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Le château a vu son apparence évoluer au cours des siècles. la présence des armoiries de Marguerite de Sermur (hermines à la bande de gueules), mariée à Raymond de Blanat en 1554, laisse au moins supposer des travaux d'aménagement dans la seconde moitié du 16e siècle<ref name=":1" />. Les ouvertures de la façade ouest ont été remaniées à la fin du XVIIIème, et une importante campagne de rénovation a été entreprise entre 1854 et la fin du XIXème, avec la surélévation de la [[Poivrière (architecture)|tour poivrière]], la construction d’un perron accessible par deux escaliers, et l’ajout de balcons et terrasses. L’édifice est amputé d’une aile qui abritait la chapelle, probablement détruite avant la révolution, et dont seuls subsistent une cave vôutée et les arrachements encore visibles sur la tour pentagonale<ref>{{Ouvrage|auteur1=J. Calmon|titre=BULLETIN de la Société des Etudes Littéraires, Scientifiques et Artistiques du Lot, 3ème fascicule 1962 juillet-septembre, Journée de Vayrac, Le château de Blanat|passage=139}}</ref>.
Le château a vu son apparence évoluer au cours des siècles. la présence des armoiries de Marguerite de Sermur (hermines à la bande de gueules), mariée à Raymond de Blanat en 1554, laisse au moins supposer des travaux d'aménagement dans la seconde moitié du siècle<ref name=":1" />. Les ouvertures de la façade ouest ont été remaniées à la fin du , et une importante campagne de rénovation a été entreprise entre 1854 et la fin du , avec la surélévation de la [[Poivrière (architecture)|tour poivrière]], la construction d’un perron accessible par deux escaliers, et l’ajout de balcons et terrasses. L’édifice est amputé d’une aile qui abritait la chapelle, probablement détruite avant la révolution, et dont seuls subsistent une cave et les arrachements encore visibles sur la tour pentagonale<ref>{{Ouvrage|auteur1=J. Calmon|titre= de la Société des Etudes Littéraires, Scientifiques et Artistiques du Lot, fascicule 1962 juillet-septembre, Journée de Vayrac, Le château de Blanat|passage=139}}</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
La famille de Blanat s’éteint en 1573, lorsque Guynot de Blanat et sa femme, Gabrielle de Reilhac, née de Rilhac, sont assassinés<ref name=":1" /> dans la nuit du 3 au 4 novembre dans la grande salle du château, en même temps que leur intendant. Le crime, qui a fait l’objet d’un procès aux minutes très détaillées<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Marguerite GUELY |titre=Le triple meurtre de Blanta |périodique=Bulletin de la société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze |volume=121 |date= 1999|passage=pp. 83 à 89}}</ref>, n’a jamais été complètement élucidé. Les versions divergent : pour certains, le meurtre est le fait d’une troupe [[protestantisme|protestante]] commandée par le capitaine Antoine de Maleville, de sinistre réputation. Pour d’autres, le commanditaire n’est nul autre que le père de Gabrielle, Jean de Rilhac,
La famille de Blanat s’éteint en 1573, lorsque Guynot de Blanat et sa femme, Gabrielle de Reilhac, née de Rilhac, sont assassinés<ref name=":1" /> dans la nuit du 3 au 4 novembre dans la grande salle du château, en même temps que leur intendant. Le crime, qui a fait l’objet d’un procès aux minutes très détaillées<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Marguerite GUELY|titre=Le triple meurtre de |périodique=Bulletin de la société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze|volume=121|passage=pp. 83 à 89}}</ref>, n’a jamais été complètement élucidé. Les versions divergent : pour certains, le meurtre est le fait d’une troupe [[protestantisme|protestante]] commandée par le capitaine Antoine de Maleville, de sinistre réputation. Pour d’autres, le commanditaire n’est nul autre que le père de Gabrielle, Jean de Rilhac,
baron de Saint-Martin-Valméroux, en [[Auvergne]]. En effet, après ce double meurtre, la seigneurie de Blanat lui revient de droit, lui permettant d’avoir une possession au cœur de la [[Vicomté de Turenne]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />.
baron de Saint-Martin-Valméroux, en [[Auvergne]]. En effet, après ce double meurtre, la seigneurie de Blanat lui revient de droit, lui permettant d’avoir une possession au cœur de la [[Vicomté de Turenne]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />.


