Masevaux
Masevaux | |
Une rue piétonne. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | C.C. de la Vallée de la Doller et du Soultzbach |
Maire Mandat |
Laurent Lerch 2014-2020 |
Code postal | 68290 |
Code commune | 68201 |
Démographie | |
Population municipale |
3 343 hab. (2013) |
Densité | 144 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 46′ 28″ nord, 6° 59′ 47″ est |
Altitude | Min. 392 m Max. 1 104 m |
Superficie | 23,21 km2 |
Élections | |
Départementales | Masevaux |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.masevaux.fr |
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Masevaux (Masmünster en allemand) est une commune française située dans le département du Haut-Rhin, en région Alsace.
Ses habitants sont appelés les Masopolitains.
Géographie
Masevaux, avec ses 3 278 habitants, est le chef-lieu d'un canton qui compte 11 054 habitants. Avec les communes de Bourbach-le-Bas et Guewenheim, du canton de Thann, il est le pôle d'une unité urbaine de 12 793 habitants.
Situé en zone de montagne, à 23 km de Belfort, 16 km de Thann et 30 km de Mulhouse, Masevaux est ouverte à tous les grands axes routiers (D 83) et autoroutiers (A 36).
Hydrographie
- la Doller (rivière de 1re catégorie) et de nombreux ruisseaux (le Bourbach, le Sickertbach, l'Alfeld, l'Isenbach, le Seebach, le Soultzbach, Lachtelweiherbachechle, le Houppachbaechle pour en nommer quelques-uns).
- le lac Bleu.
Relief
- Le Baerenkopf (1074 m), le Sudel (915 m), le Heidenkopf (653 m), l'Eichbourg (651 m).
Écarts et lieux-dits
Houppach, Stoecken
Quartiers
Walliser, Quartier Mason, Libelulles
Toponymie
- Màsmìnschter en alsacien, Masmünster[1] en allemand.
- Valus Masonis (823), Masonis monasterium/Mason-Mostier (870), Masunval/Masunual (1175), Masemunster (1333), Maszmünster (1338), Massevaux (1793).
- La dénomination française de Masevaux était Massevaux jusqu'en 1920.
Histoire
Masevaux est probablement dérivé de Mason, petit-fils du duc d'Alsace Etichon, qui habitait le château de Ringelstein aujourd'hui en ruines ; son fils unique âgé de huit ans s'étant noyé dans la Doller, il fonda en 720, près de la chapelle voisine de Saint Jean, où lui était apparu un cerf portant une croix entre les perches, une abbaye de dames nobles sous la règle de saint Benoît et en l'honneur de son parent saint Léger. Les biens de 25 villages furent affectés à l'entretien de 18 chanoinesses, de 6 chanoines et de 13 chapelains. L'église actuelle conserve un sarcophage avec une inscription latine disant : « Ci-gît enterré le fils du roi Mason, fondateur de ce couvent. L'anniversaire de ce fils se célébrait le 3 novembre et en même temps l'on distribuait du pain et des fèves. »
Pendant la première guerre mondiale, Masevaux fait partie des villages alsaciens libérés par l'armée française.
