« Débit d'absorption spécifique » : différence entre les versions
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L'indice de '''débit d'absorption spécifique''' ou '''DAS''' (aussi connu sous sa dénomination anglaise '''SAR''' pour ''{{lang|en|Specific Absorption Rate}}'') est un indice indiquant la quantité d'énergie véhiculée par les [[Onde radio|ondes radiofréquences]] |
L'indice de '''débit d'absorption spécifique''' ou '''DAS''' (aussi connu sous sa dénomination anglaise '''SAR''' pour ''{{lang|en|Specific Absorption Rate}}'') est un indice indiquant la quantité d'énergie véhiculée par les [[Onde radio|ondes radiofréquences]] par l'usager d'un appareil radioélectrique ([[Téléphone mobile|téléphone portable]], par exemple), lorsque cet appareil fonctionne à pleine puissance et dans les pires conditions d'utilisation. |
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Version du 17 novembre 2018 à 22:00
L'indice de débit d'absorption spécifique ou DAS (aussi connu sous sa dénomination anglaise SAR pour Specific Absorption Rate) est un indice indiquant la quantité d'énergie véhiculée par les ondes radiofréquences absorbée par l'usager d'un appareil radioélectrique (téléphone portable, par exemple), lorsque cet appareil fonctionne à pleine puissance et dans les pires conditions d'utilisation.
L'unité du DAS est le watt par kilogramme (W/kg, SI ).
L'absorption de champs électromagnétiques entraîne une élévation de température des tissus (effet thermique).
Plus le DAS d'un appareil radioélectrique est faible, moins cet appareil a le potentiel d'être dangereux pour la santé car les tissus de l'utilisateur reçoivent moins d'énergie.
Aux États-Unis, la FCC exige que les téléphones commercialisés aient un niveau de DAS inférieur à 1,6 watt par kilogramme (W/kg) pour 1 gramme de tissu.
Au sein de l'Union européenne, la limite de DAS est de 2 W/kg, dont la moyenne se rapporte à 10 grammes de tissu. Pour l'exposition de l'intégralité du corps humain, le seuil est de 0,08 Watt/kg, dont la moyenne se rapporte à l'ensemble du corps[1].
De nos jours, à quelques exceptions près, la majorité des téléphones ont un DAS inférieur à 1 W/kg sur 10 g de tissus : leur DAS se situe le plus souvent autour de 0,4 à 1 W/kg sur 10 g.
Par ailleurs, comme le respect de ces seuils pour les antennes relais est difficile à vérifier pour le grand public, on a recours alors à la quantification des champs électriques comparés à des limites de référence.
Formule
Le débit d'absorption spécifique DAS se calcule à partir des grandeurs physiques suivantes :
- le champ électrique dans les tissus : ,
- la densité de courant J dans les tissus : ,
- l'élévation de température dT/dt dans les tissus : ,
avec:
- E ... champ électrique en V/m
- J .... densité de courant [A/m²], obtenue à partir des champs magnétique et/ou électrique.
- ρ ... masse volumique du tissu kg/m³
- σ ...conductivité électrique du tissu S/m
- ci ...capacité thermique du tissu en J/(kg⋅K)
- dT/dt... dérivée de la température des tissus par rapport au temps en K/s
Application à la santé
Les connaissances sur les ondes électromagnétiques sont aujourd'hui encore à approfondir.
De nombreuses études scientifiques tendent à prouver l'innocuité de ces ondes à faibles doses (en dessous de 2 W/kg sur 10 g) [2],[3], mais aucune n'a pu clairement l'établir.
D'autres études scientifiques ont en revanche mis en évidence des dangers à terme pour le corps humain, tels que des cancers[4] ou la perméabilisation des membranes cellulaires (telles que la barrière hémato-encéphalique [5]).
À l'heure actuelle, les fréquentes évolutions technologiques des téléphones portables ne permettent pas d'avoir une connaissance fiable du risque. En effet, il faut plusieurs années pour mener une étude épidémiologique ayant assez de pertinence pour s'appliquer aux faibles doses de rayonnement émis par les téléphones portables.
Ainsi, les études dont nous disposons aujourd'hui ne concernent que les premières générations de téléphones portables. Mais depuis, la 3G se développe et les fréquences évoluent.
De nombreuses études concluent à un très faible risque voire à leur absence [6].
A contrario, selon une étude épidémiologique suédoise conduite par Kjell Mild, les utilisateurs intensifs de téléphones mobiles auraient un risque 2,9 fois plus élevé d'être atteints d'une tumeur maligne au cerveau du côté où ils utilisent leur téléphone[7].
L'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (AFSSET) a publié en juin 2005 un nouvel avis[8] sur les téléphones portables.
De son côté l'Agence européenne pour l'environnement, compte tenu des doutes subsistants, préconise l'application du principe de précaution, et donc de réduire les limites d'expositions actuelles [9], [10]. L'Association Santé Environnement France (ASEF), qui réunit 2 500 médecins, recommande d'utiliser un téléphone avec un DAS bas[11]. Une valeur faible du débit d'absorption spécifique permet de diminuer l’exposition aux ondes électromagnétiques.
