« José Bové » : différence entre les versions
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{{Voir homonymes|Joseph Bové|Bové}} |
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[[image:Bovelight.jpg|thumb|220px|right|José Bové]] |
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{{Infobox Personnalité politique |
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| nom = |
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| image = Jose Bove Europe Ecologie 2009-06-03.jpg |
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| légende = José Bové en 2009. |
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| fonction1 = [[Député européen]] |
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| à partir du fonction1 = 14 juillet 2009 |
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| jusqu'au fonction1 = 1 juillet 2019<br><small>({{durée|14|7|2009|1|7|2019}})</small> |
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| élection1 = [[Élections européennes de 2009 en France|7 juin 2009]] |
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| réélection1 = [[Élections européennes de 2014 en France|25 mai 2014]] |
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| circonscription 1 = [[Circonscription Sud-Ouest|Sud-Ouest]] ([[France]]) |
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| législature 1 = [[Liste des députés européens de France de la 7e législature|7{{e}}]] et [[Liste des députés européens de France de la 8e législature|8{{e}}]] |
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| groupe parlementaire 1 = [[Groupe des Verts/Alliance libre européenne|Verts/ALE]] |
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| fonction 2 = [[Commission de l'agriculture et du développement rural|Vice-président de la Commission de l'agriculture et du développement rural du Parlement européen]] |
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| à partir du fonction 2 = 20-07-2009 |
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| jusqu'au fonction 2 = 30-06-2014 |
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| président 2 = [[Paolo De Castro]] |
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| législature 2 = [[Septième législature du Parlement européen|{{7e}}]] |
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| nom de naissance = Joseph Bové<ref>{{Lien web |titre=Faut-il utiliser son vrai nom pour se présenter à la présidentielle ? |url=http://www.slate.fr/story/52347/vrai-nom-prenom-candidats-presidentielle |site=Slate |date=30 mars 2012}}.</ref> |
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| date de naissance = 11 juin 1953 |
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| lieu de naissance = [[Talence]] ([[Gironde (département)|Gironde]], [[France]]) |
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| date de décès = |
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| lieu de décès = |
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| nature du décès = |
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| sépulture = |
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| nationalité = [[France|Française]] |
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| parti = [[Europe Écologie Les Verts|EÉLV]] <small>(depuis 2010)</small> |
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| syndicat = [[Confédération paysanne]] |
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| mère = |
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| fratrie = |
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| conjoint = |
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| enfants = [[Marie Bové]] |
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| université = [[Université Bordeaux-Montaigne]] |
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| profession = [[Agriculteur]] |
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'''Joseph Bové''' dit '''José Bové''', né à [[Talence]] ([[Gironde |
'''Joseph Bové''' dit '''José Bové''', né à [[Talence]] ([[Gironde ]]) [[]], [[|]] et [[|]] [[France|français]]. |
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Militant [[Antimilitarisme|pacifiste]], il refuse de faire son [[Insoumission|service militaire]] et est considéré comme [[Désertion|déserteur]]. Recherché par l'armée, il s'installe dans les Pyrénées et il devient berger. |
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José Bové est un des fondateurs de la [[Confédération paysanne]], un syndicat paysan qui s'oppose à l'agriculture productiviste et l'industrie agroalimentaire, au nom du respect de la santé environnementale dont humaine. |
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Il devient célèbre en 1999, en France et dans le monde, pour avoir [[Démontage du McDonald's de Millau|démonté le restaurant McDonald's]] de [[Millau]] à la suite de sanctions américaines contre la France pour avoir refusé du [[Conflit du bœuf aux hormones|bœuf aux hormones]]. |
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Connu pour ses prises de position contre les pesticides, les multinationales, la mondialisation, et les [[Organisme génétiquement modifié|organismes génétiquement modifiés]] (OGM), il est l'une des figures du mouvement [[altermondialisme|altermondialiste]]. |
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Candidat [[divers gauche]] à l'[[élection présidentielle française de 2007]] avec le soutien d'une partie des [[Collectifs unitaires]], il recueille 1,32 % des voix. Il est tête de liste [[Europe Écologie]] pour la [[circonscription Sud-Ouest]] en France lors des [[élections européennes de 2009]], à l’issue desquelles il est élu [[député européen]]. Réélu en 2014, il quitte le Parlement européen en 2019. |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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=== Famille et études === |
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Le père de José Bové, Joseph-Marie Bové (1929-2016), d'origine [[luxembourg]]eoise, est spécialiste des maladies des plantes. Il se voit attribuer la nationalité française en devenant directeur régional de l'[[Institut national de la recherche agronomique]] (INRA) et devient membre de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]]<ref>{{Lien web|titre = José BOVE|url=http://www.politique.net/jose-bove.htm|site=Politique.net|consulté le=2015-11-11}}.</ref>. José Bové a déclaré que son père n'avait jamais travaillé sur les OGM<ref>''À vous de juger'', [[France 2]], {{Date-|15 février 2007}}.</ref>{{,}}<ref name="ERNENWEIN27">{{Harvsp|Ernenwein|2015|p=27|id=Ernenwein}}.</ref>. Toutefois, cette affirmation est contredite par José Bové lui-même, lors d'une interview donnée au ''Parisien'' en 2007{{refnec}}, ainsi que par les déclarations de son père au même journal qui relate ses travaux (propos confirmés également par la liste des publications de J.M. Bové<ref group="n">Base des publications de l'INRA, http://prod.inra.fr, voir en particulier : Plant Science 2005, 168: 349-358 ; Applied and Environmental Microbiology 2002, 68: 2113-2119 & 1998, 64: 4566-4572.</ref>). Colette, sa mère, née Dumeau (1927-2014), est professeure de [[science de la nature|sciences naturelles]], l'un de ses frères est [[ingénieur]], l'autre [[informaticien|ingénieur informaticien]]. Il parle [[anglais]] couramment, ayant suivi, à l'âge de trois ans, ses parents invités en tant que chercheurs à l'[[université de Californie à Berkeley]]. La famille y reste de 1956 à 1959. Par ailleurs, elle passait ses vacances dans une résidence secondaire à [[Lacanau]] (hameau de Longarisse)<ref>{{Article |langue=fr|auteur1=Pierre Verdet |titre=Bové le Bordelais |périodique=Sud Ouest |date=15 avril 2000 |lire en ligne= |pages= }}</ref>. |
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Inscrit dans un lycée privé d'[[Athis-Mons]], le lycée Saint-Charles tenu, à l'époque, par des [[Compagnie de Jésus|jésuites]], il en est exclu en 1968 s’étant {{citation|trouvé en contradiction avec l’institution}}<ref name="ERNENWEIN19">{{Harvsp|Ernenwein|2015|p=19|id=Ernenwein}}.</ref>. Demeuré seul à [[Paris]] (ses parents étant mutés à [[Bordeaux]]), il fréquente les galas [[libertaire]]s. Il obtient son [[baccalauréat en France|baccalauréat]], section économie, avec mention. Il envisage l'enseignement de la [[philosophie]] et s'inscrit en [[classes préparatoires littéraires]] et à la [[Université Bordeaux-Montaigne|faculté de Bordeaux]] où, en 1971, il rencontre Alice Monier qu'il épousera en 1989 ; ils se sépareront en 2000<ref>{{Article |langue=fr|auteur1=Simon Catherine |titre=L'ancienne compagne de José Bové suscite le débat au sein de la Confédération paysanne |périodique=Le Monde |date=8 novembre 2000 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/2000/11/08/l-ancienne-compagne-de-jose-bove-suscite-le-debat-au-sein-de-la-confederation-paysanne_3710808_1819218.html|pages= }}</ref>. Pendant son séjour seul à Paris, début 1970, il est [[pacifisme|pacifiste]] et [[antimilitarisme|antimilitariste]] et proche des mouvements [[christianisme|chrétiens]] ouvriers. Il fréquente [[Jacques Ellul]] de 1971 à 1973, au sein d'un groupe [[anarchisme|anarchiste]] non violent{{Lequel|date=17 mars 2021}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean-Luc|nom1=Porquet|lien auteur1=Jean-Luc Porquet|titre=Jacques Ellul, l'homme qui avait presque tout prévu|éditeur=Le cherche midi|date=2012-01-19|pages totales=292|passage=232-233|isbn=978-2-7491-2376-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Y97M6Y7jWcQC|consulté le=2015-11-28}}.</ref>. Il milite également dans des mouvements hostiles à la [[guerre du Viêt Nam]]. Refusant de faire son [[Conscription|service national]], il demande le statut d'[[objection de conscience|objecteur de conscience]], qui lui est refusé par la commission juridictionnelle<ref name=":0">{{Article |langue=fr|auteur1=Catherine Vincent |titre=José Bové : « J’ai été happé par le militantisme » |périodique=Le Monde |date=11 mars 2018 }}</ref> en 1972. |
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José Bové est surtout connu par sa participation à des débats, manifestations, et actions contre la [[mondialisation]] libérale et la culture en milieu ouvert de plantes transgéniques, il a participé à la destruction de nombreuses cultures transgéniques. |
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=== Militantisme paysan et altermondialiste === |
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Il possède une [[exploitation agricole]] dans le [[Larzac]] se livrant à l'élevage de brebis pour la fabrication du [[roquefort (fromage)|roquefort]]. |
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==== Installation sur le causse du Larzac (1973-1981) ==== |
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{{article principal|Lutte du Larzac}} |
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[[Fichier:José Bové - Meeting in Toulouse for the 2007 French presidential election 0188 2007-04-18 touched.jpg|thumb|José Bové en 2007.]] |
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Étant considéré comme [[désertion|déserteur]]<ref>{{Article |langue=fr|auteur1=Catherine Vincent |titre=José Bové : "J'ai été happé par le militantisme" |périodique=Le Monde |date=12 mars 2018 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/03/11/jose-bove-j-ai-ete-happe-par-le-militantisme_5269028_823448.html|pages= }}</ref> José Bové est recherché par l'armée. Il trouve alors refuge dans une exploitation agricole des [[Pyrénées]]. En 1973, il participe au rassemblement national contre l'extension du camp militaire sur le [[causse]] du [[Causse du Larzac|Larzac]], où il rencontre [[Bernard Lambert]]. À l'été 1974, {{nombre|50000|personnes}} participent à l'opération Moisson pour le Tiers monde sur le causse. Il se trouve parmi les quelques militants qui évitent à [[François Mitterrand]], candidat battu quelques semaines auparavant, d'être lynché par des groupuscules [[maoïsme|maoïstes]]<ref>{{Article|auteur1 = Olivier Pottier|titre = Génération Larzac|périodique = L'Histoire|numéro = 263|mois = 3|année = 2002|lire en ligne = http://www.histoire.presse.fr/mensuel/263/generation-larzac-01-03-2002-49146}}.</ref>. |
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Il est père de deux filles. |
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Avec sa femme Alice Monier, et sa première fille Marie, il s'y installe en 1976, [[élevage|élève]] des [[Mouton|brebis]] mais ne lâche en rien son militantisme. Son opposition au militarisme le conduit tout naturellement à participer à la lutte contre l'extension du camp militaire du [[Causse du Larzac|Larzac]], qui fédère [[paysan]]s et ouvriers au cours des [[années 1970]]. Il fait partie des vingt-deux personnes qui investissent en 1978 le camp militaire et s'emparent de documents attestant la vente de terrains par divers paysans. Après trois semaines de prison préventive, il est condamné à quatre mois de prison avec sursis et privation de ses droits civiques pour ses activités antimilitaristes. Il décide avec sa femme de squatter une ferme à l'abandon depuis 1920, le hameau de Montredon, et de mettre en valeur les terres convoitées par l'armée. En 1976, il s'installe sur cette ferme. En 1977, il est au volant de l'un des {{nombre|90|tracteurs}} qui pénètrent sur le champ de tir avec, sur le garde-boue, un soldat contestataire en cagoule, délégué par les comités de soldats. |
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Symbole du syndicat [[Confédération Paysanne]], il est l'une des figures en vue dans la lutte contre les [[Organisme génétiquement modifié|OGM]] (organismes génétiquement modifiés). Il s'est fait aussi remarquer comme luttant contre la « [[malbouffe]] », symbolisée par les repas servis dans la [[restauration rapide]] (notamment les [[McDonald's]]). |
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En 1978 naît Hélène, la seconde fille de José et Alice<ref name=":0" />. |
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=== Origine === |
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En 1981, [[François Mitterrand]] annonce l'annulation du projet d'extension du camp militaire, c'est la victoire du mouvement du [[Causse du Larzac|Larzac]]. Les terrains acquis par l'État pour l'extension du camp sont ensuite confiés par [[bail emphytéotique]] à la société civile des Terres du Larzac, dont José Bové est l'un des gérants. Ce bail, d'une durée de {{nombre|33|ans}} particulièrement avantageux a été prolongé, en 2013, de 2045 à 2083. José Bové en bénéficie comme les autres membres du collectif<ref>{{Article|prénom1 = Claire|nom1 = Rainfroy|titre = Les paysans cultiveront le Larzac jusqu'en 2083|périodique = Le Monde.fr|issn = 1950-6244|lire en ligne = https://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/19/les-paysans-cultiveront-le-larzac-jusqu-en-2083_3450094_3244.html|consulté le = 2015-11-10|date = 19-7-2013}}.</ref>. |
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Son père [[Joseph Bové père]], d'origine [[Luxembourg (pays)|luxembourgeoise]], se voit attribuer la nationalité française en devenant directeur régional de l'[[Institut National de la Recherche Agronomique]] (INRA) et est membre de l'[[Académie des Sciences]]. Sa mère [[Colette Dumeau]] est professeur de sciences naturelles, l'un de ses frères est ingénieur, l'autre informaticien. Il parle anglais couramment, ayant suivi, à l'âge de trois ans, ses parents invités en tant que chercheurs à l'[[Université de Berkeley]]. La famille passait des vacances dans une résidence secondaire à |
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[[Lacanau-Plage]]. |
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Jusqu'à son élection comme député européen, José Bové est demeuré [[agriculteur|éleveur]] au sein d'un [[Groupement agricole d'exploitation en commun|GAEC]] ([[exploitation agricole]]) d'[[élevage]] de [[Mouton|brebis]] pour la fabrication et la [[vente directe]], de [[fromages au lait de brebis]] et de [[yaourt]]s, situé à Montredon (commune de [[La Roque-Sainte-Marguerite]], dans le département de l'[[Aveyron (département)|Aveyron]]) sur le [[plateau (géographie)|plateau]] du [[Causse du Larzac|Larzac]], où il s'est fait construire une maison en matériaux écologiques<ref>{{lien web|url=http://josebove.over-blog.com/article-3736814.html|titre=La maison new age de José Bové - José Bové, l'homme Nature|site=josebove.over-blog.com}}.</ref>. |
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=== Les débuts (1953 - 1973) === |
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==== Syndicalisme agricole (1981-1993) ==== |
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Inscrit dans un lycée bilingue près d'[[Athis-Mons]] tenu par des Frères, il en sera exclu pour « ''irréligion'' » en [[1968]] : Il avait fait, dit-on, ''l'apologie de la drogue dans une dissertation de français''. Demeuré seul à [[Paris]] (ses parents étaient mutés à [[Bordeaux]]) il fréquente les galas [[libertaire]]s. Il réussit son bac avec mention. Il envisage l'enseignement de la [[philosophie]], et s'inscrit en [[hypokhâgne|classe préparatoire aux grandes écoles]], et à la faculté à [[Toulouse]] où en [[1971]], il rencontre [[Alice Monier]]. Pendant son séjour seul à Paris, début [[1970]], il est pacifiste et antimilitariste. Il milite également dans des mouvements hostiles à la [[guerre du Vietnam]]. Avant les « ''routards'' », il effectue un « ''voyage initiatique'' » en Inde en 1973. Il a été marqué par la fréquentation de la Communauté de [[Lanza del Vasto]], développant une philosophie de « ''non-violence active'' ». |
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En 1978, Alice Monier et José Bové fondent un [[Jeunes agriculteurs|Centre cantonal des Jeunes agriculteurs]], (CCJA), dont Alice devient vice-présidente départementale. Dès {{date-||septembre|1981}}, il fonde le Syndicat des [[Confédération nationale des syndicats de travailleurs paysans|Paysans-Travailleurs]] de l'[[Aveyron (département)|Aveyron]], où se retrouvent les membres du CCJA. Se réclamant des [[Internationale situationniste|situationnistes]], et notamment de son ami [[René Riesel]], il prône {{incise|déjà}} une {{citation|autre agriculture}}. |
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En 1987, il participe à la création de la [[Confédération paysanne]], dont il devient l'un des cinq secrétaires nationaux. Composé de l'aile gauche du syndicat majoritaire ([[Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles|FNSEA]]) et de petits syndicats de gauche, ce nouveau [[syndicat agricole]] veut changer l'agriculture et s'opposer à l'industrie (l'[[industrie agroalimentaire]] moderne et aux industriels fournisseurs des agriculteurs), au nom du respect des personnes (consommateurs et paysans) et de l'environnement. |
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=== L'installation dans le Larzac (1973-1981)=== |
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Outre de multiples manifestations et actions, notamment contre le [[Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce|GATT]] et la [[Politique agricole commune|PAC]], il développe en local un syndicalisme actif auprès des petits producteurs qui fournissent le lait de brebis indispensable aux [[caves de Roquefort]]. Cogérant de la Société civile des terres du [[Causse du Larzac|Larzac]], il fonde et dirige le [[Comité Roquefort]], devenu en 1987, le Syndicat des producteurs de lait de brebis, affilié à la Confédération Roquefort. Il lui faudra batailler fermement (avec occupations et divers coups d'éclat) et longuement pour se faire admettre dans l'interprofession, en {{date-||mai|1993}}. |
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Réfractaire au service militaire et refusant le statut d'objecteur de conscience, José Bové, recherché par l'armée trouve refuge dans une exploitation agricole des [[Pyrénées]]. En [[1973]], il participe au rassemblement national contre l'extension du camp militaire dans le [[Larzac]], où il rencontre [[Bernard Lambert]]. À l'été [[1974]], il y aura 50 000 participants au Larzac. Ils participent à l'opération ''Moisson pour le tiers monde''. Il se trouve parmi les quelques militants qui évitent à [[François Mitterrand]], candidat battu quelques semaines auparavant, d'être lynché par des groupuscules maoïstes. |
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==== Engagement (1995-1999) ==== |
