Lorraine de Sagazan
Naissance | |
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Nationalité | française |
Activité principale | Metteur en scène |
Style | |
Formation | Studio d'Asnières (2007-2010) |
Famille |
Olivier de Sagazan (oncle) Zaho de Sagazan (cousine) |
Site internet | lorrainedesagazan.com |
Lorraine de Sagazan, née en , est une autrice et metteuse en scène française.
Biographie
Enfance et formation
Lorraine de Sagazan naît à Paris en 1986[1].
Elle étudie la philosophie et se forme au métier de comédienne au Studio d'Asnières[2],[3], où elle rencontre nombre de ses collaborateurs[4], de 2007 à 2010[5]. Elle continue sa formation à la mise en scène en assistant Thomas Ostermeier en 2014, puis Romeo Castellucci en 2015 et 2016[6],[7].
Carrière
En 2012, Lorraine de Sagazan joue Célimène dans Le Misanthrope de Molière, mis en scène par Dimitri Klockenbring[8].
En 2013, elle joue dans le court-métrage de Margot Abascal, Florides[9].
Elle devient membre de l’Ensemble artistique de la comédie de Valence du Centre dramatique National Drôme Ardèche et fonde la compagnie théâtrale La Brèche en 2015. De 2015 à 2019, elle est dans un cycle d'écriture dédié à l'adaptation de fictions du répertoire dramatique abordant la définition de soi. En 2020, elle aborde un second cycle avec la co-écriture de fictions théâtrales qui s'appuient sur des témoignages et la notion de réparation[10].
Ainsi, en 2015, elle met en scène une adaptation libre de Démons de Lars Norén[11]. Il s'agit de sa seconde mise en scène, durant laquelle le public est pris à partie[12],[13].
Un an plus tard, elle adapte également Une maison de poupée d'Henrik Ibsen dont elle inverse les rôles des deux personnages principaux afin d'interroger la place de la femme dans la société[7],[14].
En 2019, avec sa compagnie la Brèche, elle s'inspire librement de Platonov de Tchekhov. La pièce, L'absence de père, adaptée avec Guillaume Poix, conçue et mise en scène par Lorraine de Sagazan, interroge sur la place du père[15],[16],[17].
En 2020, elle met en scène un texte de Guillaume Poix, La vie invisible[18]. Il s'agit du témoignage sur la vie d’un non-voyant, réalisé à partir de rencontres avec des malvoyants et des non-voyants de la région valentinoise. En plus de Romain Cottard et Chloé Olivères, tous deux comédiens professionnels, un comédien amateur non-voyant, Thierry Sabatier, tient le premier rôle[19].
En 2021, elle met en scène Un sacre de Guillaume Poix, projet né pendant le confinement, après avoir interrogé plusieurs centaines de personnes autour de ce que leur évoquait le terme de « réparation » et que les réponses ont finalement tourné autour de la mort et de ses conséquences pour les vivants. Le spectacle est conçu autour de récits-confessions d’anonymes et étudie le rapport que notre société entretient avec la mort[20],[21].
En 2022, elle crée Fille(s) de avec Julie Deliquet, joué par une troupe d’amatrices de la ville de Seine-Saint-Denis[22].
En 2022-2023, elle est pensionnaire de la Villa Médicis à Rome[6],[23].
Pour la saison 2023-2024, elle figure au programme de la Comédie-Française[24]. Elle met en scène Le silence, d'après l’œuvre d’Antonioni[25]. La pièce raconte la douleur d'un couple qui vient de perdre son enfant. Les spectateurs font face à cinq comédiens qui se taisent pendant toute la durée du spectacle[26],[27]. « Sidérés par ce qu’ils venaient de vivre, beaucoup ont pris de longues minutes avant de se lever et de quitter les lieux. Cet accueil saisissant était à la mesure d’une représentation qui, parce qu’elle se tient dans un mutisme presque total, fait rupture dans l’histoire de la Comédie-Française » explique la journaliste du Monde, Joëlle Gayot[28].
En 2024, elle met également en scène Léviathan, une pièce qui interroge le système judiciaire et ses alternatives[29],[30]. Afin de le créer, elle procède à une immersion de plusieurs mois dans le monde de la justice[31]. Le spectacle est présenté au Festival d'Avignon 2024[32]. Il s'agit de sa première participation au festival[33]. Parallèlement, elle collabore avec la scénographe Anouk Maugein pour créer l’exposition Monte di Pietà à la Collection Lambert à Avignon qui présente des objets associés à la douleur de personnes ayant vécu une procédure judiciaire[34],[31].
Vie privée
Elle est la cousine de l'auteure-compositrice-interprète Zaho de Sagazan et de l'une de ses sœurs, la danseuse et chorégraphe Leïla Ka, ainsi que la nièce du peintre et sculpteur Olivier de Sagazan[35],[36],[37]. Elle vit et travaille à Paris[1].