Le château restera dans la famille de Rilhac jusqu’en 1722, année où une de ses descendantes vend le château, afin de régler ses dettes, à Antoine Chameyrac, ancien officier du roi<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Colette Beyssen-Laprévôte|titre=Saint-Michel de Bannières, une part d’histoire|passage=31-34}}</ref>{{,}}<ref name=":1" />. Celui-ci transmet par testament la demeure à Henri Dulmet, co-seigneur de Saint-Michel de Bannières, dont les armoiries sont visibles sur une des cheminées du château. Puis, par alliance, le château passe après la révolution à la famille d’Aupias qui le conserve jusqu’au début du XXème<ref name=":1" />. Henri Victor Marie Alfred de Pierre de Bernis, gendre de la famille, recueille alors le château en héritage et découvre les archives de la demeure. Il les transmet à l’abbé Ville, curé de Saint-Michel-de-Bannières, qui en fera don aux [[Archives départementales du Lot]]<ref>https://bach.lot.fr/file/misc/FRAD046%201J%20IDR.pdf</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Répertoire numérique détaillé par Lucile Bourrachot, sous la direction de René Prat, directeur des Archives départementales du Lot|titre=Archives Départementales du Lot, Fonds du Château de Blanat}}</ref>en 1954. Le château connaît par la suite différents propriétaires qui tous se sont employés à préserver et à restaurer les lieux. Propriété privée, le château ne se visite pas, mais est ponctuellement ouvert au public à l’occasion d’événements organisés par la mairie de Saint-Michel-de-Bannières<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Saint-Michel-de-Bannières. Poésie, peinture et musique au château de Blanat |url=https://www.ladepeche.fr/2024/03/26/poesie-peinture-et-musique-au-chateau-de-blanat-11850052.php |site=ladepeche.fr |consulté le=2024-11-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pays d'Art et d'Histoire : Journée hommage Nino Ferrer - Saint-Michel-de-Bannières |url=https://www.vallee-dordogne.com/offres/pays-dart-et-dhistoire-journee-hommage-nino-ferrer-saint-michel-de-bannieres-fr-4373438 |site=Vallée de la Dordogne Tourisme |consulté le=2024-11-12}}</ref>.
Le château restera dans la famille de Rilhac jusqu’en 1722, année où une de ses descendantes vend le château, afin de régler ses dettes, à Antoine Chameyrac, ancien officier du roi<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Colette Beyssen-Laprévôte|titre=Saint-Michel de Bannières, une part d’histoire|passage=31-34}}</ref>{{,}}<ref name=":1" />. Celui-ci transmet par testament la demeure à Henri Dulmet, co-seigneur de Saint-Michel de Bannières, dont les armoiries sont visibles sur une des cheminées du château. Puis, par alliance, le château passe après la révolution à la famille d’Aupias qui le conserve jusqu’au début du <ref name=":1" />. Henri Victor Marie Alfred de Pierre de Bernis, gendre de la famille, recueille alors le château en héritage et découvre les archives de la demeure. Il les transmet à l’abbé Ville, curé de Saint-Michel-de-Bannières, qui en fera don aux [[Archives départementales du Lot]]<ref>https://bach.lot.fr/file/misc/FRAD046%201J%20IDR.pdf</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Répertoire numérique détaillé par Lucile Bourrachot, sous la direction de René Prat, directeur des Archives départementales du Lot|titre=Archives Départementales du Lot, Fonds du Château de Blanat}}</ref>en 1954. Le château connaît par la suite différents propriétaires qui tous se sont employés à préserver et à restaurer les lieux.
Propriété privée, le château ne se visite pas, mais est ponctuellement ouvert au public à l’occasion d’événements organisés par la mairie de Saint-Michel-de-Bannières<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Saint-Michel-de-Bannières. Poésie, peinture et musique au château de Blanat |url=https://www.ladepeche.fr/2024/03/26/poesie-peinture-et-musique-au-chateau-de-blanat-11850052.php |site=ladepeche.fr |consulté le=2024-11-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pays d'Art et d'Histoire : Journée hommage Nino Ferrer - Saint-Michel-de-Bannières |url=https://www.vallee-dordogne.com/offres/pays-dart-et-dhistoire-journee-hommage-nino-ferrer-saint-michel-de-bannieres-fr-4373438 |site=Vallée de la Dordogne Tourisme |consulté le=2024-11-12}}</ref>.