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Avec sa femme [[Alice Monier]], et sa fille, il s'y installe en [[1976]] alors et élève des moutons mais ne lâche en rien son côté contestataire. Son opposition au militarisme le conduit tout naturellement à participer à la lutte contre l'extension du camp militaire du [[Larzac]], qui fédère paysans et ouvriers au cours des années 1970. Il fait partie des vingt-deux personnes qui investissent en [[1976]] le camp militaire et s'emparent de documents attestant la vente de terrains par divers paysans. Il fait trois semaines de prison préventive, et est condamné à quatre mois avec sursis et privation de ses droits civiques pour activités antimilitaristes. Il décide avec sa femme de squatter une ferme à l'abandon depuis [[1920]], ''Le hameau de Montredon'', et de mettre en valeur les terres convoitées par l'armée. En [[1976]], il s'installe sur cette ferme. En [[1977]], il est au volant de l'un des 90 tracteurs qui pénètrent au champ de tir avec, sur le garde-boue, un soldat contestataire en cagoule, délégué par les comités de soldats. En [[1981]], c'est la victoire du mouvement du [[Larzac]], [[François Mitterrand]] annonçant l'annulation du projet d'extension du camp militaire. C'est l'abandon du projet pour les militaires qui décident finalement de louer les terrains, autrefois réquisitionnés. |
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[[Image:JoseBoveAtParis2005.jpg|thumb|José Bové (Paris, {{Date-|mai 2005}}).]] |
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L'engagement de José Bové ne se limite pas au syndicalisme agricole. En 1995, il participe dans l'océan Pacifique à l'opération menée par [[Greenpeace]] contre la reprise des essais nucléaires décidée par le président [[Jacques Chirac|Chirac]], fraîchement élu. Il intervient également pour soutenir les mouvements indépendantistes [[tahiti]]ens et [[kanak]]s, étant proche notamment de l'[[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités]] (USTKE) et de son fondateur [[Louis Kotra Uregei]]<ref>L'avocat de José Bové, [[François Roux (avocat)|François Roux]], a aussi été le défenseur de militants indépendantistes kanaks, notamment à la suite de l'assassinat de [[Jean-Marie Tjibaou]].</ref>. |
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=== Le syndicalisme agricole (1981-1993) === |
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Engagé dans l'[[altermondialisme]], il fait également partie des membres fondateurs de l'association [[Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne|ATTAC]] en 1998, aujourd'hui présente dans 38 pays. |
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En [[1978]], [[Alice Monier]] et [[José Bové]] fondent un [[Centre cantonal des Jeunes agriculteurs]], (CCJA), dont Alice devient vice-présidente. Dès septembre 1981, il fonde le Syndicat des [[Paysans-Travailleurs]] de l'[[Aveyron]], où se retrouvent les membres du [[CCJA]]. Se revendiquant des [[situationnistes]], et notamment de son ami [[René Riesel]], il prône une agriculture autre. |
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==== Affaire du McDonald's de Millau (1999) ==== |
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En [[1987]], il participe à la création de la [[Confédération paysanne]], [[syndicat agricole]] prônant une politique respectueuse des personnes et de l'environnement, jugée incompatible avec le modèle de l'[[industrie agro-alimentaire]] moderne. Ce syndicat est la fusion des [[Paysans Travailleurs]] de Lambert et de dissidents de la [[FNSEA]], regroupés dans la [[Fédération nationale des paysans]]. Il devient l'un des cinq secrétaires nationaux du tout jeune syndicat. |
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{{Article détaillé|Démontage du McDonald's de Millau}} |
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Un fait particulièrement médiatisé est l'action menée par José Bové et plusieurs paysans militants, le {{Date-|12|août|1999}}, sur le chantier d'assemblage d'un restaurant [[McDonald's]] à [[Millau]]. Qualifiée de « démontage », cette action a été sanctionnée au cours d'un procès dont le verdict a condamné José Bové à une peine de trois mois de [[prison]] ferme<ref>{{Lien web |langue= fr|titre= Mc Do de Millau : dix ans après…|url=https://www.ladepeche.fr/article/2009/08/12/652989-mc-do-de-millau-dix-ans-apres.html |date= 12 août 2009 |site= ladepeche.fr |consulté le=4 mai 2015}}.</ref>. |
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Il s'agissait, pour la [[Confédération paysanne]] de protester contre la décision de l'[[Organisation mondiale du commerce]] d'autoriser les sanctions américaines (sous forme de taxation punitive de certaines importations d'origine européenne, comme le [[fromage au lait cru]] [[roquefort (fromage)|roquefort]]), en raison du refus de l'[[Union européenne]] d'importer des [[États-Unis]] de la [[Conflit du bœuf aux hormones|viande de vache élevée aux hormones de croissance]]. McDonald's, entreprise d'origine américaine, représentait à leurs yeux la cible symbolique idéale, tout à la fois de la « malbouffe » et du « capitalisme apatride ». L'action, collective, réalisée à visage découvert, avait été annoncée à la police par les organisateurs. |
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Outre de multiples manifestations et actions, notamment contre le [[GATT]] et la [[PAC]], il développe en local un syndicalisme revendicatif, s'appuyant sur les petits producteurs de lait de brebis, indispensable aux [[Caves de Roquefort]]. Cogérant de la Société civile des terres du [[Larzac]], il fonde et dirige le [[Comité Roquefort]], devenu en [[1987]], le Syndicat des producteurs de lait de brebis, affilié à la Confédération Roquefort. Il ne sera reconnu par l'interprofession qu'après des luttes, occupations et divers saccages, en mai [[1993]]. |
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[[René Riesel]], autre membre de la [[Confédération paysanne]] et auteur avec Bové de sabotages de cultures OGM, avance que cette action intervient à un moment critique de la [[Mouvement anti-OGM|lutte contre les OGM]], quand celle-ci finissait par prendre de l'ampleur et osait s'attaquer à la recherche publique. Selon Riesel, la médiatisation de la « malbouffe » a permis de masquer la « guerre contre le vivant » que mène la société industrielle, et a permis à un courant de contestation légaliste qu'il qualifie de « citoyenniste » d'occuper seul la scène médiatique, avec Bové à sa tête. Alors que le précédent mouvement dénonçait toute forme de manipulation génétique comme moyen de domination du couple recherche/industrie sur le vivant et les populations, le mouvement « citoyenniste » milite seulement pour que l'État régule cette domination en protégeant le consommateur, ce que Riesel perçoit comme une dérive qui limite considérablement la portée contestatrice, et potentiellement émancipatrice, de la lutte contre les OGM<ref>« […] la différence des objectifs, de la méthode et des mobiles autant que l'engouement médiatique provoqué par les péripéties judiciaires [que cette action] entraîna imposèrent un tournant aux entreprises anti-transgéniques. […] on pouvait insérer les OGM dans la pseudo-critique de la malbouffe […] » explique notamment [[René Riesel]] dans ''Du progrès dans la domestication'', [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances]], 2003, {{p.|41}}.</ref>{{,}}<ref>''Déclarations sur l'agriculture transgénique et ceux qui prétendent s'y opposer'' [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances]], Paris 2001</ref>. |
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==== Participations au mouvement altermondialiste ==== |
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=== Engagement (1995-1999) === |
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[[Fichier:Evomorales.jpg|thumb|Avec [[Evo Morales]] en 2002.]] |
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Il participe en 1999 aux manifestations de [[Seattle]] contre le sommet de l'[[Organisation mondiale du commerce|OMC]]. En {{date-||janvier|2001}}, en marge du [[Forum social mondial]], il mène une action anti-OGM au [[Brésil]] contre une unité de la société Monsanto, qu'il accuse de produire illégalement des semences de soja transgénique. La même année, il est à [[Gênes]] aux côtés des militants altermondialistes pour manifester au sommet du [[Groupe des sept (économie)|G8]], marqué par des violences et la mort du jeune Italien [[Carlo Giuliani]]. Il sympathise par ailleurs avec l'expérience [[Armée zapatiste de libération nationale|zapatiste]] au [[Chiapas]]<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=François |nom=Cusset |titre=Au Chiapas, la révolution s’obstine |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/CUSSET/57569 |site=monde-diplomatique.fr |date=2017-06-01 }}.</ref> et participe avec les zapatistes à une marche à Mexico en 2001<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Céline |nom=About |prénom2=Marie-Laure |nom2=Colson |titre=Marcos héros a Mexico|url=https://www.liberation.fr/planete/2001/03/12/marcos-heros-a-mexico_357536 |site=libération.fr |date=2001-03-12 }}.</ref>. |
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En {{date-||mars|2002}}, il participe à une délégation de [[Via Campesina]] avec Paul Nicholson (paysan [[basque]]) et Mario Lill (l'un des principaux animateurs du [[Mouvement des sans-terre]] brésilien), invitée par les paysans [[Palestine (État)|palestiniens]] pour commémorer le [[Jour de la Terre]]<ref>{{Article |langue=fr|auteur1=Caroline Monnot |titre=Les "pacifistes" de Ramallah, une galaxie internationale |périodique=Le Monde |date=4 avril 2002 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/04/03/les-pacifistes-de-ramallah-une-galaxie-internationale_269473_1819218.html|pages= }}</ref>. Cette visite s'inscrit dans le cadre plus large de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP). L'offensive lancée par l'[[Armée de défense d'Israël]] le lendemain de leur arrivée dans les [[territoires occupés]] bouleverse le programme originel. L'ensemble de la mission décide alors de rejoindre la ville assiégée de [[Ramallah]] puis de se rendre au palais présidentiel dont ils craignent l'attaque, José Bové y rencontre d'ailleurs [[Yasser Arafat]]. Alors qu'il sort à la tête d'une délégation en agitant un drapeau blanc, José Bové est arrêté par l'armée israélienne et expulsé après deux jours d'emprisonnement. Il est violemment pris à partie à son arrivée à Orly par des membres du [[Betar]]<ref>{{Article |langue=fr|auteur1=Thomas Hofnung |titre="Une guerre de purification ethnique" |périodique=Libération |date=3 avril 2002 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/evenement/2002/04/03/une-guerre-de-purification-ethnique_399093/|pages= }}</ref>. |
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[[Image:Jose bove portrait-1.jpg|left|thumb|200px]] L'engagement de José Bové ne se limite pas au syndicalisme agricole. En [[1995]], il participe dans l'Océan Pacifique à l'opération menée par [[Greenpeace]] contre la reprise des essais nucléaires décidée par le président [[Jacques Chirac|Chirac]], fraîchement élu. Il intervient également pour soutenir les mouvements des [[Tahiti]]ens et des [[Kanak]]s (l'avocat de José Bové, [[François Roux]], est aussi le défenseur des Kanaks, notamment lors de l'assassinat de [[Jean-Marie Tjibaou]]). |
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Peu après, il livre à la presse des commentaires au sujet des diverses attaques parfois violentes (cocktails Molotov ; voiture-bélier à Lyon-La Duchère) qui ont eu lieu en France contre des synagogues depuis le début de cette année-là, et déclare : « vous savez, il n'y a pas de fumée sans feu. Il faut se demander à qui profite le crime. Je dénonce tous les actes visant les lieux de culte. Mais je crois que le gouvernement israélien et ses services secrets ont intérêt à créer une certaine psychose, à faire croire qu'un climat antisémite s'est installé en France pour mieux détourner les regards. » (cité par ''Libération'', {{Date-|3 avril 2002}}), ce dont il s'excusera<ref>« de mauvaise grâce » selon [[Éric Marty]], - voir [[Éric Marty]], ''Bref Séjour à Jérusalem'', {{éd.}} Gallimard</ref> plus tard à de nombreuses reprises, reconnaissant une erreur<ref>''[[Les Terriens du samedi !|Salut les Terriens !]]'', {{date-|21|mars|2009}}.</ref>. Bové affirme par ailleurs qu'Israël serait « une sentinelle avancée du libéralisme sauvage »<ref>{{Article |langue=fr|auteur1=Eric Hacquemand |titre=José Bové se lance |périodique=Aujourd'hui en France |date=01-02-2007 |lire en ligne= |pages= }}</ref>, ce qui lui vaut l'hostilité des défenseurs de ce pays. |
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=== L'affaire du McDonald's de Millau (1999)=== |
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Dans son action syndicale ou [[politique]], José Bové, assisté d'autres [[militantisme|militants]], a parfois recours à des méthodes illégales, qualifiées de [[désobéissance civile]] par ses défenseurs, et inspirées de la réflexion politique de [[Henry David Thoreau]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=José Bové|auteur2=Gilles Luneau|titre=Pour la désobéissance civique|lieu=Paris|éditeur=[[La Découverte]]|année=2004|pages totales=264|isbn=978-2-7071-4359-4}}</ref>. Il a, par exemple, procédé à une action sur une sandwicherie de la chaîne [[McDonald's]] de [[Millau]] le {{date-|12 août 1999}}, qu'il qualifie de « démontage »<ref>{{Article |langue=fr|auteur1=Didier Hassoux, Emmanuelle Reju |titre=José Bové, porte-parole de tous les anti-tout |périodique=La Croix |date=30 juin 2000 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Archives/2000-06-30/Jose-Bove-porte-parole-de-tous-les-anti-tout-_NP_-2000-06-30-111708|pages= }}</ref>, ou encore l'arrachage ou fauchage de champs d'essai d'[[Organisme génétiquement modifié|OGM]] ou de plants de riz transgénique dans un laboratoire du [[Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement]] (CIRAD) avec l'aide de militants [[Inde|indiens]] le {{date-|5 juin 1999}}<ref>{{Article |langue=fr|auteur1=Hervé Kempf |titre=José Bové comparaît devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour destruction de riz transgénique |périodique=Le Monde |date=9 février 2001 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/02/09/jose-bove-comparait-devant-le-tribunal-correctionnel-de-montpellier-pour-destruction-de-riz-transgenique_4150702_1819218.html|pages= }}</ref>. |
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Le fait qui le rend célèbre est le « démontage » (d'autres emploient le mot de « saccage ») collectif du restaurant McDonald's en construction de [[Millau]] le [[12 août]] [[1999]] pour protester contre la décision de l'[[Organisation mondiale du commerce]] de pénaliser certaines importations européennes, dont le fromage de [[Roquefort]], en raison du refus de l'Union Européenne d'importer du bœuf aux hormones des [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]]. Il gagne la célébrité quand il est présenté menottes au poignet, pour ces faits qui contribueront à lui valoir une peine de prison. |
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La [[Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles|FNSEA]] critique le combat de José Bové contre les OGM et la malbouffe au nom de la santé<ref>{{Article |langue=fr|auteur1=Catherine Coroller |titre=La FNSEA ne digère pas Millau |périodique=Libération |date=7 juillet 2000 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/societe/2000/07/07/la-fnsea-ne-digere-pas-millau_332387/|pages= }}</ref>. Elle pense que son engagement pour des causes non-agricoles a valu à la Confédération paysanne de perdre {{nombre|7|points}} (de 26 % à 19 %) lors des élections de 2007 aux [[Chambre d'agriculture en France|Chambres d'agriculture]], restant toutefois le second syndicat paysan<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Élections chambres : Tous les résultats détaillés par département|url=http://www.lafranceagricole.fr/actualites/elections-chambres-tous-les-resultats-detailles-par-departement-1,0,319054772.html|site=La France Agricole|consulté le=2020-01-23}}</ref>. |
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=== Après l'affaire === |
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Il participe en [[1999]] à des manifestations à [[Seattle]] contre le sommet de l'[[Organisation Mondiale du Commerce]] (OMC). En janvier [[2001]] en marge du [[Forum Social Mondial]], il mène une action anti-OGM au [[Brésil]] contre une unité de la société Monsanto qui produit, de manière illégale, des semences de soja transgénique.<br /> |
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En mars [[2002]], il participe à une délégation de [[Via campesina|Via Campesina]] composée de Paul Nicholson (paysan basque) et Joao Pedro Stedile (responsable brésilien du MST), invitée par les paysans [[palestine|palestiniens]] pour commémorer le ''[[Jour de la Terre]]''. Cette visite s'inscrit dans le cadre plus large de la ''Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien'' (CCIPPP). L'offensive lancée par l'armée [[Israël|israélienne]] le lendemain de leur arrivée dans les [[Territoires occupés]] bouleverse le programme originel. L'ensemble de la mission décide alors de rejoindre la ville assiégée de [[Ramallah]] puis de se rendre au Palais présidentiel pour éviter qu'il ne soit pris d'assaut. José Bové est arrêté par l'armée israélienne alors qu'il sort à la tête d'une délégation pour entamer des négociations. Il est expulsé, sans jugement, après deux jours d'emprisonnement. Il est violemment pris à parti à son arrivée à Orly par des membres du [[Betar]], un groupe [[sionisme|sioniste]] d'[[extrême droite]]. |
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==== Poursuite du militantisme hors de la confédération (depuis 2003) ==== |
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Dans son action syndicale ou [[politique]], José Bové, assisté d'autres [[militant]]s, a parfois recours à des méthodes de [[désobéissance civile]], ce qui le place hors-la-loi comme par exemple lors du « démontage » (terme qu'il emploie et qui devient célèbre) du McDonald's de [[Millau]]. On peut aussi citer l'arrachage de champs d'essai d'[[organismes génétiquement modifiés]] (OGM) ou de plants de riz transgénique dans un laboratoire du [[CIRAD]] avec l'aide de militants [[Inde|indiens]] qui pratiquent régulièrement ce genre d'action dans leur pays, se positionnant dans la lignée des actions de [[Mohandas Gandhi|Gandhi]] (voir aussi à ce sujet [[Coca-Cola]] et [[Bophal]]).<br /> |
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À ce titre, José Bové est condamné à de nombreuses reprises (voir liste ci-dessous). |
À ce titre, José Bové est condamné à de nombreuses reprises (voir liste ci-dessous). sa condamnation à dix mois ferme en 2003, après un appel et un pourvoi en cassation en en ]] |
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{{Citation bloc|La dureté sans précédent de cette condamnation, aucun responsable syndical de niveau national n'ayant été incarcéré depuis le [[régime de Vichy|régime fasciste de Vichy]] », condamnation qui « montre la dégradation des libertés syndicales en [[France]].}} |
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Peu après son incarcération en {{date-|juin 2003}}, son avocat demande pour José Bové le statut de [[prisonnier politique]]. Cette demande fait suite à une arrestation assez musclée à l'origine de multiples protestations. |
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José Bové reste porte-parole national de la [[Confédération paysanne]] jusqu'à son congrès des 7 et 8 avril [[2004]] qui se tient à [[Strasbourg]] dans l'hémicycle du [[parlement européen]]. Il annonce son retrait à la fin du grand rassemblement du Larzac en août [[2003]], refusant ainsi de devenir « porte-parole » à vie. Il est remplacé dans cette fonction par [[Brigitte Allain]], paysanne en Dordogne et [[Jean-Emile Sanchez]], un de ses compagnons de lutte, également éleveur de brebis sur le plateau du [[Larzac]]. Il fait également partie des membres fondateurs de l'association [[ATTAC]]. |
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Après deux mois de prison, il a pu purger le reste de sa peine chez lui, à la faveur d'une grâce présidentielle<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/11/25/01016-20091125ARTFIG00263-un-an-avec-sursis-pour-bove-mais-pas-d-inegibilite-.php |titre=Bové, grand habitué des tribunaux|site=Le Figaro|date=25 novembre 2009}}.</ref>. |
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José Bové poursuit néanmoins son activité syndicale internationale. Lors de la quatrième conférence internationale de [[Via campesina]], se tenant au [[Brésil]] en juin 2004, il se voit confier le soin d’animer la campagne internationale visant à faire reconnaître la [[souveraineté alimentaire]] comme un nouveau [[droits de l'homme|droit de l’Homme]]. Il représente Via campesina à la conférence de la CNUCED de [[Sao Paulo]] où il présente cette proposition à [[Kofi Annan]], [[Secrétaire général des Nations Unies]].<br /> |
