« Rue de Richelieu » : différence entre les versions
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{{ébauche|Paris}} |
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{{Infobox Voie parisienne |
{{Infobox Voie parisienne |
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| num arr={{1er}} |
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| nom=Rue de Richelieu |
| nom=Rue de Richelieu |
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| arrondissement=[[1er arrondissement de Paris|{{ |
| arrondissement=[[1er arrondissement de Paris|{{}}]][[2e arrondissement de Paris|{{2e}}]] |
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| pluriel = oui |
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| quartier=[[Quartier du Palais-Royal]] et [[Quartier Vivienne]] |
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| quartier = [[quartier du Palais-Royal|Palais-Royal]]<br />[[quartier Vivienne|Vivienne]] |
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| début=[[Place Colette]], [[Place André-Malraux]] |
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| début = [[Place Colette]]<br />[[place André-Malraux]] |
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| fin=[[Boulevard Montmartre]], [[Boulevard Haussmann]], [[Boulevard des Italiens]] |
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| fin = [[Boulevard Montmartre]]<br />[[boulevard Haussmann]]<br />[[boulevard des Italiens]] |
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| longueur=900 m |
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| longueur = 900 |
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| Largeur= |
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| création= |
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| création = {{date|23|novembre|1633}}, {{date|18|octobre|1704}} |
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| dénomination= |
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| dénomination = |
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| ancien nom= |
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| = de Richelieu |
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| photo = P1050077 Paris Ier place Mireille fontaine Molière rwk.JPG |
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| légende=La rue vue en direction du [[Musée du Louvre|Louvre]] |
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| légende = La rue de Richelieu au niveau de la [[place Mireille]]. |
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| Ville de Paris=8201 |
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| Ville de Paris = 8201 |
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| DGI=8212 |
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| DGI = 8212 |
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| commons = Category:Rue de Richelieu (Paris) |
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| commons = Category:Rue de Richelieu (Paris) |
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La '''rue de Richelieu''' est une longue rue du centre de [[Paris]], qui va du cœur du [[1er arrondissement de Paris|{{1er|arrondissement}}]] au nord du [[2e arrondissement de Paris|{{2e|arrondissement}}]]. |
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== Situation et accès == |
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La '''rue de Richelieu''' est une longue rue du centre de [[Paris]], qui va du sud dans le [[Ier arrondissement de Paris|{{1er}} arrondissement]] au nord dans le [[2e arrondissement de Paris|{{2e}} arrondissement]] de [[Paris]]. |
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Elle part de l'espace formé par la [[place Colette]] et la [[place André-Malraux]], là où se trouve la [[Comédie-Française]], et se termine à la jonction des grands boulevards, où elle est prolongée par la [[rue Drouot]]. |
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La rue de Richelieu est desservie par les stations de métro de la [[Ligne 1 du métro de Paris|ligne 1]] [[Palais Royal - Musée du Louvre (métro de Paris)|''Palais Royal - Musée du Louvre'']], [[Ligne 3 du métro de Paris|ligne 3]] [[Bourse (métro de Paris)|''Bourse'']] à proximité et [[Ligne 8 du métro de Paris|ligne 8]] [[Richelieu - Drouot (métro de Paris)|''Richelieu - Drouot'']]. |
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==Origine du nom== |
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La rue de Richelieu doit son nom au [[cardinal de Richelieu]], premier ministre du roi [[Louis XIII de France|Louis XIII]]. Cette rue a été ouverte en [[1633]], quand Richelieu réalisa l'extension du Palais Cardinal<ref>''Connaissance du Vieux Paris'' de Jean Hillaret, Éditions Princesse, 1980, ISBN 2-85961-019-7.</ref>. |
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== Origine du nom == |
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[[Fichier:Richelieu, por Philippe de Champaigne (detalle).jpg|vignette|gauche|redresse|{{Center|Le [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Cardinal de Richelieu]], par [[Philippe de Champaigne]].}}]] |
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La rue de Richelieu doit son nom au [[cardinal de Richelieu]], premier ministre du roi [[Louis XIII de France|Louis XIII]]. Cette rue a été ouverte en 1633 entre la [[rue des Petits-Champs]] et la [[porte Richelieu]] construite sur les nouveaux remparts constitués par l'[[Enceintes de Paris#Enceinte de Louis XIII|enceinte de Louis XIII]]<ref name=Alphand>{{ouvrage|titre=Ville de Paris|sous-titre=recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques|prénom1=Adolphe|nom1=Alphand|lien auteur1=Jean-Charles Alphand|directeur1=oui|prénom2=Adrien|nom2=Deville|prénom3=Émile|nom3=Hochereau|lieu=Paris|année=1886|éditeur=Imprimerie nouvelle (association ouvrière)|passage=1|url=https://archive.org/stream/villedeparisrec00fragoog#page/n9/mode/1up}}.</ref>. Elle est concomitante de l'extension par le cardinal de Richelieu du palais Cardinal, actuel [[Palais-Royal]]<ref>[[Jacques Hillairet]], ''Connaissance du Vieux Paris'', Éditions Princesse, 1980 {{ISBN|2-85961-019-7}}.</ref>. |
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Cette rue prend successivement les noms de : |
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* « rue Royale » à son ouverture en 1633 ; |
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* « rue de Richelieu » peu de temps après ; |
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* « rue de la Loi » à partir de 1793, sous la [[Révolution française|Révolution]] qui s'attache à bannir les odonymes d'Ancien Régime et religieux ; |
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* « rue de Richelieu » à nouveau depuis 1806, au moment de l'abandon du [[calendrier républicain]] par [[Napoléon Ier|Napoléon]]. |
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== Historique == |
== Historique == |
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Le {{date|23|novembre|1633}}, un arrêt royal de [[Louis XIII]] ordonne l'ouverture d'une nouvelle rue menant vers la nouvelle [[porte Richelieu]] (située juste au sud du croisement avec la rue Neuve des Fossés Montmartre, actuelle [[rue Feydeau]]) à l'emplacement d'une partie de l'[[enceinte de Charles V]] rasée après la construction d'une nouvelle muraille, dite « [[enceinte des Fossés Jaunes|enceinte des Fossés jaunes]]<ref name=Alphand/> ». La rue se prolonge au-delà des murs par un chemin qui mène vers la [[ferme de la Grange-Batelière]], dans le [[Anciens faubourgs de Paris|faubourg Richelieu]]<ref>Plan d'[[Albert Jouvin de Rochefort]].</ref>. |
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Le [[Jules Mazarin|cardinal de Mazarin]] se fait aménager un [[palais]] au nord de la [[rue des Petits-Champs]], afin de loger ses collections d'objets d'art (actuel quadrilatère Richelieu de la [[Bibliothèque nationale de France]]). L'[[Hôtel de Nevers (rue de Richelieu)|hôtel de Nevers]], situé rue de Richelieu, est rattaché à l'[[Hôtel Tubeuf (rue des Petits-Champs)|hôtel Tubeuf]], à l'angle de la rue des Petits-Champs et de la [[rue Vivienne]], par une aile sur la rue de Richelieu, et par deux galeries superposées construites par [[François Mansart]] entre 1644 et 1645<ref>Visite virtuelle de la Bibliothèque nationale de France {{lire en ligne|url=http://multimedia.bnf.fr/visiterichelieu/histoire/gmz_hp.htm}}.</ref>. Le palais abrite notamment les collections de la [[bibliothèque Mazarine]] avant son transfert au [[collège des Quatre-Nations]], de l'autre côté de la [[Seine]], après la mort de Mazarin. |
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La première partie de cette rue a été ouverte le {{date|23|novembre|1633}} entre les actuelles [[place Colette]] et [[rue Feydeau]], alors [[Enceintes de Paris#Enceinte de Louis XIII|porte de Richelieu]].<br /> |
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Le {{date|18|octobre|1704}}, la porte de Richelieu ayant été détruite en [[1701]], la partie situé entre l'actuelle rue Feydeau et les [[Boulevards parisiens|Grands Boulevards]] est ouverte. |
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Cette rue prit successivement les noms de : |
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Le Palais Royal et ses environs 1500-1648.jpg|{{Center|Ancien tracé de l'[[enceinte de Charles V]] sur la rue de Richelieu et ses abords vers 1648.}} |
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* '''rue Royale''' à son ouverture en 1633, |
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* '''rue de Richelieu''' peu de temps après, |
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* En [[1793]], sous la [[Révolution française|Révolution]], elle prit le nom de '''rue de la Loi''', |