Liste des abbesses de Masevaux
- Adélaïde de Rahr + en 799
- Ottilia N. + en 841
- Clémentia N. + en 892
- Judith N. + en 938
- Demuth N. + en 969
- Hewige N. + en 1020
- Hedwige II de Waldeck + en 1104
- Bertha de Westerstetten 1058
- Juntha de Kraitz, 1140
- Anna de Pirmont, 1180
- Hildegarde N., 1245
- Marguerite de Fontenoy, 1287
- Véronique de Furstenberg, 1304
- Clara de Hattstatt, 1309
- Marie de Masevaux, 1335
- Marguerite II de Beaufremont, 1355
- Anna II de Brandis, 1398
- Gertrude Zorn de Tirmingen, 1446
- Adelaïde III d'Eptingen, 1510
- Agnès de Bonstetten
- Madeleine II de Stoeurenburg
- Anastasie de Ruischach, 1546
- Scolastique de Falckenstein, 1598
- Anastasie II de Ferrette, 1623
- Catherine Blarer de Wartensee, 1646
- Marguerite III de Sickingen, 1654
- Madeleine III de Falckenstein, 1686
- Marie Jacobée Zu Rhein, 1702
- Marie Euphrosine de Reichenstein, 1704
- Marie Françoise Truchsess de Rheinfelden
Le monastère une dépendance des comtes de Ferrette
L'advocatie du monastère appartenait aux comtes de Ferrette ; ceux-ci exerçaient la juridiction au nom du chapitre, qui se vit peu à peu frustré de ses droits et fut obligé en 1241 de consentir à une transaction, qui mit entre les mains de la famille de Ferrette les tiers des revenus de la justice. Les archiducs, héritiers des comtes de Ferrette, achevèrent cette usurpation et ne laissèrent à l'abbaye que le patronage et la perception des dîmes, tandis que la seigneurie devint la propriété de Rodolphe, fils d'Albert, et fut engagée plus tard à une famille noble qui prit le nom de Massevaux.
Après l'extinction de cette famille, en 1572, l'investiture en fut donnée aux seigneurs de Bollwiller, puis aux comtes de Fugger, leurs héritiers. Dépossédés par les Suédois, les Fuggers furent rétablis par le traité de Munster et vendirent leurs droits, en 1680 au maréchal de camp Conrad de Rosen, avec le consentement de Louis XIV, qui convertit l'engagement en fief. Le même Conrad de Rosen vendit la seigneurie (1684) à son gendre Nicolas-Frédéric de Rothenbourg ; celui-ci eut pour successeur son fils, Conrad-Alexandre, qui fut ambassadeur de France près les cours d'Espagne et de Prusse, et mourut en 1735, après avoir acquis la seigneurie de Rougemont ; il laissa cet héritage à sa sœur, mariée à Nicolas-Joseph, comte de Vaudray et baron de Saint-Rémy, dont la fille, Jeanne-Octavie, épousa le marquis de Rosen et lui apporta ces domaines en dot.
Au XXe siècle
Masevaux a été libérée le 26 novembre 1944 par le général de Lattre de Tassigny. Avant d'évacuer la ville, les Allemands font sauter les deux ponts sur la Doller, ce qui provoque l'incendie de l'hôpital[2].
Héraldique
Les armes de Masevaux se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Mandat | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
Depuis 2008 | Laurent Lerch | UDI | Conseiller général depuis 2011 |
1983 - 2008 | Paul Kachler | ||
1971 - 1983 | Antoine Weiss | ||
1966 - 1971 | Charles Roth | ||
1960 - 1966 | Émile Wioland | ||
1959 - 1960 | Charles Walliser | ||
1953 - 1959 | Paul Brunstein | ||
1945 - 1953 | Joseph Ast | ||
1945 - 1945 | Charles Ast | ||
1944 - 1945 | Charles Haenning | ||
1943 - 1944 | Albert Studer | ||
1942 - 1943 | Karl Weltz | ||
1935 - 1942 | Bernard Hincky | ||
1929 - 1935 | Martin Jobin | ||
1921 - 1929 | Jules Ast | ||
1920 - 1921 | Xavier Rusterholtz | ||
1915 - 1920 | Jules Hincky | ||
1913 - 1915 | Henri Ansel | ||
1892 - 1913 | Eugène Boehm | ||
1887 - 1892 | Henri Cunibert | ||
1872 - 1887 | Victor Erhard | ||
1864 - 1872 | Napoléon Koechlin | ||
1852 - 1864 | François Gasser | ||
1849 - 1852 | Xavier Gebel | ||
1848 - 1849 | Jean-Baptiste Koehl | ||
1847 - 1848 | Xavier Gebel | ||
1834 - 1847 | François-Xavier Girol | ||
1830 - 1834 | Mathieu Koechlin | ||
1830 - 1830 | Joseph Antoine Erhard | ||
1822 - 1830 | Thiébaut Joseph Gendre | ||
1821 - 1822 | Charles Bontemps | ||
1817 - 1821 | Germain Girol | ||
1813 - 1817 | Thiébaut Joseph Gendre | ||
1810 - 1813 | Germain Girol | ||
1806 - 1810 | Thiébaut Joseph Gendre | ||
1800 - 1806 | Pierre Jaeger | ||
1798 - 1800 | Laurent Garnier | ||
1796 - 1798 | Jacques Göpfert | ||
1795 - 1796 | Pierre Jaeger | ||
1794 - 1795 | Alexandre Soult | ||
1794 - 1794 | Jean-Pierre Crave | ||
1793 - 1794 | Alexandre Soult | ||
1791 - 1793 | Pierre Jaeger | ||
1790 - 1791 | Laurent Garnier |
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[5],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 3 343 habitants, en évolution de +2,7 % par rapport à 2008 (Haut-Rhin : +1,54 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Enseignement
La ville de Masevaux a un collège public d'enseignement secondaire, le collège Alexandre Gérard. Et un lycée d'enseignement professionnel Lycée Joseph Vogt.
