Saint-Broing-les-Moines
Saint-Broing-les-Moines | |||||
L'église Saint-Bénigne | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Montbard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Châtillonnais | ||||
Maire Mandat |
Freddy Chevallier 2020-2026 |
||||
Code postal | 21290 | ||||
Code commune | 21543 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
188 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9,4 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 41′ 53″ nord, 4° 50′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 322 m Max. 468 m |
||||
Superficie | 20,09 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Seine | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
modifier |
Saint-Broing-les-Moines est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]-
Le village niché dans la vallée de la Digeanne, vu de la départementale 996
La commune est située au nord de la Côte d'or dans une région vallonnée. Bois et agriculture se partagent à part presque égales les zones non habitées. Le village couvre un flanc de colline entre la rivière et la route départementale 996[1], rendant quelques rues bien pentues.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Saint-Broing est traversé par la Digeanne, affluent de l'Ource, etentourée de plusieurs sources alimentant les deux lavoirs encore en activité et autrefois de nombreuses autres fontaines et plusieurs autres lavoirs encore visibles dans le village.
Accès
[modifier | modifier le code]La commune est desservie par la route départementale 996 reliant Bar-sur-Aube à Dijon.
Montmoyen | Terrefondrée | Bure-les-Templiers | ||
N | ||||
O Saint-Broing-les-Moines E | ||||
S | ||||
Moitron | Minot |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 970 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 898,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Broing-les-Moines est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,4 %), terres arables (34,7 %), prairies (14,3 %), zones urbanisées (1,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom du village vient du latin Sanctus Benigus, mentionné comme tel dès 1076 et 1097[13]. Il s'agit d'une forme altérée et populaire de Saint Bénigne. On trouve plus tard plusieurs formes : Saint Berain (1371), Saint-Beroing-les-Moinnes (1376), ou Saint-Beroin-les-Moines (1781)[13]. "Les Moines" rappelle l'existence d’un prieuré de Molesmes, actif jusqu’en 1560.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté les noms de Saint-Broing-les-Roches, Broing-les-Roches[14]. D'autres documents indiquent pour la même période, mais sans indiquer de sources, les noms de Fontaine-les-Roches, Broing ou encore Saint-Broing-les-Gurgy[14].
Au Dictionnaire des postes en 1884, on trouve encore "Saint-Broing-les-Moines ou -les-Roches"[13].
En patois, le nom du village se prononçait Saint-Braingne.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village actuel puise ses origines dans un ancien prieuré de l'abbaye Notre-Dame de Molesme[15], installé "avant 1100" dans la vallée de la Digeanne[16]. Il ne reste qu'une tourelle et le logis du XVe siècle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Saint-Broing-les-Moines appartient :
- à l'arrondissement de Montbard,
- au canton de Châtillon-sur-Seine
- à la communauté de communes du Pays Châtillonnais
- au SIVOM de Recey-sur-Ource
Observations
[modifier | modifier le code]Deux périodes sont particulièrement perturbées :
- élu en 1900, Jules Robert démissionne en 1905 ; immédiatement réélu il poursuit son mandat jusqu’en 1912. Son successeur, Alexis Guillemin, décède à 66 ans en 1914 et son adjoint Félix Hérard, qui le remplace, meurt à son tour à 66 ans en 1917. Jules Ronnot prend la suite alors en tant que "premier Conseiller Municipal faisant fonction de Maire", il n’est élu qu'en 1919.
- Auguste Degoix décède en 1940. Son successeur Jules Ronnot démissionne dans l’année et son premier conseiller municipal, Octave Aubry, est désigné par l'administration à la tête de la délégation spéciale. Démissionnaire en 1943, il est remplacé par Georges Chalopin.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2021, la commune comptait 188 habitants[Note 1], en évolution de −0,53 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]L'économie de la commune est largement dominée par le secteur agricole, qui rassemble 40 % des entreprises. Une seule dépasse le statut de micro-entreprise : Mathiaut, spécialisée dans la construction métallique, qui emploie une trentaine de personnes[21]. Fondée en 1946 par Marcel Mathiaut, qui devint par la suite maire du village, elle a connu son essor grâce à l'invention du levier à main, système de freinage pour remorques agricoles, fabriqué à plus d'un million d'exemplaires[22]. puis par le groupeur de balles carrées de foin ou de paille. L'essor de l'entreprise a notamment contribué dans la partie haute du village, à proximité des ateliers, à la construction d'un ensemble de logements destiné aux employés et d'une station-service aujourd'hui fermée[23].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Plusieurs lieux et constructions sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel[24]. Notons particulièrement:
- l'église Saint-Bénigne[25]: reconstruite à deux périodes différentes, le clocher dans les années 1780-1782 et le reste entre 1834 et 1837[26].
- la mairie-école du XIXe siècle[27].
- les vestiges d'un prieuré de l'abbaye de Molesmes occupé jusqu'en 1560[28]. Modernisé au XIXe siècle, il en reste une tourelle et le logis du XVe siècle.
-
Église et mairie-école.
-
L'église dans le village.
-
Chœur de l'église.
-
Statue de Saint-Laurent dans l'église.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- de Bar-sur-Aube à Dijon
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Broing-les-Moines et Bure-les-Templiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Côte-d'Or) Auteur du texte Société des sciences historiques et naturelles (Semur-en-Auxois, « Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur (Côte-d'Or) », sur Gallica, (consulté le ).
- Gabriel (1841-1913) Auteur du texte Dumay, Géographie historique du département de la Côte-d'Or : suivie de la nomenclature des communes et hameaux ayant changé de nom pendant la période révolutionnaire / par Gabriel Dumay,..., (lire en ligne).
- René Paris 1987, p. 169.
- Cartulaires de l'abbaye de Molesmes, ancien diocèse de Langres, 916-1250 : recueil de documents sur le nord de la Bourgogne et le midi de la Champagne / publié avec une introduction diplomatique, historique et géographique, par Jacques Laurent,..., 1907-1911 (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Commune de Saint-Broing-les-Moines (21543) - Dossier complet. Chiffres clés Caractéristiques des entreprises et des établissements. », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Mathiaut - Présentation », (consulté le ).
- Florence Aubenas, « Coup de pompe en Côte-d'Or », Le Monde, (lire en ligne).
- Monuments historiques et bâtiments protégés de Saint-Broing-les-Moines
- L'église Saint-Bénigne
- « Eglise paroissiale Saint-Bénigne », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Mairie, école », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Prieuré », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,
- André Degoix, Petite histoire de Saint-Broing et Moitron,
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Broing-les-Moines sur le site de l'Institut géographique national
- Visite insolite de Saint-Broing-les-Moines