Aller au contenu

« Alexandre Adler » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Gustave Graetzlin (discuter | contributions)
m Annulation de la modification de 78.121.159.83 (d) Une recherche Google ne me permet de voir aucun livre de ce nom associé à "Adler" ou à "Grasset"
Balise : Annulation
 
(117 versions intermédiaires par 66 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Adler}}
{{Voir homonymes|Adler}}
{{Infobox Biographie2|charte=journaliste}}
{{Infobox Biographie2
|charte=journaliste}}


'''Alexandre Adler''', né le {{date|23|septembre|1950}} à [[Paris]], est un [[historien]] et [[journaliste]] [[France|français]], spécialiste des [[relations internationales]].
'''Alexandre Adler''', né le {{date|23|septembre|1950}} à [[Paris]] [] [[journaliste]] [[France|français]], spécialiste des [[relations internationales]].


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Famille ===
=== Famille ===
D'origine [[Histoire des Juifs en Allemagne|juive allemande et russe]]<ref>''Adler'' signifie « [[aigle]] » en allemand. Ce nom fut souvent par les juifs allemands voulant marquer leur désir de s'identifier à l'aigle des [[Psaumes]] de [[David (Bible)|David]], ou comme nom de substitution à [[Josué]], personnage biblique associé à l'aigle, ou en référence aux [[Pirké Avot]].</ref>, sa famille maternelle, les Bauer, réside en [[Turquie]] depuis le début du {{s-|XX}} et échappe ainsi aux persécutions [[Nazisme|nazies]]. En revanche tous les membres de sa famille paternelle, à l'exception de son père Émeric, sont morts en [[Déportation en Europe au XXe siècle|déportation]]. Sa filiation paternelle est une filiation de [[Cohen (judaïsme)|Cohen]] et de rabbins. Son père, décédé en 2003 à l'âge de 95 ans, était un ingénieur constructeur de voies ferrées dans l'[[Empire ottoman]], originaire de [[Bohême]], l'actuelle [[République tchèque]], parlait couramment sept langues étrangères et s'était installé en France dans le courant des [[années 1930]]. Il avait servi dans la [[Légion étrangère]] entre 1939 et 1945<ref>''Le Trait d'Union de l'AALEP'', {{n°}}49, octobre 2003, {{p.}} 7 {{lire en ligne|url=http://amalep.free.fr/aalep/tu/anciens/Numero49-septembre_2003.pdf}}.</ref>.
[[Histoire des Juifs en Allemagne|juive allemande et russe]]<ref>''Adler'' signifie « [[aigle]] » en allemand. Ce nom fut souvent par les juifs allemands voulant marquer leur désir de s'identifier à l'aigle des [[]] de [[David (Bible)|David]], ou comme nom de substitution à [[Josué]], personnage biblique associé à l'aigle, ou en référence aux [[Pirké Avot]].</ref> réside en [[Turquie]] depuis le début du {{s-|XX}} et échappe ainsi aux persécutions [[Nazisme|nazies]]. En revanche tous les membres de sa famille paternelle, à l'exception de son père Émeric, sont morts en [[Déportation en Europe au XXe siècle|déportation]]. Sa filiation paternelle est une filiation de [[Cohen (judaïsme)|]] et de . Son père, en 2003 à l'âge de ans, était un ingénieur constructeur de voies ferrées dans l'[[Empire ottoman]], originaire de [[Bohême]], l'actuelle [[République tchèque]], parlait couramment sept langues et s'était installé en France dans le courant des [[années 1930]]. Il avait servi dans la [[Légion étrangère]] entre 1939 et 1945<ref>''Le Trait d'Union de l'AALEP'', {{n°}}49, octobre 2003, {{p.}} 7 {{lire en ligne|url=http://amalep.free.fr/aalep/tu/anciens/Numero49-septembre_2003.pdf}}.</ref>.


La langue maternelle d'Alexandre Adler est l'allemand. De parents laïques et socialistes, il ne reçoit aucune éducation religieuse, aucune transmission de judéité « sauf l'humour » dit-il, mais il étudie en profondeur le judaïsme à l'âge adulte.
La langue maternelle d'Alexandre Adler est l'allemand. De parents laïques et socialistes, il ne reçoit aucune éducation religieuse, aucune transmission de judéité « sauf l'humour » dit-il, mais il étudie en profondeur le judaïsme à l'âge adulte.


Il est cousin de l'ancien Premier ministre roumain [[Petre Roman]].
Il est cousin de l'ancien Premier ministre roumain [[Petre Roman]].


Alexandre Adler est marié à [[Blandine Kriegel]], philosophe et historienne, fille du résistant puis [[Parti communiste français|dirigeant communiste]] [[Maurice Kriegel-Valrimont]], et de Paulette Lesouëf-Brévillier<ref name = "poncet" />.
Alexandre Adler est marié à [[Blandine Kriegel]], philosophe et , fille du résistant puis [[Parti communiste français|communiste]] [[Maurice Kriegel-Valrimont]], et de Paulette Lesouëf-Brévillier<ref name = "poncet" />.


