Nakhitchevan

Le Nakhitchevan est un territoire du Caucase, d'une superficie de 4 500 km², historiquement peuplé d'Arméniens.

Il est situé entre le fleuve Araxe et les montagnes du Zanguéour.

Historiquement province arménienne et peuplé d'Arméniens, le Nakhitchevan fut annexé par l'Azerbaïdjan, sous statut de territoire autonome, au moment de l'intégration de l'Arménie orientale dans l'Union soviétique.

Cette annexion fut faite avec l'accord de Lénine et confirmé par Staline dans l'accord signé en mars 1921 entre la RSFSR et la Turquie. Les nouveaux maîtres débutèrent un très important nettoyage ethnique de la population d'origine arménienne, et détruisirent toutes traces de l'existence de la population arménienne (même les cimetières) et de sa culture. Ces destructions font partie intégrante du Génocide des Arméniens.

Le 30 décembre 1989, 4 000 manifestants détruisent les installations frontalières avec l'Arménie, après avoir exigé la libre circulation. Le KGB envoie des renforts.

Le 20 janvier 1990, le Nakhitchevan proclame son indépendance "totale".

Dès le début des années 1990, l'enclave est devenu la plaque tournante de nombreux trafics, un des passages les plus fréquentés des filières de l'opium à destination des laboratoires turcs. Fief du clan d'Heydar Aliyev, le territoire est devenu une "terre non conflictuelle", où cohabitent les filières des Loups Gris (pro-turques), celles du parti Dachnak arménien et du PKK (anti-turques), toutes jouissant de hautes protections qui permettent de pérennisent leurs trafics (voir [1]).

Le 27 septembre 1997, le gouvernement d'Azerbaïdjan a soumis au Conseil de l'Europe le projet de Constitution de la République autonome du Nakhitchevan. À cet effet, la Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise) a été saisie (voir [2]).

Avant son annexion par l'Azerbaïdjan, en 1921, le territoire renfermait des joyaux de la culture arménienne dont certains datent du XVIe siècle.