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* En [[1806]], avec l'abandon du [[calendrier républicain]] par [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]], la rue retrouve le nom '''rue de Richelieu'''. |
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[[File:Charles Marville, Rue Neuve-Saint-Augustin, de la rue Richelieu, ca. 1853–70.jpg|thumb|upright=0.8|{{Center|Carrefour des rues de Richelieu et [[rue Saint-Augustin|Saint-Augustin]], chargé d'enseignes d'ateliers de confection (photographie de [[Charles Marville]], vers 1853-1870).}}]] |
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== Localisation == |
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De 1668 à 1705, l'enceinte de Louis XIII est rasée et les remparts sont déplacés plus au nord, sous la forme d'un large boulevard de terre bordé d'ormes, le « Nouveau-Cours » (actuels [[Boulevards parisiens|Grands Boulevards]]). La porte Richelieu est rasée en 1701. Le {{date|18|octobre|1704}}, un arrêt du [[Conseil du roi de France|conseil d'État du roi]] ordonne le prolongement de la rue Richelieu entre l'actuelle rue Feydeau et les [[Boulevards parisiens|Grands Boulevards]]<ref>Adolphe Alphand (dir.), {{opcit}}, {{p.|18}} {{lire en ligne|url=https://archive.org/stream/villedeparisrec00fragoog#page/n26/mode/1up}}.</ref>. |
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À l'extrémité de la rue ainsi prolongée, le [[Finance|financier]] [[Pierre Crozat]] (1661-1740) se fait construire, en 1706, un hôtel particulier<ref>{{Base Mérimée|PA00086075|Immeubles}}</ref> ({{numéros|91/95}}), prenant ainsi le relais de [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]] et [[Mazarin]], grands argentiers, qui avaient successivement occupé la partie méridionale et la partie centrale de l'actuelle rue<ref>Édouard Fournier, ''Paris démoli'', Aubry, 1855, {{p.|249}}.</ref>{{,}}<ref>L'hôtel Crozat de la rue de Richelieu, construit en 1706 pour Pierre Crozat, dont la petite-nièce l'apporta en dot, en 1750, à [[Étienne-François de Choiseul]] (d'où la seconde dénomination [[hôtel de Choiseul]]), ne doit pas être confondu avec l'hôtel Crozat qu'[[Antoine Crozat]], frère de Pierre, fit bâtir [[Place Vendôme#No 17 : hôtel Crozat|place Vendôme]].</ref>. |
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Elle part de l'espace formé par la [[place Colette]] et la [[place André-Malraux]], là où se trouve la [[Comédie-Française]], et se termine à la jonction des grands boulevards, pour se prolonger par la [[rue Drouot]]. |
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Au {{s-|XVIII}}, l'ancien palais de Mazarin abrite la [[Bourse de Paris]] ainsi qu'à partir de 1721 les collections de la Bibliothèque royale, ancêtre de la [[Bibliothèque nationale de France]]. En 1868, [[Henri Labrouste]] reconstruit totalement l'aile de la bibliothèque donnant sur la rue Richelieu. |
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File:P1000405 Paris I Rue de Richelieu reductwk.JPG|Rue de Richelieu, côté place Malraux |
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En 1779, l'[[hôpital des Quinze-Vingts]], qui se trouvait [[rue Saint-Honoré]], dans l'axe de la rue de Richelieu, est transféré [[rue de Charenton]]. Le bâtiment est alors détruit et la rue de Richelieu est prolongée au sud par la [[rue de Rohan]]. |
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File:P1050077 Paris Ier place Mireille fontaine Molière rwk.JPG|[[Place Mireille]], avec la [[fontaine Molière]], traversée par la rue de Richelieu |
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File:P1030047 Paris II Rue de Richelieu rwk.JPG|Rue de Richelieu côté carrefour Richelieu-Drouot |
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Durant les [[Trois Glorieuses]] (1830), la voie est le théâtre d'affrontement entre les insurgés et [[Réorganisation des corps d'infanterie français (1820)|la troupe]]. |
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Dans la seconde moitié du {{s-|XIX}}, dans la partie nord de la rue, au-delà de la [[Bibliothèque_nationale_de_France#Site_Richelieu_.2F_Louvois|Bibliothèque — alors impériale]] —, se trouvaient de nombreux ateliers et boutiques de confection, notamment pour dames. Des magasins d'étoffes de luxe s'installent alors rue de Richelieu : ''Au Persan'' au {{numéro|78}}, la ''Compagnie des Indes'' au {{numéro|80}} , ''Rosset et Normand'' aux {{numéros|82-84}}<ref>[http://vergue.com/post/564/Rue-de-Richelieu « Rue de Richelieu »], ''vergue.com''.</ref>. |
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== Bâtiments remarquables et lieux de mémoire == |
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Un nombre important d'immeubles de la rue de Richelieu font l'objet de protections patrimoniales, soit au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]], soit au titre du [[plan local d'urbanisme]]<ref>[http://www.paris.fr/pratique/documents-d-urbanisme-plu/dossier-cartes-et-textes-du-p-l-u/textes-du-plan-local-d-urbanisme/annexe-vi-protections-patrimoniales/rub_7042_dossier_21439_port_16186_sheet_3357 « Annexe VI du PLU : protections patrimoniales »], ''www.paris.fr''.</ref>. |
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File:P1260797 Paris Ier rue de Richelieu rwk.jpg|{{Center|Façade de la [[Comédie-Française]] ([[salle Richelieu]]).}} |
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File:P1000405 Paris I Rue de Richelieu reductwk.JPG|{{Center|Rue de Richelieu, côté [[place André-Malraux]].}} |
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File:P1030047 Paris II Rue de Richelieu rwk.JPG|{{Center|Rue de Richelieu, côté carrefour Richelieu-Drouot.}} |
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=== [[1er arrondissement de Paris|{{1er|arrondissement}}]] === |
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* La [[Comédie-Française]] ou Théâtre-Français, [[place Colette]]. |
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* {{Numéro avec majuscule}}8 : ancienne boutique [[Fauré Le Page]], célèbre arquebusier parisien qui distribua des armes à la foule lors de la [[Trois Glorieuses|révolution de 1830]] (alors boutique Lepage, installée au {{numéro}}2) ; |
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** le même bâtiment accueillait également le ''Royal Palace Hôtel'' qui ouvrit ses portes en 1909 et qui, après avoir été exploité sous l'enseigne Citadines, porte le nom ''La Clef Louvre'' depuis 2016<ref>[http://www.businesstravel.fr/avec-the-crest-ascott-regroupe-ses-residences-les-plus-luxueuses.html Alain Coffre, « Avec ''The Crest'', Ascott regroupe ses résidences les plus luxueuses »], ''businesstravel.fr'', 13 avril 2016.</ref>. |
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== Sites particuliers == |
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Le Page 1830 (...)Adam Victor btv1b540005474.jpg|{{Center|Pillage de la boutique Le Page le [[Trois Glorieuses|27 juillet 1830]].}} |
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* '''[[1er arrondissement de Paris|{{1er}} arrondissement]]''' : |
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Armurerie Lepage.jpg|{{Center|Ancienne boutique [[Fauré Le Page]], 8, rue de Richelieu.}} |
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** La [[Comédie-Française]] ou Théâtre-Français, [[Place Colette]]. |
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P1050189 Paris Ier passage Potier rwk.JPG|{{Center|{{Numéro avec majuscule|26}} : [[passage Potier]] vers la [[rue de Montpensier]].}} |
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** La rue de Richelieu longe sur sa partie ouest l'ensemble des jardins du [[Palais-Royal]] qui sont accessibles par quatre passages depuis la rue. |
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ROYAL PALACE HOTEL.jpg|{{Center|Vue du ''Royal Palace Hôtel'', depuis la [[rue Saint-Honoré]].}} |
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** '''{{Numéro}}8''' : Ancienne boutique [[Fauré Le Page]], célèbre arquebusier parisien qui distribua des armes à la foule lors de la révolution de [[1830]]. |
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** Le même bâtiment accueillait également le Royal Palace hôtel qui ouvrit ses portes en 1909. |
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Fichier:Armurerie Lepage.jpg|Ancienne boutique [[Fauré Le Page]], 8 rue de Richelieu |
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File:P1050189 Paris Ier passage Potier rwk.JPG|N°26 : [[passage Potier]] vers la [[rue de Montpensier]] |
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Image:ROYAL PALACE HOTEL.jpg|Vue du Royal Palace Hôtel -inauguré en 1909 - depuis la place du Théâtre Français |
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** '''{{Numéro}}39''' : Une plaque commémorative figure sur la maison où est mort [[Denis Diderot]]<ref>{{ouvrage |
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* {{Numéro avec majuscule}} 10 : le cycliste [[Paul Bor]] y est mort. |
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* {{Numéro avec majuscule}} 12 : restaurant chinois ''Davé'', entre 2001 et 2017 (auparavant 39, [[Rue Saint-Roch (Paris)|rue Saint-Roch]]), qui accueille de nombreuses stars françaises et américaines<ref>[[Simon Liberati]], « Un réveillon chez ''Davé'' », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'', {{numéro}}42, décembre 2016-janvier 2017, {{p.|162-171}}.</ref> ; et hôtel Montpensier. Le chorégraphe danois [[Auguste Bournonville]] séjourna à cette adresse en 1838<ref>Plaque commémorative sur la façade.</ref>. |
