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La '''boukha''' est une [[eau-de-vie]] de [[figue]]s. Son nom « vapeur d'alcool » en [[dialecte]] [[judéo-]].


== Histoire ==
La '''boukha''' est une [[eau-de-vie]] de [[figue]]s produite en [[Tunisie]]. Son nom signifierait « vapeur d'alcool » en [[dialecte]] [[judéo-arabe]].
Distillée pour la première fois de manière industrielle à la fin du {{s-|XIX}} à l'initiative d'un [[Histoire des Juifs en Tunisie|Juif tunisien]], Abraham Bokobsa<ref name="bertrand">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Georges A. Bertrand|titre=Dictionnaire étymologique des mots français venant de l'arabe, du turc et du persan|sous-titre=seconde édition|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]|année=2013|pages totales=150|passage=42|isbn=978-2-296-03236-1}}.</ref>, dans son usine de [[La Soukra]]<ref name="huit">{{Lien web|langue=fr|auteur=Hatem Bourial|titre=Un bon huitième de Boukha pour étancher toutes les soifs !|url=https://www.webdo.tn/2015/08/29/tunisie-un-bon-huitieme-de-boukha-pour-etancher-toutes-les-soifs/|date=29 août 2015|site=webdo.tn|consulté le=17 mars 2021}}.</ref>, elle est obtenue par [[distillation]] naturelle de figues, principalement originaires de Tunisie et de [[Turquie]]<ref name="Point">{{Lien web|langue=fr|titre=La boukha Bokobsa|url=https://www.lepoint.fr/gastronomie/la-bouteille-le-top-de-la-boukha-10-05-2012-1697817_82.php|date=10 mai 2012|site=lepoint.fr|consulté le=9 mars 2022}}.</ref>, et sa production tunisienne atteint {{formatnum:3415}} [[Litre|hectolitres]] en [[1980]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Alain Huetz de Lemps]]|titre=Boissons et civilisations en Afrique|lieu=Bordeaux|éditeur=Presses universitaires de Bordeaux|année=2001|pages totales=658|passage=409|isbn=978-2-86781-282-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=eJ2zxoNO6xcC&printsec=frontcover}}.</ref>.


S'il a existé des [[distillerie]]s à [[Djerba]] jusqu'au début des années 1960, il ne reste plus en 2020 que les usines Bokobza à La Soukra et Habib à [[Ben Arous]]<ref name="kabla">{{Lien web|langue=fr|auteur=Hatem Bourial|titre=La boukha djerbienne de Houita Kabla|url=https://www.webdo.tn/2020/11/14/la-boukha-djerbienne-de-houita-kabla/|date=14 novembre 2020|site=webdo.tn|consulté le=17 mars 2021}}.</ref>.
Elle est obtenue par simple [[distillation]] de figues de Méditerranée (originaires de [[Turquie]] ou de Tunisie). Elle titre alors entre 36 et 40 degrés d'[[éthanol|alcool]].


En 2018, l'artiste Amram Haddad présente une installation artistique réalisée avec des bouteilles de boukha dans le cadre d'une exposition organisée au [[musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée]] à [[Marseille]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Hatem Bourial|titre=Installation : quand les arts visuels s’emparent de la boukha tunisienne|url=https://www.webdo.tn/2018/10/19/installation-quand-les-arts-visuels-semparent-de-la-boukha-tunisienne/|date=19 octobre 2018|site=webdo.tn|consulté le=17 mars 2021}}.</ref>.
La boukha est un [[apéritif]] qui se boit sec, chambré ou glacé. Elle peut aussi servir de base à de nombreux [[cocktail]]s, parfumer les [[salade de fruits|salades de fruits]] ou se boire en [[digestif]] (à température ambiante).


== Consommation ==
Sa haute qualité est récompensée par de nombreuses médailles dans diverses foires internationales{{référence nécessaire}}.
Titrée entre 36 et 40 degrés d'[[Éthanol|alcool]] et [[Cacherout|cacher]] (sous le contrôle du [[Liste des grands-rabbins de Tunisie|rabbinat]]<ref name="huit"/>), la boukha peut servir de base à de nombreux [[cocktail]]s, parfumer les [[Salade de fruits|salades de fruits]] ou se boire en [[digestif]] ou en [[apéritif]]<ref name="Point"/>.


