Ys

Ys (ou Is), parfois appelée « Ker Ys » (Kêr-Is en breton, de Kêr Izel, « Ville basse »)[1], est une ville légendaire de Bretagne, qui est censée avoir été construite dans la baie de Douarnenez ou au large de celle-ci, puis engloutie par l'Océan.
Origines et mythe de la ville d'Ys
Ys est une sorte d'Atlantide bretonne. L'histoire dit qu'elle fut engloutie pour punir Dahu de ses péchés (dans la version la plus ancienne de Pierre le Baud de 1495, Dahud n'apparaît pas. Elle apparaît en 1636 avec Albert le Grand dans La vie des saints de Bretagne Armorique).
La légende de la ville d'Ys n'a pas été fixée. Il n'y a pas d'histoire originelle, les versions les plus anciennes datant d'après la christianisation de la Bretagne. Il n'y a que des variations plus ou moins bonnes autour d'un thème, lui-même peu stable. Globalement elle se rattache à deux groupes de mythes celui des villes englouties et celui des déesses du Nord particulièrement irlandaises et galloises, ancien culte de la Déesse-mère.
Le premier récit réellement complet (à partir duquel tous les récits actuels sont écrits) est dû à Charles Guyot et date de 1926. Il est très marqué par l'image de la femme au XIXe siècle.
Aujourd'hui, il existe une grande quantité de versions, plus ou moins éloignées du mythe. Selon Christian-Joseph Guyonvarc'h (mythographe et linguiste, spécialiste de l'histoire celte) : « Nous n'avons jamais assisté à une telle catastrophe légendaire, à la limite de l'escroquerie : on a littéralement fabriqué, aux dépens de Dahud (et de la vérité) un véritable conte pour touristes à qui on se garde bien d'apprendre qu'il ne date que du premier quart du XXe siècle. »
Reconstitution de la légende païenne
Il n'existe aucune trace d'un mythe originel. Ce n'est qu'en partant de l'histoire chrétienne d'Ys que l'on tente de reconstruire, a posteriori, un possible mythe antérieur, "ancien". Les celtes n'avaient pas de culture écrite. Mais, une chose est certaine: le fond et l'origine du mythe reposent sur le fait qu'Ys est victime de la colère du Dieu chrétien, punisseur des pécheurs. La version suivante est une invention contemporaine plutôt maladroite essayant de sauvegarder la "gentillesse" de Corentin et Guénolé:
La rencontre de Gradlon et Malgven
La rencontre de Gradlon et Malgven est un ajout de Ch. Guyot (1926). Cet ajout rattache profondément l'histoire aux mythologies nordiques en inventant une ascendance « féerique » à Dahud.
Le roi Gradlon de Cornouaille possédait de nombreux navires qu'il utilisait pour faire la guerre aux lointains pays du Nord. Stratège hors pair, il gagnait la plupart des batailles et pillait les vaincus, amassant les richesses ainsi obtenues.
Néanmoins, fatigués de tous ces combats, les marins de Gradlon refusèrent bientôt de poursuivre le siège d'une forteresse inconnue. Gradlon les laissa repartir en Cornouaille tandis qu'il choisissait de demeurer dans les contrées septentrionales.
Désormais seul, le souverain rencontra une femme à la chevelure rousse, qui n'était autre que Malgven, la reine du Nord. Celle-ci se tint devant lui et lui dit : « Je te connais, tu es courageux et adroit au combat mais c'est moi que tu combattais et tu ne pourras pas me vaincre. Mon mari est lâche et ne se préoccupe que de séduire les servantes, son épée est rouillée. Délivre-moi de lui et je serai ta femme. Toi et moi allons le tuer. Ensuite, tu m'emmèneras dans ton pays de Cornouaille. » (Malgven sous-entend que son époux ne s'est pas servi de son épée depuis des années, le fait que cette épée soit rouillée signifiant qu'elle n'a pas servi pendant longtemps, et qu'il ne sait plus se battre; en fait, elle sous-entend plus prosaïquement que son époux n'a plus sa virilité d'antan et qu'il est devenu faible).
