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Curtiss F11C Goshawk

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Curtiss F11C Goshawk
(caract. F11C-2 et BFC-2)
Vue de l'avion.
Un XF11C-2 Goshawk, aux mains du pilote d'essai de Curtiss William J. Crosswell, pris en photo pendant un vol d'essai, le .

Constructeur Curtiss Aeroplane and Motor Company
Rôle Chasseur/chasseur-bombardier embarqué[1]
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait Fin de la 2e GM (en Thaïlande)
Nombre construits 2 prototypes + 28 exemplaires de série
Équipage
1 (pilote)
Motorisation
Moteur Wright R-1820-78
Nombre 1
Type Moteur à 9 cylindres en étoile
Puissance unitaire 700 ch, soit 522 kW
Dimensions
Envergure 9,60 m
Longueur 6,88 m
Hauteur 2,96 m
Surface alaire 24,34 m2
Masses
À vide 1 378 kg
Maximale 1 874 kg
Performances
Vitesse de croisière 241 km/h
Vitesse maximale 325 km/h
Plafond 7 650 m
Vitesse ascensionnelle 701 m/min
Rayon d'action 2 414 km
Charge alaire 56,61 kg/m2
Armement
Interne mitrailleuses fixes synchronisées Browning M1919 de 7,62 mm sur le nez de l'avion (600 coups chacune)
Externe • Une bombe de 1 215 kg accrochée à un point central de fuselage
ou
• Deux bombes de 57 kg accrochées chacune sous une des ailes

Le Curtiss F11C Goshawk était un chasseur biplan naval américain des années 1930. Il ne connût qu'un succès assez limité mais fit partie la longue lignée des avions « Hawk » produits par la Curtiss Aeroplane and Motor Company pour l'armée des États-Unis.

Conception et développement

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Un XF11C-3 Goshawk lors d'un vol d'essai.

En , alors que Curtiss avait le Model 358 sur plans, l'US Navy passa un contrat avec ce constructeur pour la conception d'un dérivé amélioré du Model 34C (F6C), sous la désignation de F11C. Il comportait des changements majeurs, parmi lesquels un moteur en étoile Wright R-1510-98 de 600 ch (450 kW), des jambes de train principal monobras cantilever, une légère augmentation de l'espacement entre les deux ailes (supérieure et inférieure), des plans de contrôle à revêtement métallique plutôt qu'en tissu, et un armement basé sur deux mitrailleuses fixes de 7,62 mm tirant vers l'avant, installées dans la partie supérieure du capot moteur. L'avion disposait, de plus, d'un point d'attache sous le fuselage pour l'emport d'une bombe de 215 kg ou un réservoir auxiliaire de carburant. Curtiss conçut l'avion sous la désigantion de Model 64 Goshawk, avec une désignation de l'US Navy de XF11C-1, plus tard modifiée en XBFC-1, avec l'adoption des initiales « BF » pour le rôle de chasseur-bombardier (en anglais : « Bomber-Fighter »). L'avion était de construction métallique recouverte de tissu, utilisait la structure d'aile de l'YP-23 démantelé, et fut livré en [2].

Peu de temps avant de commander le XF11C-1, la Navy avait acheté un démonstrateur Model 64A qui était propriété de la compagnie. Il avait un moteur Wright R-1820-78 Cyclone, des jambes de train principal légèrement plus grandes équipées de roues avec des pneus basse-pression, une roulette de queue à la place d'un patin, des surfaces de contrôle recouvertes de tissu au niveau de la queue, et un équipement externe pour des rails pouvant emporter des bombes légères, ainsi qu'un pylône d'emport sous le fuselage pouvant supporter un réservoir additionnel de 189 litres ou un berceau de lancement dépliant, permettant d'écarter une bombe du disque de rotation de l'hélice lors d'un bombardement en piqué[2].

Les essais en vol du XF11C-2 (plus tard redésigné XBFC-2) révélèrent la nécessité d'effectuer un petit nombre de modifications mineures. Après application de ces modifications, le XF11C-2 fut considéré comme le prototype du F11C-2, duquel 28 exemplaires furent commandés comme avions chasseurs-bombardiers à double rôle, en [2].

À partir du mois de , l'avion fut revu et équipé d'un cockpit semi-fermé et de nombreuses autres modifications, avant de recevoir sa désignation de BFC-2, en reconnaissance de son rôle de chasseur-bombardier, ou plutôt bombardier-chasseur dans le langage de la Navy[2]. Le dernier avion du contrat du XF11C-2 fut converti en prototype du XF11C-3, doté d'un moteur R-1820-80 plus puissant et d'un train d'atterrissage pouvant être rétracté manuellement[3].

Carrière opérationnelle

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Un Nakajima Ki-27 japonais abattant un Hawk III chinois.

Les seules unités de l'US Navy à utiliser le F11C-2 furent les fameux escadrons VF-1B « High Hat Squadron », à bord du porte-avions Saratoga, et VF-6, brièvement affecté sur l'Enterprise. En , quand l'avion fut redésigné BFC-2, le High Hat Squadron fut renuméroté VB-2B, puis VB-3B, et conserva ses BFC-2 jusqu'en . Le VB-6 n'embarqua finalement jamais sur l'Enterprise avec ses bombardiers BFC[4].