Recommandations lors de communication de type GSM/GPRS/UMTS
- Il est conseillé d'éloigner le combiné des zones sensibles du corps.
- Contre le cœur, l’aisselle, la hanche ou les parties génitales...
- À moins de 20 cm d’un implant cardiaque ou autres implants métalliques.
- Le ventre d’une femme enceinte car les cellules de l’embryon sont très sensibles aux rayonnements.
- Ne gardez pas votre téléphone mobile allumé ou en recharge à moins de 50 cm de votre tête (exemple: durant votre sommeil) mettez le en "mode avion".
- Utilisez un kit piéton filaire ou activez le haut-parleur du téléphone, pas de Bluetooth.
- Téléphoner autant que possible dans des conditions de bonne réception. Si un GSM/Smartphone cherche un relais lors de déplacement ou dans une zone mal couverte par l’opérateur, son DAS peut augmenter.
Différences de valeurs selon la mesure DAS utilisée (EUR ou US)
Il existe des différences de valeurs de niveau d'exposition, pour un même modèle, selon la mesure de DAS utilisée (norme européenne ou norme US). Ces différences seraient dans une certaine mesure logiques du fait de la spécificité de chacune des mesures DAS, mais aboutissent dans certains cas à des résultats qui peuvent paraître incohérents. De plus il est extrêmement difficile de comparer des modèles de téléphones portables entre eux car certaines mesures sont faites à 5 mm et d'autres à 15 mm des tissus.
Voir aussi
Articles connexes
- Téléphone mobile
- Transmission sans fil et santé
- Bioélectromagnétisme
- Onde radio
- Onde électromagnétique
- Spectre électromagnétique
- Pollution électromagnétique
- Rayonnement non-ionisant
- Commercialisation de téléphones portables non conformes
Documentation externe
Bibliographie :
- Dépliant d'information du ministère français de la Santé sur les téléphones portables
- Norme européenne EN 50360 pour la mesure du DAS
- Norme internationale CEI 62209-1 de la Commission Electrotechnique Internationale
- Direction Générale de la Santé et de la Protection des Consommateurs de la Commission Européenne
- Directive 2004/40/CE du Parlement européen et du Conseil, du 29 avril 2004, concernant les prescriptions minimales de sécurité et de santé relatives à l'exposition des travailleurs aux risques dus aux agents physiques (champs électromagnétiques)
- Rapport des Sénateurs français JL. Lorrain et D. Raoul
- Rapport Zmirou
- Rapport Bio-Initiative (Le Rapport Bio-Initiative (31/08/2007) est validé et soutenu par une haute autorité européenne : l’Agence Européenne de l’Environnement.)
Liens externes :
- Téléphonie mobile et santé : 12 conseils pour limiter les risques liés au DAS (Cnet)
- Banc de mesure du DAS Comosar de SATIMO
- Banc d'essai DAS Speag
- Site de l'ICNIRP
- Groupe de recherche suisse sur les rayonnements non ionisants
- Laboratoire de mesures du DAS
Notes et références
- ↑ (en) A whole-body average SAR of 0.4 W/kg has therefore been chosen as the restriction that provides adequate protection for occupational exposure. An additional safety factor of 5 is introduced for exposure of the public, giving an average whole-body SAR limit of 0.08 W/kg. « Copie archivée », (archivé sur Internet Archive) icnirp.org
- ↑ http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/informatique-electronique-telecoms-thematique_193/les-champs-electromagnetiques-pourraient-influencer-la-memoire-article_63355/
- ↑ Effect of mobile telephony on blood-brain barrier permeability in the fetal mouse brain. Finnie JW et al, Hanson Institute Centre for Neurological Diseases, Institute of Medical and Veterinary Science, Adelaide, South Australia
- ↑ [1] « Copie archivée », (archivé sur Internet Archive) Résultats de l'étude européenne REFLEX
- ↑ Comobio - SP6
- ↑ [2] Article sur une étude britannique sur le gliome du British Medical Journal
- ↑ [3] Article sur l'étude suédoise menée par Kjell Mild
- ↑ [4] Avis de l'AFSSET concernant les effets biologiques des ondes électromagnétiques
- ↑ (en) « Radiation risk from everyday devices assessed », Communiqué de presse, sur European Environment Agency, (consulté le )
- ↑ http://www.icnirp.org/documents/emfgdl.pdf « Copie archivée », (archivé sur Internet Archive) ICNIRP guidelines
- ↑ http://www.topsante.com/medecine/medecine-divers/environnement-et-sante/telephones-portables-wifi-quels-sont-les-risques-8910/comment-choisir-votre-telephone-portable-17995
- ↑ « Next-up - DAS SAR George Carlo », sur www.next-up.org (consulté le )