Certaines versions de la légende précisent que ledit mari était également un ivrogne qui ne pensait qu'à son vin. Dès lors, selon une variante racontant que les soldats de Gradlon ne se sont mutinés qu'après plusieurs mois de siège, le roi du Nord ne se serait, à aucun moment, aperçu que sa ville était attaquée, alors que le siège durait depuis l'été et se prolongea les premiers jours de l'automne.
Ils tuèrent donc le roi du Nord et enfourchèrent Morvarc'h (« cheval de mer » en breton), la monture magique de Malgven. L'animal était noir, crachait du feu par ses naseaux et était capable de galoper sur la mer[2]. Ils rattrapèrent les navires de Gradlon mais leur navire fut séparé du reste de la flotte en raison, selon les variantes, de l'élan de Morvarc'h ou d'une tempête.
Le voyage de retour et la naissance de Dahut
Gradlon et Malgven restèrent longtemps en mer (un an), si bien que Malgven donna naissance à une fille, Dahut (aussi appelée parfois Ahès).
Selon certaines versions de l'histoire, la reine en mourut en relevailles.
Mais, selon d'autre versions, Malgven survécut à l'accouchement. Quelque temps après, elle demanda à Gradlon ce qu'il pensait de leur fille. Le roi répondit : « Je la chéris déjà comme je te chéris ». Malgven lui annonça alors que le visage de Dahut garderait l'apparence du sien pour qu'il ne l'oublie pas quand elle ne serait plus auprès de lui. Il était en effet temps pour la reine de s'en retourner dans son monde. Elle ajouta que le navire croiserait bientôt une île où il lui faudrait descendre. Dans le cas contraire, jamais le vaisseau ne pourrait rejoindre sa terre natale. Peu après, comme Malgven l'avait dit, on aperçut une île où la reine se rendit, seule.
Dans une version Malgven ne disparaît pas en mer mais accompagne Gradlon en Cornouaille. Elle sera la première victime des "miracles" de Guénolé. (Françoise Gange)
Ys
La légende s'est construite et se construit encore au gré des imaginations. C'est ce qui la rend si vivante. Cette élaboration progressive de l'histoire est très bien étudiée par Louis Ogès. Il montre comment chaque auteur se l'est appropriée pour son propre compte au fil des siècles. Il montre aussi combien la « tradition populaire » est presque toujours invoquée pour donner du poids ou justifier des créations littéraires personnelles.
Origines
D'après une version de l'histoire, Dahut était passionnée par la mer et demanda à son père de lui bâtir une cité marine. Il fut fait selon son désir : la ville souhaitée fut construite sur le fond de la baie de Douarnenez et on l'appela "Ys". Dahut voulait qu'on y vive selon les coutumes de l'ancien temps. Elle voulait une ville sans église.
Une autre variante rapporte que la Bretagne, s'enfonçant très lentement dans la mer, la ville d'Ys aurait été fondée plus de 2000 ans avant Gradlon, à un endroit qui se trouve au large de l'actuelle baie de Douarnenez. À l'époque, ce lieu était émergé jusqu'à ce que, au début du règne de Gradlon, la ville se trouvât sous le niveau de la mer à marée haute, à la suite de l'enfoncement progressif de la Bretagne. En conséquence, une très haute digue fut élevée par les korrigans afin d'empêcher l'eau d'engloutir la ville. Seule une porte de bronze, permettait d'entrer ou de sortir de la ville. Dahut en confia la clef à son père, le roi.
Chute
Ys était florissante et heureuse. C'était la plus belle et la plus impressionnante ville du monde[3]. Cependant, en dépit des sermons de Saint Guénolé, Ys devint la ville du péché (les pratiques culturelles d'avant le catholicisme étant considérées comme « péchés ») sous l'influence de Dahut (aussi appelée Ahès) qui y organisait des orgies (comprendre: des fêtes non chrétiennes). Elle avait soi-disant l'habitude de faire tuer ses amants le matin venu (une broderie littéraire typique du XIXe siècle). Son comportement était tel que Dieu décida de la punir.