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En juin [[2004]], il se rend en [[Bolivie]] où il participe à une mission de solidarité à [[Franscisco Cortes]], militant [[Colombie|colombien]] emprisonné dans ce pays depuis alors plus d’un an. Il est reçu par [[Evo Morales]], député bolivien, président du [[Movimiento Al Socialismo]], première force politique du pays et par [[Carlos Mesa]], [[présidents de la Bolivie|président de la République]]. |
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Les {{Date-|21 janvier- 2004-}} et {{Date-|22 janvier 2004}}, il se rend a la ''World Water Conference'' à Plachimada, dans l'état du Kerala en Inde aux côtés notamment de [[Vandana Shiva]] et de Maude Barlow. Cette conférence avait pour but de soutenir le mouvement contre l'usine [[Coca-Cola]] qui surexploitait et polluait les eaux environnantes, les rendant impropres à la consommation et à l'irrigation des champs. Plus généralement, ce mouvement visait à faire valoir l'eau comme un [[Biens communs|bien commun]] et non comme une simple ressource qui puisse être privatisée<ref>{{Lien web|langue=en|titre = Building Water Democracy : People’s victory against Coca-Cola in Plachimada|url = https://zcomm.org/zcommentary/building-water-democracy-peoples-victory-against-coca-cola-in-plachimada-by-vandana2-shiva/|site = zcomm.org|date = 13 mai 2004|consulté le = 19 juin 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur1=Vandana Shiva|titre = Les femmes du Kerala contre Coca-Cola|url = http://www.monde-diplomatique.fr/2005/03/SHIVA/11985|site = monde-diplomatique.fr|date=mars 2005|consulté le = 2015-06-21}}.</ref>. |
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Au mois de septembre 2004, José Bové se rend en [[Corée du sud]] à l’invitation du [[Korean Paesants League]], syndicat agricole coréen affilié à Via campesina, pour participer aux manifestations en mémoire du syndicaliste paysan coréen [[Lee Kyang Hae]] qui s’est suicidé le [[10 septembre]] [[2003]] à [[Cancun]] pour protester contre l’OMC.<br /> |
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Au cours de l’été 2004, José Bové et d’autres membres du réseau des « [[faucheurs volontaires]] » relancent la campagne de destruction d’essais d’OGM en plein champ. |
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==== Rassemblement du Larzac et retrait de la confédération ==== |
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En 2005, il pense à se présenter aux élections présidentielles du 2007. |
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José Bové, refusant de devenir « porte-parole » à vie de la [[Confédération paysanne]], annonce son retrait à la fin du grand [[Larzac 2003|rassemblement du Larzac]], événement altermondialiste réunissant plusieurs centaines de milliers de personnes en {{date-||août|2003}}, rendu effectif lors du congrès des {{date-|7 avril- 2004-}} et {{date-|8|avril|2004}}. Il est remplacé dans cette fonction par [[Brigitte Allain]], paysanne en [[Dordogne (département)|Dordogne]], et [[Jean-Émile Sanchez]], un de ses compagnons de lutte, également éleveur de [[Mouton|brebis]] sur le causse du [[Causse du Larzac|Larzac]]. Son exposition médiatique, lorsqu'il était porte-parole de la Confédération paysanne, provoquait un certain agacement<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Jean-Philippe |nom1=Martin |titre=La Confédération paysanne et José Bové, des actions médiatiques au service d'un projet ? |périodique=Ruralia. Sciences sociales et mondes ruraux contemporains |numéro=06 |date=2000-01-01 |issn=1280-374X |lire en ligne=http://journals.openedition.org/ruralia/142 |consulté le=2020-05-19 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=José Bové, les secrets d'un paysan devenu star|url=https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/jose-bove-les-secrets-d-un-paysan-devenu-star_1399180.html|site=LExpansion.com|date=2000-06-22|consulté le=2020-05-19}}</ref>. |
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==== Porte-parole de l'organisation paysanne internationale Via Campesina ==== |
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== Points de vue sur José Bové == |
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José Bové poursuit néanmoins son activité syndicale internationale. Lors de la quatrième conférence internationale de [[Via Campesina]], se tenant au [[Brésil]] en {{date-||juin|2004}}, il devient porte-parole de Via Campesina et se voit confier le soin d’animer la campagne internationale visant à faire reconnaître la [[souveraineté alimentaire]] comme un nouveau [[droits de l'homme|droit de l’Homme]]. Il représente Via Campesina à la conférence de la [[Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement|CNUCED]] de [[São Paulo]] où il présente cette proposition à [[Kofi Annan]], [[secrétaire général des Nations unies]]. |
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En {{date-|juin 2004}}, il se rend en [[Bolivie]] où il participe à une mission de solidarité à Francisco Cortes, militant [[colombie]]n alors emprisonné dans ce pays depuis plus d’un an. Il est reçu par [[Evo Morales]], député bolivien, responsable des syndicats de [[coca]]leros et président du [[Mouvement vers le socialisme (Bolivie)]], première force politique du pays et par [[Carlos Mesa]], [[président de l'État plurinational de Bolivie|président de la République]]. |
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Les soutiens de José Bové le présentent comme le défenseur des petits agriculteurs en France et dans le monde. C'est ainsi que le « démontage » du McDonald's en construction à [[Millau]] (en réaction aux mesures douanières des États-Unis sur divers produits dont le [[roquefort]] à cause du dossier du [[bœuf aux hormones]]) est considéré comme le symbole de la lutte contre la « mondialisation [[Libéralisme économique|libérale]] » et de son plus grand représentant, les [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]]. De façon similaire, la destruction de plants de riz transgénique dans un laboratoire du [[CIRAD]], quelques jours avant qu'ils ne soient replantés dans l'espace naturel protégé de la [[Camargue]], est considérée par ses sympathisants comme le symbole de la lutte contre l'imposition d'un modèle d'[[agriculture]] potentiellement dangereux, rappelant les veaux aux [[hormone]]s américains et la maladie de la vache folle. Cela constitue donc, d'après eux, un acte de [[désobéissance civile]]. |
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Au cours de l'été 2004, José Bové et d’autres membres du réseau des « [[faucheurs volontaires]] » relancent la campagne de destruction d’essais d'OGM en plein champ. |
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Parmi les détracteurs de José Bové, certains n'acceptent pas les actions illégales, notamment lorsqu'elles s'accompagnent de la violation des [[propriété privée|droits de propriété]] et de la destruction des biens d'autrui. Concernant les OGM, on lui reproche souvent de faire obstacle aux avancées de la [[science]] et aux progrès de l'agriculture pouvant lutter contre la faim dans le monde. D'autres enfin, y compris dans son propre syndicat, supportent difficilement sa grande médiatisation. |
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Au mois de {{date-||septembre|2004}}, José Bové se rend en [[Corée du Sud]] à l’invitation du {{lien|Korean Peasants League}}, syndicat agricole coréen affilié à [[Via Campesina]], pour participer aux manifestations en mémoire du syndicaliste paysan coréen [[Lee Kyung-hae]] qui s’est suicidé le {{Date-|10|septembre|2003}} à [[Cancún]] pour protester contre l’OMC. |
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== Parcours judiciaire de José Bové == |
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En {{Date-|janvier 2006}}, il est à Bamako pour le [[Forum social mondial]] tripartite. |
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[[Image:Jose bove walden pond-1.jpg|thumb|left|120px]] Au cours de son parcours judiciaire tumultueux, José Bové a été accompagné par [[François Roux]], avocat à la Cour de Montpellier |
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=== Parcours politique === |
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* [[18 février]] [[1998]] : condamnation à huit mois de [[prison avec sursis]] par le [[Tribunal correctionnel]] d'[[Agen]] pour la destruction d'un stock de [[OGM | semences transgéniques]] sur un site de Novartis à [[Nérac]] dans le [[Lot-et-Garonne]]. |
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==== Débuts ==== |
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* [[20 octobre]] [[1998]] : le [[Tribunal]] de [[Tahiti]] le reconnaît coupable d'entrave volontaire à la navigation ou à la circulation d'aéronef. Néanmoins, il est dispensé de peine. |
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{{…}} |
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* [[27 octobre]] [[1999]] : le Tribunal correctionnel de [[Rodez]] (Aveyron) le reconnaît coupable, avec 8 membres de la [[Confédération paysanne]], de « violence en réunion ». En mars 1999, ils avaient séquestré trois fonctionnaires de la préfecture. Néanmoins, il est dispensé de peine. |
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Il appelle à voter « non » au [[référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe|référendum]] sur le [[Traité établissant une constitution pour l'Europe]] du {{Date-|29|mai|2005}}, jugeant celui-ci « ultra-libéral » et « antisocial ». |
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* [[13 septembre]] [[2000]] : trois mois de prison fermes par le Tribunal correctionnel de [[Millau]] pour la destruction du chantier de McDonald's le [[12 août]] [[1999]]. Le [[22 mars]] [[2001]], la [[Cour d'appel]] de [[Montpellier]] confirme la peine, et le condamne à 6 000 francs d'amende (915 euros) pour la brève séquestration des fonctionnaires de la Direction départementale de l'Agriculture de [[Rodez]] en mars 1999. |
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* [[20 décembre]] [[2001]] : la Cour d'appel de Montpellier condamne José Bové à six mois d'emprisonnement pour destruction de plants de [[OGM | riz transgénique]] en juin [[1999]] dans une serre du [[CIRAD]] à Montpellier. En première instance, le [[15 mars]] de la même année, le tribunal correctionnel de Montpellier avait infligé dix mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans de [[mise à l'épreuve]] à José Bové. |
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==== Candidature à l'élection présidentielle 2007 ==== |
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* [[6 février]] [[2002]] : la [[Cour de cassation]] rejette son pourvoi formé au sujet de sa condamnation à trois mois d'emprisonnement ferme pour les dégradations du McDonald's de [[Millau]]. Elle fait de même à l'encontre de sa condamnation à 915 euros d'amende dans l'affaire de Rodez. |
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[[Fichier:Jose Bove p1200239.jpg|thumb|José Bové à Paris en 2007.]] |
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* Du [[19 juin]] au [[1er août]] [[2002]]: José Bové purge le reliquat de sa peine de trois mois d'emprisonnement pour la destruction du McDonald's de [[Millau]], à la maison d'arrêt de [[Villeneuve-lès-Maguelone]] ([[Hérault]]) (trois semaines de [[détention provisoire]] avaient déjà été effectuées en 1999). |
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[[Fichier:José Bové 2007.jpg|vignette|José Bové, le 7 février 2007 à Paris.]] |
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* [[22 octobre]] [[2002]] : le Tribunal correctionnel de Foix le condamne à 100 jours-amende d'un montant de 30 euros par jour, pour le fauchage, en avril 2000 d'un champ expérimental de colza transgénique cultivé par le Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitain (Cetiom) à Gaudiès (Ariège). José Bové ne fait pas appel. |
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En {{date-||octobre|2005}}, pour faire avancer les revendications portées par le {{citation|Non de gauche}} à la Constitution européenne, José Bové déclare que des alliances entre mouvements seront nécessaires. Le {{date-|13|juin|2006}}, il se déclare candidat à la présidentielle dans un entretien à ''[[Libération (journal)|Libération]]''<ref>{{Article|titre=«Je suis prêt à assumer d'aller à l'Élysee»|périodique=Libération.fr|date=2006/06/14|lire en ligne=https://www.liberation.fr/evenement/2006/06/14/je-suis-pret-a-assumer-d-aller-a-l-elysee_41209|consulté le=2018-11-15}}.</ref>. Il s’investit dans les Collectifs du 29 mai, puis dans les [[collectifs unitaires]] (ou « Collectif d'initiative unitaire national »). Le {{Date-|23|novembre|2006}}, il annonce son retrait « provisoire » de l'investiture des collectifs, affirmant que le PCF tente d'imposer la candidature de [[Marie-George Buffet]]. À la suite de l'impossibilité d'obtenir un accord sur une candidature commune et de la candidature de Buffet, des militants lancent une pétition qui recueille rapidement {{unité|35000|signatures}} appelant José Bové à représenter les collectifs à l'élection présidentielle. |
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* [[19 novembre]] [[2002]] : la [[Cour de cassation]] rejette le pourvoi formé contre sa condamnation par la Cour d'appel de Montpellier le 20 décembre 2001 à six mois d'emprisonnement ferme pour la destruction de plants de [[OGM | riz transgénique]] en juin 1999. |
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* [[26 février]] [[2003]] : condamnation à dix mois de prison ferme. Rejet du pourvoir par la Cour de cassation à l'encontre de la peine de six mois de prison prononcée par la Cour d'appel de Montpellier fin 2001 et révocation de la moitié du sursis des huit mois prononcée par le Tribunal correctionnel agenais. Les condamnations en question sanctionnent la destruction de plants de riz transgénique au centre CIRAD de Montpellier et de semences de maïs transgénique dans les locaux de la société Novartis à [[Nérac]]. |
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Bové annonce à nouveau sa candidature le {{date-|1|février|2007}}, à la Bourse du travail de Saint-Denis, pour {{citation|redonner l'espoir d'une alternative à gauche}} et être {{citation|le porte-voix des sans-voix}}<ref>''José Bové prêt à revenir dans la course présidentielle'', Sylvia Zappi, ''[[Le Monde]]'', {{Date-|23 janvier 2007}}.</ref>{{,}}<ref>« [http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=36492&1204 José Bové se lance dans la course présidentielle] », ''[[L'Express]]'', dépêche Reuters, {{Date-|1 février 2007}}.</ref>. Il se présente sous le [[slogan politique]] « Osez Bové »<ref>Exemple de [[Substantivation|nominalisation]] ([[Figure de style|figure]] de base de la [[rhétorique politique]]) utilisant le procédé de [[paronymie#Paronomase|paronomase]]. [[Clément Viktorovitch]], chronique dans l'émission télévisée ''[[Clique (émission de télévision)|Clique]]'', 7 mai 2020.</ref>, sans l'appui unanime des collectifs unitaires. |
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* [[22 juin]] [[2003]] : incarcération à la prison de [[Villeneuve-lès-Maguelone]]. |
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* [[2 août]] [[2003]] : libéré avec une assignation à résidence. |
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Au premier tour de l'[[élection présidentielle française de 2007]], il obtient {{unité|483008|voix}}, soit {{unité|1.32|%}} des suffrages exprimés<ref>{{lien web|url=http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/PR2007/FE.html|titre=Résultats de l'élection présidentielle 2007|site=interieur.gouv.fr}}.</ref>. Il est dixième sur douze candidats, devant [[Frédéric Nihous]] et [[Gérard Schivardi]], derrière tous les candidats à la gauche du [[Parti socialiste (France)|PS]] ([[Olivier Besancenot]], [[Marie-George Buffet]], [[Dominique Voynet]] et [[Arlette Laguiller]]). Durant l’entre-deux tours, la candidate socialiste, Ségolène Royal, confie à José Bové une mission d'étude sur la question de « la mondialisation et la souveraineté alimentaire ». Il se rallie dans la foulée à la candidature de celle-ci<ref>{{Lien web|titre=José Bové appelle à voter pour Ségolène Royal|url=https://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-903987,0.html|site=Le Monde.fr|date=01.05.2007|consulté le=2016-06-14}}.</ref>. |
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* [[8 novembre]] [[2004]] : cité à comparaître devant le tribunal de [[Toulouse]] pour répondre de sa participation à une action de destruction de parcelle de maïs transgénique le [[25 juillet]] 2004 à [[Menville]] dans le département de la [[Haute-Garonne]] avec huit autres personnes inculpées. La Présidente de la cour a accepté de juger les 224 autres personnes qui avaient participé à cette manifestation et qui revendiquaient leur geste. |
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* [[17 mars]] [[2005]] : Audience à la Cour d'Appel pour plaider le renvoi collectif des 222 faucheurs volontaires, qui ont tous fauché du maïs transgénique à [[Menville ]] le 25 juillet [[2004]], et demandent à être poursuivis comme les neuf prévenus à ce jour - le député [[Les Verts|(Verts)]] [[Noël Mamère]], le [[député européen]] [[Les Verts|(Verts)]] [[Gérard Onesta]], José Bové, les élus municipaux toulousains François Simon (ex-PS) et Pierre Labeyrie (Verts), l'ancien secrétaire national des [[Les Verts|(Verts)]], [[Gilles Lemaire]], et le conseiller régional d'Aquitaine [[Les Verts|(Verts)]], Michel Daverat, Jean-Baptiste Libouban, de la communauté de l'arche, fondateur du mouvement des Faucheurs volontaires et un agriculteur Jean-Aimé Gravas. Cet appel, relevé par le Ministère public, faisait suite à la décision du tribunal de [[Toulouse]] du [[8 novembre]] [[2004]] de faire comparaître, avec les neuf premiers prévenus, les 222 personnes qui s'étaient dénoncées au nom de « l'action collective de désobéissance civique ». |
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==== Candidature aux élections européennes de 2009 ==== |
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{{article détaillé|Élections européennes de 2009}} |
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En 2009, José Bové a été choisi comme tête de liste de la [[circonscription Sud-Ouest]] de la France dans le cadre du rassemblement [[Europe Écologie]], qui regroupe des militants appartenant aux principaux partis et associations écologistes. À la faveur d'un large succès des listes écologiques, menées par [[Daniel Cohn-Bendit]] et [[Eva Joly]] en Île-de-France, José Bové et sa colistière sont élus [[Député européen|députés européens]] le {{date-|7 juin 2009}}. Il est désormais dans le nouveau parti [[Europe Écologie Les Verts]], le fruit de la fusion des [[Les Verts (France)|Verts]] et d'Europe Écologie. |
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==== Campagne présidentielle d'Eva Joly en 2012 ==== |
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José Bové est un des porte-parole de la candidate [[Eva Joly]] pour la [[Élection présidentielle française de 2012|présidentielle 2012]] malgré son soutien affiché à [[Nicolas Hulot]] lors des [[primaire présidentielle écologiste française de 2011|primaires]]. Il a néanmoins déclaré, peu avant l'échéance du premier tour, que la candidature d'Eva Joly « pose problème »<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=cJs6qw_EuV0&feature=related José Bové interviewé par Eric Zemmour] - [[YouTube]] {{vid}} indisponible {{Date-|26 novembre 2015}}.</ref>. |
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==== Élections européennes de 2014 ==== |
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[[Fichier:Jose Bove (11511835395).jpg|vignette|José Bové lors de la campagne pour la [[Primaire européenne verte de 2013-2014|primaire européenne verte]].]] |
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Le {{date-|16 septembre 2013}}, il est désigné par EÉLV pour représenter le parti à la [[Primaire européenne verte de 2013-2014|primaire européenne verte]], en vue des [[élections européennes de 2014]] : il arrive en tête du scrutin avec l’Allemande [[Ska Keller]]. Il est réélu député européen le {{Date-|25 mai 2014}}, dans la même circonscription qu’en 2009, sa liste remportant 11,2 % des suffrages exprimés. |
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Il ne se représente pas en 2019<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=José Bové, le paysan marin prend le large|url=https://www.midilibre.fr/2019/04/24/jose-bove-le-paysan-marin-prend-le-large,8162388.php|site=midilibre.fr|consulté le=2019-05-31}}</ref>. |