Le F11C-2 Goshawk fut produit en deux versions d'exportation, désignées chasseurs Hawk I et Hawk II. Étant essentiellement un XF11C-2 modifié, le Hawk II était équipé d'un moteur Wright Cyclone R-1820F-3 taré à 710 ch (530 kW) à 1 676 m d'altitude, et avait un réservoir de carburant de 356 litres, alors que le Hawk I ne possédait que 189 litres de carburant interne. Les deux versions étaient dotées du même armement que le F11C-2 de production. Seul le Hawk II fut exporté en assez grande quantité. La Turquie fut la première cliente, prenant livraison de 19 appareils le . La Colombie passa une commande à la fin du mois d', recevant un premier lot de quatre Hawk II équipés de doubles flotteurs, les premiers d'un total de 26 exemplaires de « float fighters » (chasseurs à flotteurs) livrés à la fin du mois de . La force aérienne colombienne utilisa ses Hawk II et F11C-2 équipés de flotteurs pendant la guerre colombo-péruvienne de 1932-1933. Un Douglas O-38 péruvien fut perdu après avoir subi d'importants dommages pendant ces accrochages. Neuf Hawk II furent fournis à la Bolivie, parmi lesquels trois possédaient un train d'atterrissage interchangeable avec des flotteurs. Quatre appareils furent également livrés au Chili, 50 Hawk II et 102 Hawk III à la République de Chine[5], quatre pour Cuba, deux pour l'Allemagne, un pour la Norvège et douze pour la Thaïlande (alors désignés Hawk III).

Les avions chinois subissent de trés lourdes pertes au début de la seconde guerre sino-japonaise, et sont retirés des premières lignes en 1940.

Les Hawk III thaïlandais prirent part aux combats pendant la Seconde Guerre mondiale, y-compris contre la Royal Air Force Britannique. Le , un Hawk III thaïlandais fut abattu par un Bristol Beaufighter du No. 211 Squadron RAF (en) au-dessus de Lamphun. Le pilote de l'avion abattu parvint à s'échapper en parachute[6].

  • XF11C-1 : (Model 64) Premier prototype, dérivé du F6C Hawk ;
  • XF11C-2 : (Model 64A) Second prototype, redésigné XBFC-2 ;
  • F11C-2 : (Model 64A) Version de production, redésignée BFC-2, produite à 28 exemplaires ;
  • XF11C-3 : (Model 67) Désignation d'un exemplaire du F11C-2 doté d'un train d'atterrissage rétractable et d'un moteur R-1820-80 de 700 ch, plus tard redésigné XBF2C-1 ;
  • BFC-2 Hawk : Redésignation du F11C-2.

Utilisateurs

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Un Hawk II de la force aérienne colombienne, pendant la campagne Güepí.
Le Hawk II d'Ernst Udet (D-IRIK), exposé au musée de l'aviation polonaise.

Exemplaires survivants

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Au cours du printemps 1933, Franz Muller, qui était un officiel de poids au sein du ministère de l'Air du Reich, informa Hermann Göring qu'il avait été approché par Ernst Udet pour obtenir l'autorisation de l'achat de deux Goshawks pour des essais de bombardement en piqué. Göring autorisa le financement via l'ambassade d'Allemagne à Washington D.C. En , la paire d'avions arriva à Bremerhaven à bord du Paquebot transatlantique SS Europa[8]. Udet utilisa un de ces avions dans des démonstrations acrobatiques tenues pendant les jeux olympiques d'été de 1936, en Allemagne. L'avion survécut à la Seconde Guerre mondiale, et fut finalement retrouvé sur un terrain en dehors de Cracovie. Son fuselage, dans un état relativement bien conservé, est désormais en exposition au musée de l'aviation polonaise.

Un BFC-2 est exposé au National Museum of Naval Aviation sur la base aéronavale de Pensacola, aux États-Unis.

Un Hawk III, le seul existant, a été restauré par le Royal Thai Air Force Museum (en). L'avion exposé est peint avec un insigne « Hanumān » l'identifiant comme appartenant à la 4e escadre. L'avion servit au sein de la force aérienne du pays entre 1934 et 1949[9].

Notes et références

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  1. (en) Eden et Moeng 2002, p. 514
  2. a b c et d (en) Eden et Moeng 2002
  3. (en) « Photograph of F11C-3 Goshawk aircraft », U.S. Navy Museum (Pensacola), (consulté le )
  4. (en) Swanborough et Bowers 1976
  5. (en) Håkan Gustavsson, « Curtiss Hawks in the Chinese Air Force », (consulté le )
  6. (en) Thomas 2005, p. 73-74
  7. (en) Kristjan Runarsson, « Curtiss Hawk II fighters in Bolivian service », sur brushfirewars.org, (consulté le )
  8. (en) Ward 2004
  9. (en) « A Briefer History of the Royal Thai Air Force », sur nationmultimedia.com, Trirat, (consulté le )

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) Paul Eden et Soph Moeng, The complete Encyclopedia of World Aircraft, Londres, Amber Books Ltd., , 1152 p. (ISBN 0-7607-3432-1).
  • (en) Gordon Swanborough et Peter M. Bowers, United States Navy aircraft since 1911, Londres, Putnam, , 2e éd. (ISBN 0-370-10054-9).
  • (en) Andrew Thomas, Beaufighter Aces of World War 2, Oxford, Osprey Publishing, , 96 p. (ISBN 1-84176-846-4).
  • (en) John Ward, Hitler's Stuka Squadrons : The Ju 87 at War 1936-1945, Spellmount, , 224 p. (ISBN 1-86227-246-8, EAN 9781862272460, présentation en ligne).
  • (es) Sergio Bellomo, Arturo Cordon Aguirre, Atilio Marino et Jorge Núñez Padin, Curtiss Hawk, vol. 5, Bahía Blanca, Argentine, Fuerzas Aeronavales, coll. « Serie Fuerza Aérea Argentina », .
  • (en) Peter M. Bowers, Curtiss aircraft, 1907-1947, Londres, Putnam & Company Ltd., , 1re éd., 640 p. (ISBN 0-370-10029-8, EAN 978-0370100296, présentation en ligne).

Liens externes

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