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« Umberto Bossi » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Bossi}}
[[Image:Umberto Bossi.JPG|thumb|right|200px|Umberto Bossi en [[2006]].]]
{{Infobox Personnalité politique
| image = Umberto Bossi datisenato 2018.jpg
| taille image = 180
| légende = Umberto Bossi en 2018.
| fonction1 = Président fédéral de la [[Ligue du Nord]]
| depuis le fonction1 = 5 avril 2012<br/><small>({{durée|5|4|2012}})</small>
| prédécesseur 1 = [[Angelo Alessandri]]
| fonction2 = [[Chambre des députés (Italie)|Député italien]]
| depuis le fonction2 = 13 octobre 2022<br><small>({{durée|13|10|2022}})</small>
| élection2 = [[Élections parlementaires italiennes de 2022|25 septembre 2022]]
| législature 2 = [[XIXe législature de la République italienne|XIX{{e}}]]
| groupe parlementaire 2 = [[Ligue du Nord|Lega - Salvini Premier]]
| à partir du fonction3 = 29 avril 2008
| jusqu'au fonction3 = 23 mars 2018<br/><small>({{durée|29|4|2008|23|3|2018}})</small>
| élection3 = [[Élections générales italiennes de 2008|13-14 avril 2008]]
| réélection3 = [[Élections générales italiennes de 2013|24-25 février 2013]]
| législature 3 = [[XVIe législature de la République italienne|XVI{{e}}]] et [[XVIIe législature de la République italienne|XVII{{e}}]]
| prédécesseur 3 =
| à partir du fonction4 = 23 avril 1992
| jusqu'au fonction4 = 19 juillet 2004<br/><small>({{durée|23|4|1992|19|7|2004}})</small>
| élection4 = [[Élections générales italiennes de 1992|5 avril 1992]]
| réélection4 = [[Élections générales italiennes de 1994|27 mars 1994]]<br/>[[Élections générales italiennes de 1996|21 avril 1996]]<br/>[[Élections générales italiennes de 2001|13 mai 2001]]
| législature 4 = [[XIe législature de la République italienne|XI{{e}}]], [[XIIe législature de la République italienne|XII{{e}}]], [[XIIIe législature de la République italienne|XIII{{e}}]] et [[XIVe législature de la République italienne|XIV{{e}}]]
| fonction5 = [[Sénat de la République (Italie)|Sénateur italien]]
| à partir du fonction5 = 23 mars 2018
| jusqu'au fonction5 = 12 octobre 2022<br><small>({{durée|23|3|2018|12|10|2022}})</small>
| élection5 = [[Élections parlementaires italiennes de 2018|4 mars 2018]]
| législature 5 = [[XVIIIe législature de la République italienne|XVIII{{e}}]]
| groupe parlementaire 5 = [[Ligue du Nord|Ligue]]
| à partir du fonction6 = 25 juin 1987
| jusqu'au fonction6 = 22 avril 1992<br><small>({{durée|25|6|1987|22|4|1992}})</small>
| élection6 = [[Élections parlementaires italiennes de 1987|14 juin 1987]]
| législature 6 = [[Xe législature de la République italienne|X{{e}}]]
| fonction7 = [[Ligue du Nord#Dirigeants|Secrétaire fédéral de la Ligue du Nord]]
| à partir du fonction7 = 10 février 1991
| jusqu'au fonction7 = 5 avril 2012<br/><small>({{durée|10|2|1991|5|4|2012}})</small>
| prédécesseur 7 = ''Création du parti''
| successeur 7 = [[Roberto Maroni]]
| fonction8 = Ministre des Réformes pour le fédéralisme
| à partir du fonction8 = 8 mai 2008
| jusqu'au fonction8 = 16 novembre 2011<br/><small>({{durée|8|5|2008|16|11|2011}})</small>
| président du conseil 8 = [[Silvio Berlusconi]]
| gouvernement 8 = [[Gouvernement Berlusconi IV|Berlusconi IV]]
| prédécesseur 8 = [[Vannino Chiti]]
| successeur 8 = [[Gaetano Quagliariello]]
| fonction9 = [[Député européen]]
| à partir du fonction9 = 21 juillet 2004
| jusqu'au fonction9 = 28 avril 2008<br><small>({{durée|21|7|2004|28|4|2008}})</small>
| élection9 = [[Élections européennes de 2004 en Italie|13 juin 2004]]
| législature 9 = [[Liste des députés européens d'Italie de la 6e législature|{{6e}}]]
| groupe parlementaire 9 = [[Groupe Indépendance/Démocratie|IND/DEM]] <small>(2004-2006)</small><br/>[[Non-inscrits au Parlement européen|NI]] <small>(avril-décembre 2006)</small><br/>[[Union pour l'Europe des nations|UEN]] <small>(2006-2008)</small>
| à partir du fonction10 = 19 juillet 1994
| jusqu'au fonction10 = 10 juin 2001<br><small>({{durée|19|07|1994|10|06|2001}})</small>
| élection10 = [[Élections européennes de 1994 en Italie|12 juin 1994]]
| réélection10 = [[Élections européennes de 1999 en Italie|13 juin 1999]]
| législature 10 = [[Liste des députés européens élus en Italie de la 4e législature|{{4e}}]] et [[Liste des députés européens d'Italie de la 5e législature|{{5e}}]]
| groupe parlementaire 10 = [[Groupe du Parti européen des libéraux, démocrates et réformateurs|ELDR]] <small>(1994-1997)</small><br/>[[Non-inscrits au Parlement européen|NI]] <small>(1997-1999)</small><br/>[[Groupe technique des indépendants|TDI]] <small>(1999-2001)</small>
| successeur 10 = [[Mario Borghezio]]
| fonction11 = Ministre des Réformes institutionnelles
| à partir du fonction11 = 11 juin 2001
| jusqu'au fonction11 = 19 juillet 2004<br><small>({{durée|11|6|2001|19|7|2004}})</small>
| président du conseil 11 = [[Silvio Berlusconi]]
| gouvernement 11 = [[Gouvernement Berlusconi II|Berlusconi II]]
| prédécesseur 11 = Antonio Maccanico
| successeur 11 = [[Roberto Calderoli]]
| nom de naissance =
| date de naissance = 19 septembre 1941
| lieu de naissance = [[Cassano Magnago]] ([[Royaume d'Italie (1861-1946)|Italie]])
| date de décès =
| lieu de décès =
| nature du décès =
| sépulture =
| nationalité = [[Italie|Italienne]]
| parti = [[Parti communiste italien|PCI]] <small>(1975-1976)</small><br/>[[Ligue du Nord|Lega]] <small>(depuis 1989)</small>
| emblème = Italy-Emblem.svg
}}