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==== Retrait de la vie politique ==== |
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Après son départ du Parlement européen, José Bové se met en retrait de la vie politique active mais continue de prendre position. Lors des [[élections régionales de 2021 en Occitanie]], il choisit de soutenir la candidature de la présidente sortante socialiste [[Carole Delga]] dont il salue l'action, et non la liste écologiste d'Antoine Maurice, estimant que la présence de cette dernière est une « erreur », faisant valoir le risque que fait peser le Rassemblement national<ref>{{Lien web |auteur=Philippe Gagnebet |titre=En Occitanie, José Bové choisit la liste Delga pour « faire barrage au RN » |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/05/19/en-occitanie-jose-bove-choisit-la-liste-delga-pour-faire-barrage-au-rn_6080702_823448.html |date=19 mai 2021 |site=Le Monde |consulté le=7 juillet 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Gil Martin |titre=Régionales : à Montpellier, José Bové explique pourquoi il soutient Carole Delga |url=https://actu.fr/politique/elections-regionales/regionales-a-montpellier-jose-bove-explique-pourquoi-il-soutient-carole-delga_42683180.html |date=16 juin 2021 |site=actu.fr |consulté le=7 juillet 2022}}.</ref>. |
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En 2022, il effectue quelques déplacements en soutien à la candidature de [[Yannick Jadot]] pour l'[[élection présidentielle française de 2022|élection présidentielle]], notamment à [[Montpellier]] et [[Ajaccio]]<ref>{{Lien web |auteur=Vincent Coste |titre=Présidentielle 2022 : Selon José Bové, "Yannick Jadot est le meilleur candidat écologiste possible" |url=https://www.midilibre.fr/2022/02/02/presidentielle-2022-selon-jose-bove-yannick-jadot-est-le-meilleur-candidat-ecologiste-possible-10084175.php |date=2 février 2022 |site=Midi Libre |consulté le=7 juillet 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=A. A. |titre=Élection présidentielle 2022 : José Bové à Ajaccio pour soutenir la candidature de Yannick Jadot |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/corse-du-sud/ajaccio/election-presidentielle-2022-jose-bove-a-ajaccio-pour-soutenir-la-candidature-de-yannick-jadot-2519432.html|date=6 avril 2022 |site=france3-regions.francetvinfo.fr|consulté le=7 juillet 2022}}.</ref>. |
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En mai 2022, au début de la campagne des [[élections législatives françaises de 2022|élections législatives de juin]], il s'oppose fortement à l'union des écologistes et de [[La France insoumise]] au sein de la [[Nouvelle Union populaire écologique et sociale]], dans une tribune commune signée avec [[Daniel Cohn-Bendit]] et [[Jean-Paul Besset]]. Il critique un « radicalisme va-de-la-gueule », un « accord indigne » et une « escroquerie »<ref>{{Lien web |auteur=José Bové, Daniel Cohn-Bendit et Jean-Paul Besset |titre=Jean-Paul Besset, José Bové et Daniel Cohn-Bendit : « L’accord des Verts avec La France insoumise est une escroquerie » |url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/07/jean-paul-besset-jose-bove-et-daniel-cohn-bendit-l-accord-des-verts-avec-la-france-insoumise-est-une-escroquerie_6125157_3232.html |date=7 mai 2022 |site=Le Monde |consulté le=7 juillet 2022}}.</ref>. |
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== Prises de position == |
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{{section à sourcer|date=août 2019}} |
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{{section à délister|date=août 2019}} |
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José Bové est surtout connu par ses actions militantes : |
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* pour une alternative à la [[mondialisation]] dite [[néolibéralisme|néolibérale]] ; |
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* contre les [[organisme génétiquement modifié|organismes génétiquement modifiés]] (OGM) ; |
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* contre la « [[malbouffe]] » et la [[Impérialisme américain|domination américaine]], incarnée par la [[restauration rapide]] (notamment les [[McDonald's]]). |
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Mais il milite aussi (d'après son programme pour la présidentielle de 2007) : |
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* Pour la reconnaissance des populations des banlieues pauvres et du monde rural, ainsi que leur accès égalitaire aux services publics ; |
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* Contre le racisme ; |
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* Pour l'égalité des hommes et des femmes ; |
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* Pour le [[Droit au logement en France|droit au logement]] ; |
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* Pour la dissolution de la [[Brigade anti-criminalité]] (BAC), qu'il juge trop violente et peu efficace ; |
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* Contre les {{citation|[[rafle]]s de [[Étranger en situation irrégulière|sans-papiers]]}} ; |
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* Pour le contrôle citoyen sur la rénovation des « quartiers » afin de ne pas détruire plus d'appartements qu'il n'en est créé ; |
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* Pour l'accès libre et le respect des ressources naturelles vitales ; |
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* Pour le développement des transports collectifs non polluants ; |
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* Pour le développement des énergies renouvelables et pour l'arrêt total du projet de [[Réacteur pressurisé européen]] (EPR) ; |
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* Pour la défense d'une agriculture paysanne ; |
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* Pour la taxation des transactions financières ; |
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* Contre la « direction du monde » par les pays du [[Groupe des sept (économie)|G8]], le [[Fonds monétaire international|FMI]] et la [[Banque mondiale]] ; |
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* Pour l'annulation de la dette des pays pauvres ; |
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* Pour la [[souveraineté alimentaire]]. |
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Mais il s'est également opposé à la protection du [[loup gris en France|loup en France]] (espèce protégée et dont la population locale est classée en danger par l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]]) et s'est positionné en faveur de sa chasse<ref>{{Lien web|titre=Quand José Bové crie haro sur le loup|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/08/02/quand-jose-bove-crie-haro-sur-le-loup_1741618_3244.html|site=lemonde.fr|date=2 août 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=José Bové, le loup et les naturalistes…|url=http://www.politis.fr/Jose-Bove-le-loup-et-les,19178.html|site=politis.fr|date=6 août 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=José Bové : « Il faut éliminer le loup|url=http://www.ledauphine.com/societe/2014/01/03/jose-bove-il-faut-eliminer-le-loup|site=ledauphine.com|date=4 janvier 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Lozère : Bové fait le procès du loup|url=http://www.lepoint.fr/environnement/lozere-bove-fait-le-proces-du-loup-15-09-2015-1964962_1927.php|site=lepoint.fr|date=15 septembre 2015}}.</ref>. |
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=== Opposition à la recherche et à l'action scientifique en lien avec le vivant === |
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==== Lutte contre les OGM ==== |
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Ses actions de [[désobéissance civile]] au sujet des [[Organisme génétiquement modifié|OGM]] lui ont valu une forte médiatisation et notoriété, mais aussi de nombreux procès, amendes, dommages et intérêts, ainsi qu'un séjour en prison. |
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Sur le terrain comme devant la justice<ref>{{Lien web |titre=le dossier noir sur Monsanto réalisé par la confédération paysanne |url=http://www.confederationpaysanne.fr/campagne.php3?id_rubrique=120 |site=confederationpaysanne.fr}}.</ref>, l'entreprise avec qui la [[Confédération paysanne]] entretenait les rapports les plus conflictuels était [[Monsanto]], une entreprise [[États-Unis|américaine]] productrice de semences génétiquement modifiées. Mais Bové s'en prend aussi régulièrement à la recherche française, qu'elle soit publique ([[#CondamnationCIRAD|CIRAD]]) ou privée ([[#CondamnationCETIOM|CETIOM]]); ce que certains considèrent comme un avantage octroyé par les faucheurs d'OGM aux sociétés de biotechnologie installées à l'étranger<ref>[http://www.senat.fr/rap/r02-301/r02-30131.html Audition de François Thiboust, Directeur des affaires publiques et gouvernementales chez Bayer CropScience, par la Mission d'information sur les enjeux économiques et environnementaux des OGM du Sénat français.]</ref>. |
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José Bové a aussi porté cette lutte autour du monde, au nom de Via Campesina, par exemple à [[Bamako]]. Il y déclare qu'il est intolérable de pousser les agriculteurs des pays pauvres à cultiver les OGM, pour ensuite les empêcher de replanter les graines produites par ces plantes sous prétexte de protection par des brevets. Mais son combat se prolonge aussi en [[Inde]], en [[Amérique latine]] et à [[Hong Kong]], où il sera gardé en centre de rétention et interdit de territoire lors de la manifestation du G8 en 2006. |
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Il utilise l'action directe pour lutter contre les OGM, et s'appuie en outre sur tout l'éventail des arguments avancés par les militants anti-OGM : |
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* le « [[principe de précaution]] » ; |
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* la défense de la santé des citoyens (se référant à des travaux d'associations militantes comme le [[CRIIGEN]]<ref>{{Lien archive |url=http://www.criigen.org/cp_mars2007.pdf|format=pdf|titre=Communiqué de presse CRIIGEN - Mars 2007|site=criigen.org|horodatage archive=20070319230357}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|url=http://www.criigen.org/index.php?option=com_content&task=view&id=106&Itemid=47|titre=Rapport sur le maïs génétiquement modifié MON 863 de la compagnie Monsanto|date=juin 2005|auteur=[[Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique|CRIIGEN]]|site=criigen.org|horodatage archive=20070720142522}}.</ref>) ; |
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* l'opposition massive du grand public à la présence d'OGM dans l'alimentation<ref>{{Lien web |titre=86 % des consommateurs contre les OGM, sondage CSA de {{Date-|septembre 2006}} |url=https://fr.news.yahoo.com/23032007/290/les-anti-ogm-veulent-un-moratoire-avant-les-semis-d.html |site=yahoo.com}}.</ref> ; |
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* les difficultés des paysans (62 % sont contre les OGM<ref>{{Lien web |titre=62 % des agriculteurs contre les OGM d'après un sondage CSA de {{Date-|septembre 2006}} |url=https://fr.news.yahoo.com/23032007/290/les-anti-ogm-veulent-un-moratoire-avant-les-semis-d.html |site=yahoo.com}}.</ref>, surdosages d'herbicides, risques avérés de contamination<ref>[http://www.bio-aquitaine.com/files/DP%20Grezet%20Cavagnan.pdf contaminations d'OGM en Lot-et-Garonne]{{pdf}} (sur bio-aquitaine)</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.gmcontaminationregister.org/ GM Contamination Register]</ref>) ; |
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* les problèmes rencontrés par les apiculteurs voisins de ces cultures (OGM-insecticides<ref>[http://www.liberation.fr/terre/010198698-l-apiculteur-prend-la-mouche-contre-son-voisin-pollueur L'apiculteur prend la mouche contre son voisin pollueur] - ''[[Libération (journal)|Libération]]'', {{Date-|6 avril 2007}}.</ref>) ; |
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* l'appauvrissement des paysans qui pratiquent ces cultures, en raison de la baisse de productivité, et des redevances liées aux brevets sur ces plantes ; |
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* la « liberté d'opinion et d'expression », alors que d'après le tribunal qui l'a jugé, dans ce cas, rien ne l'empêcherait de saisir un tribunal pour réclamer leur interdiction<ref>[https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-864782@51-860817,0.html La condamnation de José Bové à quatre mois de prison est confirmée] : « Est-ce que quand on est incarcéré pour des opinions on essaye de négocier sa condamnation ? absolument pas »</ref>{{,}}<ref>[http://www.courdecassation.fr/jurisprudence_publications_documentation_2/actualite_jurisprudence_21/chambre_criminelle_578/arrets_579/fauchage_volontaire_9879.html Site de la Cour de cassation] : voir par exemple un extrait de l'arrêt de la cour d'appel concernant les faucheurs volontaires « Il est surprenant que les prévenus, dont certains sont d'éminents parlementaires invoquent un « déficit démocratique » et se bornent à soutenir que tous autres moyens d'actions avaient été épuisés, alors qu'en tant que citoyens d'un État démocratique, ils disposaient de voies de droit, leur permettant éventuellement de discuter, devant les juridictions compétentes, de la légalité des autorisations d'essais en plein champ qu'ils considéraient comme irrégulières au regard des normes européennes »</ref>. |
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Il persiste dans sa pratique de la « désobéissance civile » malgré les avertissements de la justice établissant qu'elle n'était ni justifiée ni proportionnée. Pourtant, la [[Cour de justice (Union européenne)|Cour de justice européenne]] condamne la France à une amende de {{nombre|10|millions}} d'euros pour {{Citation|la répétition de comportements infractionnels commis […] dans le secteur des OGM}}, la directive européenne de 2001 n'ayant pas été transposée par la France avant 2008<ref>{{Article |langue=fr |titre=OGM : la France condamnée par la Cour européenne de justice |périodique=Le Monde.fr |date=2008-12-09 |issn=1950-6244 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2008/12/09/ogm-la-france-condamnee-par-la-cour-europeenne-de-justice_1128899_3244.html |consulté le=2017-01-27}}.</ref>. |
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Enfin, ses adversaires<ref>[http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_0804/bove_a4_3404.htm Les chercheurs contre l'obscurantisme de José Bové] - libres.org (voir archive)</ref>{{,}}<ref>[http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article661 OGM : des scientifiques sortent du champ ?] - Construire un Monde Solidaire, {{Date-|22 septembre 2003}}.</ref> lui reprochent d'avoir une attitude « obscurantiste » vis-à-vis de la recherche scientifique, en sabotant les recherches sur les OGM, en invoquant le [[principe de précaution]], empêchant ainsi de vérifier l'innocuité, de connaître ou de prouver la réalité des effets secondaires qu'il allègue contre ces produits. |
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José Bové justifie son action en arguant d'un but suffisamment important. Il met en avant l'effet néfaste d'une alimentation à base d'aliments OGM sur les animaux, comme les insectes et les rongeurs, qui a été démontré par certains biologistes. D'autre part, des études ont déjà démontré que certains OGM cultivés en France sont dangereux, mais ces études ont été cachées par les organismes officiels de protection de la santé en France, comme pour la [[Encéphalopathie spongiforme bovine|vache folle]], ou la [[catastrophe nucléaire de Tchernobyl]], montrant ainsi un déficit de protection des citoyens au bénéfice des industries<ref>''{{nombre|90|minutes}} : OGM : l'étude qui accuse'', reportage de [[Canal+]], {{Date-|novembre 2005}}.</ref>. |
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Il existe une complémentarité entre les différents combats de José Bové, par exemple contre les OGM et contre le libéralisme. Ainsi il dénonce les effets négatifs des OGM, hors contamination, qui sont déjà connus dans de nombreux pays. En Argentine, notamment, on s'est aperçu que l'argument de réduction de l'utilisation des pesticides ne tient que sur une ou deux semences, que les champs voisins se sont retrouvés détruits et des populations voisines rendues malades par l'utilisation d'herbicides censés rentabiliser les champs de soja OGM, que la culture massive d'OGM contrôlée par des fonds de pension étrangers a accéléré l'exode rural de la petite paysannerie, venant ainsi agrandir les [[bidonville]]s<ref>''[[Argentine, le soja de la faim]]'', reportage de [[Marie-Monique Robin]], aux éditions Galaxie presse</ref>. |
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Il déclare s'attaquer principalement à la culture OGM en plein champ, dont les risques de contamination seraient connus. Cependant, il a détruit des plantations OGM à l'intérieur des serres et installations d'un centre de recherche du CIRAD non susceptibles de telles contaminations<ref>{{Lien web |titre=Bové accusé, la recherche incriminée |url=http://www.liberation.fr/societe/2001/02/10/bove-accuse-la-recherche-incriminee_354286 |site=Libération.fr |date=10-2-2001 |consulté le=2016-06-01}}.</ref>. |
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Avec seize autres militants, il entame une [[grève de la faim]] le {{Date-|3 janvier 2008}} pour obtenir le respect par le gouvernement de son engagement d'enclencher la clause de sauvegarde contre les OGM prévue dans la directive européenne 2001/18, clause qui permettrait de fait un moratoire sur la culture des OGM en France. |
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==== Opposition à la PMA et à la GPA ==== |
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En 2014, José Bové se prononce à plusieurs reprises contre la [[procréation médicalement assistée]] (PMA) pour tous les couples<ref>{{Lien web|titre=José Bové, faucheur de PMA|url=http://www.liberation.fr/france/2014/05/04/jose-bove-faucheur-de-pma_1010505|site=liberation.fr|date=4 mai 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Opposé à la PMA, José Bové s'attire les foudres de son parti|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2014/05/05/oppose-a-la-pma-jose-bove-s-attire-les-foudres-de-son-parti_4411675_823448.html|site=lemonde.fr|date=5 mai 2014.}}.</ref>, à l'instar d'autres écologistes comme [[Pierre Rabhi#Sur la procréation médicalement assistée|Pierre Rabhi]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=PMA, GPA et écologistes : des Verts pas toujours roses |url=https://www.rue89lyon.fr/2014/10/28/pma-gpa-ecologistes-des-verts-pas-toujours-roses/ |site=rue89lyon.fr |date=2014-10-28 |consulté le=2023-11-08}}</ref>. Il déclare en 2014 sur la chaîne télévisée chrétienne [[KTO]] : {{citation|Je n’ai jamais varié, je suis contre toute manipulation sur le vivant, que ce soit pour les couples homosexuels ou hétérosexuels. Je crois qu'à un moment, le droit à la vie et le droit à l'enfance sont deux choses différentes. Je ne crois pas que le droit à l’enfant soit un droit. La réflexion ne peut pas se couper en tranches sinon, d’évolution en évolution, il n’y aura plus de limite. Tout ce qui fait qu’on va fabriquer le vivant plutôt que de le laisser se développer pose énormément de problèmes humains et éthiques. Pour moi, tout ce qui est manipulation sur le vivant, qu’il soit animal, végétal et encore plus humain, est quelque chose qui doit être combattu}}<ref>{{Article |langue=fr|titre=José Bové, face aux Chrétiens |périodique=KTO |date=24 avril 2014 |lire en ligne=http://www.ktotv.com/video/00085038/jose-bove |consulté le=2018-05-09}}.</ref>. Il établit donc une comparaison avec la manipulation génétique qu'il est connu pour combattre. Il s’oppose également à la [[gestation pour autrui]] (GPA)<ref>{{lien web|auteur1=Julia Pascual|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/03/les-opposants-de-gauche-a-la-gpa-tentent-de-se-mobiliser_4858490_3224.html |titre= Les opposants de gauche à la GPA tentent de se mobiliser |site=[[Le Monde]]|date=3 février 2016}}.</ref>. |
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==== Homosexualité et homoparentalité ==== |