=== Formation ===
=== Formation ===
En 1969, il est admis à l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm)|École normale supérieure]]<ref name = "poncet">{{article|prénom1=Emmanuel|nom1=Poncet|titre=Surrégime|périodique=Libération|jour=19|mois=juin|année=2004|url=http://www.liberation.fr/portrait/0101492927-surregime|consulté le=25 février 2012}}.</ref>. Il est ensuite reçu à l'[[agrégation d'histoire]].
En 1969, il est admis à l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm)|École normale supérieure]]<ref name = "poncet">{{article|prénom1=Emmanuel|nom1=Poncet|titre=Surrégime|périodique=Libération|jour=19|mois=juin|année=2004|url=http://www.liberation.fr/portrait/0101492927-surregime|consulté le=25 février 2012}}.</ref>. Il est ensuite reçu à l'[[agrégation d'histoire]].


Chevalier de la [[Légion d'honneur]] en {{date-|mai 2002}}<ref>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000594363 Décret du 29 mars 2002 portant promotion et nomination], [[Journal officiel de la République française|JORF]] {{numéro}}77 du 31 mars 2002, {{p.}}5702, texte {{numéro}}3, [[Système NOR|NOR]] PREX0200003D, sur [[Légifrance]].</ref>, il est fait officier de l'[[ordre national du Mérite (France)|ordre national du Mérite]]<ref>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000459768 Décret du 14 novembre 2006 portant promotion et nomination], [[Journal officiel de la République française|JORF]] {{numéro}}264 du 15 novembre 2006, {{p.}}17122, texte {{numéro}}7, [[Système NOR|NOR]] PREX0609679D, sur [[Légifrance]].</ref> le {{date|19|janvier|2007}}, par le [[président de la République]], [[Jacques Chirac]].
Chevalier de la [[Légion d'honneur]] en {{date-|mai 2002}}<ref>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000594363 Décret du 29 mars 2002 portant promotion et nomination], [[Journal officiel de la République française|JORF]] {{numéro}}77 du 31 mars 2002, {{p.}}5702, texte {{numéro}}3, [[Système NOR|NOR]] PREX0200003D, sur [[Légifrance]].</ref>, il est fait officier de l'[[ordre national du Mérite (France)|ordre national du Mérite]]<ref>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000459768 Décret du 14 novembre 2006 portant promotion et nomination], [[Journal officiel de la République française|JORF]] {{numéro}}264 du 15 novembre 2006, {{p.}}17122, texte {{numéro}}7, [[Système NOR|NOR]] PREX0609679D, sur [[Légifrance]].</ref> le {{date|19|janvier|2007}} par le [[président de la République]], [[Jacques Chirac]].


Franc-maçon, il a été initié à la [[Grande Loge nationale de France]] en 2000<ref>[http://www.lepoint.fr/actualites-politique/les-nouveaux-francs-macons/917/0/220316 « Les nouveaux francs-maçons »], ''Le Point'', {{date|24|janvier|2008}}.</ref>, l'a quittée et a rejoint la [[Loge nationale française]].
Franc-maçon, il initié à la [[Grande Loge nationale ]] en <ref>[http://www.lepoint.fr/actualites-politique/les-nouveaux-francs-macons/917/0/220316 « Les nouveaux francs-maçons »], ''Le Point'', {{date|24|janvier|2008}}.</ref>, l'a quittée et a rejoint la [[Loge ]].


=== Carrière journalistique ===
=== Carrière ===
Celle-ci commence en 1982, à ''[[Libération (journal)|Libération]]'', où il suit les affaires soviétiques, avec un bref passage en 1983-1984 au quotidien ''[[Le Matin de Paris]]''.
commence en 1982, à ''[[Libération (journal)|Libération]]'', où il suit les affaires soviétiques, avec un bref passage en 1983-1984 au quotidien ''[[Le Matin de Paris]]''.


En 1992, il quitte ''Libération'' pour participer à la direction de ''[[Courrier international]]'' pendant 10 ans<ref name = "poncet" />. Il sera successivement rédacteur en chef puis directeur éditorial.
En 1992, il quitte ''Libération'' pour participer à la direction de ''[[Courrier international]]'' pendant ans<ref name = "poncet" />. Il sera successivement rédacteur en chef puis directeur éditorial.


À partir du {{date|11 septembre 2001}}, il prend un virage atlantiste et défend la politique de [[George W. Bush]]<ref name="poncet" />. En désaccord avec la ligne éditoriale du journal ''Le Monde'', il quitte ce dernier ainsi que ''Courrier international'', devenu filiale à 100 % du ''Monde'' fin 2002. La raison en est un scandale<ref name="libe" /> suscité par une chronique parue dans ''Courrier international'', intitulée « Tournant en Allemagne ? »<ref>{{article|prénom1=Alexandre|nom1=Adler|titre=Tournant en Allemagne ?|périodique=Courrier international|numéro=619|jour=12|mois=septembre|année=2002}}.</ref>. Il rejoint ''[[Le Figaro]]'' en {{date|novembre 2002}} en tant que {{citation|conseiller rédactionnel et éditorial}}<ref name="libe">{{article|titre=Alexandre Adler rejoint «le Figaro»|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal)|jour=16|mois=novembre|année=2002|url=http://www.liberation.fr/medias/0101431137-alexandre-adler-rejoint-le-figaro|consulté le=25 février 2012}}</ref>. Il devient membre du comité éditorial du ''Figaro''.
Parallèlement, il collabore deux ans au magazine ''[[Le Point]]'', deux ans à ''[[L'Express]]'', où il tient une chronique de politique internationale, et enfin cinq ans au ''[[Le Monde|Monde]]'' comme conseiller proche de [[Jean-Marie Colombani]].