'''Umberto Bossi''' (né le {{Date|19|septembre|1941}} à [[Cassano Magnago]], dans la [[province de Varèse]], en [[Lombardie]]) est un [[homme politique]] [[régionaliste]] [[Italie|italien]], dirigeant et fondateur de la [[Ligue du Nord]].
'''Umberto Bossi''' (né le {{Date|19|septembre|1941}} à [[Cassano Magnago]] est fondateur de la [[Ligue du Nord]].


Il est généralement surnommé, par les médias italiens, « ''il senatùr'' » (en [[Lombard (langue romane)|lombard]], « le sénateur »). Après ses réélections de [[Élections parlementaires italiennes de 2018|2018]] et [[Élections parlementaires italiennes de 2022|2022]], il détient le record de durée du mandat parlementaire comme député puis sénateur, avec plus de 31 ans, en deux périodes distinctes.
Les médias italiens le désignent généralement sous le sobriquet d' « ''il senatùr''. »


Il est mis en cause à partir de 2012 pour de détournement de plusieurs millions d'euros des caisses de la Ligue du Nord afin de satisfaire des dépenses personnelles.
== Biographie ==
Depuis juillet [[2004]], Umberto Bossi est [[député européen]], alors inscrit au groupe [[Indépendance/Démocratie]] qu'il a quitté depuis pour le groupe [[Union pour l'Europe des nations]]. Auparavant, jusqu'au [[18 juillet]], il était ministre des réformes du [[gouvernement Silvio Berlusconi II]]. Il avait été député au Parlement européen précédemment (1994-2001).


== Biographie ==
Après un bac scientifique, il s'inscrit à la faculté de médecine mais abandonne au début des [[années 1980]], sans terminer son doctorat. Son engagement politique naît aux côtés de formations communistes dans les [[années 1970]], stimulé par une rencontre avec [[Bruno Salvadori]] qui dirigeait alors l'[[Union valdôtaine]].
Après un bac scientifique, il s'inscrit à la faculté de médecine mais abandonne sans terminer sa maîtrise.