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* {{Numéro avec majuscule}}15 : avec le {{numéro|17}}, une des premières maisons édifiées du côté des numéros impairs de la rue ; immeuble habité par [[Jules Grévy]]<ref>Jacques Hillairet, ''Dictionnaire historique des rues de Paris'', {{t.|2}}, {{p.|341}}.</ref>. Un cadran solaire orné d'une frise figure dans la cour du {{numéro|15}}. En 2015, le {{numéro|17}} fait l'objet d'importants travaux de rénovation, selon le procédé du [[façadisme]], et un [[hôtel-boutique]] y ouvre en 2016<ref>[http://www.soferim.com/chantiers-en-cours/rue-de-richelieu/ « Informations sur le chantier »], ''www.soferim.com''.</ref>. |
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Plaque Auguste Bournonville, 12 rue de Richelieu, Paris 1er.jpg|{{Center|Plaque au {{numéro|12}}.}} |
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P1260834 Paris Ier rue de Richelieu n15 rwk.jpg|{{Center|{{numéro avec majuscule|15}}.}} |
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* {{Numéro avec majuscule}}20 : porte et façade. |
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File:P1260798 Paris Ier rue de Richelieu n20 rwk.jpg|{{Center|{{numéro avec majuscule|20}}.}} |
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* {{Numéro avec majuscule}}21 : [[hôtel Dodun]], {{inscrit MH|1925|1946}}<ref>{{base Mérimée|PA00085819|Ancien hôtel Dodun}}.</ref>. Il est aujourd'hui occupé par des [[Habitation à loyer modéré|HLM]]. |
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Paris 21 rue de Richelieu 2012 2.jpg|{{Center|{{numéro avec majuscule|21}}.}} |
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* {{Numéro avec majuscule}}23 : dans l'entre-deux-guerres, l'immeuble était occupé par l'[[hôtel]] de Bretagne et d'Orléans. Les blasons de la région et de la ville sont toujours visibles au-dessus de la porte d'entrée en 2018. |
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* {{Numéro avec majuscule}}26 : [[Rose Bertin]] habitait au premier étage en 1789<ref>[http://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0001825334 Bibliothèque historique de la ville de Paris], ''bibliotheques-specialisees.paris.fr''.</ref> et avait sa boutique au rez-de-chaussée. Elle venait d'aménager cette boutique, précédemment installée à l'enseigne ''Le Grand Mogol'', [[rue du Faubourg-Saint-Honoré]] (depuis 1770). |
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Boutique de Rose Bertin.jpg|{{Center|{{numéro avec majuscule|26}}, alors boutique de [[Rose Bertin]].}} |
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* {{Numéro avec majuscule}} 27 : [[Agostina Segatori]], modèle pour peintre, y ouvrit en 1883 son premier restaurant ''[[Au Tambourin]]'', qu'elle ferma au début de l'année 1885 pour en ouvrir un second sous le même nom en {{date-|mars 1885}} au 62, [[boulevard de Clichy]]. De ce premier établissement est conservée une affiche de [[Jules Chéret]] pour sa réclame<ref>Archives familiales de la famille Segatori aux archives de la ville de Paris{{refinc}}.</ref>{{,}}<ref>(http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2010/09/25/temps-0aa44a124c11990cf8fc529867c45fcb.html Autour du Père Tanguy).</ref>. |
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* {{Numéros avec majuscule|28 et 28 bis}} : ancien [[hôtel meublé]] de Londres. La façade et les balcons de l'hôtel actuel sont classés. {{Numéro avec majuscule|28}}, {{inscrit MH|1975}}<ref>{{base Mérimée|PA00085932|Immeuble mauresque}}.</ref>. |
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P1260800 Paris Ier rue de Richelieu n28 rwk.jpg|{{Center|{{numéro avec majuscule|28}}.}} |
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P1260801 Paris Ier rue de Richelieu n28bis rwk.jpg|{{Center|{{numéro avec majuscule|28 bis}}. Siège de la maison d'édition [[Paul Ollendorff]] à la fin du {{sp-|XIX|e|et au début du|XX|e}}.}} |
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* {{Numéro avec majuscule}}31 : siège de la [[Ligue nationale contre l'athéisme]] à la fin du {{s-|XIX}}. |
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* {{Numéro avec majuscule}}32 : hôtel particulier de quatre étages construit sous [[Louis XIV]]. Il a été surélevé de deux étages sous combles ultérieurement. Des {{Qui|sociétaires de la Comédie française}} y ont logé aux {{s2-|XX|XXI}}{{refnec}}. |
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* {{Numéro avec majuscule}}38 : emplacement de la fromagerie Tachon<ref name="Crapouillot">''Paris pittoresque'' ({{3e|numéro}}), ''[[Le Crapouillot]]'', {{n°|57}} (dans la numérotation de la première série d'après-guerre), juillet 1962, {{p.|37}}.</ref>. |
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* {{Numéro avec majuscule}}39 : une plaque commémorative figure sur la maison où est mort [[Denis Diderot]]<ref>{{ouvrage |
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|langue=fr |
|langue=fr |
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|prénom1=Paul |
|prénom1=Paul |
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|titre=Recueil des inscriptions parisiennes |
|titre=Recueil des inscriptions parisiennes |
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|sous-titre=1881-1891 |
|sous-titre=1881-1891 |
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|numéro d'édition= |
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|éditeur=Imprimerie nouvelle |
|éditeur=Imprimerie nouvelle |
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|lien éditeur= |
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|lieu=Paris |
|lieu=Paris |
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|année=1891 |
|année=1891 |
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Ligne 74 : | Ligne 132 : | ||
|lire en ligne=http://fr.wikisource.org/wiki/Recueil_des_inscriptions_parisiennes#173 |
|lire en ligne=http://fr.wikisource.org/wiki/Recueil_des_inscriptions_parisiennes#173 |
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|consulté le=15 mars 2011 |
|consulté le=15 mars 2011 |
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}}. Autre photographie de l'immeuble sur [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b31000165/f20.item Gallica].</ref> en 1784. Ensemble de deux hôtels bâtis à partir de 1663 pour Antoine Le Menestrel, conseiller du Roi, {{inscrit MH|1996}}<ref>{{base Mérimée|PA75010002|Immeubles (anciens établissements Bricard)}}.</ref>. |
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}}</ref> en 1784. |
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File:Maison diderot.jpg|Maison où est mort Diderot. |
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File:Eugène Atget - 39 rue de Richelieu.jpg|{{Center|{{numéro avec majuscule|39}} en 1906, photographie d'[[Eugène Atget]].}} |
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File:Plaque diderot.jpg|Plaque de cette maison. |
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File:Maison diderot.jpg|{{Center|Maison où est mort [[Denis Diderot]].}} |
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File:Plaque diderot.jpg|{{Center|Plaque de cette maison.}} |
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* Au niveau de la [[place Mireille]], au carrefour avec la [[Rue Molière (Paris)|rue Molière]], se situe la [[fontaine Molière]], comportant une statue de l'auteur éponyme. |
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* '''{{Numéro}}40''' : Emplacement de la maison où est mort [[Molière]] en 1673. |
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* '''{{Numéro}}43''' : Emplacement de la maison où est mort le réformateur de l'artillerie française [[Jean-Baptiste de Gribeauval]] en 1789. |
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P1260802 Paris Ier rue de Richelieu fontaine Moliere rwk.jpg|{{Center|La [[fontaine Molière]] vue de la rue de Richelieu.}} |
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Plaque Gribeauval.jpg|Plaque au {{numéro}}43. |
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44 rue de Richelieu Paris.jpg|{{Numéro avec majuscule}}44 : porte. |
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* {{Numéro avec majuscule}}40 : immeuble de rapport [[Architecture néo-classique|néo-classique]] construit vers 1769-1770 à l'emplacement de la maison où est mort [[Molière]] en 1673, {{inscrit MH|2003}}<ref>{{base Mérimée|PA75010013|Immeuble}}.</ref>. Un [[panneau Histoire de Paris]] y est installé. |
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* '''[[2e arrondissement de Paris|{{2e}} arrondissement]]''': |
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* {{Numéro avec majuscule}}43 : emplacement de la maison où est mort le réformateur de l'artillerie française [[Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval]] en 1789. Une plaque commémorative lui rend hommage. |
|||
** '''{{Numéro}}58''' : site Richelieu de la [[Bibliothèque nationale de France]]. |
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* {{Numéro avec majuscule}}47 : un restaurant pour dames seules s'y trouvait vers 1900<ref name="Crapouillot" />. |
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** '''{{Numéro}}63''' : site Hotel de Malte. Le révolutionnaire [[Simon Bolivar]] s'est logé à cet hôtel en 1806. En 1813 il a été son hote exilé Sebastián Miñano. Le général argentin Conrado Villegas est décédé dans l'hôtel le 26 août 1884. Rufino José Cuervo s'est logé à lui en 1904. |
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* {{Numéro avec majuscule}}50 : immeuble édifié en 1738 par [[Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne]] pour Louise-Madeleine de La Motte, mère d'Antoinette Poisson, future [[Madame de Pompadour]] <ref name="Crapouillot" />. |
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** '''{{Numéro}}69''' : immeuble construit sur les plans des architectes [[Alexandre Maistrasse]] et Berger en 1904, angle de la [[rue Rameau]]. Stendhal y écrivit les promenades dans Rome et ''[[Le Rouge et le Noir]]''. |