Enfin, en 1998, il a réalisé une série de chroniques historiques de 13 minutes sur le {{s-|XX}}, intitulée ''[[Histoire de comprendre]]'', initialement réalisée pour [[France 5|La Cinquième]]. Alexandre Adler a aussi collaboré à [[TV5 Monde]] et à [[Direct 8]], la chaîne de la télévision numérique terrestre qui appartenait à [[Vincent Bolloré]] (''Le Monde d'Adler'', présenté avec [[Mikaël Guedj]]).
De 1994 à 2003, il présente l'émission ''Les Mercredis de l'Histoire'' sur [[Arte]]<ref name = "poncet" />.


Alexandre Adler est réputé pour sa connaissance des différents acteurs internationaux de la [[géopolitique]] et d'événements locaux rarement évoqués dans l'ensemble des médias français. Comme il le rappelle fréquemment, par exemple dans ses chroniques sur France Culture, il était proche du [[bloc de l'Est|bloc soviétique]] pendant les [[années 1970]], tout en ayant une vision devenue progressivement critique après l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968.
À partir du {{date-|11 septembre 2001}}, il prend un virage atlantiste et défend la politique de [[George W. Bush]]<ref name = "poncet" />.


Inspiré par l'intérêt pour la longue durée de [[Fernand Braudel]], Adler aime parfois se lancer dans des anticipations risquées, qualifiées ensuite d'audacieuses ou de douteuses selon qu'elles se révèlent exactes (chute de [[Mikhaïl Gorbatchev]], trois mois avant le coup d'État de 1991<ref>« La fin du moment Gorbatchev », in ''Libération''.</ref>, chute de [[Slobodan Milošević]] en [[Serbie]] deux mois avant qu'elle ne survienne, victoire du [[Parti des travailleurs (Brésil)|Parti des travailleurs brésilien]], triomphe des idées de [[Deng Xiaoping]] en 1992-1993...) ou non (comme lorsqu'il misa sur la défaite de [[Barack Obama]] à l'[[élection présidentielle américaine de 2008]]). Il aime aussi émettre des interprétations très personnelles, comme lorsqu'il affirme, dans ''J'ai vu finir le monde ancien'', que lors de la [[Guerre anglo-américaine de 1812|guerre contre l'Angleterre en 1812]], les [[États-Unis]] auraient renoncé assez vite à conquérir le [[Canada]] car ils ne voulaient pas intégrer un bloc de population [[Francophonie|francophone]] aussi important. La chance lui sourit parfois : les [[accords d'Oslo]] interviennent six mois après qu'il a consacré une couverture du ''Courrier international'' au dialogue israélo-palestinien, et les démêlés de l'[[UBS]] et du [[Crédit suisse]] sont révélés par les médias peu après qu'il a, sur ''[[Les Matins de France Culture]]'', commenté les pressions américaines contre le secret bancaire suisse<ref>[://www.admin.ch//enmsg-id25863 Swiss Federal Department of Finance.] Retrieved 2010-06-11.</ref> : dans sa stratégie de communication, les anticipations réussies et les coups de chance font figure d'une exceptionnelle compétence en [[prospective]], notamment dans sa chronique quotidienne sur l'actualité internationale dans [[Europe 1 Matin]] (qu'il anime jusqu'au {{date-|23 novembre 2012}}), ce qui lui vaut d'être régulièrement moqué dans ''La Revue de presque'' de [[Nicolas Canteloup]], qui l'imite en commençant chacune de ses interventions par {{citation|Bonjour [[Bruce Toussaint|Bruce]]}}<ref> [http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/La-revue-de-presque-de-Nicolas-Canteloup/Sons/C-est-presque-Alexandre-Adler-1194423/ Voir sur ''europe1.fr''.]</ref>. À partir du {{date-|26 novembre 2012}}, sa chronique change d'émission et de format et a lieu à 1830 dans ''Europe 1 soir''<ref>[https://fr.news.yahoo.com/europe-1-alexandre-adler-quitte-matinale-rejoint-poincar%C3%A9-091500256.html Voir sur ''news.yahoo.com''.]</ref>.
En désaccord avec la ligne éditoriale du ''Monde'', il quitte le quotidien et ''Courrier international'', devenu filiale à 100 % du ''Monde'' fin 2002.


En {{date|mars 2012}}, il publie avec [[Vladimir Fédorovski]] ''Le Roman du rouge'' sur l'histoire secrète du {{s-|XX}}.
Il a quitté le groupe Le Monde à la suite du scandale suscité par une chronique dans ''Courrier international'' intitulée ''Tournant en Allemagne ?''<ref name = "libe" />{{,}}<ref>{{article|prénom1=Alexandre|nom1=Adler|titre=Tournant en Allemagne ?|périodique=Courrier international|volume=|numéro=619|jour=12|mois=septembre|année=2002|url=|consulté le=}}.</ref>.