Son engagement politique naît aux côtés de formations communistes dans les [[années 1970]]{{référence nécessaire}}, stimulé par une rencontre avec [[Bruno Salvadori]] qui dirigeait alors l'[[Union valdôtaine]].
Au début des années 1980, il fonde avec [[Roberto Maroni]] et [[Giuseppe Leoni]], la [[Lega Lombarda]] (la Ligue lombarde) dont il devient le secrétaire. À la fin de la décennie, il réussit à fédérer les différents mouvements autonomistes de l'Italie du Nord avec la fondation de la [[Ligue du Nord]] dont il devient secrétaire fédéral. Le parti, qui initialement s'affirmait sécessionniste avec un grand retentissement au milieu des années 1990, a progressivement mis de côté ses revendications indépendantistes — au grand dam d'une partie de son électorat très attachée à la [[Padanie]] libre{{référence nécessaire}} —, pour évoluer vers un [[populisme]] ethnorégionaliste, dont les représentants se laissent souvent aller à des propos [[xénophobe]]s et [[homophobe]]s<ref>{{fr}} [http://hebdo.nouvelobs.com/p2204/articles/a331878-le_retour_des_%C2%AB_chemises_vertes_%C2%BB.html « Le retour des "Chemises vertes" »], ''Le Nouvel observateur'', {{1er février}} [[2007]].</ref>.


Au début des années 1980, il fonde avec [[Roberto Maroni]] et [[Giuseppe Leoni]], la [[Ligue du Nord|Lega Lombarda]] (la Ligue lombarde) dont il devient le secrétaire. À la fin de la décennie, il réussit à fédérer les différents mouvements autonomistes de l'Italie du Nord avec la fondation de la [[Ligue du Nord]] dont il devient secrétaire fédéral. Le parti, qui initialement s'affirmait sécessionniste avec un grand retentissement au milieu des années 1990, a progressivement mis de côté ses revendications indépendantistes — au grand dam d'une partie de son électorat très attachée à la [[Padanie]] libre{{référence nécessaire}} —, pour évoluer vers un [[populisme (politique)|populisme]] ethnorégionaliste, dont les représentants ont parfois exprimé des propos jugés [[Xénophobie|xénophobes]] ou [[Homophobie|homophobes]]<ref>{{fr}} [http://hebdo.nouvelobs.com/p2204/articles/a331878-le_retour_des_%C2%AB_chemises_vertes_%C2%BB.html « Le retour des "Chemises vertes" »], ''Le Nouvel observateur'', {{date-|1|février|2007}}.</ref>.
Élu sénateur lors de la X{{e}} législature (son premier mandat, d'où son surnom de ''senatùr'' en dialecte lombard, souvent employé par les médias pour le désigner), il a été député à quatre reprises (XI{{e}}, XII{{e}}, XIII{{e}}, et XIV{{e}} législatures) et également quatre fois [[député européen]].


Il est élu [[Sénat de la République (Italie)|sénateur]] lors des élections générales du {{date|14|juin|1987}}, gagnant là son surnom d'''Il senatùr''. En {{date||avril|1992}}, il est élu à la [[Chambre des députés (Italie)|Chambre des députés]], et se voit reconduit aux élections de {{date||mars|1994}}, d'{{date||avril|1996}} et de {{date||mai|2001}}.
Il est condamné, en même temps que l'ancien trésorier de la Ligue, pour corruption dans le cadre de l'affaire ''[[Montedison]]''.


Bien qu’exprimant parfois des propos virulents à l'égard de l'[[Union européenne]], il vote en faveur des traités de [[Traité de Maastricht (1992)|Maastricht]] et de [[Traité de Lisbonne|Lisbonne]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= |prénom=Matteo |nom=Pucciarelli |titre=Comment Matteo Salvini a conquis l’Italie |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2019/06/PUCCIARELLI/59962 |site=monde-diplomatique.fr |date=2019-06-01 |consulté le=2020-06-06}}.</ref>.
Du [[11 mars]] [[2004]], date à laquelle il a été victime d'une pathologie grave, au [[11 janvier]] [[2005]] (plus de 300 jours), sans démissionner d'aucun mandat, il a été longuement hospitalisé et n'a pas eu d'activité politique. Il ne semble pas avoir retrouvé depuis son élocution antérieure.


