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Phare de Kerdonis

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Phare de Kerdonis
Localisation
Coordonnées
Localisation
Histoire
Construction
Mise en service
Électrification
Automatisation
Oui
Patrimonialité
Recensé à l'inventaire généralVoir et modifier les données sur Wikidata
Gardienné
Non
Visiteurs
Non
Architecture
Hauteur
13,70 m
Hauteur focale
11,1 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Élévation
37,90 m
Équipement
Optique
lampe halogène de 70 W
Portée
19,3 milles[1]
Feux
feu rouge à 3 éclats 15 s
Identifiants
Amirauté
D1036Voir et modifier les données sur Wikidata
NGA
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
(Voir situation sur carte : Morbihan)
Géolocalisation sur la carte : arrondissement de Lorient
(Voir situation sur carte : arrondissement de Lorient)
Géolocalisation sur la carte : Belle-Île-en-Mer
(Voir situation sur carte : Belle-Île-en-Mer)

Le phare de Kerdonis[2] est une maison-phare typique situé sur la pointe de Kerdonis, à l'extrémité-est de Belle-Île-en-Mer, dans le Morbihan.

Le phare est constitué d'une tour carrée en maçonnerie lisse avec couronnement en maçonnerie de pierres apparentes, accolée à la face Nord-Ouest d’une maison rectangulaire en maçonnerie lisse avec chaines d’angles en maçonnerie de pierres apparentes sur un terrain de 3217 m²[3].

Il a été électrifié et automatisé en 1982. Non gardienné, il ne se visite pas.

Historique

Le premier phare de l’île devait se situer non loin de là, à la pointe du Skeul, mais l’idée fut mystérieusement abandonnée et c’est ainsi qu’à peine 10 ans après son pendant des Poulains, à l’ouest de l’île, il devint le 3e et dernier phare implanté sur Belle Île.

L’évolution du trafic avait modifié la donne, et son emplacement était d’autant plus nécessaire pour sécuriser le dangereux passage des « Courreaux » qui permet d’accéder dans le Golfe du Morbihan.

Il fut ainsi érigé près du fort éponyme plusieurs fois détruit par les anglais et reconstruit en 1858, puis classé aux MH en 2000, dont la vocation était de surveiller et défendre l’entrée du Golfe avec 4 canons.

Les travaux débutèrent en 1877 et il fut inauguré le 1er juin 1879. C’est une maison phare classique, mais plus vaste que sur celles du continent. Il a fonctionné à l’huile minérale jusqu’en 1909 pour passer à la vapeur de pétrole avant d’être électrifié et automatisé en 1982.

Ses plans sont différents de ceux du phare des poulains pour éviter toute confusion en journée.

Héroïsme de la famille du gardien

Le , le gardien, meurt à la suite d'un malaise en nettoyant la lentille du phare. Sa femme et ses enfants l'on relayé afin d'assurer la continuité du service du phare. À la suite du nettoyage commencé par le gardien, le mécanisme était partiellement démonté. De ce fait, il dut être actionné à la main durant toute la nuit[4]. À la suite d'une lettre de Mr Raissac, percepteur à Belle-Île, publiée le par le Figaro[5] et reprise par toute la presse cet acte héroïque fit grand bruit au sein de l'opinion nationale et même internationale. Théodore Botrel écrivit une chanson, Les Petits Gardiens du feu[6], en l'honneur des petits héros et de leur maman.

Dès le , l’État reconnut le courage de cette famille dévouée et Charles Dumont, ministre des Travaux publics, Postes et Télégraphes décerna à Mme veuve Matelot, née Eugenie Bedex, la médaille d'honneur des travaux publics[7].

Données nautiques

La codification sur la carte marine 7033 du SHOM est

FI (3) R 15s 15M ce qui signifie

  • c'est un feu à éclats (FI)
  • c'est un feu à 3 éclats groupés (3)
  • c'est un feu de couleur rouge (R)
  • la fréquence est de 15 secondes (15s)
  • la portée est de 15 nautiques

(carte 7033 du SHOM)

Rythme : L-0=3 s / L-0=3 s / L-0=9 s T=15 s

(DIRM NAMO)

Galerie

Notes

  1. Phare de Kerdonis sur le site de DIRM Nord Atlantique.
  2. Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17521/8, un plan du phare de Kerdonis datant de 1879.
  3. Phare de Kerdonis sur le site de DIRM Nord Atlantique.
  4. Le 18 avril 1911, le décès brutal d’Alexandre Matelot, le gardien, amène les aînés de ses enfants, âgés de onze et treize ans, à faire tourner le fanal toute une nuit pendant que leur mère veille le mort. Société Historique de Belle-Île-En-Mer, « Les phares de Belle-Île-En-Mer », (consulté le )
  5. Le Figaro du 6 juin 1911 lire en ligne sur Gallica
  6. L'Ouest-Éclair du dimanche 11 juin 1911 lire en ligne sur Gallica
  7. L'Ouest-Éclair du samedi 17 juin 1911 lire en ligne sur Gallica

Voir aussi

  • « La véritable histoire du drame de Kerdonis » par Louis Charles Garans, 1992, dans le n°4 de la revue Belle-Ile Histoire de la Société historique de Belle-Île-en-Mer (ISSN 1157-7053).

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Articles connexes

Liens externes