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S'il considère comme une perversion antiécologiste du vivant toute procréation médicalement assistée, quels que soient les parents, et a donc fait opposition à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, puisque celle-ci a été décidée par le législateur après la légalisation de l'aide à la procréation pour des couples hétérosexuels<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Ils sont de gauche… et contre la PMA pour toutes |url=https://www.lexpress.fr/societe/ils-sont-de-gauche-et-contre-la-pma-pour-toutes_2044137.html |site=L'Express |date=2019-04-29 |consulté le=2024-06-10}}</ref>, il combat toute discrimination des personnes LGBT et se positionne parmi les écologistes libertaires sur ce point, affichant ainsi des positionnements sociétaux particulièrement complexes résumant certains clivages souvent plus binaires au sein même de son parti. Il a milité avec [[Dominique Voynet]], ainsi que [[Marie-George Buffet]], et fait la Une du magazine ''[[Têtu (magazine)|Têtu]]'', pour les droits égaux aux hétérosexuels des couples de personnes de même sexe en termes de mariage, adoption et filiation<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Voynet, Buffet, Bové pour les droits des homos |url=https://www.nouvelobs.com/politique/elections-2007/20070222.OBS3801/voynet-buffet-bove-pour-les-droits-des-homos.html |site=nouvelobs.com|date=2007-02-23 |consulté le=2024-06-05}}</ref>. |
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=== Sources culturelles === |
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Dans son analyse de la société et du combat à mener, José Bové s'inspire de [[Henry David Thoreau]], [[Mohandas Karamchand Gandhi|Gandhi]] et [[Jacques Ellul]], professeur qu'il a fréquenté au début des [[années 1970]]<ref>« José Bové : Ellul mis en pratique » selon [[Jean-Luc Porquet]] dans ''Jacques Ellul, l'homme qui avait presque tout prévu'', ''op. cit.'', {{p.|232-239}}.</ref>, qui se sont prononcés pour la [[La Désobéissance civile|désobéissance civile]], la [[non-violence]] et la critique du « [[Le Système technicien|système technicien]] ». |
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Il est membre fondateur, et fut porte-parole, du [[syndicat]] agricole [[France|français]] [[Confédération paysanne]], syndicat qui souhaite, également, une « autre politique agricole » (dans un sens plus favorable à la petite paysannerie locale, moins sensible aux échanges — à commencer par le grand commerce international, et plus indépendante à l'égard des industries qui fournissent les matières premières ou qui consomment les produits de l'agriculture). |
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Il est membre fondateur d'[[Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne|ATTAC]], membre du comité de parrainage de la Coordination pour l'éducation à la non-violence et à la paix de la culture de paix et de non-violence. |
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== Affaires judiciaires == |
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{{section à délister|date=août 2019}} |
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{{section trop longue|date=août 2019}} |
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Au cours de son parcours judiciaire, José Bové a été accompagné par [[François Roux (avocat)|François Roux]], avocat à la cour de Montpellier. En 2003, José Bové a sollicité une grâce présidentielle. Il a été entendu puisqu'il a été partiellement gracié et le reste de sa peine adapté. Il n'est resté en prison qu'un mois et dix jours au lieu des {{nombre|22|mois}} prononcés contre lui. Dans des conditions normales de remise de peine, il aurait dû effectuer au minimum sept mois de prison. |
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* 1976 : condamnation à quatre mois de prison avec sursis et privation de ses droits civiques pour activités antimilitaristes (il avait volé des documents concernant un projet d'extension du camp militaire du Larzac)<ref>[http://www.elections-presidentielles-2007.org/candidats/bove.html Élections présidentielles 2007 : José Bové] - elections-presidentielles-2007.org</ref>{{,}}<ref>[http://www.biobble.com/fr/2006-283/Jose_Bove_biographie.html Biographie : José Bové], Biobble, 2006 (voir archive)</ref>. |
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* {{Date-|18|février|1998}} : condamnation à huit mois de [[Sursis en procédure pénale française|prison avec sursis]] par le [[tribunal correctionnel]] d'[[Agen]] pour la destruction d'un stock de [[Organisme génétiquement modifié|semences transgéniques]] sur un site de Novartis à [[Nérac]] en [[Lot-et-Garonne]]. |
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* {{Date-|20|octobre|1998}} : le [[Tribunal]] de [[Tahiti]] le reconnaît coupable d'entrave volontaire à la navigation ou à la circulation d'aéronef. Néanmoins, il est dispensé de peine<ref>{{Article |langue=fr|titre=Le parcours judiciaire de José Bové |périodique=nouvelobs.com|date=01-08-2003 |lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/societe/20030801.OBS4256/le-parcours-judiciaire-de-jose-bove.html}}</ref>. |
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* {{Date-|27|octobre|1999}} : le tribunal correctionnel de [[Rodez]] (Aveyron) le reconnaît coupable, avec huit membres de la [[Confédération paysanne]], de « violence en réunion ». En {{date-||mars|1999}}, ils avaient séquestré trois fonctionnaires de la préfecture. Néanmoins, il est dispensé de peine<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Déjà sept condamnations…|url=https://www.humanite.fr/node/257439 |site=L'Humanité |date=2001-12-21 |consulté le=2019-08-08}}</ref>. |
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* {{Date-|13|septembre|2000}} : trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de [[Millau]] pour le vandalisme du chantier de McDonald's le {{Date-|12|août|1999}}. Le {{Date-|22|mars|2001}}, la [[cour d'appel de Montpellier]] confirme la peine, et le condamne à {{unité|6000|francs}} d'amende ({{unité|915|euros}}) pour la brève séquestration des fonctionnaires de la Direction départementale de l'Agriculture de [[Rodez]] en {{Date-|mars 1999}}. |
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* {{Date-|20|décembre|2001}} : la cour d'appel de Montpellier condamne José Bové à six mois d'emprisonnement pour destruction de plants de [[Organisme génétiquement modifié|riz transgénique]] en {{date-||juin|1999}} dans une serre du CIRAD à Montpellier. En première instance, le {{date-|15 mars 1999-}} de la même année, le tribunal correctionnel de Montpellier avait infligé dix mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans de [[Sursis en procédure pénale française#Le sursis avec mise à l'épreuve (1958)|mise à l'épreuve]] à José Bové<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Claude|nom=Massonnet|titre=Deux mois de prison ferme requis contre José Bové|url=https://www.leparisien.fr/faits-divers/deux-mois-de-prison-ferme-requis-contre-jose-bove-montpellier-de-notre-correspondant-16-02-2001-2001962678.php |site=leparisien.fr |date=2001-02-15 |consulté le=2019-08-08}}</ref>. |
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* {{Date-|6|février|2002}} : la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] rejette son pourvoi formé au sujet de sa condamnation à trois mois d'emprisonnement ferme pour les dégradations du McDonald's de [[Millau]]. Elle fait de même à l'encontre de sa condamnation à {{unité|915|€}} d'amende dans l'affaire de Rodez. |
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* Du {{date-|19 juin 2002-}} au {{Date-|1|août|2002}} : José Bové purge le reliquat de sa peine de trois mois d'emprisonnement pour la destruction du McDonald's de [[Millau]], à la maison d'arrêt de [[Villeneuve-lès-Maguelone]] ([[Hérault (département)|Hérault]]) (trois semaines de [[détention provisoire]] avaient déjà été effectuées en 1999). |
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* {{Ancre|CondamnationCETIOM}}{{Date-|22|octobre|2002}} : le tribunal correctionnel de Foix le condamne à {{nombre|100|[[jour-amende|jours-amende]]}} d'un montant de {{unité|30|euros}} par jour, pour le fauchage, en {{date-||avril|2000}} d'un champ expérimental de colza transgénique cultivé par le Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitain [[Terres Inovia|CETIOM]] à Gaudiès (Ariège). José Bové ne fait pas appel. |
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* {{Date-|19|novembre|2002}} : la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] rejette le pourvoi formé contre sa condamnation par la cour d'appel de Montpellier le {{date-|20|décembre|2001}} à six mois d'emprisonnement ferme pour la destruction de plants de [[Organisme génétiquement modifié|riz transgénique]] en {{date-||juin|1999}}. |
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* {{Ancre|CondamnationCIRAD}}{{Date-|26|février|2003}} : condamnation à dix mois de prison ferme. Rejet du pourvoi par la Cour de cassation à l'encontre de la peine de six mois de prison prononcée par la cour d'appel de Montpellier fin 2001 et révocation de la moitié du sursis des huit mois prononcé par le tribunal correctionnel agenais. Les condamnations en question sanctionnent la destruction de plants de riz transgénique au centre CIRAD de Montpellier et de semences de maïs transgénique dans les locaux de la société Novartis à [[Nérac]]. |
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* {{Date-|22|juin|2003}} : incarcération à la prison de [[Villeneuve-lès-Maguelone]]. |
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* {{Date-|2|août|2003}} : libéré à la suite d'une [[grâce (droit français)|grâce présidentielle]] (à l'occasion du {{date-|14 juillet}}) et aménagement de peine avec assignation à résidence. |
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* {{Date-|8|novembre|2004}} : cité à comparaître devant le tribunal de [[Toulouse]] pour répondre de sa participation à une action de destruction de parcelle de maïs transgénique le {{date-|25|juillet|2004}} à [[Menville]] dans le département de la [[Haute-Garonne]] avec huit autres personnes inculpées (le député [[Les Verts (France)|(Verts)]] [[Noël Mamère]], le [[député européen]] [[Les Verts (France)|(Verts)]] [[Gérard Onesta]], José Bové, les élus municipaux toulousains François Simon (ex-PS) et Pierre Labeyrie (Verts), l'ancien secrétaire national des [[Les Verts (France)|(Verts)]], [[Gilles Lemaire]], et le conseiller régional d'Aquitaine [[Les Verts (France)|(Verts)]], Michel Daverat, [[Jean-Baptiste Libouban]], des [[Communautés de l'Arche (Lanza del Vasto)|Communautés de l'Arche]] (fondées par [[Lanza del Vasto]]), fondateur du mouvement des faucheurs volontaires et un agriculteur Jean-Aimé Gravas). La cour a accepté de juger les 224 autres personnes qui avaient participé à cette manifestation et qui revendiquaient leur geste comme une « action collective de désobéissance civile ». |
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* {{Date-|17|mars|2005}} : audience en appel de cette décision, à la demande du Ministère public, qui souhaitait limiter le jugement aux 9 principaux prévenus, et non à l'ensemble des faucheurs volontaires. |
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* {{Date-|15|novembre|2005}} : condamnation à {{nombre|4|mois}} de prison ferme par la cour d’appel de Toulouse. Il se pourvoit en cassation. |
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* {{Date-|7|février|2007}} : rejet de son pourvoi en cassation. Il déclare : « Je serai peut-être le premier prisonnier politique qui sera en même temps candidat à l'élection présidentielle ». |
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* {{Date-|27|mars|2007}} : José Bové est convoqué devant le Tribunal de Villefranche-de-Lauragais (31) pour avoir participé au défrichement d'une culture de maïs OGM en Haute Garonne, le {{date-|30|juillet|2006}}<ref>{{Lien web |titre=Fauchage de champs OGM: des dirigeants de Greenpeace mis en examen |url=http://www.agrisalon.com/06-actu/article-18348.php |site=agrisalon.com}}.</ref>. |
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* {{Date-|12|novembre|2007}} : convocation à Millau, devant un juge d'application des peines, dans le cadre de sa condamnation à de la prison ferme pour un arrachage de maïs transgénique en {{date-||juillet|2004}} en Haute-Garonne. |
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* {{Date-|17|décembre|2007}} : sa peine est finalement commuée en jours amendes d'un montant total de {{unité|4800|euros}}<ref>{{Lien web |titre=José Bové : 4 800 € de jours-amende |url=https://www.ladepeche.fr/article/2007/12/18/420418-jose-bove-4-800-e-de-jours-amende.html |site=ladepeche.fr |date=18-12-2007 |consulté le=2015-11-26}}.</ref>. |
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* {{Date-|10|juillet|2008}} : le procès de douze militants anti-OGM, dont José Bové, a été reporté au {{date-|27 août}}. Ils sont poursuivis pour la dégradation d'un stock de maïs transgénique effectué le {{Date-|4 novembre 2006}} à [[Lugos]]<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/07/10/ogm-le-proces-de-jose-bove-a-nouveau-reporte_1068529_3224.html#ens_id=1068530 OGM : le procès de José Bové à nouveau reporté], ''[[Le Monde]]'', {{Date-|10 juillet 2008}}.</ref>. |
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* {{Date-|4|septembre|2008}} : le tribunal de Toulouse le condamne à {{nombre|180|jours}}-amende à {{unité|100|euros}} pour destruction de maïs en 2006 en Haute-Garonne<ref>[http://tf1.lci.fr/infos/france/justice/0,,4074449,00-lourde-sanction-pour-jose-bove-.html Destruction d'OGM - Lourde sanction pour José Bové] - [[LCI]], {{Date-|4 septembre 2008}}.</ref>. |
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* {{Date-|17|septembre|2008}} : « le tribunal correctionnel de Carcassonne a relaxé ce mercredi l’ensemble des militants anti-OGM, parmi lesquels José Bové, poursuivis pour entrave à l’exercice de la liberté du travail après avoir envahi le site du semencier Monsanto, à Trèbes (Aude) le {{Date-|13 avril 2006}} »<ref>« [http://www.liberation.fr/actualite/societe/352538.FR.php Relaxe pour José Bové et les 25 militants anti-OGM] », ''[[Libération (journal)|Libération]]'', {{Date-|17 septembre 2008}}.</ref>. |
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* {{Date-|28|août|2009}} : José Bové comparaît devant le tribunal de Béziers pour un arrachage de maïs transgénique effectué à Murviel-lès-Béziers en {{Date-|août 2007}}, délit qui pourrait lui valoir, en tant que multirécidiviste, dix ans de prison<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/08/28/jose-bove-devant-la-justice-pour-fauchage-volontaire_1232798_3224.html « José Bové devant la justice pour fauchage volontaire »], LeMonde.Fr, {{Date-|28 août 2009}}.</ref>. |
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* {{Date-|16|février|2012}} : il est condamné, par la cour d’appel de [[Poitiers]], à {{nombre|200|jours}}-amendes de {{unité|6|euros}} et à verser, de concert avec trois autres prévenus, {{unité|132702|euros}} à [[Monsanto]] pour préjudice matériel, ainsi que {{unité|3000|euros}} pour préjudice moral<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Martine |nom1=Valo |titre=José Bové condamné en appel à dédommager Monsanto |périodique=Le Monde.fr |date=2012-02-16 |issn=1950-6244 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/16/jose-bove-condamne-en-appel-a-dedommager-monsanto_1643962_3244.html |consulté le=2016-06-13}}.</ref>. |
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* {{Date-|11 octobre 2016}} : alors qu'il se rendait au [[Canada]] pour protester contre le Ceta (traité de libre-échange entre l'[[Union européenne|UE]] et le [[Canada]]), il est arrêté à la descente de l'avion par la police aux frontières canadienne qui lui confisque son passeport et lui demande de prendre le prochain vol pour [[Paris]]. Cette décision aurait été motivée par son {{Citation|passé criminel}} et notamment la destruction d'un restaurant [[McDonald's]] en France en 1999. Il sera finalement autorisé à rester {{nombre|7|jours}} sur le territoire canadien<ref>{{Article |langue=fr|titre=L'eurodéputé José Bové autorisé à séjourner sept jours au Canada |périodique=Le Point |date=2016-10-12 |lire en ligne=http://www.lepoint.fr/societe/l-eurodepute-jose-bove-autorise-a-sejourner-sept-jours-au-canada-12-10-2016-2075538_23.php |consulté le=2016-10-13}}.</ref>. |
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== Ouvrages == |
== Ouvrages == |
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* ''Nous, paysans'', avec [[Gilles Luneau]], 2000 |
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* ''Le monde n’est pas une marchandise ; des paysans contre la malbouffe'', avec [[François Dufour (syndicaliste)|François Dufour]], entretiens avec [[Gilles Luneau]], 2001 {{ISBN|2-7071-3206-3}} |
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* ''[[Rural !|Rural ! – Chronique d’une collision politique]]'', préface, bande dessinée d’[[Étienne Davodeau]], 2001 |
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* ''Retour de Palestine'', 2002 |
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* ''Paysan du monde'', avec [[Gilles Luneau]], 2002 |
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* ''Le Grain de l'avenir : l'agriculture racontée aux citadins'',avec [[François Dufour (syndicaliste)|François Dufour]], Plon, Paris, 2002 |
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* ''La Confédération paysanne'', avec [[Yves Manguy]], 2003 |
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* ''Pour la désobéissance civique'', avec [[Gilles Luneau]], Editions La découverte, 2004 |
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* ''Candidat rebelle'', 2007 |
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* ''Du Larzac à Bruxelles'', livre d'entretiens avec [[Jean Quatremer]], [[Le Cherche midi]], 2011 {{ISBN|978-2-7491-1780-5}} {{présentation en ligne|lien=http://www.cherche-midi.com/theme/Du_Larzac_a_Bruxelles-Jose_BOVE_-9782749117805.html}} |
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* Entretien avec Auguste Dubourg, in ''La subversion démocratique'', édition Le temps des cerises, 2000 |
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=José|nom1=Bové|prénom2=Claude-Marie|nom2=Vadrot|titre=Un Paysan pour l'Europe|lieu=Paris|éditeur=[[Delachaux et Niestlé]]|collection=Changer d'ère|année=2009|pages totales=188|isbn=978-2-603-01625-1|isbn10=2603016253|oclc=470566865}} |
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* ''Hold-up à Bruxelles'', 2014 {{ISBN|9782707178220}} |
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* ''L'alimentation en otage'', avec Gilles Luneau, 2015, éd. Autrement |
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== Musiques == |
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* ''Nous, Paysans'' ([[2000]]) avec [[Gilles Luneau]] |
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* ''Allez José Wallé'' interprété par Les Zizous {{présentation en ligne|lien=http://lescarabee.com/spip.php?article80}} |
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* ''Le monde n'est pas une marchandise ; des paysans contre la malbouffe'' ([[2001]]) avec [[François Dufour]] et [[Gilles Luneau]] |
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* ''J'osais Bové'' interprété par [[Gustave Parking]] |
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* ''Rural - Chronique d'une collision politique'' ([[2001]]) avec [[Étienne Davodeau]] |
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* ''Vas-y José'' interprété par [[Les Sales Majestés]] |
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* ''Retour de Palestine'' ([[2002]]) |
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* '' |
* '' '' [[ ]] |
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* ''José'' interprété par le groupe Œil pour œil |
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* ''La confédération paysanne'' ([[2003]]) avec [[Yves Manguy]] |
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* ''Bovéphilia'' interprété par Pustule l'Ardechois |
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* ''Pour la désobéissance civique'' ([[2004]]) avec [[Gilles Luneau]] |
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* ''José Bové / Bon appétit'' interprété par Les Prouters |
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* ''José Bové'' par Kinito |
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José Bové interprète son propre personnage dans la série animée ''[[Silex and the City (série d'animation)|Silex and the City]]'' sur Arte. |
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== Médias == |
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* ''La longue marche de José Bové'', par [[Denis Pingaud]] |