Le {{date|11|juin|2001}}, Umberto Bossi est nommé ministre sans portefeuille, ministre des Réformes institutionnelles et de la Dévolution, auprès du [[Président du Conseil des ministres d'Italie|président du Conseil]] [[Silvio Berlusconi]]. Il démissionne de ce poste le {{date|19|juillet|2004}}, au moment de prendre ses fonctions de [[député européen]].
À la suite des élections générales de 2008, il devient ministre pour les réformes et pour le fédéralisme du [[Gouvernement Silvio Berlusconi IV]].

Le {{date|11|mars|2004}}, il est victime d'une [[Accident vasculaire cérébral|attaque cérébrale]] et hospitalisé jusqu'au {{date|11|janvier|2005}}, soit durant plus de trois cents jours, sans abandonner aucun mandat ni aucune fonction. Son [[élocution]] en garde des séquelles.

Désigné candidat à la [[Président de la République italienne|présidence de la République italienne]] par son parti en 2006, il ne recueille que les suffrages de ses fidèles, échouant au [[Élection présidentielle italienne de 2006|quatrième tour de scrutin]] avec 42 voix contre 543 pour le candidat du centre-gauche, [[Giorgio Napolitano]], qui est élu président.

Lors des [[Élections générales italiennes de 2008|élections anticipées]] d'{{date||avril|2008}}, [[Silvio Berlusconi]] retrouve le pouvoir qu'il avait perdu deux ans plus tôt. Le [[8 mai]], il nomme Umberto Bossi [[ministre sans portefeuille]], ministre des Réformes pour le fédéralisme dans son [[Gouvernement Berlusconi IV|quatrième cabinet]]. Ses fonctions ministérielles ne sont pas réattribuées après la démission du [[gouvernement Berlusconi IV]], le {{date-|9 novembre 2011}}.

Le {{date-|5 avril 2012}}, il démissionne de ses fonctions de secrétaire fédéral de la [[Ligue du Nord]], car il est mis en cause avec plusieurs de ses proches et des membres du parti dans un scandale de détournements de fonds publics<ref>[https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/04/05/italie-umberto-bossi-patron-de-la-ligue-du-nord-demissionne_1681411_3214.html « Italie : Umberto Bossi démissionne de la direction de la Ligue du Nord »], ''Le Monde'', {{date-|5|avril|2012}}.</ref>. Il devient néanmoins président fédéral du parti à cette même date. Il avait mis sur pied une [[Caisse noire|comptabilité parallèle]] au sein de la Ligue pour des millions d'euros de dépenses à son bénéfice et à celui de ses proches (hôtels, restaurants, grosses voitures, frais médicaux, etc) ainsi que des investissements suspects (5,7 millions d'euros) dans des fonds en Tanzanie et à Nicosie pour lesquels les enquêteurs soupçonnent une spéculation sur le diamant qui aurait permis un recyclage d'argent de la [['Ndrangheta|Ndrangheta]] calabraise<ref>{{Lien web|auteur=Richard Heuzé |titre=Les très riches caisses noires du clan Bossi |url=https://www.lefigaro.fr/international/2012/04/08/01003-20120408ARTFIG00115-les-tres-riches-caisses-noires-du-clan-bossi.php |site=Le FIgaro |date=2012-04-08}}</ref>.

== Poursuites judiciaires ==
Il est condamné en 1992 à huit mois de prison avec sursis dans le cadre du procès Enimont sur les financements illégaux de partis politiques par des entreprises<ref>{{Lien web |langue=it |auteur= |prénom=Francesco |nom=Curridori |titre=Da Bossi a Salvini, ecco i 30 anni di storia della Lega Nord |url=https://www.ilgiornale.it/news/politica/bossi-salvini-ecco-i-30-anni-storia-lega-nord-1801808.html |site=ilGiornale.it |date=2019-12-21 |consulté le=}}</ref>.

En {{date-|janvier 1998}}, il est condamné à un an de prison avec sursis et à une amende pour incitation au meurtre. Durant une réunion publique, il avait appelé ses militants à « localiser un à un les fascistes » ayant voté pour le parti de droite [[Alliance nationale (Italie)|Alliance nationale]] (AN) et à {{citation|les prendre maison par maison}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Umberto Bossi. Condamné pour incitation au meurtre. |url=https://www.liberation.fr/planete/1998/01/23/umberto-bossi-condamne-pour-incitation-au-meurtre_225770 |site=libération.fr |date=1998-01-23 |consulté le=2020-01-28}}.</ref>.