Autrice et metteuse en scène
- 2015 : Adaptation de Démons de Lars Norén[11], à La Loge et au Théâtre de Belleville, puis à La Manufacture à Avignon en 2016 et au Monfort Théâtre en 2017
- 2016 : Adaptation d'Une maison de poupée d’Henrik Ibsen[14]
- 2017 : La poupée barbue d'Edouard Elvis Bvouma[38]
- 2018 : Les règles du jeu de Yann Verburgh[38]
- 2018 : Vania d'après Oncle Vania d'Anton Tchekhov[3]
- 2019 : L'absence de père d'après Platonov d'Anton Tchekhov[16], notamment au Centquatre et à La MC93
- 2020 : La vie invisible de Guillaume Poix et Lorraine de Sagazan[39] créé à la Comédie de Valence, repris au Théâtre de la Ville à Paris en mars 2021
- 2021 et 2023 : Un sacre de Guillaume Poix et Lorraine de Sagazan au TGP Saint-Denis[2]
- 2024 : Le silence inspirée de l'œuvre du cinéaste italien Antonioni à la Comédie-Française[24]
- 2024 : Léviathan coécrit avec Guillaume Poix créé au Festival d'Avignon[32]
Références
- « Lorraine de Sagazan », sur Biennale de Lyon (consulté le )
- Olivier Frégaville Gratian d'Amore, « Lorraine de Sagazan, l’instinct théâtral », sur Transfuge, (consulté le )
- « Lorraine de Sagazan : "Le silence est la possibilité d’un changement radical" », sur France Inter, (consulté le )
- Mélanie Jouen, « Exprimer l'âme », sur Artcena, (consulté le )
- Théâtre Gérard Philippe, « Lorraine de Sagazan », sur tgp.theatregerardphilipe.com, (consulté le )
- Fabienne Darge, « Au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, Lorraine de Sagazan célèbre le « sacre » de la mort et de la vie », Le Monde, (lire en ligne )
- « Noren et Ibsen revus et corrigés par Lorraine de Sagazan », sur mesinfos, (consulté le )
- « Un Misanthrope sur canapé - Sceneweb », (consulté le )
- « Court-métrage. Tourné à Dinard diffusé ce soir sur France 2 », sur Le Télégramme, (consulté le )
- Mélanie Jouen, « Portraits : Les artistes du Festival d'Avignon 2022 / Lorraine de Sagazan », sur Artcena, (consulté le )
- « THÉÂTRE – « Démons » de Lars Norén, par Lorraine de Sagazan - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées », sur www.nonfiction.fr (consulté le )
- « Avignon Off : Démons », Time out, (lire en ligne)
- dan_laterrasse, « Démons », sur Journal La Terrasse, (consulté le )
- Claudia Lebon, « Lorraine de Sagazan monte et déconstruit avec brio une "Maison de poupée" du XXIe siècle », sur Toutelaculture, (consulté le )
- Théâtral magazine actualité et critiques du théâtre sur papier, web et tablette, « Lorraine de Sagazan s'empare de Platonov, aux Nuits de Fourvière à Lyon et à Paris l'été - (25/06/19) », sur www.theatral-magazine.com (consulté le )
- Gilles Renault, « «L’Absence de père», l’enfer du doute », sur Libération (consulté le )
- Olivier Frégaville-Gratian d'Amore, « Père, où es-tu ? », sur L'Œil d'Olivier, (consulté le )
- Théâtral magazine actualité et critiques du théâtre sur papier, web et tablette, « Lorraine de Sagazan voit l'invisible - (22/09/20) », sur www.theatral-magazine.com (consulté le )
- dan_laterrasse, « La vie invisible de Guillaume Poix, mise en scène de Lorraine de Sagazan », sur Journal La Terrasse, (consulté le )
- dan_laterrasse, « Un Sacre de Guillaume Poix et Lorraine de Sagazan », sur Journal La Terrasse, (consulté le )
- Camille Lombard, « Lorraine de Sagazan, l’instinct théâtral », sur Transfuge, (consulté le )
- « Au TGP de Saint-Denis, « Fille(s) de » raconte l’espoir féminin dans un théâtre à l’abandon », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Lorraine de Sagazan : « Être à la Villa Médicis me permet de refaire place au doute » - Sceneweb », (consulté le )
- La Rédaction avec AFP, « Comédie-Française: de plus en plus de femmes mettent en scène la prochaine saison », Le Figaro, (lire en ligne)
- info, « "Le Silence" d'après l’œuvre d’Antonioni, par Lorraine de Sagazan », sur Journal La Terrasse, (consulté le )
- « Lorraine de Sagazan : « Le silence n'est pas un vide, c'est un creuset pour traverser l’absence » », sur La Vie.fr, 2024-01-02cet10:57:05+01:00 (consulté le )
- « "Le Silence" : Lorraine de Sagazan dynamite la Comédie-Française… sans un mot », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Avec « Le Silence », de Lorraine de Sagazan, les histoires naissent sur scène sans un mot », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- La Terrasse, « Avec « Léviathan », Lorraine de Sagazan interroge le système... », sur Journal La Terrasse, (consulté le )
- « A Avignon, avec « Léviathan », Lorraine de Sagazan fait tomber les masques d’une justice expéditive », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « A Avignon, Lorraine de Sagazan interroge le système "expéditif" de la comparution immédiate », sur Challenges, (consulté le )
- « Léviathan », sur Festival d'Avignon, (consulté le )
- Olivier Frégaville-Gratian d'Amore, « Lorraine de Sagazan, questions de justice », sur L'Œil d'Olivier, (consulté le )
- « Avignon. Les victimes exposent leur douleur à la Collection Lambert », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- « Le saviez-vous : le père de Zaho de Sagazan est un artiste réputé qui a travaillé avec Mylène Farmer », sur actu.fr, (consulté le )
- « Marina Hands, mère courage dans Le Silence », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Zaho de Sagazan : biographie, vie privée et actualités », sur Cosmopolitan.fr (consulté le )
- « Lorraine de Sagazan | ARTCENA », sur www.artcena.fr (consulté le )
- Blandine Masson, « "La vie invisible" de Guillaume Poix et Lorraine de Sagazan », Radio France, (lire en ligne)
Liens externes
- (fr + en) Site officiel
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