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Il participe à l'émission [[Aux arbres citoyens (émission de télévision)|''Aux arbres citoyens'']], [[prime-time]] imaginé par [[Cyril Dion]] et diffusé sur France 2 en novembre 2022, qui permet de récolter 1,8 million d'euros de dons, pour la [[lutte contre le dérèglement climatique]] et le maintien de la [[biodiversité]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=''Aux arbres citoyens'' ! Émission du mardi 8 novembre 2022 |url=https://www.france.tv/france-2/aux-arbres-citoyens/4245463-emission-du-mardi-8-novembre-2011.html |date=2022-11-08 |consulté le=2022-11-11}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=« Aux Arbres Citoyens ! » 1,8 million d'euros collectés pour soutenir les forêts ! |url=https://fne.asso.fr/actualites/aux-arbres-citoyens-18-millions-d-euros-collectes-pour-soutenir-les-forets |site=France Nature Environnement |consulté le=2022-11-11}}</ref>. |
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* ''José Bové - La révolte d'un paysan'', par [[Paul Ariès]] et [[Christian Terras]] |
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* ''Il faut tuer José Bové'', BD satirique par [[Jul]] |
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* En 2024, il fait l'objet d'un [[biopic]], ''[[Une affaire de principe]]'', dans lequel il est incarné par l'acteur belge [[Bouli Lanners]]. |
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== Distinctions == |
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{{commons|José Bové|José Bové}} |
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En 1978, la ville de [[Villeneuve-d'Ascq]] soutient le combat de José Bové mené sur le plateau du [[Causse du Larzac|Larzac]] : la [[Ferme (agriculture)|ferme]] du hameau de [[La Roque-Sainte-Marguerite|Montredon]] dans l'[[Aveyron (département)|Aveyron]] qu'il occupe et exploite (GAEC Montredon du Larzac créé en 1976<ref>[http://www.verif.com/societe/GAEC-MONTREDON-DU-LARZAC-407971514/ Fiche GAEC Montredon du Larzac] - Verif.com</ref>) est jumelée à la ferme du Héron de la ville. Quelques années plus tard, José Bové est nommé [[Citoyen d'honneur (titre honorifique)|citoyen d’honneur]] de la ville<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://horsbouclage.blogs.lavoixdunord.fr/index-3.html|titre= José Bové et le pot de confiture|site=[[La Voix du Nord]]|date=30 mai 2009|consulté le=29 avril 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien archive|titre=Visite de José Bové et Héléne Flautre à Villeneuve d’Ascq|url=http://www.vertsdescatiches.org/article429.html|site=vertsdescatiches.org |horodatage archive=20110728154444|date=2 juin 2009}}</ref>. |
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* [[agriculture]] |
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* [[confédération paysanne]] |
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* [[Via Campesina]] |
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* [[FNSEA]] |
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* [[altermondialisation]] |
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* [[Vandana Shiva]] |
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== Notes et références == |
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=== Notes === |
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{{Références|groupe=n}} |
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=== Références === |
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{{Références}} |
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{{Autres projets |
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| commons = José Bové |
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| wikiquote = José Bové |
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=== Bibliographie === |
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* {{Ouvrage |auteur1=[[Paul Ariès]] |auteur2=[[Christian Terras]] |titre=José Bové |sous-titre=La révolte d'un paysan |éditeur=[[Golias (maison d'édition)|Golias]] |année=2000 |pages totales=95 |isbn=978-2-911453-87-8}} |
|||
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=José Bové|auteur2=François Ernenwein |titre=Depuis le Larzac |lieu=Bordeaux |éditeur=Elytis |collection=Quoi de neuf ? |année=2015 |pages totales=61 |isbn=978-2-35639-159-9 |id=Ernenwein}}{{Commentaire biblio|Entretien mené par François Ernenwein (''[[La Croix]]'') dans le cadre des « Rendez-vous de l’Histoire » à [[Blois]], le {{Date-|11 octobre 2014}}, dont le thème était ''Les rebelles''.}} |
|||
* {{Ouvrage|auteur1=[[Nicolas Chevassus-au-Louis]]|titre=Les Briseurs de machines. De Ned Ludd à José Bové|éditeur=Le Seuil|année=2006 |
|||
|pages totales=169|isbn=2-02-082561-9}} |
|||
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Ludovic François |auteur2=[[François-Bernard Huyghe]] |titre=Contre-pouvoirs, de la société d'autorité à la démocratie d'influence |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Ellipses]] |année=2009 |pages totales=132 |isbn=978-2-7298-4178-2}} |
|||
* {{Ouvrage |auteur1=[[Jul (auteur)|Jul]] |titre=Il faut tuer José Bové |éditeur=[[Albin Michel (éditeur)|Albin Michel]] |année=2005 |pages totales=48 |isbn=978-2-226-15539-9}}{{Commentaire biblio|BD satirique.}} |
|||
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Yves Kerhuon |auteur2=[[Rachid Kaci]] |titre=Qui se cache derrière les moustaches de José Bové ? |lieu=Paris |éditeur=Édition des Syrtes |année=2007 |pages totales=165 |isbn=978-2-84545-106-3}} |
|||
* {{Ouvrage |auteur1=Sophie Lepault |titre=Il faut désobéir à Bové |lieu=Paris |éditeur=[[La Martinière Groupe|La Martinière]] |année=2005 |pages totales=233 |isbn=978-2-84675-161-2}} |
|||
* Jean-Philippe Martin, « La Confédération Paysanne et José Bové, des actions médiatiques au service d’un projet ? », {{p.|151-180}}, ''Ruralia'', {{date-|juin 2000}}, {{n°|6}}, Lyon. |
|||
* Jean-Philippe Martin, « La Confédération paysanne et José Bové à l’heure de la contestation de la ‘mondialisation libérale’ », {{p.|101-121}}, ''Cahiers d’histoire immédiate'', {{n°|20}}, automne 2001. |
|||
* Jean-Philippe Martin, « José Bové, un activiste sans projet ? », ''Modern and contemporary France'', vol 11, {{n°|3}}, 2003, {{p.|307-321}}. |
|||
* Jean-Philippe Martin, « Du Larzac à la Confédération paysanne de José Bové », dans Eric Agrikoliansky, Olivier Fillieule, Nonna Mayer (dirs.), ''L’altermondialisme en France. La longue histoire d’une nouvelle cause'', Paris, Flammarion, 2005, {{p.|107-142}}. |
|||
* {{Ouvrage|auteur1=Jean-Philippe Martin|titre=Histoire de la nouvelle gauche paysanne. Des contestations des années 1960 à la Confédération paysanne|lieu=Paris|éditeur=[[La Découverte]]|année=2005|isbn=}}. |
|||
* {{Ouvrage|auteur1=Jean-Philippe Martin|titre=La Confédération paysanne aujourd’hui. Un syndicat face aux défis du {{s-|XXI|e}}|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|année=2011|isbn=}}. |
|||
* {{Ouvrage |auteur1=[[Denis Pingaud]] |titre=La Longue Marche de José Bové |éditeur=[[Éditions du Seuil]] |année=2002 |pages totales=248 |isbn=978-2-226-15539-9}} |
|||
* {{Ouvrage |auteur1=[[René Riesel]] |titre=Déclarations sur l'agriculture transgénique et ceux qui prétendent s'y opposer |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances]] |année=2000 |pages totales=125 |isbn=978-2-910386-15-3}} |
|||
=== Filmographie === |
|||
* ''Chronique d'un printemps paysan'', de Herta Alvarez-Escudo et Gilles Luneau. Portrait de José Bové et [[François Dufour (syndicaliste)|François Dufour]] à travers la campagne de mobilisation menée en 1999 et 2000, du démontage du MacDo au procès de Millau, Tour de France d'actions menées par la [[Confédération paysanne]], {{unité|50|min}} {{présentation en ligne|lien=http://www.autourdu1ermai.fr/fiches/film/fiche-film-361.html}} |
|||
* ''[[Tous au Larzac]]'' de [[Christian Rouaud]], {{unité|118|min}}, 2011 {{présentation en ligne|lien=http://www.premiere.fr/film/Tous-au-Larzac-2197793}} |
|||
* {{en}} ''Bauer unser'' de Robert Schabus, 92 min, Autriche, 2016 {{présentation en ligne|lien=https://www.imdb.com/title/tt4915946/}} |
|||
* ''{{nombre|30|ans}} de lutte au Larzac'' {{refnec}} |
|||
* ''Lutte du plateau du Larzac'' {{refnec}} |
|||
=== Articles connexes === |
|||
* [[Confédération paysanne]] |
|||
* [[Via Campesina]] |
|||
* [[Faucheurs volontaires]] |
|||
* [[Semeurs volontaires]] |
|||
* [[Liste des députés européens de France de la 7e législature|Liste des députés européens de France de la 7{{e}} législature]] - [[Liste des députés européens de la 7e législature|Liste des députés européens de la 7{{e}} législature]] |
|||
* [[Liste des députés européens de France de la 8e législature|Liste des députés européens de France de la 8{{e}} législature]] - [[Liste des députés européens de la 8e législature|Liste des députés européens de la 8{{e}} législature]] |
|||
=== Liens externes === |
|||
* [http://www.confederationpaysanne.fr Site de la Confédération paysanne] |
|||
{{Liens}} |
|||
* [http://www.lecourrier.ch/modules.php?op=modload&name=NewsPaper&file=article&sid=37795 À propos de la destruction de champs d'OGM] |
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* [http://www.larzac2003.org Manifestation, du 8 au 10 août 2003 dans le Larzac contre l'OMC] |
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* [http://www.syndicat-magistrature.org/article/375.txt Sur son arrestation] |
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* [http://www.conscience-politique.org/politique/jeanbaptistejosebove.htm Un texte critique sur José Bové]. |
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* [http://mutineseditions.free.fr/anticapitalisme/venantbrissetbroch.html Une lettre ouverte à José Bové par un membre de la Confédération Paysanne] |
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Dernière version du 9 janvier 2025 à 02:22
José Bové | |
José Bové en 2009. | |
Fonctions | |
---|---|
Député européen | |
– (9 ans, 11 mois et 17 jours) |
|
Élection | 7 juin 2009 |
Réélection | 25 mai 2014 |
Circonscription | Sud-Ouest (France) |
Législature | 7e et 8e |
Groupe politique | Verts/ALE |
Vice-président de la Commission de l'agriculture et du développement rural du Parlement européen | |
– (4 ans, 11 mois et 10 jours) |
|
Président | Paolo De Castro |
Législature | 7e |
Biographie | |
Nom de naissance | Joseph Bové[1] |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Talence (Gironde, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | EÉLV (depuis 2010) |
Syndicat | Confédération paysanne |
Enfants | Marie Bové |
Diplômé de | Université Bordeaux-Montaigne |
Profession | Agriculteur |
modifier |
Joseph Bové, dit José Bové, né le à Talence (Gironde), est un paysan, syndicaliste et homme politique français.
Militant pacifiste, il refuse de faire son service militaire et est considéré comme déserteur. Recherché par l'armée, il s'installe dans les Pyrénées et il devient berger.
José Bové est un des fondateurs de la Confédération paysanne, un syndicat paysan qui s'oppose à l'agriculture productiviste et l'industrie agroalimentaire, au nom du respect de la santé environnementale dont humaine.
Il devient célèbre en 1999, en France et dans le monde, pour avoir démonté le restaurant McDonald's de Millau à la suite de sanctions américaines contre la France pour avoir refusé du bœuf aux hormones.
Connu pour ses prises de position contre les pesticides, les multinationales, la mondialisation, et les organismes génétiquement modifiés (OGM), il est l'une des figures du mouvement altermondialiste.
Candidat divers gauche à l'élection présidentielle française de 2007 avec le soutien d'une partie des Collectifs unitaires, il recueille 1,32 % des voix. Il est tête de liste Europe Écologie pour la circonscription Sud-Ouest en France lors des élections européennes de 2009, à l’issue desquelles il est élu député européen. Réélu en 2014, il quitte le Parlement européen en 2019.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et études
[modifier | modifier le code]Le père de José Bové, Joseph-Marie Bové (1929-2016), d'origine luxembourgeoise, est spécialiste des maladies des plantes. Il se voit attribuer la nationalité française en devenant directeur régional de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et devient membre de l'Académie des sciences[2]. José Bové a déclaré que son père n'avait jamais travaillé sur les OGM[3],[4]. Toutefois, cette affirmation est contredite par José Bové lui-même, lors d'une interview donnée au Parisien en 2007[réf. nécessaire], ainsi que par les déclarations de son père au même journal qui relate ses travaux (propos confirmés également par la liste des publications de J.M. Bové[n 1]). Colette, sa mère, née Dumeau (1927-2014), est professeure de sciences naturelles, l'un de ses frères est ingénieur, l'autre ingénieur informaticien. Il parle anglais couramment, ayant suivi, à l'âge de trois ans, ses parents invités en tant que chercheurs à l'université de Californie à Berkeley. La famille y reste de 1956 à 1959. Par ailleurs, elle passait ses vacances dans une résidence secondaire à Lacanau (hameau de Longarisse)[5].
Inscrit dans un lycée privé d'Athis-Mons, le lycée Saint-Charles tenu, à l'époque, par des jésuites, il en est exclu en 1968 s’étant « trouvé en contradiction avec l’institution »[6]. Demeuré seul à Paris (ses parents étant mutés à Bordeaux), il fréquente les galas libertaires. Il obtient son baccalauréat, section économie, avec mention. Il envisage l'enseignement de la philosophie et s'inscrit en classes préparatoires littéraires et à la faculté de Bordeaux où, en 1971, il rencontre Alice Monier qu'il épousera en 1989 ; ils se sépareront en 2000[7]. Pendant son séjour seul à Paris, début 1970, il est pacifiste et antimilitariste et proche des mouvements chrétiens ouvriers. Il fréquente Jacques Ellul de 1971 à 1973, au sein d'un groupe anarchiste non violent[Lequel ?][8]. Il milite également dans des mouvements hostiles à la guerre du Viêt Nam. Refusant de faire son service national, il demande le statut d'objecteur de conscience, qui lui est refusé par la commission juridictionnelle[9] en 1972.
Militantisme paysan et altermondialiste
[modifier | modifier le code]Installation sur le causse du Larzac (1973-1981)
[modifier | modifier le code]Étant considéré comme déserteur[10] José Bové est recherché par l'armée. Il trouve alors refuge dans une exploitation agricole des Pyrénées. En 1973, il participe au rassemblement national contre l'extension du camp militaire sur le causse du Larzac, où il rencontre Bernard Lambert. À l'été 1974, 50 000 personnes participent à l'opération Moisson pour le Tiers monde sur le causse. Il se trouve parmi les quelques militants qui évitent à François Mitterrand, candidat battu quelques semaines auparavant, d'être lynché par des groupuscules maoïstes[11].
Avec sa femme Alice Monier, et sa première fille Marie, il s'y installe en 1976, élève des brebis mais ne lâche en rien son militantisme. Son opposition au militarisme le conduit tout naturellement à participer à la lutte contre l'extension du camp militaire du Larzac, qui fédère paysans et ouvriers au cours des années 1970. Il fait partie des vingt-deux personnes qui investissent en 1978 le camp militaire et s'emparent de documents attestant la vente de terrains par divers paysans. Après trois semaines de prison préventive, il est condamné à quatre mois de prison avec sursis et privation de ses droits civiques pour ses activités antimilitaristes. Il décide avec sa femme de squatter une ferme à l'abandon depuis 1920, le hameau de Montredon, et de mettre en valeur les terres convoitées par l'armée. En 1976, il s'installe sur cette ferme. En 1977, il est au volant de l'un des 90 tracteurs qui pénètrent sur le champ de tir avec, sur le garde-boue, un soldat contestataire en cagoule, délégué par les comités de soldats.
En 1978 naît Hélène, la seconde fille de José et Alice[9].
En 1981, François Mitterrand annonce l'annulation du projet d'extension du camp militaire, c'est la victoire du mouvement du Larzac. Les terrains acquis par l'État pour l'extension du camp sont ensuite confiés par bail emphytéotique à la société civile des Terres du Larzac, dont José Bové est l'un des gérants. Ce bail, d'une durée de 33 ans particulièrement avantageux a été prolongé, en 2013, de 2045 à 2083. José Bové en bénéficie comme les autres membres du collectif[12].
Jusqu'à son élection comme député européen, José Bové est demeuré éleveur au sein d'un GAEC (exploitation agricole) d'élevage de brebis pour la fabrication et la vente directe, de fromages au lait de brebis et de yaourts, situé à Montredon (commune de La Roque-Sainte-Marguerite, dans le département de l'Aveyron) sur le plateau du Larzac, où il s'est fait construire une maison en matériaux écologiques[13].
Syndicalisme agricole (1981-1993)
[modifier | modifier le code]En 1978, Alice Monier et José Bové fondent un Centre cantonal des Jeunes agriculteurs, (CCJA), dont Alice devient vice-présidente départementale. Dès , il fonde le Syndicat des Paysans-Travailleurs de l'Aveyron, où se retrouvent les membres du CCJA. Se réclamant des situationnistes, et notamment de son ami René Riesel, il prône — déjà — une « autre agriculture ».
En 1987, il participe à la création de la Confédération paysanne, dont il devient l'un des cinq secrétaires nationaux. Composé de l'aile gauche du syndicat majoritaire (FNSEA) et de petits syndicats de gauche, ce nouveau syndicat agricole veut changer l'agriculture et s'opposer à l'industrie (l'industrie agroalimentaire moderne et aux industriels fournisseurs des agriculteurs), au nom du respect des personnes (consommateurs et paysans) et de l'environnement.
Outre de multiples manifestations et actions, notamment contre le GATT et la PAC, il développe en local un syndicalisme actif auprès des petits producteurs qui fournissent le lait de brebis indispensable aux caves de Roquefort. Cogérant de la Société civile des terres du Larzac, il fonde et dirige le Comité Roquefort, devenu en 1987, le Syndicat des producteurs de lait de brebis, affilié à la Confédération Roquefort. Il lui faudra batailler fermement (avec occupations et divers coups d'éclat) et longuement pour se faire admettre dans l'interprofession, en .
Engagement (1995-1999)
[modifier | modifier le code]L'engagement de José Bové ne se limite pas au syndicalisme agricole. En 1995, il participe dans l'océan Pacifique à l'opération menée par Greenpeace contre la reprise des essais nucléaires décidée par le président Chirac, fraîchement élu. Il intervient également pour soutenir les mouvements indépendantistes tahitiens et kanaks, étant proche notamment de l'Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) et de son fondateur Louis Kotra Uregei[14].
Engagé dans l'altermondialisme, il fait également partie des membres fondateurs de l'association ATTAC en 1998, aujourd'hui présente dans 38 pays.
Affaire du McDonald's de Millau (1999)
[modifier | modifier le code]Un fait particulièrement médiatisé est l'action menée par José Bové et plusieurs paysans militants, le , sur le chantier d'assemblage d'un restaurant McDonald's à Millau. Qualifiée de « démontage », cette action a été sanctionnée au cours d'un procès dont le verdict a condamné José Bové à une peine de trois mois de prison ferme[15].
Il s'agissait, pour la Confédération paysanne de protester contre la décision de l'Organisation mondiale du commerce d'autoriser les sanctions américaines (sous forme de taxation punitive de certaines importations d'origine européenne, comme le fromage au lait cru roquefort), en raison du refus de l'Union européenne d'importer des États-Unis de la viande de vache élevée aux hormones de croissance. McDonald's, entreprise d'origine américaine, représentait à leurs yeux la cible symbolique idéale, tout à la fois de la « malbouffe » et du « capitalisme apatride ». L'action, collective, réalisée à visage découvert, avait été annoncée à la police par les organisateurs.
René Riesel, autre membre de la Confédération paysanne et auteur avec Bové de sabotages de cultures OGM, avance que cette action intervient à un moment critique de la lutte contre les OGM, quand celle-ci finissait par prendre de l'ampleur et osait s'attaquer à la recherche publique. Selon Riesel, la médiatisation de la « malbouffe » a permis de masquer la « guerre contre le vivant » que mène la société industrielle, et a permis à un courant de contestation légaliste qu'il qualifie de « citoyenniste » d'occuper seul la scène médiatique, avec Bové à sa tête. Alors que le précédent mouvement dénonçait toute forme de manipulation génétique comme moyen de domination du couple recherche/industrie sur le vivant et les populations, le mouvement « citoyenniste » milite seulement pour que l'État régule cette domination en protégeant le consommateur, ce que Riesel perçoit comme une dérive qui limite considérablement la portée contestatrice, et potentiellement émancipatrice, de la lutte contre les OGM[16],[17].