En 2017, il est condamné à deux ans et trois mois d’emprisonnement pour détournement de fonds. Son fils Renzo Bossi est condamné à un an et six mois de prison pour avoir utilisé de l'argent de la Ligue du Nord afin de s'acheter un diplôme en [[Albanie]] et de payer ses contraventions<ref>{{Article |langue= |auteur1= |titre=Italie: Umberto Bossi condamné à 2 ans de prison pour détournement de fonds |périodique=AFP |date=2017-07-10 |issn= |lire en ligne=https://www.lorientlejour.com/article/1061616/italie-umberto-bossi-condamne-a-2-ans-de-prison-pour-detournement-de-fonds.html |consulté le= |pages= }}</ref>.


== Notes et références ==
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[[Catégorie:Député de la treizième législature de la République italienne]]
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[[Catégorie:Député de la quatorzième législature de la République italienne]]
[[sv:Umberto Bossi]]
[[Catégorie:Député de la seizième législature de la République italienne]]
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[[Catégorie:Député de la dix-septième législature de la République italienne]]
[[Catégorie:Député de la dix-neuvième législature de la République italienne]]
[[Catégorie:Personnalité politique liée à la Lombardie]]
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Dernière version du 16 novembre 2024 à 15:10

Umberto Bossi
Illustration.
Umberto Bossi en 2018.
Fonctions
Président fédéral de la Ligue du Nord
En fonction depuis le
(12 ans, 9 mois et 14 jours)
Prédécesseur Angelo Alessandri
Député italien
En fonction depuis le
(2 ans, 3 mois et 6 jours)
Élection 25 septembre 2022
Législature XIXe
Groupe politique Lega - Salvini Premier

(9 ans, 10 mois et 22 jours)
Élection 13-14 avril 2008
Réélection 24-25 février 2013
Législature XVIe et XVIIe

(12 ans, 2 mois et 26 jours)
Élection 5 avril 1992
Réélection 27 mars 1994
21 avril 1996
13 mai 2001
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe
Sénateur italien

(4 ans, 6 mois et 19 jours)
Élection 4 mars 2018
Législature XVIIIe
Groupe politique Ligue

(4 ans, 9 mois et 28 jours)
Élection 14 juin 1987
Législature Xe
Secrétaire fédéral de la Ligue du Nord

(21 ans, 1 mois et 26 jours)
Prédécesseur Création du parti
Successeur Roberto Maroni
Ministre des Réformes pour le fédéralisme

(3 ans, 6 mois et 8 jours)
Président du Conseil Silvio Berlusconi
Gouvernement Berlusconi IV
Prédécesseur Vannino Chiti
Successeur Gaetano Quagliariello
Député européen

(3 ans, 9 mois et 7 jours)
Élection 13 juin 2004
Législature 6e
Groupe politique IND/DEM (2004-2006)
NI (avril-décembre 2006)
UEN (2006-2008)

(6 ans, 10 mois et 22 jours)
Élection 12 juin 1994
Réélection 13 juin 1999
Législature 4e et 5e
Groupe politique ELDR (1994-1997)
NI (1997-1999)
TDI (1999-2001)
Successeur Mario Borghezio
Ministre des Réformes institutionnelles

(3 ans, 1 mois et 8 jours)
Président du Conseil Silvio Berlusconi
Gouvernement Berlusconi II
Prédécesseur Antonio Maccanico
Successeur Roberto Calderoli
Biographie
Date de naissance (83 ans)
Lieu de naissance Cassano Magnago (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique PCI (1975-1976)
Lega (depuis 1989)

Umberto Bossi

Umberto Bossi est un homme politique régionaliste italien, né le à Cassano Magnago. Il est le fondateur de la Ligue du Nord.

Il est généralement surnommé, par les médias italiens, « il senatùr » (en lombard, « le sénateur »). Après ses réélections de 2018 et 2022, il détient le record de durée du mandat parlementaire comme député puis sénateur, avec plus de 31 ans, en deux périodes distinctes.

Il est mis en cause à partir de 2012 pour de détournement de plusieurs millions d'euros des caisses de la Ligue du Nord afin de satisfaire des dépenses personnelles.

Après un bac scientifique, il s'inscrit à la faculté de médecine mais abandonne sans terminer sa maîtrise.

Son engagement politique naît aux côtés de formations communistes dans les années 1970[réf. nécessaire], stimulé par une rencontre avec Bruno Salvadori qui dirigeait alors l'Union valdôtaine.