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* {{Numéro avec majuscule}}52 : entrée du [[passage de Beaujolais]] depuis 1822. Le marquis de Rochegude rapporte en 1910 la rumeur selon laquelle, dans sa jeunesse, [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] aurait logé au quatrième étage de l'immeuble sis à cette adresse avant l'ouverture du passage, mais il n'est pas en mesure de le démontrer<ref>Félix de Rochegude, ''Promenade dans toutes les rues de Paris. {{1er|arrondissement}}'', Hachette, 1910, {{p.|110}}, [https://archive.org/details/promenadesdansto01rochuoft lire en ligne].</ref>. |
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** '''{{Numéro}}92''' : En 1839 un officier autrichien, August Zang, a ouvert sa boulangerie viennoise, qui vit l'apparition du croissant en France. |
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* {{Numéro avec majuscule}}56 : immeuble d'angle, il est le seul encore debout de ceux construits sur le domaine du cardinal de Richelieu, vers 1655-1660. Dans les années 1790, la librairie de la veuve Gorsas y est établie<ref>Paul Delalain, ''L'Imprimerie et la librairie à Paris de 1789 à 1813'', Librairie Delalain frères, 1899, {{p.|90}}, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k117490p/f156.image lire en ligne].</ref>. Du {{s-|XIX}} aux années 1970, il a abrité un hôtel, qui s'étendait à l'immeuble contigu sur la rue des Petits-Champs<ref>[[Jacques Hillairet]], ''La Rue de Richelieu'', Librairie Delamain, Éditions de Minuit, 1966, {{p.|145}}.</ref>. Fusionné avec son voisin sur la rue de Richelieu sur l'[[atlas de Jacoubet]] en 1827, l'immeuble d'angle porte le {{numéro}}54<ref>Feuille 23 de l'[[atlas de Jacoubet]], [http://pudl.princeton.edu/boundart.php?obj=79407z45c voir l'image 21 en ligne].</ref>. Cette confusion obligea par la suite à créer le {{numéro}}58 bis pour l'[[Hôtel de Nevers (rue de Richelieu)|hôtel de Nevers]]. Les garde-corps d'[[Style Louis XV|époque Louis XV]] des deux premiers étages sont signalés au titre des protections patrimoniales arrêtées par le [[Plan local d'urbanisme|PLU]]<ref>[http://next.paris.fr/pro/du-plu/dossiers-plu/textes-du-plan-local-d-urbanisme/annexe-vi-protections-patrimoniales/rub_9755_dossier_21439_port_24235_sheet_3357 Textes du plan local d'urbanisme. Annexe VI : protections patrimoniales], ''next.paris.fr''.</ref>. |
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** '''{{Numéro}}100''': siège du ''[[Le Journal (journal)|Journal]]'' à la [[Belle Époque]]. |
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** '''{{Numéro}}106''': Au {{19e}} siècle, il y avait ici le très aristocratique ''salon des Étrangers''. [[Talleyrand]] y fut membre<ref>Rose Fortassier, notes au roman [[La Fille aux yeux d'or]] par [[Honoré de Balzac]], tome V de [[la Comédie Humaine]] dans la [[bibliothèque de la Pléiade]]</ref>. |
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=== [[2e arrondissement de Paris|{{2e|arrondissement}}]] === |
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[[Fichier:Panneau La Presse.jpg|150px|thumb|gauche|<center>[[Panneau Histoire de Paris]]<br> « [[Histoire de la presse écrite en France|La Presse]] ».</center>]] |
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File:P1050074 Paris II rue de Richelieu n°28 rwk.JPG|Immeuble n°28 |
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* {{Numéro avec majuscule}}58 : hôtel Mazarin (actuel [[Richelieu – Bibliothèques, musée, galeries|site Richelieu]] de la [[Bibliothèque nationale de France]]<ref>{{Structurae|s0021764|Bibliothèque nationale de France, site Richelieu}}</ref>), {{classé MH|1983}}<ref>{{Base Mérimée|PA00086009|Bibliothèque Nationale de France}}.</ref>. |
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File:P1050088 Paris II hôtel de Nevers MH rwk.jpg|Hôtel de Nevers au 58bis |
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* {{Numéro avec majuscule}}58 bis : [[Hôtel de Nevers (rue de Richelieu)|hôtel de Nevers]], seul vestige d'un hôtel beaucoup plus grand construit en 1646, {{inscrit MH|1992}}<ref>{{Base Mérimée|PA00086031|Ancien hôtel de Nevers}}.</ref>. |
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File:P1030049 Paris II Rue de Richelieu n°106 rwk.JPG|Immeuble n°106 |
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* {{Numéro avec majuscule}}59 : ancien hôtel de La Popelinière. À la fin de l'année 1739, [[Alexandre Jean Joseph Le Riche de La Popelinière|Le Riche de La Popelinière]], fermier général et mécène de [[Jean-Philippe Rameau|Rameau]], achète l’hôtel construit pour [[Michel Villedo]] en 1662. Il le conserve jusqu'à sa mort et y adjoint en 1757 une autre maison située au 18 rue des Petits-Champs qu'il fait aménager en résidence pour musiciens ; les deux bâtiments communiquaient. L'hôtel fut détruit et remplacé à la fin du {{s-|XIX}} par un immeuble de rapport où est né le peintre [[Robert Lotiron]] (1886-1966). |
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[[Fichier:Plaque Stendhal 61 de Richelieu.jpg|vignette|{{Center|Plaque au {{numéro}}61.}}]] |
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* {{Numéro avec majuscule}}61 : [[Stendhal]] y réside entre 1822 et 1823 ; une plaque lui rend hommage. |
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* {{Numéro avec majuscule}}62 : immeuble très ornementé de la fin du {{s-|XIX}}. Dans les années 1960, il abritait les bureaux de l'agence de publicité [[Havas]]<ref name="Crapouillot" />, lesquels se trouvaient ainsi à proximité de ceux de l'[[Agence France-Presse]] ([[place de la Bourse (Paris)|place de la Bourse]]), autre entité issue de la scission de ce qu'était jusqu'en 1940 l'[[Agence Havas]]. |
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[[Fichier:Plaque Simon Bolivar, 63 rue de Richelieu, Paris 2.jpg|vignette|{{Center|Plaque au {{numéro}}63.}}]] |
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* {{Numéro avec majuscule}}63 : immeuble occupé par l'hôtel Malte. Le révolutionnaire [[Simón Bolívar]] habita cet hôtel en 1806 ; une plaque lui rend hommage. En 1813, c'est l'exilé Sebastián Miñano qui y logeait. Le général argentin Conrado Villegas est mort dans l'hôtel le {{date-|26 août 1884}}. Rufino José Cuervo y habita en 1904 {{refnec}}. |
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* {{Numéro avec majuscule}}65 : site de l'[[École nationale des chartes]]<ref>[http://www.oppic.fr/pages/operations/INHA_site_richelieu.php « Restructuration du quadrilatère Richelieu »], ''www.oppic.fr''.</ref>. |
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* {{Numéro avec majuscule}}69 : immeuble construit sur les plans des architectes [[Alexandre Maistrasse]] et Berger en 1904, à l'angle de la [[Rue Rameau (Paris)|rue Rameau]]. À cet emplacement a été construit après l'ouverture de la rue Rameau, en 1792, un hôtel meublé qui s'est appelé successivement ''Lhéritier'' (1797), ''de Ligurie'' (1799-1803), ''Richelieu'' (1805), ''Languedocien'' (1809-1815), puis ''de Valois'' à partir de 1827. [[Maximin Isnard]] y loge sous la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]], ainsi que [[Stendhal]] et [[Giuditta Pasta]], en {{date-|avril 1830}}. Stendhal y a écrit ''[[Promenades dans Rome]]'' et ''[[Le Rouge et le Noir]]''. [[Louis-Armand-Alexandre Cœuret de Nesle]], [[liste des députés du Cher|député du Cher]], y logeait en 1861, ainsi qu'[[Antoine Romagnesi]]<ref>Jacques Hillairet, ''La rue de Richelieu, {{p.|59}}.</ref>. |
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* {{Numéro avec majuscule}}69 bis : [[square Louvois]], aménagé en 1836 à l'emplacement du [[Opéra de la rue de Richelieu|théâtre de l'Opéra]] qui avait été fermé à la suite de l'assassinat du [[Charles-Ferdinand d'Artois|duc de Berry]] commis devant l'entrée latérale de la rue Rameau, le {{date|13|02|1820}}. Il a été ensuite démoli. C'est en se rendant à une représentation de ''[[Die Schöpfung|La Création]]'' de [[Joseph Haydn]] dans ce théâtre, le {{date|24|12|1800}}, que [[Napoléon Bonaparte]] a été l'objet de l'[[attentat de la rue Saint-Nicaise]]<ref>Jacques Hillairet, ''La rue de Richelieu, {{p.|59, 63-66}}.</ref>. Dans ce square est érigée une stèle dédiée aux enfants non scolarisés de l'arrondissement assassinés à [[Auschwitz]] durant la [[Shoah]]. Les allées du jardin, accessibles depuis la rue de Richelieu, se nomment [[allée Andrée-Jacob]] et [[allée Éveline-Garnier]], en mémoire des deux résistantes. |
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* {{Numéro avec majuscule}}71 : adresse de la [[Société française de photographie]]. |
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* {{Numéro avec majuscule}}78 : ancien siège de la librairie de [[René Pincebourde]]. |
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* De sa construction en 1685 à sa démolition en 1736, l'[[hôtel Ménars|hôtel Ménars (ancien hôtel de Grancey)]] était situé entre les {{Numéros|77-79}} rue de Richelieu, le {{Numéro|1}} [[rue Ménars]] et les {{Numéros|2 à 8}} [[rue Saint-Augustin]]. |
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* {{Numéro avec majuscule}}79 : immeuble haussmannien formant angle avec la [[rue Ménars]], ancien siège de la [[Société des aquafortistes]] fondée en 1862 par [[Alfred Cadart]] et Luquet<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41525591m Notice bibliographique, BNF], ''catalogue.bnf.fr''.</ref>. |
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File:Siège de la Société des Aquafortistes Cadart&Luquet gravure.jpg|{{Center|Siège de la Société des aquafortistes, au {{numéro}}79.}} |
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* {{Numéro avec majuscule}}80 : le magasin ''Compagnie des Indes'' s'y trouvait, s'étendant de la [[rue Feydeau]] à la [[rue de la Bourse (Paris)|rue de la Bourse]]. Il y était vendu des cachemires et des dentelles<ref>[http://vergue.com/post/564/Rue-de-Richelieu « Photo de la rue de Richelieu par Charles Marville »], ''vergue.com''.</ref>. |