Elle est aussi consommée à l'occasion du pèlerinage de la [[Synagogue de la Ghriba (Djerba)|Ghriba]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Hatem Bourial|titre=Pèlerinage de la Ghriba : séouda, boukha et fruits secs|url=https://www.webdo.tn/2017/05/09/pelerinage-de-ghriba-seouda-boukha-fruits-secs/|date=9 mai 2017|site=webdo.tn|consulté le=17 mars 2021}}.</ref> ou de la [[Hiloula]] du rabbin [[Haï Taïeb Lo Met]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Hatem Bourial|titre=Judaïsme tunisien : des bougies pour Rabbi Hai Taieb|url=https://www.webdo.tn/2020/12/02/judaisme-tunisien-des-bougies-pour-rabbi-hai-taieb/|date=2 décembre 2020|site=webdo.tn|consulté le=17 mars 2021}}.</ref>. La boukha a également été consommée en [[Libye]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre Audibert]]|titre=Libye|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Seuil|année=1979|pages totales=212|passage=117|isbn=978-2-7578-8250-4}}.</ref>.
{{Boissons alcoolisées}}
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== Distilleries ==
[[Catégorie:Eau-de-vie]]
Des dizaines de distilleries ont existé à travers la Tunisie dont :
[[Catégorie:Gastronomie tunisienne]]
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* Habib<ref name="huit"/> ;
* Kabla<ref name="kabla"/> ;
* Ktorza<ref name="huit"/> ;
* Nadhour<ref name="huit"/> ;
* Zana<ref name="huit"/>.


== Références ==
[[pt:Boukha]]
{{Références}}

== Lien externe ==
* {{Lien web|langue=fr|titre=Bokobsa|url=https://boukhabokobsa.com/|site=boukhabokobsa.com|consulté le=17 mars 2021}}.

{{Boissons alcoolisées}}
{{Portail|cuisine du Maghreb|boisson|Tunisie|judaïsme}}

[[Catégorie:Eau-de-vie]]

Dernière version du 26 décembre 2023 à 17:01

Boukha
Image illustrative de l’article Boukha
Bouteille de la distillerie Bokobza.

Pays d’origine Drapeau de la Tunisie Tunisie
Société Bokobza et Habib
Conditionnement Bouteille en verre
Type Eau-de-vie
Principaux ingrédients Figues
Degré d'alcool 36-40°
Couleur Transparente

La boukha (arabe : بوخة) est une eau-de-vie de figues. Son nom signifie « vapeur d'alcool » en dialecte judéo-tunisien ou judéo-berbère[1].

Distillée pour la première fois de manière industrielle à la fin du XIXe siècle à l'initiative d'un Juif tunisien, Abraham Bokobsa[1], dans son usine de La Soukra[2], elle est obtenue par distillation naturelle de figues, principalement originaires de Tunisie et de Turquie[3], et sa production tunisienne atteint 3 415 hectolitres en 1980[4].

S'il a existé des distilleries à Djerba jusqu'au début des années 1960, il ne reste plus en 2020 que les usines Bokobza à La Soukra et Habib à Ben Arous[5].

En 2018, l'artiste Amram Haddad présente une installation artistique réalisée avec des bouteilles de boukha dans le cadre d'une exposition organisée au musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée à Marseille[6].

Consommation

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Titrée entre 36 et 40 degrés d'alcool et cacher (sous le contrôle du rabbinat[2]), la boukha peut servir de base à de nombreux cocktails, parfumer les salades de fruits ou se boire en digestif ou en apéritif[3].

Elle est aussi consommée à l'occasion du pèlerinage de la Ghriba[7] ou de la Hiloula du rabbin Haï Taïeb Lo Met[8]. La boukha a également été consommée en Libye[9].

Distilleries

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Des dizaines de distilleries ont existé à travers la Tunisie dont :

Références

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  1. a et b Georges A. Bertrand, Dictionnaire étymologique des mots français venant de l'arabe, du turc et du persan : seconde édition, Paris, L'Harmattan, , 150 p. (ISBN 978-2-296-03236-1), p. 42.
  2. a b c d e f g h et i Hatem Bourial, « Un bon huitième de Boukha pour étancher toutes les soifs ! », sur webdo.tn, (consulté le ).
  3. a et b « La boukha Bokobsa », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  4. Alain Huetz de Lemps, Boissons et civilisations en Afrique, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, , 658 p. (ISBN 978-2-86781-282-8, lire en ligne), p. 409.
  5. a et b Hatem Bourial, « La boukha djerbienne de Houita Kabla », sur webdo.tn, (consulté le ).
  6. Hatem Bourial, « Installation : quand les arts visuels s’emparent de la boukha tunisienne », sur webdo.tn, (consulté le ).
  7. Hatem Bourial, « Pèlerinage de la Ghriba : séouda, boukha et fruits secs », sur webdo.tn, (consulté le ).
  8. Hatem Bourial, « Judaïsme tunisien : des bougies pour Rabbi Hai Taieb », sur webdo.tn, (consulté le ).
  9. Pierre Audibert, Libye, Paris, Éditions du Seuil, , 212 p. (ISBN 978-2-7578-8250-4), p. 117.
  10. Hatem Bourial, « Qui veut saboter la boukha Bokhobza ? », sur webdo.tn, (consulté le ).

Lien externe

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  • « Bokobsa », sur boukhabokobsa.com (consulté le ).