=== Recherche universitaire ===
Il rejoint ''[[Le Figaro]]'' en {{date-|novembre 2002}} en tant que {{citation|conseiller rédactionnel et éditorial}}<ref name = "libe">{{article|prénom1=|nom1=|titre=Alexandre Adler rejoint «le Figaro»|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal)|jour=16|mois=novembre|année=2002|url=http://www.liberation.fr/medias/0101431137-alexandre-adler-rejoint-le-figaro|consulté le=25 février 2012}}</ref>.
Universitaire spécialiste de l'[[Union soviétique]] et de l'[[Europe de l'Est]], Alexandre Adler enseigne successivement à l'[[université Paris-VIII]], à l'[[ESCP]] et est détaché, par la suite, auprès de l'enseignement militaire supérieur, notamment au [[Collège interarmées de défense]] jusqu'en 2000.


À partir de {{date|novembre 2009}}, il est le directeur scientifique de la chaire nouvellement créée de géopolitique de l'[[université Paris-Dauphine]]. Cette chaire comprend un volet enseignement et un volet recherche portant notamment sur : mondialisation et gouvernance, géopolitique, énergie et matières premières et politique européenne.
Son livre ''J'ai vu finir les mondes anciens'' s'est vendu à {{unité|140000|exemplaires}}<ref name = "poncet" />.

Il est aujourd'hui membre du comité éditorial du ''Figaro''.

Figure bien connue des médias audiovisuels, Alexandre Adler est apparu souvent sur les écrans de la télévision et les antennes de la radio. De 1993 à 1995, il est chroniqueur à [[Europe 1]]. De 1995 à 1996, il chronique la politique étrangère sur [[RTL (France)|RTL]].

Enfin, en 1998, il a réalisé une série de chroniques historiques de 13 minutes sur le {{s-|XX}}, intitulée ''[[Histoire de comprendre]]'', initialement réalisée pour [[France 5|La Cinquième]]. Alexandre Adler a aussi collaboré à [[TV5 Monde]] et à [[Direct 8]], la chaîne de la télévision numérique terrestre qui appartenait à [[Vincent Bolloré]] (''Le Monde d'Adler'', présenté avec [[Mikaël Guedj]]).

De {{date-|septembre 2002}} à {{date-|juillet 2011}}, il présente chaque matin une chronique dans ''[[Les Matins de France Culture]]''.

Alexandre Adler est réputé pour sa connaissance des différents acteurs internationaux de la [[géopolitique]] et d'événements locaux rarement évoqués dans l'ensemble des médias français. Comme il le rappelle fréquemment, par exemple dans ses chroniques sur ''France Culture'', il était proche du [[bloc de l'Est|bloc soviétique]] pendant les [[années 1970]], tout en ayant une vision devenue progressivement critique après l'invasion de la [[Tchécoslovaquie]] en 1968.

Inspiré par l'intérêt pour la longue durée de [[Fernand Braudel]], Adler aime parfois se lancer dans des anticipations risquées, qualifiées ensuite d'audacieuses ou de douteuses selon qu'elles se révèlent exactes (chute de [[Mikhaïl Gorbatchev]], trois mois avant le coup d'État de 1991<ref>« La fin du moment Gorbatchev », in ''Libération''.</ref>, chute de [[Slobodan Milošević]] en [[Serbie]] deux mois avant qu'elle ne survienne, victoire du [[Parti des travailleurs (Brésil)|Parti des travailleurs brésilien]], triomphe des idées de [[Deng Xiaoping]] en 1992-1993...) ou non (comme lorsqu'il misa sur la défaite de [[Barack Obama]] à l'[[élection présidentielle américaine de 2008]]). Il aime aussi émettre des interprétations très personnelles, comme lorsqu'il affirme, dans ''J'ai vu finir le monde ancien'', que lors de la [[Guerre anglo-américaine de 1812|guerre contre l'Angleterre en 1812]], les [[États-Unis]] auraient renoncé assez vite à conquérir le [[Canada]] car ils ne voulaient pas intégrer un bloc de population [[Francophonie|francophone]] aussi important. La chance lui sourit parfois : les [[accords d'Oslo]] interviennent six mois après qu'il a consacré une couverture du ''Courrier international'' au dialogue israélo-palestinien, et les démêlés de l'[[UBS]] et du [[Crédit suisse]] sont révélés par les médias peu après qu'il a, sur ''[[Les Matins de France Culture]]'', commenté les pressions américaines contre le secret bancaire suisse<ref>[http://www.efd.admin.ch/00468/index.html?lang=en&msg-id=25863 Swiss Federal Department of Finance.] Retrieved 2010-06-11.</ref> : dans sa stratégie de communication, les anticipations réussies et les coups de chance font figure d'une exceptionnelle compétence en [[prospective]], notamment dans sa chronique quotidienne sur l'actualité internationale dans [[Europe 1 Matin]] (qu'il anime jusqu'au {{date-|23 novembre 2012}}), ce qui lui vaut d'être régulièrement moqué dans ''La Revue de presque'' de [[Nicolas Canteloup]], qui l'imite en commençant chacune de ses interventions par {{citation|Bonjour [[Bruce Toussaint|Bruce]]}}<ref> [http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/La-revue-de-presque-de-Nicolas-Canteloup/Sons/C-est-presque-Alexandre-Adler-1194423/ Voir sur ''europe1.fr''.]</ref>. À partir du {{date-|26 novembre 2012}}, sa chronique change d'émission et de format et a lieu à {{heure|18|30}} dans ''Europe 1 soir''<ref>[https://fr.news.yahoo.com/europe-1-alexandre-adler-quitte-matinale-rejoint-poincar%C3%A9-091500256.html Voir sur ''news.yahoo.com''.]</ref>.