Au début des années 1980, il fonde avec Roberto Maroni et Giuseppe Leoni, la Lega Lombarda (la Ligue lombarde) dont il devient le secrétaire. À la fin de la décennie, il réussit à fédérer les différents mouvements autonomistes de l'Italie du Nord avec la fondation de la Ligue du Nord dont il devient secrétaire fédéral. Le parti, qui initialement s'affirmait sécessionniste avec un grand retentissement au milieu des années 1990, a progressivement mis de côté ses revendications indépendantistes — au grand dam d'une partie de son électorat très attachée à la Padanie libre[réf. nécessaire] —, pour évoluer vers un populisme ethnorégionaliste, dont les représentants ont parfois exprimé des propos jugés xénophobes ou homophobes[1].

Il est élu sénateur lors des élections générales du , gagnant là son surnom d'Il senatùr. En , il est élu à la Chambre des députés, et se voit reconduit aux élections de , d' et de .

Bien qu’exprimant parfois des propos virulents à l'égard de l'Union européenne, il vote en faveur des traités de Maastricht et de Lisbonne[2].

Le , Umberto Bossi est nommé ministre sans portefeuille, ministre des Réformes institutionnelles et de la Dévolution, auprès du président du Conseil Silvio Berlusconi. Il démissionne de ce poste le , au moment de prendre ses fonctions de député européen.

Le , il est victime d'une attaque cérébrale et hospitalisé jusqu'au , soit durant plus de trois cents jours, sans abandonner aucun mandat ni aucune fonction. Son élocution en garde des séquelles.

Désigné candidat à la présidence de la République italienne par son parti en 2006, il ne recueille que les suffrages de ses fidèles, échouant au quatrième tour de scrutin avec 42 voix contre 543 pour le candidat du centre-gauche, Giorgio Napolitano, qui est élu président.

Lors des élections anticipées d', Silvio Berlusconi retrouve le pouvoir qu'il avait perdu deux ans plus tôt. Le 8 mai, il nomme Umberto Bossi ministre sans portefeuille, ministre des Réformes pour le fédéralisme dans son quatrième cabinet. Ses fonctions ministérielles ne sont pas réattribuées après la démission du gouvernement Berlusconi IV, le .

Le , il démissionne de ses fonctions de secrétaire fédéral de la Ligue du Nord, car il est mis en cause avec plusieurs de ses proches et des membres du parti dans un scandale de détournements de fonds publics[3]. Il devient néanmoins président fédéral du parti à cette même date. Il avait mis sur pied une comptabilité parallèle au sein de la Ligue pour des millions d'euros de dépenses à son bénéfice et à celui de ses proches (hôtels, restaurants, grosses voitures, frais médicaux, etc) ainsi que des investissements suspects (5,7 millions d'euros) dans des fonds en Tanzanie et à Nicosie pour lesquels les enquêteurs soupçonnent une spéculation sur le diamant qui aurait permis un recyclage d'argent de la Ndrangheta calabraise[4].

Poursuites judiciaires

[modifier | modifier le code]

Il est condamné en 1992 à huit mois de prison avec sursis dans le cadre du procès Enimont sur les financements illégaux de partis politiques par des entreprises[5].

En , il est condamné à un an de prison avec sursis et à une amende pour incitation au meurtre. Durant une réunion publique, il avait appelé ses militants à « localiser un à un les fascistes » ayant voté pour le parti de droite Alliance nationale (AN) et à « les prendre maison par maison »[6].

En 2017, il est condamné à deux ans et trois mois d’emprisonnement pour détournement de fonds. Son fils Renzo Bossi est condamné à un an et six mois de prison pour avoir utilisé de l'argent de la Ligue du Nord afin de s'acheter un diplôme en Albanie et de payer ses contraventions[7].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (fr) « Le retour des "Chemises vertes" », Le Nouvel observateur, .
  2. Matteo Pucciarelli, « Comment Matteo Salvini a conquis l’Italie », sur monde-diplomatique.fr, (consulté le ).
  3. « Italie : Umberto Bossi démissionne de la direction de la Ligue du Nord », Le Monde, .
  4. Richard Heuzé, « Les très riches caisses noires du clan Bossi », sur Le FIgaro,
  5. (it) Francesco Curridori, « Da Bossi a Salvini, ecco i 30 anni di storia della Lega Nord », sur ilGiornale.it,
  6. « Umberto Bossi. Condamné pour incitation au meurtre. », sur libération.fr, (consulté le ).
  7. « Italie: Umberto Bossi condamné à 2 ans de prison pour détournement de fonds », AFP,‎ (lire en ligne)

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