Un jour, un chevalier vêtu de rouge arriva à Ys. Dahut lui demanda de se rendre auprès d'elle et, un soir, il accepta. La même nuit, une tempête éclata et on entendait les vagues frapper avec violence la porte de bronze et les murailles de la ville. Entendant ce vacarme, Dahut dit au chevalier : « Que la tempête rugisse, les portes de la ville sont solides et c'est le Roi Gradlon, mon père, qui en possède l'unique clef, attachée à son cou ». Ce à quoi le chevalier répondit : « Ton père le Roi dort, si tu me veux, tu dois maintenant t'emparer de cette clef. » Dahut reprit alors la clef à son père et la donna au chevalier, qui n'était autre que Satan. Dès qu'il fut en possession de la clé, le diable ouvrit la porte de la ville, la condamnant à disparaître. Une autre version de l'histoire prétend que ce fut Dahut elle-même qui accomplit ce geste.
La porte ayant été ouverte en pleine tempête et à marée haute, une vague de la taille d'une montagne s'abattit sur Ys. Pour échapper au désastre, le roi Gradlon et sa fille montèrent sur Morvarc'h, le cheval magique. Mais Saint Guénolé accourut auprès d'eux et dit à Gradlon : « Repousse le démon assis derrière toi ! » Gradlon refusa et Guénolé précipita Dahut dans la mer (quelques variantes disent que Gradlon obéit et le fit lui-même. Étant donné l'amour de Gradlon pour sa fille, c'est peu vraisemblable). L'eau l'engloutit et elle devint Marie Morgane, une sirène. Une version précise que cette sirène avait une apparence parfaitement humaine et n'avait donc pas le corps chimérique que l'on attribue aujourd'hui aux sirènes.
Gradlon se réfugia à Quimper, qui fut sa nouvelle capitale. Une statue équestre du roi fut faite et elle est toujours aujourd'hui entre les flèches de la cathédrale Saint Corentin à Quimper. On dit que les cloches des églises d'Ys peuvent encore être entendues en mer par temps calme.
On dit aussi qu'après l'engloutissement, à l'emplacement de ce qui était devenu la nouvelle rive de la baie des Trépassés, naquit un nouveau village que l'on nomma Douarnenez, du breton Douar nevez, « nouvelle terre ». Cependant, l'étymologie la plus vraisemblable pour Douarnenez est Tutouarn-enez, « île de Tutouarn ». Une autre origine souvent avancée est Douar an Enez, « la terre de l'île », en référence à l'Île Tristan[4]. Quant à Douar Nevez, c'est le nom breton de Terre-Neuve.
Une légende raconte que, lorsque Paris sera engloutie, la ville d'Ys resurgira des profondeurs : " Pa vo beuzet Paris, Ec'h adsavo Ker Is " (Par Is signifiant en breton « pareille à Ys »).
Place d'Ys dans la tradition
Depuis son engloutissement par la mer, la ville d'Ys occupe un rôle central dans les légendes bretonnes. On dit qu'Ys renaîtra le jour où une messe y sera célébrée. D'autres légendes mettent en scène la ville engloutie, telle celle où Sainte-Marie du Ménez-Hom ouvre tous les cent ans les flots pour contempler la ville. Également, dans son livre la Légende de la Mort (recueil de récits et croyances sur la mort), Anatole Le Braz consacre un chapitre à la ville d'Ys.
Ys et Paris
Une légende disait aussi que les Francs, cherchant un nouveau nom pour leur capitale, l'appelèrent Par-Is (Pareille à Is) pour montrer leur désir d'égaler voire de surpasser la splendeur d'Ys.
En réalité Paris doit son nom à la tribu gauloise des Parisii, ces derniers ayant pour capitale Lutetia Parisiorum, qu'on nomme actuellement « Lutèce » et qui est l'ancêtre de Paris.