== Présence dans la culture populaire ==
== Présence dans la culture populaire ==
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== Liens externes ==
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=== Articles connexes ===
* [[Liste des châteaux du Lot]]

=== Liens externes ===
{{Liens}}
{{Liens}}



Dernière version du 8 janvier 2025 à 20:44

Château Blanat
Image illustrative de l’article Château Blanat
Vue aérienne du château
Type château
Début construction Deuxième moitié du XVe siècle
Propriétaire initial Gausbert de Blanat
Destination initiale château fort
Propriétaire actuel Propriété privée
Coordonnées 44° 58′ 16″ nord, 1° 41′ 16″ est
Pays Drapeau de la France France
Occitanie (région administrative) Occitanie
Lot (département) Lot
Saint-Michel-de-Bannières Saint-Michel-de-Bannières
Géolocalisation sur la carte : Lot
(Voir situation sur carte : Lot)
Château Blanat
Géolocalisation sur la carte : France
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Château Blanat
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Château Blanat

Le château Blanat est un château français implanté sur la commune de Saint-Michel-de-Bannières dans le département du Lot, en région Occitanie. Ses parties les plus anciennes remontent au XVe siècle.

Description du château

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Construit sur une esplanade qui domine le nord du Haut-Quercy, depuis le château de Turenne jusqu’au Puy d'Issolud, lieu présumé de la dernière bataille de la guerre des Gaules[1], le château Blanat a été bâti dans la deuxième moitié du XVe siècle pour Gausbert de Blanat, co-seigneur de Saint-Michel de Bannières[2] et vassal du vicomte de Turenne. Les Blanat sont une famille de marchands, mentionnée à Martel dans le courant du 14e siècle[3]. Gausbert de Blanat, marié avant 1451 à Guinote de Metge, est co-seigneur de Saint-Michel en 1463[3].

Constitué d’un corps de logis, de deux tours rondes, dont l’une a conservé ses corbeaux de mâchicoulis, et d’une tour pentagonale à toit de lauzes abritant l’escalier à vis qui dessert les étages, le château est situé à l’extrémité d’un parc très simple. Une série de dépendances complètent le domaine autour du château.

Le château a vu son apparence évoluer au cours des siècles. la présence des armoiries de Marguerite de Sermur (hermines à la bande de gueules), mariée à Raymond de Blanat en 1554, laisse au moins supposer des travaux d'aménagement dans la seconde moitié du XVIe siècle[3]. Les ouvertures de la façade ouest ont été remaniées à la fin du XVIIIe, et une importante campagne de rénovation a été entreprise entre 1854 et la fin du XIXe, avec la surélévation de la tour poivrière, la construction d’un perron accessible par deux escaliers, et l’ajout de balcons et terrasses. L’édifice est amputé d’une aile qui abritait la chapelle, probablement détruite avant la révolution, et dont seuls subsistent une cave voûtée et les arrachements encore visibles sur la tour pentagonale[4].