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* {{numéros avec majuscule|81-83}} : immeubles de bureaux dit « Cardinal », appartenant à la [[Société foncière lyonnaise]], ayant fait l'objet d'un programme de réhabilitation de grande ampleur entre 2013 et 2015<ref>AFP, [http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/l-immeuble-de-bureaux-cardinal-est-en-travaux-pas-vacant-sfl_1471252.html « L'immeuble de bureaux “Cardinal” est en travaux, pas vacant (SFL) »], ''lexpansion.lexpress.fr'', 5 novembre 2012.</ref>. Le {{Numéro}}83 est l'emplacement de la maison où vécut [[Maria Malibran|La Malibran]]<ref name="Crapouillot" />. |
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* {{Numéro avec majuscule}}85 ? , en tout cas « vis-à-vis la [[rue Feydeau]] », habita François Baudon (né à Fontainebleau le {{date-|12 janvier 1696}} et mort à Paris le {{date-|5 août 1779}}), [[Ferme générale|fermier général]] de 1756 à 1779. Il fait partie des soixante-cinq fermiers généraux ayant contribué à l'édition dite des « Fermiers généraux » des [[Fables de La Fontaine|''Fables'' de La Fontaine]] par [[Joseph Gérard Barbou]] en 1762<ref>[http://histoire-bibliophilie.blogspot.fr/2013/03/les-fermiers-generaux-des-contes-et.html « Les Fermiers généraux des ''Contes'' »], ''histoire-bibliophilie.blogspot.fr'', mars 2013.</ref>. |
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* {{Numéro avec majuscule}}87 : Hoffman & Barthe, tailleur d'habits (en 1834). |
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: [[Auguste de Gourcuff]], fondateur des AGF et promoteur immobilier demeure à cette adresse<ref>[https://hal.univ-brest.fr/hal-03067910 Auguste de Gourcuff (1790-1866), fondateur de la Compagnie des assurances générales et la famille Kersaint, propriétaire du Lézardeau]</ref> |
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: Immeubles de bureaux, ancien siège des [[Assurances générales de France|AGF]], devenu le siège français d'[[Allianz]] lors du rachat des premières, construit en 1979. Il sera démoli et reconstruit au cours d'un chantier de trois ans à partir de 2015<ref>[https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0203356974007-scenarios-ouverts-pour-le-87-rue-de-richelieu-656321.php Laurence Boccara, « Scénarios ouverts pour le “87, rue de Richelieu” »] », ''lesechos.fr'', 12 mars 2014.</ref>. |
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* {{Numéro avec majuscule}}89 : Arnoux, tailleur d'habits (vers 1830-1840). Prédécesseur : [[Louis-Hippolyte Leroy]] (1763-1829), couturier de l'impératrice Joséphine. Le lieu est connu comme ''hôtel Boutin'' [http://www.philippecachau.fr/medias/files/texte-illustre.pdf] |
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* {{Numéros avec majuscule|91-93-95}} : immeubles {{inscrit MH|1975}}<ref>{{Base Mérimée|PA00086075|Immeubles}}.</ref>.<br>— Dans les premières années du {{s-|XVIII}}, l'emplacement était occupé (du sud au nord) premièrement par un terrain nu appartenant au maître-tonnelier Edme Dufour, deuxièmement par une maison composée d'une boutique et d'une chambre à l'étage, propriété de Denis Bourgoin, seigneur en partie de la Grange-Batelière, qui la loua au maître-menuisier Pierre Saury, et troisièmement par un autre terrain nu qu'Angélique-Marie du Breuil, épouse de l'ex-commissaire de la marine Jean Le Clerc, tenait de sa mère. À ces trois terrains, respectivement acquis en 1702, 1706 et 1703 par le financier [[Pierre Crozat]] (1661-1740), celui-ci en ajouta un quatrième « quelque peu marécageux » situé plus à l'ouest, l'ensemble totalisant alors une surface de 17 000 mètres carrés.<br>—L{{'}}[[hôtel Crozat (rue de Richelieu)|hôtel Crozat]] de la rue de Richelieu, plus tard dénommé [[hôtel de Choiseul]], que l'architecte [[Jean-Sylvain Cartaud]] bâtit pour Pierre Crozat sur cet emplacement en 1706 et dont la décoration fut confiée à [[Gilles-Marie Oppenord]] et [[Charles de La Fosse]] passa en 1740 par donation à son neveu [[Louis-François Crozat]] puis, en 1754 par héritage, à la seconde fille de celui-ci, Louise-Honorine, mariée depuis 1750 à [[Étienne-François de Choiseul|Étienne-François]], comte de Stainville, futur duc de Choiseul.<br>L'hôtel de Choiseul fut loti et acheté en 1782 par une compagnie d'assurances qui y fit construire en 1788 47 maisons. |
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* N° 91: de 1789 à 1813 y était installée la célèbre boutique "Au Petit Dunkerque" créée par Charles Raymond Granchez ( ou Grancher), auparavant quai Conti depuis 1767, marchand mercier qui fournissait en bijoux, objets d'art, bibelots et "cainquaillerie" le Tout Paris ( Voltaire, Marie-Antoinette…), ce nom devint au XIX° siècle synonyme de bibelot précieux [https://marie-antoinette.forumactif.org/t2284-le-petit-dunkerque-chez-granchez-bijoutier-de-marie-antoinette] |
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* {{Numéro avec majuscule}}92 : en 1839, un officier autrichien, [[August Zang]], a ouvert la ''[[Boulangerie viennoise]]'', qui vit l'apparition du [[Croissant (viennoiserie)|croissant]] en France. |
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* {{numéros avec majuscule|95-99}} : entrée du [[passage des Princes]], {{inscrit MH|1986}}<ref>{{Base Mérimée|PA00086091|Passage des Princes ({{numéro}}7 à 17, 23, 25)}}.</ref>. À hauteur du {{numéro}}95 (à l'époque {{numéro}}101) se trouvait autrefois l'hôtel des Patriotes. Pendant la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]], de 1792 à 1794, l'ambassadeur [[Gouverneur Morris]] y cacha des réfugiés<ref>{{Lien web|url=https://fr.usembassy.gov/fr/our-relationship-fr/politique-generale-et-histoire/lieux-historiques/?_ga=1.32130238.186547560.1491659705|titre=Lieux de mémoire américains à Paris |date=|consulté le=10 mai 2020|site=[[Ambassade des États-Unis en France|usembassy.gov]]}}.</ref>. |
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* {{numéro avec majuscule|96}} : emplacement du restaurant ''[[Le Gauclair]]''. |
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* {{numéro avec majuscule|97}} : [[hôtel de l'Europe et des Princes]], {{inscrit MH|1990}}<ref>{{Base Mérimée|PA00086095|Immeuble, anciennement hôtel de l'Europe et des Princes}}.</ref>. |
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* {{numéros|98-100-102}} : ancien restaurant du ''[[Le Journal (journal)|Journal]]'', {{classé MH|1990}}<ref>{{Base Mérimée|PA00086092|Ancien restaurant du ''Journal''}}.</ref>, siège de la [[Haute Autorité pour la transparence de la vie publique]] (HATVP). |
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* {{numéro avec majuscule|99}} : hôtel construit en 1719 pour Terray de Rozières, annexe de l'hôtel meublé de l'Europe au {{s-|XIX}}, {{inscrit MH|1990}}<ref>{{Base Mérimée|PA00086096|Immeuble}}.</ref>. |
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* {{Numéro avec majuscule}}100 : siège du ''[[Le Journal (journal)|Journal]]'' à la [[Belle Époque]], puis de ''[[L'Aurore (journal français, 1944-1985)|L'Aurore]]''<ref name="Crapouillot" /> à partir de 1954, qui y avait déjà son imprimerie au temps où le journal était installé [[rue Louis-le-Grand]]. Édifié à l'emplacement d'une maison de rapport réalisée en 1738 par [[Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne]] sous le nom de Joseph Richard, chapelain ordinaire du roi. |
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* {{Numéro avec majuscule|101}} : hôtel particulier construit en 1725 pour François Terray de Rozières, {{inscrit MH|1990}}<ref>{{Base Mérimée|PA00086041|Ancien hôtel}}</ref>, ancien premier médecin de la [[Élisabeth-Charlotte de Bavière|duchesse d'Orléans]], [[Liste des comtes palatins du Rhin|princesse palatine]] (décédée en 1722). |
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* {{Numéro avec majuscule|104}} : école de [[culture physique]] et de boxe, l'« Académie [[Émile Maitrot|Maitrot]]<ref>{{Gallica |id=bpt6k253372h/f5.item.zoom|t={{Citation|L'Humanité}} du 7 février 1913}}.</ref> ». |
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* {{Numéro avec majuscule|106}} : on y trouvait au {{s-|XIX}} le très aristocratique « salon des Étrangers » dont [[Talleyrand]] fut membre<ref>Notes de Rose Fortassier dans [[Honoré de Balzac]], ''[[La Fille aux yeux d'or]]'', tome V de ''[[La Comédie humaine]]'', Gallimard, coll. « [[Bibliothèque de la Pléiade]] ».</ref>. |
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* {{Numéros avec majuscule|110-112}} (angle avec le [[boulevard Montmartre]]) : emplacement du ''[[Café Frascati]]''. [[Honoré de Balzac]] habita l'immeuble construit là en 1837<ref name="Crapouillot" />. Siège du journal ''[[L'Humanité]]'' de 1904 à 1909. Auparavant, au moins entre 1895 et 1903, le n°112 avait été le siège du journal contre-révolutionnaire [[Le Soleil (quotidien français)|''Soleil'']]<ref>Selon Charles Maurras qui travailla au Soleil entre 1895 et 1903, dans ''Lettres de prison'', paru en 1958.</ref>. |
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Au carrefour avec la [[rue Molière]] trône une fontaine portant une statue de [[Molière]] appelée [[fontaine Molière|La fontaine Molière]]. |
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P1050088 Paris II hôtel de Nevers MH rwk.jpg|{{Center|Hôtel de Nevers au {{numéro|58 bis}}.}} |
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Boulangerie Viennoise formerly Zang's - 1909.jpg|{{Center|La ''[[Boulangerie viennoise]]'', au {{numéro|92}}, en 1909.}} |
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P1030049 Paris II Rue de Richelieu n°106 rwk.JPG|{{Center|Immeuble du {{numéro|106}}.}} |
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Petit atlas pittoresque - 11. 2e arrondissement - Quartier Feydeau. No. 6 - David Rumsey.jpg|<center>Plan du [[quartier Feydeau]] dans l'[[Ancien 2e arrondissement de Paris|ancien {{2e}} arrondissement]] en 1834.</center> |