En {{date-|mars 2012}}, il publie avec [[Vladimir Fédorovski]] ''Le Roman du siècle rouge'' sur l'histoire secrète du {{s-|XX}}.

=== Recherche universitaire ===
Universitaire spécialiste de l'[[Union soviétique]] et de l'[[Europe de l'Est]], Alexandre Adler enseigne successivement à l'[[université Paris-VIII]], à l'[[ESCP]] et est détaché, par la suite, auprès de l'enseignement militaire supérieur, notamment au [[Collège interarmées de défense]] jusqu'en 2000.


=== Mort ===
À partir de {{date-|novembre 2009}}, il est le directeur scientifique de la chaire nouvellement créée de géopolitique de l'[[université Paris-Dauphine]]. Cette chaire comprend un volet enseignement et un volet recherche portant notamment sur les points suivants : mondialisation et gouvernance, géopolitique, énergie et matières premières et politique européenne.
Alexandre Adler meurt le {{date de décès|18|juillet|2023}}<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/culture/le-journaliste-et-historien-alexandre-adler-auteur-d-un-best-seller-sur-le-11-septembre-est-mort-a-72-ans-20230718|titre=Le journaliste et géopoliticien Alexandre Adler est mort à 72 ans|site=[[Le Figaro]]|date=18 juillet 2023|consulté le=18 juillet 20238}}</ref> à l'âge de {{nobr|72 ans}}, à l'[[hôpital européen Georges-Pompidou]] de [[Paris]]. Il est inhumé dans un caveau provisoire au [[cimetière du Montparnasse]] (division 18), avant d'être transferé dans le caveau de son beau-père dans la {{10e}} division<ref>[http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article6595 Cimetières de France et d'ailleurs]</ref>.


==Engagements politiques ==
==Engagements politiques ==
=== Socialiste et communiste ===
=== Socialiste et communiste ===
Dès 1965, Alexandre Adler adhère à la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] pendant la campagne présidentielle de [[François Mitterrand]].
Dès 1965, Alexandre Adler adhère à la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] pendant la campagne présidentielle de [[François Mitterrand]].
Ligne 65 : Ligne 51 :
Après 1968, il quitte le Parti socialiste pour le [[Parti communiste français|PCF]], dont il restera militant pendant onze ans. Il entretient également des rapports très étroits avec le [[Parti communiste italien]] à son apogée, ainsi qu'avec plusieurs de ses dirigeants dont [[Pietro Ingrao]], [[Bruno Trentin]], [[Giorgio Napolitano]] et, tout à la fin de sa vie, [[Enrico Berlinguer]]. Il aura été, dans ces années, professeur à l'École centrale du Parti et rédacteur en chef adjoint de la revue ''La Pensée''. Il est le coauteur d'un ouvrage (très modérément) critique<ref>Qui n'est pas le premier puisqu'il y a au moins ''[[La Chute finale]]'' d'[[Emmanuel Todd]] en 1976.</ref> sur l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]], ''L'URSS et nous'', paru en 1978<ref>[http://www.fonds-thorez.ivry94.fr/thorez_cin/bibliotheque-8547-maurice_thorez__l_urss_et_nous.html Fonds Thorez, Ivry] [http://www.foreignaffairs.org/19790601fabook14199/alexandre-adler/l-urss-et-nous.html Foreign Affairs]</ref>.
Après 1968, il quitte le Parti socialiste pour le [[Parti communiste français|PCF]], dont il restera militant pendant onze ans. Il entretient également des rapports très étroits avec le [[Parti communiste italien]] à son apogée, ainsi qu'avec plusieurs de ses dirigeants dont [[Pietro Ingrao]], [[Bruno Trentin]], [[Giorgio Napolitano]] et, tout à la fin de sa vie, [[Enrico Berlinguer]]. Il aura été, dans ces années, professeur à l'École centrale du Parti et rédacteur en chef adjoint de la revue ''La Pensée''. Il est le coauteur d'un ouvrage (très modérément) critique<ref>Qui n'est pas le premier puisqu'il y a au moins ''[[La Chute finale]]'' d'[[Emmanuel Todd]] en 1976.</ref> sur l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]], ''L'URSS et nous'', paru en 1978<ref>[http://www.fonds-thorez.ivry94.fr/thorez_cin/bibliotheque-8547-maurice_thorez__l_urss_et_nous.html Fonds Thorez, Ivry] [http://www.foreignaffairs.org/19790601fabook14199/alexandre-adler/l-urss-et-nous.html Foreign Affairs]</ref>.


