Régismont-le-Haut
Régismont-le-Haut | |||||
Le site lors de la campagne de fouille 2010 | |||||
Localisation | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Languedoc-Roussillon (Occitanie) | ||||
Département | Hérault | ||||
Commune | Poilhes | ||||
Coordonnées | 43° 18′ 27″ nord, 3° 04′ 45″ est | ||||
Histoire | |||||
Époque | Aurignacien | ||||
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Géolocalisation sur la carte : Languedoc-Roussillon
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : France
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Régismont-le-Haut est un site préhistorique qui se trouve à proximité de l'oppidum d'Ensérune, sur la commune de Poilhes, dans l’Hérault. Il s’agit d’un campement de plein air ayant fait l'objet d'une occupation résidentielle, sans doute assez courte, à la fin de l'Aurignacien.
Historique
Le site a été découvert en 1961 par André Bouscaras. Guy Maurin y a entrepris une première fouille sur environ 60 m2 durant l’hiver 1961-62. De premières études de l’industrie lithique ont été réalisées par Georges Laplace, puis Dominique Sacchi. De nouvelles recherches interdisciplinaires y sont conduites depuis 2000 sous la responsabilité de François Bon, professeur de Préhistoire à l'Université Toulouse-Jean-Jaurès, et de Romain Mensan.
Le site
Le site s’étend sur environ 400 m2 et comporte de légères dépressions correspondant à d’anciens chenaux, comblées par des colluvions et des limons éoliens ayant protégé les vestiges archéologiques. Il a livré des indices d’aménagement d’habitat, rares pour l’Aurignacien, tels que des foyers ou des structures composées de blocs de calcaire organisés.
Vestiges archéologiques
L'unique niveau archéologique est caractérisé par des vestiges lithiques, principalement en silex ou en quartzite, et quelques blocs de colorants. En dépit d'une mauvaise conservation des matières organiques, on a relevé des charbons de bois et des fragments osseux, brulés ou non, le plus souvent réduits à l'état de traces. Parmi les rares vestiges identifiables, on note un crâne de bison et quelques coquillages, le plus souvent perforés[1]. Certains coquillages indiquent des contacts avec le littoral méditerranéen.
Le mobilier archéologique est relativement peu abondant et s’organise autour de nombreux foyers (27 ont été recensés), définissant des aires d’activités aux vocations sans doute distinctes. Les foyers, à plat ou en cuvettes, exceptionnellement bordés de pierres, sont circulaires et d’un diamètre de 50 à 80 cm.
Industrie lithique
Les objets de pierre taillée sont le plus souvent de petites dimensions (environ 80 % des milliers de vestiges mis au jour mesurent moins d’1 cm) et traduisent l’utilisation et la réfection des outils (très nombreux éclats de retouche). Les activités de débitage sont limitées et les rares lames robustes qui sont présentes ont été produites ailleurs. L’outillage est dominé par les grattoirs et les lames retouchées. Certains silex proviennent du nord de l’Aquitaine et d’autres des Costières du Gard.
Datation
L’occupation pourrait correspondre à une phase finale de l'Aurignacien, comme semble l’indiquer une datation radiocarbone par SMA comprise entre 29 200 et 27 900 ans avant le présent.
Références
- ↑ François Bon et Romain Mensan, Le campement aurignacien de Régismont-le-Haut (Poilhes, Hérault), novembre 2014
Bibliographie
- François Bon, Romain Mensan (2008) - « Poilhes, Régismont-le-Haut », in: Bilan scientifique 2005, Montpellier, Direction Régionale des Affaires Culturelles de Languedoc-Roussilon, Ministère de la Culture, p.161-163
- François Bon, Romain Mensan, de Araujo Igreja, M., Costamagno, S., Gardère, Ph., Ménard, C., Sellami, F., Szmidt, C. et Théry-Parisot, I. (2007) - « Le site de plein air de Régismont-le-Haut : une halte de chasse aurignacienne dans les plaines du Languedoc », in: Qui est l'Aurignacien ?, Colloque d'Aurignac, 20-21 septembre 2003, Éditions Musée-forum Aurignac, Cahier 3, p.53-71
- Georges Laplace, Barandiaran, I., Saenz de Buruaga, A. et Altuna, J. (2006) - Les Aurignaciens pyrénéen des Abeilles et méditerranéen de Régismont-le-Haut. Analyses typologique et paléontologique, SAMRA, 154 p.
- Ménard, C. (2007) - Étude des vestiges lithiques associés au foyer 11 du site aurignacien de plein air de Régismont-le-Haut (Poilhes, Hérault). Approche économique et fonctionnelle, Université de Toulouse II – Le Mirail, Mémoire de Master I, 121 p. + 27 pl.
Voir aussi
Liens externes
- La fouille de Régismont-le-haut, vidéo de présentation du site par François Bon