La famille de Blanat s’éteint en 1573, lorsque Guynot de Blanat et sa femme, Gabrielle de Reilhac, née de Rilhac, sont assassinés[3] dans la nuit du 3 au 4 novembre dans la grande salle du château, en même temps que leur intendant. Le crime, qui a fait l’objet d’un procès aux minutes très détaillées[5], n’a jamais été complètement élucidé. Les versions divergent : pour certains, le meurtre est le fait d’une troupe protestante commandée par le capitaine Antoine de Maleville, de sinistre réputation. Pour d’autres, le commanditaire n’est nul autre que le père de Gabrielle, Jean de Rilhac, baron de Saint-Martin-Valméroux, en Auvergne. En effet, après ce double meurtre, la seigneurie de Blanat lui revient de droit, lui permettant d’avoir une possession au cœur de la Vicomté de Turenne[2],[3].

Le château restera dans la famille de Rilhac jusqu’en 1722, année où une de ses descendantes vend le château, afin de régler ses dettes, à Antoine Chameyrac, ancien officier du roi[6],[3]. Celui-ci transmet par testament la demeure à Henri Dulmet, co-seigneur de Saint-Michel de Bannières, dont les armoiries sont visibles sur une des cheminées du château. Puis, par alliance, le château passe après la révolution à la famille d’Aupias qui le conserve jusqu’au début du XXe[3]. Henri Victor Marie Alfred de Pierre de Bernis, gendre de la famille, recueille alors le château en héritage et découvre les archives de la demeure. Il les transmet à l’abbé Ville, curé de Saint-Michel-de-Bannières, qui en fera don aux Archives départementales du Lot[7],[8]en 1954. Le château connaît par la suite différents propriétaires qui tous se sont employés à préserver et à restaurer les lieux.

Propriété privée, le château ne se visite pas, mais est ponctuellement ouvert au public à l’occasion d’événements organisés par la mairie de Saint-Michel-de-Bannières[9],[10].

Présence dans la culture populaire

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Le triple meurtre de 1573 a inspiré un roman, Le dernier complot des Valois, publié en 2016 par Jean-Marc Becquet[11].

Le château a également été, en 1976, le lieu de l’enregistrement par Nino Ferrer de l’album éponyme « Blanat », sorti en 1979, et dont la pochette est une photo de la façade nord du château[12]. A cette occasion, le château voit défiler de nombreux artistes, comme Gilbert Montagné ou Mickey Finn[13],[14].

Notes et références

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  1. Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France : Les noms de lieux de la Franc, CNRS Editions, , p. 99 & 100
  2. a et b J. Calmon, « Le château de Blanat », Bulletin de la Société des Etudes Littéraires, Scientifiques et Artistiques du Lot, no 3ème fascicule,‎
  3. a b c d e f et g Séraphin Gilles, Scellès Maurice, « Château - notice IA46100731 », sur Base Patrimoine architectural Mérimée,
  4. J. Calmon, Bulletin de la Société des Etudes Littéraires, Scientifiques et Artistiques du Lot, 3e fascicule 1962 juillet-septembre, Journée de Vayrac, Le château de Blanat, p. 139
  5. Marguerite GUELY, « Le triple meurtre de Blanat », Bulletin de la société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, vol. 121,‎ , pp. 83 à 89
  6. Colette Beyssen-Laprévôte, Saint-Michel de Bannières, une part d’histoire, p. 31-34
  7. https://bach.lot.fr/file/misc/FRAD046%201J%20IDR.pdf
  8. Répertoire numérique détaillé par Lucile Bourrachot, sous la direction de René Prat, directeur des Archives départementales du Lot, Archives Départementales du Lot, Fonds du Château de Blanat
  9. « Saint-Michel-de-Bannières. Poésie, peinture et musique au château de Blanat », sur ladepeche.fr (consulté le )
  10. « Pays d'Art et d'Histoire : Journée hommage Nino Ferrer - Saint-Michel-de-Bannières », sur Vallée de la Dordogne Tourisme (consulté le )
  11. Jean-Marc Becquet, Le dernier complot des Valois,
  12. L. Haussy, « Nino Ferrer 20 ans déjà », sur La dépêche
  13. floserber, « Nino Ferrer », sur last.fm
  14. Nino Ferrer & Gilbert Montagné, « Blanat »

Articles connexes

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Liens externes

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