Après la rupture de l'[[Union de la gauche]], il démissionne du Parti communiste en {{date-|février 1980}} et participe à la contestation externe aux côtés de son beau-père [[Maurice Kriegel-Valrimont]] et de l'ancien secrétaire de la Fédération de Paris, [[Henri Fiszbin]]. Il se montre malgré tout nuancé sur la [[guerre d'Afghanistan (1979-1989)|guerre d'Afghanistan]]. Ainsi, quelques mois après sa démission, dans ''L'Internationale et le genre humain'', il regrette l'alignement inconditionnel du Parti communiste sur la version soviétique, mais précise que « contrairement à une opinion fort répandue à gauche, le dossier de l'intervention soviétique en Afghanistan est plaidable, au moins en apparence »<ref>Alexandre Adler, Jean Rony, ''L'internationale et le genre humain'', Paris, Mazarine, 1980, p 69.</ref>. Et en un chapitre entier, il se livre à une analyse détaillée de l'histoire des relations entre les deux pays depuis 1917, l'Afghanistan ayant été le premier pays du monde à établir des relations diplomatiques avec l'Union soviétique en 1919.
Après la rupture de l'[[Union de la gauche]], il démissionne du Parti communiste en {{date-|février 1980}} et participe à la contestation externe aux côtés de son beau-père [[Maurice Kriegel-Valrimont]] et de l'ancien secrétaire de la de Paris, [[Henri Fiszbin]]. Il se montre malgré tout nuancé sur la [[guerre d'Afghanistan (1979-1989)|guerre d'Afghanistan]]. Ainsi, quelques mois après sa démission, dans ''L'Internationale et le genre humain'', il regrette l'alignement inconditionnel du Parti communiste sur la version soviétique, mais précise que « contrairement à une opinion fort répandue à gauche, le dossier de l'intervention soviétique en Afghanistan est plaidable, au moins en apparence »<ref>Alexandre Adler, Jean Rony, ''L'internationale et le genre humain'', Paris, Mazarine, 1980, p 69.</ref>. Et en un chapitre entier, il se livre à une analyse détaillée de l'histoire des relations entre les deux pays depuis 1917, l'Afghanistan ayant été le premier pays du monde à établir des relations diplomatiques avec l'Union soviétique en 1919.


En 1984, il est recruté par le [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] pour travailler à sa commission de politique extérieure. Il rejoint presque au même moment le mouvement des Transcourants créé par [[François Hollande]] et [[Jean-Pierre Jouyet]]. Après 1988, il s'éloigne du Parti socialiste, tout en restant proche de [[Jean-Pierre Chevènement]] et de [[Philippe Séguin]], dont il souhaite la conjonction, et est membre du club Phares et Balises de [[Régis Debray]] et [[Max Gallo]],.
En 1984, il est recruté par le [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] pour travailler à sa commission de politique extérieure. Il rejoint presque au même moment le mouvement des Transcourants créé par [[François Hollande]] et [[Jean-Pierre Jouyet]]. Après 1988, il s'éloigne du Parti socialiste, tout en restant proche de [[Jean-Pierre Chevènement]] et de [[Philippe Séguin]], dont il souhaite la conjonction, et est membre du club Phares et Balises de [[Régis Debray]] et [[Max Gallo]].


=== Atlantiste ===
=== Atlantiste ===
Dénonçant régulièrement « le simplisme » dont les médias et certains intellectuels français font preuve à l'égard des États-Unis<ref>[https://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=27760&rea_id=511 « L’antiaméricanisme français est une version politiquement correcte de l’antisémitisme »], entretien d'Alexandre Adler au quotidien israélien ''Yediot Aharonot'', repris par ''Courrier international'', 11 octobre 2004.</ref>, il soutient la [[guerre d'Afghanistan (2001)|guerre en Afghanistan]] et la [[guerre d'Irak|guerre en Irak]] en 2001 et 2003. Il voit également dans le [[Pakistan]] un pays « en guerre avec les États-Unis » suite aux attentats du {{date-|11 septembre 2001}}<ref name=":0">{{Lien web|langue=fr|nom1=Reymond|prénom1=Mathias|titre=Alexandre Adler, portrait d'un omniscient|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2005/06/REYMOND/12563|site=Le Monde diplomatique|date=2005-06-01}}</ref>. Il regrette, par la suite, les erreurs commises dès les débuts de l'occupation américaine et, en [[2004]], apporte un soutien réticent à [[John Kerry]] contre George W. Bush, saluant « le courage dont avait fait preuve ce dernier »<ref>Chronique parue dans ''Le Figaro'' en octobre 2004.</ref>. Il affirme cependant « ne pas croire au choc des civilisations » entre le judéo-christianisme et le monde musulman<ref>''Arrêt sur images'' du 26 avril 2004.</ref>.
Dénonçant régulièrement « le simplisme » dont les médias et certains intellectuels français font preuve à l'égard des États-Unis<ref>[https://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=27760&rea_id=511 « L’antiaméricanisme français est une version politiquement correcte de l’antisémitisme »], entretien d'Alexandre Adler au quotidien israélien ''Yediot Aharonot'', repris par ''Courrier international'', 11 octobre 2004.</ref>, il soutient [[guerre d'Afghanistan (2001)|en Afghanistan]] et [[guerre d'Irak|en Irak]] 2001 et 2003. Il voit également dans le [[Pakistan]] un pays « en guerre avec les États-Unis » suite attentats du {{date-|11 septembre 2001}}<ref name=":0">{{Lien web|langue=fr|nom1=Reymond|prénom1=Mathias|titre=Alexandre Adler, portrait d'un omniscient|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2005/06/REYMOND/12563|site=Le Monde diplomatique|date=2005-06-01}}</ref>. Il regrette, par la suite, les erreurs commises dès les débuts de l'occupation américaine [[2004]], apporte soutien réticent à [[John Kerry]] contre George W. Bush, saluant « le courage dont avait fait preuve ce dernier »<ref>Chronique parue dans ''Le Figaro'' en octobre 2004.</ref>. Il affirme cependant « ne pas croire au choc des civilisations » entre le judéo-christianisme et le monde musulman<ref>''Arrêt sur images'' du 26 avril 2004.</ref>.