Une autre interprétation possible est que la ville appelée Paris dans la légende ne désignait pas forcément dès l'origine la ville que nous connaissons aujourd'hui sous ce nom mais n'importe quelle ville pouvant être vue comme l'égale d'Ys. Dans ce cas Paris pourrait aussi désigner Quimper, Nantes, Rome, voire Rennes, Bruxelles, Berlin ou toute autre ville pouvant ou ayant pu être vue comme l'égale d'Ys.
En grec παρα = près de , παρ' devant une voyelle, (Ις)
Ys dans la littérature et les arts
Littérature
- 1495 : Histoire de la Bretagne, Pierre Le Baud. La trace la plus ancienne de l'histoire. Ys est submergée pour les péchés de ses habitants. Il n'est pas question de Dahut.
- 1839 : Le Barzaz Breiz, T. Hersart de la Villemarqué. Il y est fait référence à l'anonyme de Ravenne (géographe qui cite Ker Is ou Chris).
- 1845 : Le Foyer breton, Emile Souvestre (Éditions Keltia).
- 1864 : L'Armorique bretonne, celtique romaine et chrétienne, Eugène Halliguen.
- 1883 : La Légende de Ker Ys, Guy de Maupassant dans la revue "Le Gaulois". Récit très court mais typique de la vision romantique de l'histoire.
- 1886 : Légendes de la mer, Paul Sébillot. Réédition en 1997 Le Folklore de la mer, Ed. de l'ancre marine.
- 1893 : La Légende de la mort, Anatole Le Braz. Recueil de récits autour de la ville engloutie.
- 1923 : Le chapitre XI du recueil La Légende de la Mort[5] d’Anatole Le Braz et Georges Dottent contient plusieurs histoires sur la ville d’Ys.
- 1923 : Le Petit Roi d'Ys de Georges G. Toudouze, auteur de la série pour la jeunesse Cinq jeunes filles, nous fait revivre la légende bretonne de la ville d'Ys, qui aurait disparu voici plusieurs siècles, engloutie par les flots. Ce récit parle d'un roi bon et généreux, Gradlon, et de la princesse qu'il épouse, Ahès. Celle-ci ouvre les écluses qui protègent la ville d'Ys de la fureur des flots. Ces derniers s'engouffrent dans l'ouverture, engloutissant la cité et tous ses habitants.
- 1926 : La Légende de la ville d'Ys d'après les textes anciens, Charles Guyot (Éditions d'Art Piazza); réédition: Coop Breiz. La première version importante.
- 1953 : La Légende de la ville d'Ys, Louis Ogès (ancien président du centre d'archéologie bretonne). L'auteur montre bien la longue naissance de la légende par ajouts successifs des uns et des autres.
- 1961 : Tempête sur la ville d'Ys, Henri Queffelec (Presses de la Cité). Une tentative de reconstitution romancée de la fin d'Ys, basée sur la légende mais aussi sur des bases scientifiques, géographiques et historiques.
- 1978–81 : Bran Ruz, Claude Auclair et Alain Deschamps (Casterman). Ce roman de bande dessinée s'inspire de la légende d'Ys qui y est présentée au public lors d'un fest-noz. L'histoire a été prépubliée dans la revue (A SUIVRE) puis publiée en album.
- 1985 : Ys, dans la rumeur des vagues, Michel Lebris (Éditions Artus). Ys est l'histoire de nos tumultes intérieurs. Le désir et la nécessité de plonger dans les mythes pour féconder notre façon de penser le monde.
- 1986-88 : Le Roi d'Ys, Poul et Karen Anderson (Editions Belial). La ville d'Ys extrapolée par : Ys devient une cité fédérée qui depuis Jules César jouit d’un statut privilégié, et dont la fondation remonte à l’arrivée de fugitifs carthaginois.[6]
- 1988 : La Ville plus basse que la mer, Françoise Gange (Flammarion). La "conquète" spirituelle et la destruction d'Ys par Guénolé. Une vision de l'histoire pénétrante et forte. À travers Guénolé, F. Gange montre comment l'église entretient la haine du corps vivant par opposition aux anciens cultes (celtiques et grecs) qui le magnifient.