Participations au mouvement altermondialiste
[modifier | modifier le code]Il participe en 1999 aux manifestations de Seattle contre le sommet de l'OMC. En , en marge du Forum social mondial, il mène une action anti-OGM au Brésil contre une unité de la société Monsanto, qu'il accuse de produire illégalement des semences de soja transgénique. La même année, il est à Gênes aux côtés des militants altermondialistes pour manifester au sommet du G8, marqué par des violences et la mort du jeune Italien Carlo Giuliani. Il sympathise par ailleurs avec l'expérience zapatiste au Chiapas[18] et participe avec les zapatistes à une marche à Mexico en 2001[19].
En , il participe à une délégation de Via Campesina avec Paul Nicholson (paysan basque) et Mario Lill (l'un des principaux animateurs du Mouvement des sans-terre brésilien), invitée par les paysans palestiniens pour commémorer le Jour de la Terre[20]. Cette visite s'inscrit dans le cadre plus large de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP). L'offensive lancée par l'Armée de défense d'Israël le lendemain de leur arrivée dans les territoires occupés bouleverse le programme originel. L'ensemble de la mission décide alors de rejoindre la ville assiégée de Ramallah puis de se rendre au palais présidentiel dont ils craignent l'attaque, José Bové y rencontre d'ailleurs Yasser Arafat. Alors qu'il sort à la tête d'une délégation en agitant un drapeau blanc, José Bové est arrêté par l'armée israélienne et expulsé après deux jours d'emprisonnement. Il est violemment pris à partie à son arrivée à Orly par des membres du Betar[21].
Peu après, il livre à la presse des commentaires au sujet des diverses attaques parfois violentes (cocktails Molotov ; voiture-bélier à Lyon-La Duchère) qui ont eu lieu en France contre des synagogues depuis le début de cette année-là, et déclare : « vous savez, il n'y a pas de fumée sans feu. Il faut se demander à qui profite le crime. Je dénonce tous les actes visant les lieux de culte. Mais je crois que le gouvernement israélien et ses services secrets ont intérêt à créer une certaine psychose, à faire croire qu'un climat antisémite s'est installé en France pour mieux détourner les regards. » (cité par Libération, ), ce dont il s'excusera[22] plus tard à de nombreuses reprises, reconnaissant une erreur[23]. Bové affirme par ailleurs qu'Israël serait « une sentinelle avancée du libéralisme sauvage »[24], ce qui lui vaut l'hostilité des défenseurs de ce pays.
Dans son action syndicale ou politique, José Bové, assisté d'autres militants, a parfois recours à des méthodes illégales, qualifiées de désobéissance civile par ses défenseurs, et inspirées de la réflexion politique de Henry David Thoreau[25]. Il a, par exemple, procédé à une action sur une sandwicherie de la chaîne McDonald's de Millau le , qu'il qualifie de « démontage »[26], ou encore l'arrachage ou fauchage de champs d'essai d'OGM ou de plants de riz transgénique dans un laboratoire du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) avec l'aide de militants indiens le [27].
La FNSEA critique le combat de José Bové contre les OGM et la malbouffe au nom de la santé[28]. Elle pense que son engagement pour des causes non-agricoles a valu à la Confédération paysanne de perdre 7 points (de 26 % à 19 %) lors des élections de 2007 aux Chambres d'agriculture, restant toutefois le second syndicat paysan[29].
Poursuite du militantisme hors de la confédération (depuis 2003)
[modifier | modifier le code]À ce titre, José Bové est condamné à de nombreuses reprises (voir liste ci-dessous). En ce qui concerne sa condamnation à dix mois ferme en 2003, après un appel et un pourvoi en cassation, la Confédération paysanne dénonce :
« La dureté sans précédent de cette condamnation, aucun responsable syndical de niveau national n'ayant été incarcéré depuis le régime fasciste de Vichy », condamnation qui « montre la dégradation des libertés syndicales en France. »
Peu après son incarcération en , son avocat demande pour José Bové le statut de prisonnier politique. Cette demande fait suite à une arrestation assez musclée à l'origine de multiples protestations.
Après deux mois de prison, il a pu purger le reste de sa peine chez lui, à la faveur d'une grâce présidentielle[30].
Les et , il se rend a la World Water Conference à Plachimada, dans l'état du Kerala en Inde aux côtés notamment de Vandana Shiva et de Maude Barlow. Cette conférence avait pour but de soutenir le mouvement contre l'usine Coca-Cola qui surexploitait et polluait les eaux environnantes, les rendant impropres à la consommation et à l'irrigation des champs. Plus généralement, ce mouvement visait à faire valoir l'eau comme un bien commun et non comme une simple ressource qui puisse être privatisée[31],[32].
Rassemblement du Larzac et retrait de la confédération
[modifier | modifier le code]José Bové, refusant de devenir « porte-parole » à vie de la Confédération paysanne, annonce son retrait à la fin du grand rassemblement du Larzac, événement altermondialiste réunissant plusieurs centaines de milliers de personnes en , rendu effectif lors du congrès des et . Il est remplacé dans cette fonction par Brigitte Allain, paysanne en Dordogne, et Jean-Émile Sanchez, un de ses compagnons de lutte, également éleveur de brebis sur le causse du Larzac. Son exposition médiatique, lorsqu'il était porte-parole de la Confédération paysanne, provoquait un certain agacement[33],[34].
Porte-parole de l'organisation paysanne internationale Via Campesina
[modifier | modifier le code]José Bové poursuit néanmoins son activité syndicale internationale. Lors de la quatrième conférence internationale de Via Campesina, se tenant au Brésil en , il devient porte-parole de Via Campesina et se voit confier le soin d’animer la campagne internationale visant à faire reconnaître la souveraineté alimentaire comme un nouveau droit de l’Homme. Il représente Via Campesina à la conférence de la CNUCED de São Paulo où il présente cette proposition à Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies.
En , il se rend en Bolivie où il participe à une mission de solidarité à Francisco Cortes, militant colombien alors emprisonné dans ce pays depuis plus d’un an. Il est reçu par Evo Morales, député bolivien, responsable des syndicats de cocaleros et président du Mouvement vers le socialisme (Bolivie), première force politique du pays et par Carlos Mesa, président de la République.
Au cours de l'été 2004, José Bové et d’autres membres du réseau des « faucheurs volontaires » relancent la campagne de destruction d’essais d'OGM en plein champ.
Au mois de , José Bové se rend en Corée du Sud à l’invitation du Korean Peasants League (en), syndicat agricole coréen affilié à Via Campesina, pour participer aux manifestations en mémoire du syndicaliste paysan coréen Lee Kyung-hae qui s’est suicidé le à Cancún pour protester contre l’OMC.
En , il est à Bamako pour le Forum social mondial tripartite.
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Débuts
[modifier | modifier le code]Il appelle à voter « non » au référendum sur le Traité établissant une constitution pour l'Europe du , jugeant celui-ci « ultra-libéral » et « antisocial ».
Candidature à l'élection présidentielle 2007
[modifier | modifier le code]En , pour faire avancer les revendications portées par le « Non de gauche » à la Constitution européenne, José Bové déclare que des alliances entre mouvements seront nécessaires. Le , il se déclare candidat à la présidentielle dans un entretien à Libération[35]. Il s’investit dans les Collectifs du 29 mai, puis dans les collectifs unitaires (ou « Collectif d'initiative unitaire national »). Le , il annonce son retrait « provisoire » de l'investiture des collectifs, affirmant que le PCF tente d'imposer la candidature de Marie-George Buffet. À la suite de l'impossibilité d'obtenir un accord sur une candidature commune et de la candidature de Buffet, des militants lancent une pétition qui recueille rapidement 35 000 signatures appelant José Bové à représenter les collectifs à l'élection présidentielle.
Bové annonce à nouveau sa candidature le , à la Bourse du travail de Saint-Denis, pour « redonner l'espoir d'une alternative à gauche » et être « le porte-voix des sans-voix »[36],[37]. Il se présente sous le slogan politique « Osez Bové »[38], sans l'appui unanime des collectifs unitaires.
Au premier tour de l'élection présidentielle française de 2007, il obtient 483 008 voix, soit 1,32 % des suffrages exprimés[39]. Il est dixième sur douze candidats, devant Frédéric Nihous et Gérard Schivardi, derrière tous les candidats à la gauche du PS (Olivier Besancenot, Marie-George Buffet, Dominique Voynet et Arlette Laguiller). Durant l’entre-deux tours, la candidate socialiste, Ségolène Royal, confie à José Bové une mission d'étude sur la question de « la mondialisation et la souveraineté alimentaire ». Il se rallie dans la foulée à la candidature de celle-ci[40].
Candidature aux élections européennes de 2009
[modifier | modifier le code]En 2009, José Bové a été choisi comme tête de liste de la circonscription Sud-Ouest de la France dans le cadre du rassemblement Europe Écologie, qui regroupe des militants appartenant aux principaux partis et associations écologistes. À la faveur d'un large succès des listes écologiques, menées par Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly en Île-de-France, José Bové et sa colistière sont élus députés européens le . Il est désormais dans le nouveau parti Europe Écologie Les Verts, le fruit de la fusion des Verts et d'Europe Écologie.
Campagne présidentielle d'Eva Joly en 2012
[modifier | modifier le code]José Bové est un des porte-parole de la candidate Eva Joly pour la présidentielle 2012 malgré son soutien affiché à Nicolas Hulot lors des primaires. Il a néanmoins déclaré, peu avant l'échéance du premier tour, que la candidature d'Eva Joly « pose problème »[41].
Élections européennes de 2014
[modifier | modifier le code]Le , il est désigné par EÉLV pour représenter le parti à la primaire européenne verte, en vue des élections européennes de 2014 : il arrive en tête du scrutin avec l’Allemande Ska Keller. Il est réélu député européen le , dans la même circonscription qu’en 2009, sa liste remportant 11,2 % des suffrages exprimés.
Il ne se représente pas en 2019[42].
Retrait de la vie politique
[modifier | modifier le code]Après son départ du Parlement européen, José Bové se met en retrait de la vie politique active mais continue de prendre position. Lors des élections régionales de 2021 en Occitanie, il choisit de soutenir la candidature de la présidente sortante socialiste Carole Delga dont il salue l'action, et non la liste écologiste d'Antoine Maurice, estimant que la présence de cette dernière est une « erreur », faisant valoir le risque que fait peser le Rassemblement national[43],[44].
En 2022, il effectue quelques déplacements en soutien à la candidature de Yannick Jadot pour l'élection présidentielle, notamment à Montpellier et Ajaccio[45],[46].
En mai 2022, au début de la campagne des élections législatives de juin, il s'oppose fortement à l'union des écologistes et de La France insoumise au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, dans une tribune commune signée avec Daniel Cohn-Bendit et Jean-Paul Besset. Il critique un « radicalisme va-de-la-gueule », un « accord indigne » et une « escroquerie »[47].
Prises de position
[modifier | modifier le code]José Bové est surtout connu par ses actions militantes :
- pour une alternative à la mondialisation dite néolibérale ;
- contre les organismes génétiquement modifiés (OGM) ;
- contre la « malbouffe » et la domination américaine, incarnée par la restauration rapide (notamment les McDonald's).
Mais il milite aussi (d'après son programme pour la présidentielle de 2007) :
- Pour la reconnaissance des populations des banlieues pauvres et du monde rural, ainsi que leur accès égalitaire aux services publics ;
- Contre le racisme ;
- Pour l'égalité des hommes et des femmes ;
- Pour le droit au logement ;
- Pour la dissolution de la Brigade anti-criminalité (BAC), qu'il juge trop violente et peu efficace ;
- Contre les « rafles de sans-papiers » ;
- Pour le contrôle citoyen sur la rénovation des « quartiers » afin de ne pas détruire plus d'appartements qu'il n'en est créé ;
- Pour l'accès libre et le respect des ressources naturelles vitales ;
- Pour le développement des transports collectifs non polluants ;
- Pour le développement des énergies renouvelables et pour l'arrêt total du projet de Réacteur pressurisé européen (EPR) ;
- Pour la défense d'une agriculture paysanne ;
- Pour la taxation des transactions financières ;
- Contre la « direction du monde » par les pays du G8, le FMI et la Banque mondiale ;
- Pour l'annulation de la dette des pays pauvres ;
- Pour la souveraineté alimentaire.
Mais il s'est également opposé à la protection du loup en France (espèce protégée et dont la population locale est classée en danger par l'Union internationale pour la conservation de la nature) et s'est positionné en faveur de sa chasse[48],[49],[50],[51].
Opposition à la recherche et à l'action scientifique en lien avec le vivant
[modifier | modifier le code]Lutte contre les OGM
[modifier | modifier le code]Ses actions de désobéissance civile au sujet des OGM lui ont valu une forte médiatisation et notoriété, mais aussi de nombreux procès, amendes, dommages et intérêts, ainsi qu'un séjour en prison.
Sur le terrain comme devant la justice[52], l'entreprise avec qui la Confédération paysanne entretenait les rapports les plus conflictuels était Monsanto, une entreprise américaine productrice de semences génétiquement modifiées. Mais Bové s'en prend aussi régulièrement à la recherche française, qu'elle soit publique (CIRAD) ou privée (CETIOM); ce que certains considèrent comme un avantage octroyé par les faucheurs d'OGM aux sociétés de biotechnologie installées à l'étranger[53].
José Bové a aussi porté cette lutte autour du monde, au nom de Via Campesina, par exemple à Bamako. Il y déclare qu'il est intolérable de pousser les agriculteurs des pays pauvres à cultiver les OGM, pour ensuite les empêcher de replanter les graines produites par ces plantes sous prétexte de protection par des brevets. Mais son combat se prolonge aussi en Inde, en Amérique latine et à Hong Kong, où il sera gardé en centre de rétention et interdit de territoire lors de la manifestation du G8 en 2006.
Il utilise l'action directe pour lutter contre les OGM, et s'appuie en outre sur tout l'éventail des arguments avancés par les militants anti-OGM :
- le « principe de précaution » ;
- la défense de la santé des citoyens (se référant à des travaux d'associations militantes comme le CRIIGEN[54],[55]) ;
- l'opposition massive du grand public à la présence d'OGM dans l'alimentation[56] ;
- les difficultés des paysans (62 % sont contre les OGM[57], surdosages d'herbicides, risques avérés de contamination[58],[59]) ;
- les problèmes rencontrés par les apiculteurs voisins de ces cultures (OGM-insecticides[60]) ;
- l'appauvrissement des paysans qui pratiquent ces cultures, en raison de la baisse de productivité, et des redevances liées aux brevets sur ces plantes ;
- la « liberté d'opinion et d'expression », alors que d'après le tribunal qui l'a jugé, dans ce cas, rien ne l'empêcherait de saisir un tribunal pour réclamer leur interdiction[61],[62].
Il persiste dans sa pratique de la « désobéissance civile » malgré les avertissements de la justice établissant qu'elle n'était ni justifiée ni proportionnée. Pourtant, la Cour de justice européenne condamne la France à une amende de 10 millions d'euros pour « la répétition de comportements infractionnels commis […] dans le secteur des OGM », la directive européenne de 2001 n'ayant pas été transposée par la France avant 2008[63].
Enfin, ses adversaires[64],[65] lui reprochent d'avoir une attitude « obscurantiste » vis-à-vis de la recherche scientifique, en sabotant les recherches sur les OGM, en invoquant le principe de précaution, empêchant ainsi de vérifier l'innocuité, de connaître ou de prouver la réalité des effets secondaires qu'il allègue contre ces produits.
José Bové justifie son action en arguant d'un but suffisamment important. Il met en avant l'effet néfaste d'une alimentation à base d'aliments OGM sur les animaux, comme les insectes et les rongeurs, qui a été démontré par certains biologistes. D'autre part, des études ont déjà démontré que certains OGM cultivés en France sont dangereux, mais ces études ont été cachées par les organismes officiels de protection de la santé en France, comme pour la vache folle, ou la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, montrant ainsi un déficit de protection des citoyens au bénéfice des industries[66].
Il existe une complémentarité entre les différents combats de José Bové, par exemple contre les OGM et contre le libéralisme. Ainsi il dénonce les effets négatifs des OGM, hors contamination, qui sont déjà connus dans de nombreux pays. En Argentine, notamment, on s'est aperçu que l'argument de réduction de l'utilisation des pesticides ne tient que sur une ou deux semences, que les champs voisins se sont retrouvés détruits et des populations voisines rendues malades par l'utilisation d'herbicides censés rentabiliser les champs de soja OGM, que la culture massive d'OGM contrôlée par des fonds de pension étrangers a accéléré l'exode rural de la petite paysannerie, venant ainsi agrandir les bidonvilles[67].
Il déclare s'attaquer principalement à la culture OGM en plein champ, dont les risques de contamination seraient connus. Cependant, il a détruit des plantations OGM à l'intérieur des serres et installations d'un centre de recherche du CIRAD non susceptibles de telles contaminations[68].
Avec seize autres militants, il entame une grève de la faim le pour obtenir le respect par le gouvernement de son engagement d'enclencher la clause de sauvegarde contre les OGM prévue dans la directive européenne 2001/18, clause qui permettrait de fait un moratoire sur la culture des OGM en France.
Opposition à la PMA et à la GPA
[modifier | modifier le code]En 2014, José Bové se prononce à plusieurs reprises contre la procréation médicalement assistée (PMA) pour tous les couples[69],[70], à l'instar d'autres écologistes comme Pierre Rabhi[71]. Il déclare en 2014 sur la chaîne télévisée chrétienne KTO : « Je n’ai jamais varié, je suis contre toute manipulation sur le vivant, que ce soit pour les couples homosexuels ou hétérosexuels. Je crois qu'à un moment, le droit à la vie et le droit à l'enfance sont deux choses différentes. Je ne crois pas que le droit à l’enfant soit un droit. La réflexion ne peut pas se couper en tranches sinon, d’évolution en évolution, il n’y aura plus de limite. Tout ce qui fait qu’on va fabriquer le vivant plutôt que de le laisser se développer pose énormément de problèmes humains et éthiques. Pour moi, tout ce qui est manipulation sur le vivant, qu’il soit animal, végétal et encore plus humain, est quelque chose qui doit être combattu »[72]. Il établit donc une comparaison avec la manipulation génétique qu'il est connu pour combattre. Il s’oppose également à la gestation pour autrui (GPA)[73].
Homosexualité et homoparentalité
[modifier | modifier le code]S'il considère comme une perversion antiécologiste du vivant toute procréation médicalement assistée, quels que soient les parents, et a donc fait opposition à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, puisque celle-ci a été décidée par le législateur après la légalisation de l'aide à la procréation pour des couples hétérosexuels[74], il combat toute discrimination des personnes LGBT et se positionne parmi les écologistes libertaires sur ce point, affichant ainsi des positionnements sociétaux particulièrement complexes résumant certains clivages souvent plus binaires au sein même de son parti. Il a milité avec Dominique Voynet, ainsi que Marie-George Buffet, et fait la Une du magazine Têtu, pour les droits égaux aux hétérosexuels des couples de personnes de même sexe en termes de mariage, adoption et filiation[75].