=== Européiste ===
=== ===
Il soutient le oui au référendum de 2005 sur la [[Traité de Rome de 2004|Constitution européenne]] : {{Citation bloc|La bataille pour le “oui” sera dans ces conditions évidemment la grande bataille pour la liberté de notre continent, et je l'espère la grande défaite de tous ces altermondialistes qui ont tout à la fois la candeur et l'impudence de se déclarer “antilibéraux”, disons simplement ennemis de la liberté<ref>''[[Le Figaro]]'', 20 octobre 2004</ref>.}}
Il soutient le oui au référendum de 2005 sur la [[Traité |Constitution européenne]] : {{Citation bloc|La bataille pour le “oui” sera dans ces conditions évidemment la grande bataille pour la liberté de notre continent, et je l'espère la grande défaite de tous ces altermondialistes qui ont tout à la fois la candeur et l'impudence de se déclarer “antilibéraux”, disons simplement ennemis de la liberté<ref>''[[Le Figaro]]'', 20 octobre 2004</ref>.}}


Il est en effet critique envers les [[altermondialisme|altermondialistes]] en qui il voit des « illuminés communautaristes<ref>Dans ''Le Monde'' du 23 novembre 2000, Alexandre Adler écrit : {{citation bloc|Ce que les violences agitatoires des illuminés communautaristes de Seattle et de Prague révèlent comme un symptôme grossissant c’est la mise en place à l’échelle planétaire d’un front antimondialiste qui rappelle trait pour trait le front anti-libéral de la Révolution conservatrice née de la crise européenne des années 1872-1896.}}</ref> ». Il compare par ailleurs [[José Bové]] au dirigeant fasciste français [[Henri Dorgères]] et à [[Pierre Poujade]]<ref name=":0" />.
Il est en effet critique envers les [[altermondialisme|altermondialistes]] en qui il voit des « illuminés communautaristes<ref>Dans ''Le Monde'' du 23 novembre 2000, Alexandre Adler écrit : {{citation bloc|Ce que les violences agitatoires des illuminés communautaristes de Seattle et de Prague révèlent comme un symptôme grossissant c’est la mise en place à l’échelle planétaire d’un front antimondialiste qui rappelle trait pour trait le front anti-libéral de la Révolution conservatrice née de la crise européenne des années 1872-1896.}}</ref> ». Il compare par ailleurs [[José Bové]] au dirigeant fasciste français [[Henri Dorgères]] et à [[Pierre Poujade]]<ref name=":0" />.


=== Soutiens lors d'élections présidentielles ===
=== Soutiens lors d'élections présidentielles ===
Il soutient, aux côtés de Philippe Séguin, la candidature de [[Jacques Chirac]] en 1995 et à nouveau en 2002. Proche de Jacques Chirac sur un plan personnel, il n'en a pas moins pris nettement position en faveur de la politique générale de [[George W. Bush]] au Moyen-Orient
Il soutient, aux côtés de Philippe Séguin, la candidature de [[Jacques Chirac]] en 1995 et à nouveau en 2002. Proche de sur un plan personnel, il n'en a pas moins pris nettement position en faveur de la politique générale de [[George W. Bush]] au Moyen-Orient


En 2007, il appelle à voter [[Nicolas Sarkozy]] dans sa chronique éditoriale au ''[[Le Figaro|Figaro]]''<ref>Samuel Rousseau, « Entretien avec Alexandre Adler », le 19 janvier 2008.</ref> et, en [[2008]], soutient, avec des réserves, la candidature de [[Barack Obama]] contre celle de [[John McCain]] lors des [[Élection présidentielle américaine de 2008|élections présidentielles américaines]].
En 2007, il appelle à voter [[Nicolas Sarkozy]] dans sa chronique éditoriale au ''[[Le Figaro|Figaro]]''<ref>Samuel Rousseau, « Entretien avec Alexandre Adler », le 19 janvier 2008.</ref>.


=== Soutien à la communauté juive ===
=== Soutien à la communauté juive ===
Administrateur de l'[[Union libérale israélite de France]] (ULIF) et conseiller du précédent président du [[Conseil représentatif des institutions juives de France]] (CRIF) [[Roger Cukierman]]. Il figure aussi au comité éditorial de ''L'Arche'' et participe à de nombreuses activités de l'Appel Unifié Juif de France, organe de collecte du [[Fonds social juif unifié]].
de l'[[Union libérale israélite de France]] (ULIF) et conseiller du précédent président du [[Conseil représentatif des institutions juives de France]] (CRIF) [[Roger Cukierman]]. Il figure aussi au comité éditorial de ''L'Arche'' et participe à de nombreuses activités de l'Appel de France, organe de collecte du [[Fonds social juif unifié]].