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== Accès == |
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<!-- * [[Famille Faventines|Pierre Faventines]] (1695-1776), [[fermier général]] de 1756 à 1776 habita dans cette rue près de la fontaine<ref>{{référence incomplète|Histoire de la Bibliophilie, texte en ligne}}</ref> (non localisé)--> |
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La rue de Richelieu est desservie par les stations de métro de la ligne {{Métro de Paris/correspondances avec intitulé|1}} ''[[Palais Royal - Musée du Louvre (métro de Paris)|Palais Royal - Musée du Louvre]]'', {{Métro de Paris/correspondances avec intitulé|3}} ''[[Bourse (métro de Paris)|Bourse]]'' à proximité, et {{Métro de Paris/correspondances avec intitulé|8}} ''[[Richelieu - Drouot (métro de Paris)|Richelieu - Drouot]]'' ainsi que par plusieurs lignes de [[Bus parisien|bus RATP]] {{Bus RATP/correspondances avec intitulé|38|48|67}} sur toute sa longueur et {{Bus RATP/correspondances avec intitulé|20|74|85}} dans sa partie nord. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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{{Références}} |
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== Annexes == |
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=== Bibliographie === |
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* [[Auguste Vitu]], ''La rue Richelieu depuis sa création'' dans ''La maison mortuaire de Molière'', Paris, A. Lemerre, 1882, pages 75 à 461. |
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* [[Jacques Hillairet]], ''La Rue de Richelieu'', [[Éditions de Minuit]], 1966, {{nb p.|219}} |
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=== Liens externes === |
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{{autres projets|commons=Category:Rue de Richelieu (Paris)|wikisource=Projets de trente fontaines pour l’embellissement de la ville de Paris/Planche II|wikisource titre=Projet d'aménagement d'une fontaine}} |
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{{Liens}} |
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<references /> |
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{{Portail|Paris|route}} |
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{{DEFAULTSORT:Richelieu}} |
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[[Catégorie:Rue du 1er arrondissement de Paris|Richelieu]] |
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[[Catégorie:Rue |
[[Catégorie:Rue arrondissement de Paris]] |
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[[Catégorie:Rue dans le 2e arrondissement de Paris]] |
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[[Catégorie:Lieu lié à Denis Diderot]] |
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[[en:Rue de Richelieu]] |
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[[Catégorie:Voie à Paris s'étendant sur deux arrondissements]] |
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[[he:רחוב רישלייה]] |
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[[Catégorie:Voie de Paris se référant à un nom d'homme]] |
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[[zh:黎塞留街]] |
Dernière version du 29 janvier 2025 à 00:44
1er, 2e arrts Rue de Richelieu
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Situation | ||
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Arrondissements | 1er 2e |
|
Quartiers | Palais-Royal Vivienne |
|
Début | Place Colette place André-Malraux |
|
Fin | Boulevard Montmartre boulevard Haussmann boulevard des Italiens |
|
Morphologie | ||
Longueur | 900 m | |
Largeur | 12 m | |
Historique | ||
Création | , | |
Ancien nom | rue Royale (1633) rue de Richelieu rue de la Loi (1793-1806) |
|
Géocodification | ||
Ville de Paris | 8201 | |
DGI | 8212 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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La rue de Richelieu est une longue rue du centre de Paris, qui va du cœur du 1er arrondissement au nord du 2e arrondissement.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle part de l'espace formé par la place Colette et la place André-Malraux, là où se trouve la Comédie-Française, et se termine à la jonction des grands boulevards, où elle est prolongée par la rue Drouot.
La rue de Richelieu est desservie par les stations de métro de la ligne 1 Palais Royal - Musée du Louvre, ligne 3 Bourse à proximité et ligne 8 Richelieu - Drouot.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La rue de Richelieu doit son nom au cardinal de Richelieu, premier ministre du roi Louis XIII. Cette rue a été ouverte en 1633 entre la rue des Petits-Champs et la porte Richelieu construite sur les nouveaux remparts constitués par l'enceinte de Louis XIII[1]. Elle est concomitante de l'extension par le cardinal de Richelieu du palais Cardinal, actuel Palais-Royal[2].
Cette rue prend successivement les noms de :
- « rue Royale » à son ouverture en 1633 ;
- « rue de Richelieu » peu de temps après ;
- « rue de la Loi » à partir de 1793, sous la Révolution qui s'attache à bannir les odonymes d'Ancien Régime et religieux ;
- « rue de Richelieu » à nouveau depuis 1806, au moment de l'abandon du calendrier républicain par Napoléon.
Historique
[modifier | modifier le code]Le , un arrêt royal de Louis XIII ordonne l'ouverture d'une nouvelle rue menant vers la nouvelle porte Richelieu (située juste au sud du croisement avec la rue Neuve des Fossés Montmartre, actuelle rue Feydeau) à l'emplacement d'une partie de l'enceinte de Charles V rasée après la construction d'une nouvelle muraille, dite « enceinte des Fossés jaunes[1] ». La rue se prolonge au-delà des murs par un chemin qui mène vers la ferme de la Grange-Batelière, dans le faubourg Richelieu[3].
Le cardinal de Mazarin se fait aménager un palais au nord de la rue des Petits-Champs, afin de loger ses collections d'objets d'art (actuel quadrilatère Richelieu de la Bibliothèque nationale de France). L'hôtel de Nevers, situé rue de Richelieu, est rattaché à l'hôtel Tubeuf, à l'angle de la rue des Petits-Champs et de la rue Vivienne, par une aile sur la rue de Richelieu, et par deux galeries superposées construites par François Mansart entre 1644 et 1645[4]. Le palais abrite notamment les collections de la bibliothèque Mazarine avant son transfert au collège des Quatre-Nations, de l'autre côté de la Seine, après la mort de Mazarin.
-
Ancien tracé de l'enceinte de Charles V sur la rue de Richelieu et ses abords vers 1648.
De 1668 à 1705, l'enceinte de Louis XIII est rasée et les remparts sont déplacés plus au nord, sous la forme d'un large boulevard de terre bordé d'ormes, le « Nouveau-Cours » (actuels Grands Boulevards). La porte Richelieu est rasée en 1701. Le , un arrêt du conseil d'État du roi ordonne le prolongement de la rue Richelieu entre l'actuelle rue Feydeau et les Grands Boulevards[5].
À l'extrémité de la rue ainsi prolongée, le financier Pierre Crozat (1661-1740) se fait construire, en 1706, un hôtel particulier[6] (nos 91/95), prenant ainsi le relais de Richelieu et Mazarin, grands argentiers, qui avaient successivement occupé la partie méridionale et la partie centrale de l'actuelle rue[7],[8].
Au XVIIIe siècle, l'ancien palais de Mazarin abrite la Bourse de Paris ainsi qu'à partir de 1721 les collections de la Bibliothèque royale, ancêtre de la Bibliothèque nationale de France. En 1868, Henri Labrouste reconstruit totalement l'aile de la bibliothèque donnant sur la rue Richelieu.
En 1779, l'hôpital des Quinze-Vingts, qui se trouvait rue Saint-Honoré, dans l'axe de la rue de Richelieu, est transféré rue de Charenton. Le bâtiment est alors détruit et la rue de Richelieu est prolongée au sud par la rue de Rohan.
Durant les Trois Glorieuses (1830), la voie est le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, dans la partie nord de la rue, au-delà de la Bibliothèque — alors impériale —, se trouvaient de nombreux ateliers et boutiques de confection, notamment pour dames. Des magasins d'étoffes de luxe s'installent alors rue de Richelieu : Au Persan au no 78, la Compagnie des Indes au no 80 , Rosset et Normand aux nos 82-84[9].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Un nombre important d'immeubles de la rue de Richelieu font l'objet de protections patrimoniales, soit au titre des monuments historiques, soit au titre du plan local d'urbanisme[10].
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Façade de la Comédie-Française (salle Richelieu).
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Rue de Richelieu, côté place André-Malraux.
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Rue de Richelieu, côté carrefour Richelieu-Drouot.
- La Comédie-Française ou Théâtre-Français, place Colette.
- No 8 : ancienne boutique Fauré Le Page, célèbre arquebusier parisien qui distribua des armes à la foule lors de la révolution de 1830 (alors boutique Lepage, installée au no 2) ;
- le même bâtiment accueillait également le Royal Palace Hôtel qui ouvrit ses portes en 1909 et qui, après avoir été exploité sous l'enseigne Citadines, porte le nom La Clef Louvre depuis 2016[11].
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Pillage de la boutique Le Page le 27 juillet 1830.
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Ancienne boutique Fauré Le Page, 8, rue de Richelieu.
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No 26 : passage Potier vers la rue de Montpensier.
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Vue du Royal Palace Hôtel, depuis la rue Saint-Honoré.
- No 10 : le cycliste Paul Bor y est mort.
- No 12 : restaurant chinois Davé, entre 2001 et 2017 (auparavant 39, rue Saint-Roch), qui accueille de nombreuses stars françaises et américaines[12] ; et hôtel Montpensier. Le chorégraphe danois Auguste Bournonville séjourna à cette adresse en 1838[13].