Sources culturelles
[modifier | modifier le code]Dans son analyse de la société et du combat à mener, José Bové s'inspire de Henry David Thoreau, Gandhi et Jacques Ellul, professeur qu'il a fréquenté au début des années 1970[76], qui se sont prononcés pour la désobéissance civile, la non-violence et la critique du « système technicien ».
Il est membre fondateur, et fut porte-parole, du syndicat agricole français Confédération paysanne, syndicat qui souhaite, également, une « autre politique agricole » (dans un sens plus favorable à la petite paysannerie locale, moins sensible aux échanges — à commencer par le grand commerce international, et plus indépendante à l'égard des industries qui fournissent les matières premières ou qui consomment les produits de l'agriculture).
Il est membre fondateur d'ATTAC, membre du comité de parrainage de la Coordination pour l'éducation à la non-violence et à la paix de la culture de paix et de non-violence.
Affaires judiciaires
[modifier | modifier le code]Au cours de son parcours judiciaire, José Bové a été accompagné par François Roux, avocat à la cour de Montpellier. En 2003, José Bové a sollicité une grâce présidentielle. Il a été entendu puisqu'il a été partiellement gracié et le reste de sa peine adapté. Il n'est resté en prison qu'un mois et dix jours au lieu des 22 mois prononcés contre lui. Dans des conditions normales de remise de peine, il aurait dû effectuer au minimum sept mois de prison.
- 1976 : condamnation à quatre mois de prison avec sursis et privation de ses droits civiques pour activités antimilitaristes (il avait volé des documents concernant un projet d'extension du camp militaire du Larzac)[77],[78].
- : condamnation à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d'Agen pour la destruction d'un stock de semences transgéniques sur un site de Novartis à Nérac en Lot-et-Garonne.
- : le Tribunal de Tahiti le reconnaît coupable d'entrave volontaire à la navigation ou à la circulation d'aéronef. Néanmoins, il est dispensé de peine[79].
- : le tribunal correctionnel de Rodez (Aveyron) le reconnaît coupable, avec huit membres de la Confédération paysanne, de « violence en réunion ». En , ils avaient séquestré trois fonctionnaires de la préfecture. Néanmoins, il est dispensé de peine[80].
- : trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Millau pour le vandalisme du chantier de McDonald's le . Le , la cour d'appel de Montpellier confirme la peine, et le condamne à 6 000 francs d'amende (915 euros) pour la brève séquestration des fonctionnaires de la Direction départementale de l'Agriculture de Rodez en .
- : la cour d'appel de Montpellier condamne José Bové à six mois d'emprisonnement pour destruction de plants de riz transgénique en dans une serre du CIRAD à Montpellier. En première instance, le de la même année, le tribunal correctionnel de Montpellier avait infligé dix mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve à José Bové[81].
- : la Cour de cassation rejette son pourvoi formé au sujet de sa condamnation à trois mois d'emprisonnement ferme pour les dégradations du McDonald's de Millau. Elle fait de même à l'encontre de sa condamnation à 915 € d'amende dans l'affaire de Rodez.
- Du au : José Bové purge le reliquat de sa peine de trois mois d'emprisonnement pour la destruction du McDonald's de Millau, à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) (trois semaines de détention provisoire avaient déjà été effectuées en 1999).
- : le tribunal correctionnel de Foix le condamne à 100 jours-amende d'un montant de 30 euros par jour, pour le fauchage, en d'un champ expérimental de colza transgénique cultivé par le Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitain CETIOM à Gaudiès (Ariège). José Bové ne fait pas appel.
- : la Cour de cassation rejette le pourvoi formé contre sa condamnation par la cour d'appel de Montpellier le à six mois d'emprisonnement ferme pour la destruction de plants de riz transgénique en .
- : condamnation à dix mois de prison ferme. Rejet du pourvoi par la Cour de cassation à l'encontre de la peine de six mois de prison prononcée par la cour d'appel de Montpellier fin 2001 et révocation de la moitié du sursis des huit mois prononcé par le tribunal correctionnel agenais. Les condamnations en question sanctionnent la destruction de plants de riz transgénique au centre CIRAD de Montpellier et de semences de maïs transgénique dans les locaux de la société Novartis à Nérac.
- : incarcération à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone.
- : libéré à la suite d'une grâce présidentielle (à l'occasion du ) et aménagement de peine avec assignation à résidence.
- : cité à comparaître devant le tribunal de Toulouse pour répondre de sa participation à une action de destruction de parcelle de maïs transgénique le à Menville dans le département de la Haute-Garonne avec huit autres personnes inculpées (le député (Verts) Noël Mamère, le député européen (Verts) Gérard Onesta, José Bové, les élus municipaux toulousains François Simon (ex-PS) et Pierre Labeyrie (Verts), l'ancien secrétaire national des (Verts), Gilles Lemaire, et le conseiller régional d'Aquitaine (Verts), Michel Daverat, Jean-Baptiste Libouban, des Communautés de l'Arche (fondées par Lanza del Vasto), fondateur du mouvement des faucheurs volontaires et un agriculteur Jean-Aimé Gravas). La cour a accepté de juger les 224 autres personnes qui avaient participé à cette manifestation et qui revendiquaient leur geste comme une « action collective de désobéissance civile ».
- : audience en appel de cette décision, à la demande du Ministère public, qui souhaitait limiter le jugement aux 9 principaux prévenus, et non à l'ensemble des faucheurs volontaires.
- : condamnation à 4 mois de prison ferme par la cour d’appel de Toulouse. Il se pourvoit en cassation.
- : rejet de son pourvoi en cassation. Il déclare : « Je serai peut-être le premier prisonnier politique qui sera en même temps candidat à l'élection présidentielle ».
- : José Bové est convoqué devant le Tribunal de Villefranche-de-Lauragais (31) pour avoir participé au défrichement d'une culture de maïs OGM en Haute Garonne, le [82].
- : convocation à Millau, devant un juge d'application des peines, dans le cadre de sa condamnation à de la prison ferme pour un arrachage de maïs transgénique en en Haute-Garonne.
- : sa peine est finalement commuée en jours amendes d'un montant total de 4 800 euros[83].
- : le procès de douze militants anti-OGM, dont José Bové, a été reporté au . Ils sont poursuivis pour la dégradation d'un stock de maïs transgénique effectué le à Lugos[84].
- : le tribunal de Toulouse le condamne à 180 jours-amende à 100 euros pour destruction de maïs en 2006 en Haute-Garonne[85].
- : « le tribunal correctionnel de Carcassonne a relaxé ce mercredi l’ensemble des militants anti-OGM, parmi lesquels José Bové, poursuivis pour entrave à l’exercice de la liberté du travail après avoir envahi le site du semencier Monsanto, à Trèbes (Aude) le »[86].
- : José Bové comparaît devant le tribunal de Béziers pour un arrachage de maïs transgénique effectué à Murviel-lès-Béziers en , délit qui pourrait lui valoir, en tant que multirécidiviste, dix ans de prison[87].
- : il est condamné, par la cour d’appel de Poitiers, à 200 jours-amendes de 6 euros et à verser, de concert avec trois autres prévenus, 132 702 euros à Monsanto pour préjudice matériel, ainsi que 3 000 euros pour préjudice moral[88].
- : alors qu'il se rendait au Canada pour protester contre le Ceta (traité de libre-échange entre l'UE et le Canada), il est arrêté à la descente de l'avion par la police aux frontières canadienne qui lui confisque son passeport et lui demande de prendre le prochain vol pour Paris. Cette décision aurait été motivée par son « passé criminel » et notamment la destruction d'un restaurant McDonald's en France en 1999. Il sera finalement autorisé à rester 7 jours sur le territoire canadien[89].
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Nous, paysans, avec Gilles Luneau, 2000
- Le monde n’est pas une marchandise ; des paysans contre la malbouffe, avec François Dufour, entretiens avec Gilles Luneau, 2001 (ISBN 2-7071-3206-3)
- Rural ! – Chronique d’une collision politique, préface, bande dessinée d’Étienne Davodeau, 2001
- Retour de Palestine, 2002
- Paysan du monde, avec Gilles Luneau, 2002
- Le Grain de l'avenir : l'agriculture racontée aux citadins,avec François Dufour, Plon, Paris, 2002
- La Confédération paysanne, avec Yves Manguy, 2003
- Pour la désobéissance civique, avec Gilles Luneau, Editions La découverte, 2004
- Candidat rebelle, 2007
- Du Larzac à Bruxelles, livre d'entretiens avec Jean Quatremer, Le Cherche midi, 2011 (ISBN 978-2-7491-1780-5) [présentation en ligne]
- Entretien avec Auguste Dubourg, in La subversion démocratique, édition Le temps des cerises, 2000
- José Bové et Claude-Marie Vadrot, Un Paysan pour l'Europe, Paris, Delachaux et Niestlé, coll. « Changer d'ère », , 188 p. (ISBN 978-2-603-01625-1, OCLC 470566865)
- Hold-up à Bruxelles, 2014 (ISBN 9782707178220)
- L'alimentation en otage, avec Gilles Luneau, 2015, éd. Autrement
Musiques
[modifier | modifier le code]- Allez José Wallé interprété par Les Zizous [présentation en ligne]
- J'osais Bové interprété par Gustave Parking
- Vas-y José interprété par Les Sales Majestés
- Oh ! José Bové interprété par Chanson plus bifluorée
- José interprété par le groupe Œil pour œil
- Bovéphilia interprété par Pustule l'Ardechois
- José Bové / Bon appétit interprété par Les Prouters
- José Bové par Kinito
Dessin animé
[modifier | modifier le code]José Bové interprète son propre personnage dans la série animée Silex and the City sur Arte.
Médias
[modifier | modifier le code]Il participe à l'émission Aux arbres citoyens, prime-time imaginé par Cyril Dion et diffusé sur France 2 en novembre 2022, qui permet de récolter 1,8 million d'euros de dons, pour la lutte contre le dérèglement climatique et le maintien de la biodiversité[90],[91].
Au cinéma
[modifier | modifier le code]- En 2024, il fait l'objet d'un biopic, Une affaire de principe, dans lequel il est incarné par l'acteur belge Bouli Lanners.
Distinctions
[modifier | modifier le code]En 1978, la ville de Villeneuve-d'Ascq soutient le combat de José Bové mené sur le plateau du Larzac : la ferme du hameau de Montredon dans l'Aveyron qu'il occupe et exploite (GAEC Montredon du Larzac créé en 1976[92]) est jumelée à la ferme du Héron de la ville. Quelques années plus tard, José Bové est nommé citoyen d’honneur de la ville[93],[94].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Base des publications de l'INRA, http://prod.inra.fr, voir en particulier : Plant Science 2005, 168: 349-358 ; Applied and Environmental Microbiology 2002, 68: 2113-2119 & 1998, 64: 4566-4572.
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Faut-il utiliser son vrai nom pour se présenter à la présidentielle ? », sur Slate, .
- ↑ « José BOVE », sur Politique.net (consulté le ).
- ↑ À vous de juger, France 2, .
- ↑ Ernenwein 2015, p. 27.
- ↑ Pierre Verdet, « Bové le Bordelais », Sud Ouest,
- ↑ Ernenwein 2015, p. 19.
- ↑ Simon Catherine, « L'ancienne compagne de José Bové suscite le débat au sein de la Confédération paysanne », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ Jean-Luc Porquet, Jacques Ellul, l'homme qui avait presque tout prévu, Le cherche midi, , 292 p. (ISBN 978-2-7491-2376-9, lire en ligne), p. 232-233.
- Catherine Vincent, « José Bové : « J’ai été happé par le militantisme » », Le Monde,
- ↑ Catherine Vincent, « José Bové : "J'ai été happé par le militantisme" », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ Olivier Pottier, « Génération Larzac », L'Histoire, no 263, (lire en ligne).
- ↑ Claire Rainfroy, « Les paysans cultiveront le Larzac jusqu'en 2083 », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
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- ↑ L'avocat de José Bové, François Roux, a aussi été le défenseur de militants indépendantistes kanaks, notamment à la suite de l'assassinat de Jean-Marie Tjibaou.
- ↑ « Mc Do de Millau : dix ans après… », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- ↑ « […] la différence des objectifs, de la méthode et des mobiles autant que l'engouement médiatique provoqué par les péripéties judiciaires [que cette action] entraîna imposèrent un tournant aux entreprises anti-transgéniques. […] on pouvait insérer les OGM dans la pseudo-critique de la malbouffe […] » explique notamment René Riesel dans Du progrès dans la domestication, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2003, p. 41.
- ↑ Déclarations sur l'agriculture transgénique et ceux qui prétendent s'y opposer Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, Paris 2001
- ↑ François Cusset, « Au Chiapas, la révolution s’obstine », sur monde-diplomatique.fr, .
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- ↑ Caroline Monnot, « Les "pacifistes" de Ramallah, une galaxie internationale », Le Monde, (lire en ligne)
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- ↑ « de mauvaise grâce » selon Éric Marty, - voir Éric Marty, Bref Séjour à Jérusalem, éd. Gallimard
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- ↑ Didier Hassoux, Emmanuelle Reju, « José Bové, porte-parole de tous les anti-tout », La Croix, (lire en ligne)
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- ↑ Catherine Coroller, « La FNSEA ne digère pas Millau », Libération, (lire en ligne)
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- ↑ Audition de François Thiboust, Directeur des affaires publiques et gouvernementales chez Bayer CropScience, par la Mission d'information sur les enjeux économiques et environnementaux des OGM du Sénat français.
- ↑ « Communiqué de presse CRIIGEN - Mars 2007 » [PDF], sur criigen.org (version du sur Internet Archive).
- ↑ CRIIGEN, « Rapport sur le maïs génétiquement modifié MON 863 de la compagnie Monsanto », sur criigen.org, (version du sur Internet Archive).
- ↑ « 86 % des consommateurs contre les OGM, sondage CSA de », sur yahoo.com.
- ↑ « 62 % des agriculteurs contre les OGM d'après un sondage CSA de », sur yahoo.com.
- ↑ contaminations d'OGM en Lot-et-Garonne[PDF] (sur bio-aquitaine)
- ↑ (en) GM Contamination Register
- ↑ L'apiculteur prend la mouche contre son voisin pollueur - Libération, .
- ↑ La condamnation de José Bové à quatre mois de prison est confirmée : « Est-ce que quand on est incarcéré pour des opinions on essaye de négocier sa condamnation ? absolument pas »
- ↑ Site de la Cour de cassation : voir par exemple un extrait de l'arrêt de la cour d'appel concernant les faucheurs volontaires « Il est surprenant que les prévenus, dont certains sont d'éminents parlementaires invoquent un « déficit démocratique » et se bornent à soutenir que tous autres moyens d'actions avaient été épuisés, alors qu'en tant que citoyens d'un État démocratique, ils disposaient de voies de droit, leur permettant éventuellement de discuter, devant les juridictions compétentes, de la légalité des autorisations d'essais en plein champ qu'ils considéraient comme irrégulières au regard des normes européennes »
- ↑ « OGM : la France condamnée par la Cour européenne de justice », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
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- ↑ Argentine, le soja de la faim, reportage de Marie-Monique Robin, aux éditions Galaxie presse
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- ↑ « José Bové : Ellul mis en pratique » selon Jean-Luc Porquet dans Jacques Ellul, l'homme qui avait presque tout prévu, op. cit., p. 232-239.
- ↑ Élections présidentielles 2007 : José Bové - elections-presidentielles-2007.org
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- ↑ « « Aux Arbres Citoyens ! » 1,8 million d'euros collectés pour soutenir les forêts ! », sur France Nature Environnement (consulté le )
- ↑ Fiche GAEC Montredon du Larzac - Verif.com
- ↑ « José Bové et le pot de confiture », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- ↑ « Visite de José Bové et Héléne Flautre à Villeneuve d’Ascq », sur vertsdescatiches.org, (version du sur Internet Archive)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
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- Nicolas Chevassus-au-Louis, Les Briseurs de machines. De Ned Ludd à José Bové, Le Seuil, , 169 p. (ISBN 2-02-082561-9)
- Ludovic François et François-Bernard Huyghe, Contre-pouvoirs, de la société d'autorité à la démocratie d'influence, Paris, Éditions Ellipses, , 132 p. (ISBN 978-2-7298-4178-2)
- Jul, Il faut tuer José Bové, Albin Michel, , 48 p. (ISBN 978-2-226-15539-9)BD satirique.
- Yves Kerhuon et Rachid Kaci, Qui se cache derrière les moustaches de José Bové ?, Paris, Édition des Syrtes, , 165 p. (ISBN 978-2-84545-106-3)
- Sophie Lepault, Il faut désobéir à Bové, Paris, La Martinière, , 233 p. (ISBN 978-2-84675-161-2)
- Jean-Philippe Martin, « La Confédération Paysanne et José Bové, des actions médiatiques au service d’un projet ? », p. 151-180, Ruralia, , no 6, Lyon.
- Jean-Philippe Martin, « La Confédération paysanne et José Bové à l’heure de la contestation de la ‘mondialisation libérale’ », p. 101-121, Cahiers d’histoire immédiate, no 20, automne 2001.
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- Jean-Philippe Martin, La Confédération paysanne aujourd’hui. Un syndicat face aux défis du XXIe siècle, Paris, Éditions L'Harmattan, .
- Denis Pingaud, La Longue Marche de José Bové, Éditions du Seuil, , 248 p. (ISBN 978-2-226-15539-9)
- René Riesel, Déclarations sur l'agriculture transgénique et ceux qui prétendent s'y opposer, Paris, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, , 125 p. (ISBN 978-2-910386-15-3)
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Chronique d'un printemps paysan, de Herta Alvarez-Escudo et Gilles Luneau. Portrait de José Bové et François Dufour à travers la campagne de mobilisation menée en 1999 et 2000, du démontage du MacDo au procès de Millau, Tour de France d'actions menées par la Confédération paysanne, 50 min [présentation en ligne]
- Tous au Larzac de Christian Rouaud, 118 min, 2011 [présentation en ligne]
- (en) Bauer unser de Robert Schabus, 92 min, Autriche, 2016 [présentation en ligne]
- 30 ans de lutte au Larzac [réf. nécessaire]
- Lutte du plateau du Larzac [réf. nécessaire]
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Confédération paysanne
- Via Campesina
- Faucheurs volontaires
- Semeurs volontaires
- Liste des députés européens de France de la 7e législature - Liste des députés européens de la 7e législature
- Liste des députés européens de France de la 8e législature - Liste des députés européens de la 8e législature
Liens externes
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- (fr + en) Site officiel
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Écologiste français
- Écologiste libertaire
- Personnalité de l'altermondialisme
- Personnalité d'Attac France
- Personnalité du débat autour des organismes génétiquement modifiés
- Député européen membre des Écologistes
- Député européen du groupe Les Verts/Alliance libre européenne 2014-2019
- Député européen élu en France 2014-2019
- Député européen du groupe Les Verts/Alliance libre européenne 2009-2014
- Député européen élu en France 2009-2014
- Candidat à une élection présidentielle en France sous la Cinquième République
- Personnalité liée à l'Aveyron
- Militant pacifiste français
- Antimilitariste français
- Objecteur de conscience français
- Lutte du Larzac
- Personnalité de la Confédération paysanne
- Agriculteur français
- Étudiant de l'université Bordeaux-Montaigne
- Naissance en juin 1953
- Naissance à Talence
- Personnalité politique condamnée pour violence