- 1995 : La Grande Déesse du Nord, Régis Boyer (Berg International Éditeurs). Une étude passionnante sur les différentes images et avatars de la déesse-mère des mythologies nordiques.
- 2000 : La Légende de la ville d'Ys, Françoise Leroux & Christian-Joseph Guyonvarc'h (Éditions Ouest-France). Étude mythologique assez dense. Les auteurs remettent en perspective les pièces du mythe en les rattachant aux mythes irlandais et gallois.
- 2000 : Lionel Courtot livre dans Ys, adaptation théâtrale de la légende de la ville, aux Éditions Alain Bargain, un portrait fort et émouvant des différents protagonistes de la légende d’Ys.
- 2000–2007 : Martial Caroff, auteur des Quatre Saisons d’Ys (rebaptisé les Cinq Saisons d'Ys lors du cinquième tome), fait bourlinguer ses personnages dans la cité d’Ys autour d’enquêtes passionnantes.
- 2001–2003 : Le Pays d’Ys est également un des mondes dans lesquels les héros du Livre des Étoiles d’Erik L'Homme évoluent.
- 2003 : Les Mystères de la ville d’Is - L'héritage spirituel des légendes celtiques, Pascal Bancourt (Éditions du Rocher).
- 2006 : Dans Les Bienveillantes, Jonathan Littell évoque la légende de Vineta, cité située sur la côte de la Baltique dans l’actuelle Pologne, et la compare à Ys.
- 2006 : Dahud-Ahès, Colette Trublet, 2006 (Éditions Bécherel Cité du Livre). Étude psychanalytique du mythe de la ville d'Ys. L'histoire de la ville d'Ys raconte la guerre que le catholicisme livre aux anciens cultes mais surtout l'histoire de la volonté de l'homme de dominer la femme.
- 2007 : Les Druides, BD de Thierry Jigourel, Jean-Luc Istin et Jacques Lamontagne
- 2008 : Contes et légendes du Finistère, Loïc Pujol.
- 2008 : Dans La Dérive des incontinents, Gordon Zola évoque la persistance de la famille régnante d'Ys.
- 2009 : Dans Le mensonge indispensable. Du trauma social au mythe, le psychologue Pascal Hachet a proposé une lecture psychanalytique de la légende de la ville d'Ys. Cet auteur envisage cette légende comme la trace culturelle originale et puissante d'une situation de deuil collectif : l'impossibilité pour les évangélisateurs en terre bretonne de se dégager de la fascination "honteuse" - car interdite d'expression au regard des dogmes chrétiens - qu'ils ressentirent face à l'absence de manichéisme exaltée par les mythes celtiques (où les idées de péché et de damnation n'existaient pas), qu'ils furent contraints (au nom de l'Eglise) de détruire en les "diabolisant" ou "infernalisant".
- 2010 : Ker-Is la légende de la ville au milieu des flots. Album jeunesse chez (Albin-Michel-Jeunesse) de Jean-Pierre Kerloc'h, illustration de Jérémy Moncheaux.
- 2011 : Dans Folie d'Ys (collection Polars&Grimoires - « Enquête sur la Légende », Éditions Terre de Brume) Michel Brosseau souligne, au détour d'une intrigue policière, la construction de la légende d'Ys par les chrétiens et l'Église catholique, aux fins d'édification des masses.
Filmographie
- La Cité d'Is : téléfilm de Michel Subiela (1970) avec André Valmy (le roi Gradlon) et Isa Mercure (Malgven / Dahuse) : Dans Le Tribunal de l'impossible série TV (1967-1974), Épisode 10, Saison 1 (sources : I.N.A. , I.M.D.B.)
