Aller au contenu

Masevaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 7 décembre 2015 à 12:01 et modifiée en dernier par 83.142.147.82 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Masevaux
Masevaux
Une rue piétonne.
Blason de Masevaux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haut-Rhin
Arrondissement Thann-Guebwiller
Intercommunalité C.C. de la Vallée de la Doller et du Soultzbach
Maire
Mandat
Laurent Lerch
2014-2020
Code postal 68290
Code commune 68201
Démographie
Population
municipale
3 343 hab. (2013)
Densité 144 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 46′ 28″ nord, 6° 59′ 47″ est
Altitude Min. 392 m
Max. 1 104 m
Superficie 23,21 km2
Élections
Départementales Masevaux
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Masevaux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Masevaux
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Voir sur la carte topographique du Haut-Rhin
Masevaux
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Voir sur la carte administrative du Haut-Rhin
Masevaux
Liens
Site web http://www.masevaux.fr

Masevaux (Masmünster en allemand) est une commune française située dans le département du Haut-Rhin, en région Alsace.

Ses habitants sont appelés les Masopolitains.

Géographie

Masevaux, avec ses 3 278 habitants, est le chef-lieu d'un canton qui compte 11 054 habitants. Avec les communes de Bourbach-le-Bas et Guewenheim, du canton de Thann, il est le pôle d'une unité urbaine de 12 793 habitants.

Situé en zone de montagne, à 23 km de Belfort, 16 km de Thann et 30 km de Mulhouse, Masevaux est ouverte à tous les grands axes routiers (D 83) et autoroutiers (A 36).

Hydrographie

  • La Doller à Masevaux.
    la Doller (rivière de 1re catégorie) et de nombreux ruisseaux (le Bourbach, le Sickertbach, l'Alfeld, l'Isenbach, le Seebach, le Soultzbach, Lachtelweiherbachechle, le Houppachbaechle pour en nommer quelques-uns).
  • le lac Bleu.

Relief

  • Le Baerenkopf (1074 m), le Sudel (915 m), le Heidenkopf (653 m), l'Eichbourg (651 m).

Écarts et lieux-dits

Houppach, Stoecken

Quartiers

Walliser, Quartier Mason, Libelulles

Toponymie

  • Màsmìnschter en alsacien, Masmünster[1] en allemand.
  • Valus Masonis (823), Masonis monasterium/Mason-Mostier (870), Masunval/Masunual (1175), Masemunster (1333), Maszmünster (1338), Massevaux (1793).
  • La dénomination française de Masevaux était Massevaux jusqu'en 1920.

Histoire

Masevaux est probablement dérivé de Mason, petit-fils du duc d'Alsace Etichon, qui habitait le château de Ringelstein aujourd'hui en ruines ; son fils unique âgé de huit ans s'étant noyé dans la Doller, il fonda en 720, près de la chapelle voisine de Saint Jean, où lui était apparu un cerf portant une croix entre les perches, une abbaye de dames nobles sous la règle de saint Benoît et en l'honneur de son parent saint Léger. Les biens de 25 villages furent affectés à l'entretien de 18 chanoinesses, de 6 chanoines et de 13 chapelains. L'église actuelle conserve un sarcophage avec une inscription latine disant : « Ci-gît enterré le fils du roi Mason, fondateur de ce couvent. L'anniversaire de ce fils se célébrait le 3 novembre et en même temps l'on distribuait du pain et des fèves. »

Pendant la première guerre mondiale, Masevaux fait partie des villages alsaciens libérés par l'armée française.

Liste des abbesses de Masevaux

L'ancienne chapelle abbatiale Saint-Léger.
L'église Saint-Martin.
L'ancienne cloche d'église Saint-Martin, détruite par un incendie en 1966.
La mairie (ou l'hôtel de ville).
La Place des Alliés.

Le monastère une dépendance des comtes de Ferrette

L'advocatie du monastère appartenait aux comtes de Ferrette ; ceux-ci exerçaient la juridiction au nom du chapitre, qui se vit peu à peu frustré de ses droits et fut obligé en 1241 de consentir à une transaction, qui mit entre les mains de la famille de Ferrette les tiers des revenus de la justice. Les archiducs, héritiers des comtes de Ferrette, achevèrent cette usurpation et ne laissèrent à l'abbaye que le patronage et la perception des dîmes, tandis que la seigneurie devint la propriété de Rodolphe, fils d'Albert, et fut engagée plus tard à une famille noble qui prit le nom de Massevaux.

Après l'extinction de cette famille, en 1572, l'investiture en fut donnée aux seigneurs de Bollwiller, puis aux comtes de Fugger, leurs héritiers. Dépossédés par les Suédois, les Fuggers furent rétablis par le traité de Munster et vendirent leurs droits, en 1680 au maréchal de camp Conrad de Rosen, avec le consentement de Louis XIV, qui convertit l'engagement en fief. Le même Conrad de Rosen vendit la seigneurie (1684) à son gendre Nicolas-Frédéric de Rothenbourg ; celui-ci eut pour successeur son fils, Conrad-Alexandre, qui fut ambassadeur de France près les cours d'Espagne et de Prusse, et mourut en 1735, après avoir acquis la seigneurie de Rougemont ; il laissa cet héritage à sa sœur, mariée à Nicolas-Joseph, comte de Vaudray et baron de Saint-Rémy, dont la fille, Jeanne-Octavie, épousa le marquis de Rosen et lui apporta ces domaines en dot.

Au XXe siècle

Masevaux a été libérée le 26 novembre 1944 par le général de Lattre de Tassigny. Avant d'évacuer la ville, les Allemands font sauter les deux ponts sur la Doller, ce qui provoque l'incendie de l'hôpital[2].