- No 15 : avec le no 17, une des premières maisons édifiées du côté des numéros impairs de la rue ; immeuble habité par Jules Grévy[14]. Un cadran solaire orné d'une frise figure dans la cour du no 15. En 2015, le no 17 fait l'objet d'importants travaux de rénovation, selon le procédé du façadisme, et un hôtel-boutique y ouvre en 2016[15].
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Plaque au no 12.
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No 15.
- No 20 : porte et façade.
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No 20.
- No 21 : hôtel Dodun, Inscrit MH (1925, 1946)[16]. Il est aujourd'hui occupé par des HLM.
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No 21.
- No 23 : dans l'entre-deux-guerres, l'immeuble était occupé par l'hôtel de Bretagne et d'Orléans. Les blasons de la région et de la ville sont toujours visibles au-dessus de la porte d'entrée en 2018.
- No 26 : Rose Bertin habitait au premier étage en 1789[17] et avait sa boutique au rez-de-chaussée. Elle venait d'aménager cette boutique, précédemment installée à l'enseigne Le Grand Mogol, rue du Faubourg-Saint-Honoré (depuis 1770).
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No 26, alors boutique de Rose Bertin.
- No 27 : Agostina Segatori, modèle pour peintre, y ouvrit en 1883 son premier restaurant Au Tambourin, qu'elle ferma au début de l'année 1885 pour en ouvrir un second sous le même nom en au 62, boulevard de Clichy. De ce premier établissement est conservée une affiche de Jules Chéret pour sa réclame[18],[19].
- Nos 28 et 28 bis : ancien hôtel meublé de Londres. La façade et les balcons de l'hôtel actuel sont classés. No 28, Inscrit MH (1975)[20].
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No 28.
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- No 31 : siège de la Ligue nationale contre l'athéisme à la fin du XIXe siècle.
- No 32 : hôtel particulier de quatre étages construit sous Louis XIV. Il a été surélevé de deux étages sous combles ultérieurement. Des sociétaires de la Comédie française[Qui ?] y ont logé aux XXe et XXIe siècles[réf. nécessaire].
- No 38 : emplacement de la fromagerie Tachon[21].
- No 39 : une plaque commémorative figure sur la maison où est mort Denis Diderot[22] en 1784. Ensemble de deux hôtels bâtis à partir de 1663 pour Antoine Le Menestrel, conseiller du Roi, Inscrit MH (1996)[23].
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No 39 en 1906, photographie d'Eugène Atget.
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Maison où est mort Denis Diderot.
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Plaque de cette maison.
- Au niveau de la place Mireille, au carrefour avec la rue Molière, se situe la fontaine Molière, comportant une statue de l'auteur éponyme.
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La fontaine Molière vue de la rue de Richelieu.
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Plaque au no 43.
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No 44 : porte.
- No 40 : immeuble de rapport néo-classique construit vers 1769-1770 à l'emplacement de la maison où est mort Molière en 1673, Inscrit MH (2003)[24]. Un panneau Histoire de Paris y est installé.
- No 43 : emplacement de la maison où est mort le réformateur de l'artillerie française Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval en 1789. Une plaque commémorative lui rend hommage.
- No 47 : un restaurant pour dames seules s'y trouvait vers 1900[21].
- No 50 : immeuble édifié en 1738 par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne pour Louise-Madeleine de La Motte, mère d'Antoinette Poisson, future Madame de Pompadour [21].
- No 52 : entrée du passage de Beaujolais depuis 1822. Le marquis de Rochegude rapporte en 1910 la rumeur selon laquelle, dans sa jeunesse, Napoléon Bonaparte aurait logé au quatrième étage de l'immeuble sis à cette adresse avant l'ouverture du passage, mais il n'est pas en mesure de le démontrer[25].
- No 56 : immeuble d'angle, il est le seul encore debout de ceux construits sur le domaine du cardinal de Richelieu, vers 1655-1660. Dans les années 1790, la librairie de la veuve Gorsas y est établie[26]. Du XIXe siècle aux années 1970, il a abrité un hôtel, qui s'étendait à l'immeuble contigu sur la rue des Petits-Champs[27]. Fusionné avec son voisin sur la rue de Richelieu sur l'atlas de Jacoubet en 1827, l'immeuble d'angle porte le no 54[28]. Cette confusion obligea par la suite à créer le no 58 bis pour l'hôtel de Nevers. Les garde-corps d'époque Louis XV des deux premiers étages sont signalés au titre des protections patrimoniales arrêtées par le PLU[29].
- No 58 : hôtel Mazarin (actuel site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France[30]), Classé MH (1983)[31].
- No 58 bis : hôtel de Nevers, seul vestige d'un hôtel beaucoup plus grand construit en 1646, Inscrit MH (1992)[32].
- No 59 : ancien hôtel de La Popelinière. À la fin de l'année 1739, Le Riche de La Popelinière, fermier général et mécène de Rameau, achète l’hôtel construit pour Michel Villedo en 1662. Il le conserve jusqu'à sa mort et y adjoint en 1757 une autre maison située au 18 rue des Petits-Champs qu'il fait aménager en résidence pour musiciens ; les deux bâtiments communiquaient. L'hôtel fut détruit et remplacé à la fin du XIXe siècle par un immeuble de rapport où est né le peintre Robert Lotiron (1886-1966).
- No 61 : Stendhal y réside entre 1822 et 1823 ; une plaque lui rend hommage.
- No 62 : immeuble très ornementé de la fin du XIXe siècle. Dans les années 1960, il abritait les bureaux de l'agence de publicité Havas[21], lesquels se trouvaient ainsi à proximité de ceux de l'Agence France-Presse (place de la Bourse), autre entité issue de la scission de ce qu'était jusqu'en 1940 l'Agence Havas.
- No 63 : immeuble occupé par l'hôtel Malte. Le révolutionnaire Simón Bolívar habita cet hôtel en 1806 ; une plaque lui rend hommage. En 1813, c'est l'exilé Sebastián Miñano qui y logeait. Le général argentin Conrado Villegas est mort dans l'hôtel le . Rufino José Cuervo y habita en 1904 [réf. nécessaire].
- No 65 : site de l'École nationale des chartes[33].
- No 69 : immeuble construit sur les plans des architectes Alexandre Maistrasse et Berger en 1904, à l'angle de la rue Rameau. À cet emplacement a été construit après l'ouverture de la rue Rameau, en 1792, un hôtel meublé qui s'est appelé successivement Lhéritier (1797), de Ligurie (1799-1803), Richelieu (1805), Languedocien (1809-1815), puis de Valois à partir de 1827. Maximin Isnard y loge sous la Restauration, ainsi que Stendhal et Giuditta Pasta, en . Stendhal y a écrit Promenades dans Rome et Le Rouge et le Noir. Louis-Armand-Alexandre Cœuret de Nesle, député du Cher, y logeait en 1861, ainsi qu'Antoine Romagnesi[34].
- No 69 bis : square Louvois, aménagé en 1836 à l'emplacement du théâtre de l'Opéra qui avait été fermé à la suite de l'assassinat du duc de Berry commis devant l'entrée latérale de la rue Rameau, le . Il a été ensuite démoli. C'est en se rendant à une représentation de La Création de Joseph Haydn dans ce théâtre, le , que Napoléon Bonaparte a été l'objet de l'attentat de la rue Saint-Nicaise[35]. Dans ce square est érigée une stèle dédiée aux enfants non scolarisés de l'arrondissement assassinés à Auschwitz durant la Shoah. Les allées du jardin, accessibles depuis la rue de Richelieu, se nomment allée Andrée-Jacob et allée Éveline-Garnier, en mémoire des deux résistantes.
- No 71 : adresse de la Société française de photographie.
- No 78 : ancien siège de la librairie de René Pincebourde.
- De sa construction en 1685 à sa démolition en 1736, l'hôtel Ménars (ancien hôtel de Grancey) était situé entre les nos 77-79 rue de Richelieu, le no 1 rue Ménars et les nos 2 à 8 rue Saint-Augustin.
- No 79 : immeuble haussmannien formant angle avec la rue Ménars, ancien siège de la Société des aquafortistes fondée en 1862 par Alfred Cadart et Luquet[36].
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Siège de la Société des aquafortistes, au no 79.
- No 80 : le magasin Compagnie des Indes s'y trouvait, s'étendant de la rue Feydeau à la rue de la Bourse. Il y était vendu des cachemires et des dentelles[37].
- Nos 81-83 : immeubles de bureaux dit « Cardinal », appartenant à la Société foncière lyonnaise, ayant fait l'objet d'un programme de réhabilitation de grande ampleur entre 2013 et 2015[38]. Le no 83 est l'emplacement de la maison où vécut La Malibran[21].
- No 85 ? , en tout cas « vis-à-vis la rue Feydeau », habita François Baudon (né à Fontainebleau le et mort à Paris le ), fermier général de 1756 à 1779. Il fait partie des soixante-cinq fermiers généraux ayant contribué à l'édition dite des « Fermiers généraux » des Fables de La Fontaine par Joseph Gérard Barbou en 1762[39].
- No 87 : Hoffman & Barthe, tailleur d'habits (en 1834).
- Auguste de Gourcuff, fondateur des AGF et promoteur immobilier demeure à cette adresse[40]
- Immeubles de bureaux, ancien siège des AGF, devenu le siège français d'Allianz lors du rachat des premières, construit en 1979. Il sera démoli et reconstruit au cours d'un chantier de trois ans à partir de 2015[41].
- No 89 : Arnoux, tailleur d'habits (vers 1830-1840). Prédécesseur : Louis-Hippolyte Leroy (1763-1829), couturier de l'impératrice Joséphine. Le lieu est connu comme hôtel Boutin [1]
- Nos 91-93-95 : immeubles Inscrit MH (1975)[42].
