'accord proposé par les créanciers du pays, mais le jour du scrutin, le , c'est le « non » qui l'emporte, le gouvernement Tsípras s'en trouvant a priori conforté. Néanmoins, le chef de l'État avait prévenu que si son pays devait être exclu de la zone euro, il renoncerait à son mandat en signant sa démission, malgré la pression du gouvernement et de la majorité des partis représentés au Parlement[3].

Le , il accepte la démission du gouvernement d'Aléxis Tsípras, ce qui devrait le conduire à convoquer des élections législatives anticipées pour le mois de septembre suivant, avant de nommer un Premier ministre intérimaire chargé des affaires courantes[4],[5]. Le 27 août suivant, la présidence annonce qu'après l'échec des négociations menées par le chef de l'État avec les chefs des principaux partis représentants au Parlement, celui-ci a mandaté la présidente de la Cour suprême, Vassilikí Thánou, de la formation d'un gouvernement de transition jusqu'à la convocation d'un scrutin parlementaire anticipé.

Sa successeure, Ekateríni Sakellaropoúlou, est élue à la présidence le . Il quitte ses fonctions le , date à laquelle Ekateríni Sakellaropoúlou prête serment[6].

Décorations

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Vie privée

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Marié à Vlassía Peltsemí, Prokópis Pavlópoulos est le père de deux filles, María et Zoí, et d'un fils, Vasílis.

Il parle couramment l'allemand, l'anglais et le français. D'après la presse italienne, il ferait partie de la franc-maçonnerie[10].

Notes et références

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Références

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Articles connexes

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Liens externes

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