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin. On y trouvait les orgues les plus importantes d'Alsace, détruites par un incendie en 1966. Les grandes orgues Kern ont été construites en remplacement des orgues historiques Callinet détruites. La sonnerie de l'église comporte actuellement 5 cloches et est l'une des plus belles d'Alsace. Quatre cloches de 1969 coulées par Schilling (Heidelberg), un bourdon Lab2 de 5 070 kg, Do3, Mib3, Lab3 ainsi qu'une cloche plus ancienne Fa3 en provenance d'Oranie (Algérie) ;
- Bâtiment du cercle Saint-Martin (route Joffre). Haut lieu théâtral avec le spectacle du Jeu de la Passion du Christ, donné en langue allemande, tous les ans, les 5 dimanches précédent Pâques ;
- Théâtre de la Grange ;
- Bains municipaux ;
- Cours du Chapitre et abbaye ;
- Château du Schimmel ;
- Statue de sainte Odile ;
- Maison de Noël ;
- Place Gayardon (références aux anciens seigneurs).
Chapelle-pélerinage Notre-Dame de Houppach
Édifiée à la fin du XVIIe siècle[8] par un le fils d'un médecin de Louis XIV, devenu ermite sous le nom de Frère Augustin, elle contenait une statue de Vierge noire. Ce premier édifice fut détruit à la Révolution, reconstruit provisoirement, puis sous une forme plus pérenne, et béni en 1807. En 1869, la chapelle fut abattue pour laisser place à un nouveau monument, lequel, en raison de la guerre de 1870-71, ne put être terminé qu'en 1875. La Vierge noire fut détruite en 1880 par un simple d'esprit qui la jeta au feu, puis remplacée par une nouvelle statue issue des Ateliers de Munich. La chapelle bénéficia d'une nouvelle rénovation entre 1985 et 1989. Elle est toujours un lieu de pélerinage.
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Vue extérieure
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Retable de la chapelle
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Voûte (restauration : Louis Wiederkehr)
Personnalités liées à la commune
Conrad Alexandre Gérard est certainement le plus illustre Masopolitain. Il est né à Masevaux le 12 décembre 1729, d’un père originaire des Vosges et d’une mère native de Burnhaupt-le-Bas, Marie France Wetzel. Il devient le premier ambassadeur de France auprès des États-Unis.
L'écrivain et homme de radio Jean-Paul Gunsett est né à Masevaux en 1925.
A noter que le chef Émile Jung (3 macarons) vient de la commune.
Article connexe
Notes et références
Notes
- ↑ Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- ↑ Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
- ↑ Pierre Schlund, Souvenirs de guerre d'un Alsacien, Éditions Mille et une vies, 2011, (ISBN 978-2-923692-18-0)
- ↑ Archives Départementales du Haut-Rhin
- ↑ L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- ↑ Source : informations sur place.