— Dans les premières années du XVIIIe siècle, l'emplacement était occupé (du sud au nord) premièrement par un terrain nu appartenant au maître-tonnelier Edme Dufour, deuxièmement par une maison composée d'une boutique et d'une chambre à l'étage, propriété de Denis Bourgoin, seigneur en partie de la Grange-Batelière, qui la loua au maître-menuisier Pierre Saury, et troisièmement par un autre terrain nu qu'Angélique-Marie du Breuil, épouse de l'ex-commissaire de la marine Jean Le Clerc, tenait de sa mère. À ces trois terrains, respectivement acquis en 1702, 1706 et 1703 par le financier Pierre Crozat (1661-1740), celui-ci en ajouta un quatrième « quelque peu marécageux » situé plus à l'ouest, l'ensemble totalisant alors une surface de 17 000 mètres carrés.
—L'hôtel Crozat de la rue de Richelieu, plus tard dénommé hôtel de Choiseul, que l'architecte Jean-Sylvain Cartaud bâtit pour Pierre Crozat sur cet emplacement en 1706 et dont la décoration fut confiée à Gilles-Marie Oppenord et Charles de La Fosse passa en 1740 par donation à son neveu Louis-François Crozat puis, en 1754 par héritage, à la seconde fille de celui-ci, Louise-Honorine, mariée depuis 1750 à Étienne-François, comte de Stainville, futur duc de Choiseul.
L'hôtel de Choiseul fut loti et acheté en 1782 par une compagnie d'assurances qui y fit construire en 1788 47 maisons. - N° 91: de 1789 à 1813 y était installée la célèbre boutique "Au Petit Dunkerque" créée par Charles Raymond Granchez ( ou Grancher), auparavant quai Conti depuis 1767, marchand mercier qui fournissait en bijoux, objets d'art, bibelots et "cainquaillerie" le Tout Paris ( Voltaire, Marie-Antoinette…), ce nom devint au XIX° siècle synonyme de bibelot précieux [2]
- No 92 : en 1839, un officier autrichien, August Zang, a ouvert la Boulangerie viennoise, qui vit l'apparition du croissant en France.
- Nos 95-99 : entrée du passage des Princes, Inscrit MH (1986)[43]. À hauteur du no 95 (à l'époque no 101) se trouvait autrefois l'hôtel des Patriotes. Pendant la Terreur, de 1792 à 1794, l'ambassadeur Gouverneur Morris y cacha des réfugiés[44].
- No 96 : emplacement du restaurant Le Gauclair.
- No 97 : hôtel de l'Europe et des Princes, Inscrit MH (1990)[45].
- nos 98-100-102 : ancien restaurant du Journal, Classé MH (1990)[46], siège de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
- No 99 : hôtel construit en 1719 pour Terray de Rozières, annexe de l'hôtel meublé de l'Europe au XIXe siècle, Inscrit MH (1990)[47].
- No 100 : siège du Journal à la Belle Époque, puis de L'Aurore[21] à partir de 1954, qui y avait déjà son imprimerie au temps où le journal était installé rue Louis-le-Grand. Édifié à l'emplacement d'une maison de rapport réalisée en 1738 par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne sous le nom de Joseph Richard, chapelain ordinaire du roi.
- No 101 : hôtel particulier construit en 1725 pour François Terray de Rozières, Inscrit MH (1990)[48], ancien premier médecin de la duchesse d'Orléans, princesse palatine (décédée en 1722).
- No 104 : école de culture physique et de boxe, l'« Académie Maitrot[49] ».
- No 106 : on y trouvait au XIXe siècle le très aristocratique « salon des Étrangers » dont Talleyrand fut membre[50].
- Nos 110-112 (angle avec le boulevard Montmartre) : emplacement du Café Frascati. Honoré de Balzac habita l'immeuble construit là en 1837[21]. Siège du journal L'Humanité de 1904 à 1909. Auparavant, au moins entre 1895 et 1903, le n°112 avait été le siège du journal contre-révolutionnaire Soleil[51].
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Hôtel de Nevers au no 58 bis.
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La Boulangerie viennoise, au no 92, en 1909.
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Immeuble du no 106.
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Plan du quartier Feydeau dans l'ancien 2e arrondissement en 1834.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), p. 1.
- ↑ Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, Éditions Princesse, 1980 (ISBN 2-85961-019-7).
- ↑ Plan d'Albert Jouvin de Rochefort.
- ↑ Visite virtuelle de la Bibliothèque nationale de France [lire en ligne].
- ↑ Adolphe Alphand (dir.), op. cit., p. 18 [lire en ligne].
- ↑ « Immeubles », notice no PA00086075, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ Édouard Fournier, Paris démoli, Aubry, 1855, p. 249.
- ↑ L'hôtel Crozat de la rue de Richelieu, construit en 1706 pour Pierre Crozat, dont la petite-nièce l'apporta en dot, en 1750, à Étienne-François de Choiseul (d'où la seconde dénomination hôtel de Choiseul), ne doit pas être confondu avec l'hôtel Crozat qu'Antoine Crozat, frère de Pierre, fit bâtir place Vendôme.
- ↑ « Rue de Richelieu », vergue.com.
- ↑ « Annexe VI du PLU : protections patrimoniales », www.paris.fr.
- ↑ Alain Coffre, « Avec The Crest, Ascott regroupe ses résidences les plus luxueuses », businesstravel.fr, 13 avril 2016.
- ↑ Simon Liberati, « Un réveillon chez Davé », Vanity Fair, no 42, décembre 2016-janvier 2017, p. 162-171.
- ↑ Plaque commémorative sur la façade.
- ↑ Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 2, p. 341.
- ↑ « Informations sur le chantier », www.soferim.com.
- ↑ « Ancien hôtel Dodun », notice no PA00085819, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ Bibliothèque historique de la ville de Paris, bibliotheques-specialisees.paris.fr.
- ↑ Archives familiales de la famille Segatori aux archives de la ville de Paris[réf. incomplète].
- ↑ (http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2010/09/25/temps-0aa44a124c11990cf8fc529867c45fcb.html Autour du Père Tanguy).
- ↑ « Immeuble mauresque », notice no PA00085932, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Paris pittoresque (3e numéro), Le Crapouillot, no 57 (dans la numérotation de la première série d'après-guerre), juillet 1962, p. 37.
- ↑ Paul Le Vayer, Recueil des inscriptions parisiennes : 1881-1891, Paris, Imprimerie nouvelle, , 328 p. (lire en ligne), p. 163-166. Autre photographie de l'immeuble sur Gallica.
- ↑ « Immeubles (anciens établissements Bricard) », notice no PA75010002, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Immeuble », notice no PA75010013, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ Félix de Rochegude, Promenade dans toutes les rues de Paris. 1er arrondissement, Hachette, 1910, p. 110, lire en ligne.
- ↑ Paul Delalain, L'Imprimerie et la librairie à Paris de 1789 à 1813, Librairie Delalain frères, 1899, p. 90, lire en ligne.
- ↑ Jacques Hillairet, La Rue de Richelieu, Librairie Delamain, Éditions de Minuit, 1966, p. 145.
- ↑ Feuille 23 de l'atlas de Jacoubet, voir l'image 21 en ligne.
- ↑ Textes du plan local d'urbanisme. Annexe VI : protections patrimoniales, next.paris.fr.
- ↑ Bibliothèque nationale de France, site Richelieu sur Structurae.
- ↑ « Bibliothèque Nationale de France », notice no PA00086009, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Ancien hôtel de Nevers », notice no PA00086031, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Restructuration du quadrilatère Richelieu », www.oppic.fr.
- ↑ Jacques Hillairet, La rue de Richelieu, p. 59.
- ↑ Jacques Hillairet, La rue de Richelieu, p. 59, 63-66.
- ↑ Notice bibliographique, BNF, catalogue.bnf.fr.
- ↑ « Photo de la rue de Richelieu par Charles Marville », vergue.com.
- ↑ AFP, « L'immeuble de bureaux “Cardinal” est en travaux, pas vacant (SFL) », lexpansion.lexpress.fr, 5 novembre 2012.
- ↑ « Les Fermiers généraux des Contes », histoire-bibliophilie.blogspot.fr, mars 2013.
- ↑ Auguste de Gourcuff (1790-1866), fondateur de la Compagnie des assurances générales et la famille Kersaint, propriétaire du Lézardeau
- ↑ Laurence Boccara, « Scénarios ouverts pour le “87, rue de Richelieu” » », lesechos.fr, 12 mars 2014.
- ↑ « Immeubles », notice no PA00086075, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Passage des Princes (no 7 à 17, 23, 25) », notice no PA00086091, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Lieux de mémoire américains à Paris », sur usembassy.gov (consulté le ).
- ↑ « Immeuble, anciennement hôtel de l'Europe et des Princes », notice no PA00086095, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Ancien restaurant du Journal », notice no PA00086092, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Immeuble », notice no PA00086096, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Ancien hôtel », notice no PA00086041, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ « L'Humanité » du 7 février 1913 sur Gallica.
- ↑ Notes de Rose Fortassier dans Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d'or, tome V de La Comédie humaine, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade ».
- ↑ Selon Charles Maurras qui travailla au Soleil entre 1895 et 1903, dans Lettres de prison, paru en 1958.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Auguste Vitu, La rue Richelieu depuis sa création dans La maison mortuaire de Molière, Paris, A. Lemerre, 1882, pages 75 à 461.
- Jacques Hillairet, La Rue de Richelieu, Éditions de Minuit, 1966, 219 p.
Liens externes
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