Musique
- Claude Debussy (1862–1918) : La Cathédrale Engloutie (Préludes pour piano, 1er livre)
- Paul Le Flem (1881–1984) : La Magicienne de la mer (opéra)
- Edouard Lalo (1823–1892) : Le Roi d'Ys (1875-1878) (opéra)
- Jean Langlais (1907−1991) : Légende de la ville d'Ys, 2 versions : pour chœur mixte a cappella, op. 55a − pour une voix et piano, op. 55b (1947)
- Alan Stivell (1944–) : Le morceau "Ys" de l'album Renaissance de la Harpe Celtique (1971)
- Il Balletto di Bronzo : l'album Ys (1972)
- YS : l'album YS (1975), unique album du groupe folk français éponyme formé en 1975 par d'anciens musiciens d'Alan Stivell dont le violoniste René Werneer
- Dan Ar Braz (1949–) : l'album Douar Nevez (1977), suite musicale inspirée de la légende de la ville d'Ys
- Cherche-Lune : le morceau "Ys" de l'album Dun Emrys (1994)
- Wig A Wag : le morceau "Babylone Kêr-Is" de l'album éponyme Wig A Wag (2006) s'inspire de cette légende
- Joanna Newsom (1982–) : l'album Ys (2006) (voix/harpe)
- Benoît Menut (1977−) : YS, pour saxophone alto et piano, op. 31 (2011)
- Caspar de Gelmini (1980–) : "YS - A imaginary Roadmovie from Paris To Douarnenez" (2012), pour ensemble (11 musiciens) (durée : 10 minutes)[7],[8]
Chanson
Une gwerz intitulée Kêr Ys a été interprétée par plusieurs chanteurs bretons, dont Yann-Fañch Kemener sur l'Héritage des Celtes. Elle a été reprise en version punk rock par Tri Bleiz Die, sous le titre de Ar Gêr a Is, dans leur album Dalc'homp Mat!. Tri Yann a créé sa propre chanson sur la ville d'Ys nommé "Loc'hentez Kêr Is", elle est dans l'album "Abysses" (2007).
Jeu vidéo
La légende d'Ys a inspiré une série de jeux vidéo du même nom de la société japonaise Falcom. Cette série, entamée dans les années 1980, s'est vue déclinée sur bon nombre de plateformes du MSX à la PlayStation 2.
Notes et références
- ↑ Stivell et Jolif 2013, p. 12
- ↑ Une particularité que la légende associe au fait que le cheval galopait tellement vite que ses sabots n'avaient pas le temps de s'enfoncer dans l'eau
- ↑ À égalité avec la ville où Gradlon a rencontré Malgven. Une autre ville qui, elle, se trouvait à l'extrémité nord du monde connu, quelque part sur les rivages de l'Océan Arctique. Son nom est aujourd'hui perdu. Pour sa part, Ys se trouvait à l'extrémité ouest du monde connu de l'époque.
- ↑ « Douarnenez » (consulté le )
- ↑ http://www.archive.org/details/lalgendedelamo01lebruoft
- ↑ http://www.cafardcosmique.com/Roma-Mater-Le-Roi-d-Ys-Tome-1-de
- ↑ acanthes.ircam.fr / Centre 2012 / Jeudi 28 juin 2012 - 20h30 - Studio CENTQUATRE, salle 400 / Atelier public de présentation des œuvres de compositeurs stagiaires / Caspar De Gelmini : "YS - A imaginary Roadmovie from Paris To Douarnenez" (2012), pour ensemble (11 musiciens) interprété par l'Ensemble intercontemporain, direction : Pascal Rophé
- ↑ manifeste.ircam.fr / ManiFeste-2012 / Créations de l'Atelier de composition pour ensemble instrumental / Avec l'Ensemble intercontemporain - direction Pascal Rophé
Voir aussi
Bibliographie
- Alan Stivell et Thierry Jolif (photogr. Yvon Boëlle), Sur la route des plus belles légendes celtes, Arthaud, , 191 p. (ISBN 2081292947), p. 12-14