Héraldique


Blason de Masevaux

Les armes de Masevaux se blasonnent ainsi :
« De gueules à la ville d'argent fortifiée et maçonnée de sable. »[3]

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Mandat Identité Parti Qualité
Depuis 2008 Laurent Lerch UDI Conseiller général depuis 2011
1983 - 2008 Paul Kachler
1971 - 1983 Antoine Weiss
1966 - 1971 Charles Roth
1960 - 1966 Émile Wioland
1959 - 1960 Charles Walliser
1953 - 1959 Paul Brunstein
1945 - 1953 Joseph Ast
1945 - 1945 Charles Ast
1944 - 1945 Charles Haenning
1943 - 1944 Albert Studer
1942 - 1943 Karl Weltz
1935 - 1942 Bernard Hincky
1929 - 1935 Martin Jobin
1921 - 1929 Jules Ast
1920 - 1921 Xavier Rusterholtz
1915 - 1920 Jules Hincky
1913 - 1915 Henri Ansel
1892 - 1913 Eugène Boehm
1887 - 1892 Henri Cunibert
1872 - 1887 Victor Erhard
1864 - 1872 Napoléon Koechlin
1852 - 1864 François Gasser
1849 - 1852 Xavier Gebel
1848 - 1849 Jean-Baptiste Koehl
1847 - 1848 Xavier Gebel
1834 - 1847 François-Xavier Girol
1830 - 1834 Mathieu Koechlin
1830 - 1830 Joseph Antoine Erhard
1822 - 1830 Thiébaut Joseph Gendre
1821 - 1822 Charles Bontemps
1817 - 1821 Germain Girol
1813 - 1817 Thiébaut Joseph Gendre
1810 - 1813 Germain Girol
1806 - 1810 Thiébaut Joseph Gendre
1800 - 1806 Pierre Jaeger
1798 - 1800 Laurent Garnier
1796 - 1798 Jacques Göpfert
1795 - 1796 Pierre Jaeger
1794 - 1795 Alexandre Soult
1794 - 1794 Jean-Pierre Crave
1793 - 1794 Alexandre Soult
1791 - 1793 Pierre Jaeger
1790 - 1791 Laurent Garnier

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[5],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 3 343 habitants, en évolution de +2,7 % par rapport à 2008 (Haut-Rhin : +1,54 %, France hors Mayotte : +2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0972 1812 2142 8593 0533 3563 2443 2903 155
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
2 9153 2303 5703 3153 3073 2993 3733 5123 603
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 9873 6763 6573 4263 3293 1033 0052 9333 114
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2013
3 3263 3853 6013 3283 2673 3293 2383 3003 343
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

La ville de Masevaux a un collège public d'enseignement secondaire, le collège Alexandre Gérard. Et un lycée d'enseignement professionnel Lycée Joseph Vogt.

Lieux et monuments

  • Église Saint-Martin. On y trouvait les orgues les plus importantes d'Alsace, détruites par un incendie en 1966. Les grandes orgues Kern ont été construites en remplacement des orgues historiques Callinet détruites. La sonnerie de l'église comporte actuellement 5 cloches et est l'une des plus belles d'Alsace. Quatre cloches de 1969 coulées par Schilling (Heidelberg), un bourdon Lab2 de 5 070 kg, Do3, Mib3, Lab3 ainsi qu'une cloche plus ancienne Fa3 en provenance d'Oranie (Algérie) ;
  • Bâtiment du cercle Saint-Martin (route Joffre). Haut lieu théâtral avec le spectacle du Jeu de la Passion du Christ, donné en langue allemande, tous les ans, les 5 dimanches précédent Pâques ;
  • Théâtre de la Grange ;
  • Bains municipaux ;
  • Cours du Chapitre et abbaye ;
  • Château du Schimmel ;
  • Statue de sainte Odile ;
  • Maison de Noël ;
  • Place Gayardon (références aux anciens seigneurs).

Chapelle-pélerinage Notre-Dame de Houppach

Édifiée à la fin du XVIIe siècle[8] par un le fils d'un médecin de Louis XIV, devenu ermite sous le nom de Frère Augustin, elle contenait une statue de Vierge noire. Ce premier édifice fut détruit à la Révolution, reconstruit provisoirement, puis sous une forme plus pérenne, et béni en 1807. En 1869, la chapelle fut abattue pour laisser place à un nouveau monument, lequel, en raison de la guerre de 1870-71, ne put être terminé qu'en 1875. La Vierge noire fut détruite en 1880 par un simple d'esprit qui la jeta au feu, puis remplacée par une nouvelle statue issue des Ateliers de Munich. La chapelle bénéficia d'une nouvelle rénovation entre 1985 et 1989. Elle est toujours un lieu de pélerinage.

Personnalités liées à la commune

Conrad Alexandre Gérard est certainement le plus illustre Masopolitain. Il est né à Masevaux le 12 décembre 1729, d’un père originaire des Vosges et d’une mère native de Burnhaupt-le-Bas, Marie France Wetzel. Il devient le premier ambassadeur de France auprès des États-Unis.

L'écrivain et homme de radio Jean-Paul Gunsett est né à Masevaux en 1925.

A noter que le chef Émile Jung (3 macarons) vient de la commune.

Article connexe

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
  2. Pierre Schlund, Souvenirs de guerre d'un Alsacien, Éditions Mille et une vies, 2011, (ISBN 978-2-923692-18-0)
  3. Archives Départementales du Haut-Rhin
  4. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  5. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  8. Source : informations sur place.


Liens externes