Il est l'un des rares intellectuels français à souhaiter la victoire de [[George W. Bush]] contre [[Al Gore]] lors de la première candidature de Bush fils à la présidence des [[États-Unis]]. En 2004, il souhaite la victoire de [[John Kerry]] face au même George W. Bush<ref>« Les nouvelles cartes du monde », par Alexandre Adler et Alain Minc, ''Le Figaro'', 2 novembre 2004.</ref>.
Il est l'un des rares intellectuels français à souhaiter la victoire de [[George W. Bush]] contre [[Al Gore]] lors de la première candidature de Bush fils à la présidence des [[États-Unis]]. En 2004, il souhaite la victoire de [[John Kerry]] face au même George W. Bush<ref>« Les nouvelles cartes du monde », par Alexandre Adler et Alain Minc, ''Le Figaro'', 2 novembre 2004.</ref>.


Il s'engage en 2002 au côté de l'avocat [[Gilles-William Goldnadel]], ainsi que du philosophe [[Alain Finkielkraut]], contre le journaliste de [[France Inter]] [[Daniel Mermet]], accusé de « provocation [[antisémitisme|antisémite]] ». Celui-ci est cependant relaxé.
Il s'engage en 2002 de l'avocat [[Gilles-William Goldnadel]], ainsi que du philosophe [[Alain Finkielkraut]], contre le journaliste de [[France Inter]] [[Daniel Mermet]], accusé de « provocation [[antisémitisme|antisémite]] ». Celui-ci est cependant relaxé.


Interrogé sur ses positions à l'endroit de l'intellectuel musulman [[Tariq Ramadan]], il l'exonère pour partie de l'accusation courante d'antisémitisme et affirme le préférer aux « traîtres juifs<ref>{{article|périodique=Acrimed|lire en ligne=http://www.acrimed.org/Les-faceties-d-Alexandre-Adler-Alexandre-le-guerrier-pacifie-la-Tchetchenie|titre=Les facéties d’Alexandre Adler : Alexandre-le-guerrier pacifie la Tchétchénie|auteur=Matthias Reymond|jour=27|mois=novembre|année=2004}}.</ref> ». Quelques mois plus tard, il affirmera sur ''France Culture'' que la préface de [[Rony Brauman]] au livre américain de [[Norman G. Finkelstein]], dénonciateur du ''Shoah-business'', et les positions convergentes d'[[Esther Benbassa]]<ref>Selon le ''Nouvel Observateur'' ([http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2040/dossier/a227623-racisme_antis%C3%A9mitisme__alerte_.html « Racisme, antisémitisme : Alerte ! »], 11 décembre 2003]), Alexandre Adler a également qualifié Rony Brauman de « traître juif ».</ref> ont largement ouvert la voie aux « agressions verbales » d'un [[Dieudonné]], qu'il qualifie d’{{citation|ignoble personnage}}.
Interrogé sur ses positions à l'endroit de l'intellectuel musulman [[Tariq Ramadan]], il l'exonère pour partie de l'accusation courante d'antisémitisme et affirme le préférer aux « traîtres juifs<ref>{{article|périodique=Acrimed|lire en ligne=http://www.acrimed.org/Les-faceties-d-Alexandre-Adler-Alexandre-le-guerrier-pacifie-la-Tchetchenie|titre=Les facéties d’Alexandre Adler : Alexandre-le-guerrier pacifie la Tchétchénie|auteur=Matthias Reymond|jour=27|mois=novembre|année=2004}}.</ref> ». Quelques mois plus tard, il affirmera sur France Culture que la préface de [[Rony Brauman]] au livre américain de [[Norman G. Finkelstein]], dénonciateur du ''Shoah-business'', et les positions convergentes d'[[Esther Benbassa]]<ref>Selon le ''Nouvel Observateur'' ([http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2040/dossier/a227623-racisme_antis%C3%A9mitisme__alerte_.html « Racisme, antisémitisme : Alerte ! »], 11 décembre 2003]), Alexandre Adler a également qualifié Rony Brauman de « traître juif ».</ref> ont largement ouvert la voie aux « agressions verbales » [[Dieudonné]], qu'il qualifie d’{{citation|ignoble personnage}}.


=== Autres engagements et prises de position ===
=== Autres engagements et prises de position ===
En 2001, il voit en la victoire de [[Silvio Berlusconi]] en Italie une « catastrophe morale. (...) On peut rapprocher les figures de [[Mussolini]] et de Berlusconi ». Il se montre particulièrement virulent à l'égard du président vénézuélien [[Hugo Chávez]], qu'il décrit comme un « populiste quasi fasciste », un « gorille » ou un « primate », et un « semi-dictateur »<ref name=":0" />.

Il se montre sceptique quant à la création d'un État palestinien indépendant et qualifie [[Yasser Arafat]] de « dictateur arabe classique »<ref name=":0" />.
Il se montre sceptique quant à la création d'un État palestinien indépendant et qualifie [[Yasser Arafat]] de « dictateur arabe classique »<ref name=":0" />.


Alexandre Adler a participé à une réunion du [[ Bilderberg]] en {{date|mai 2003}} à Versailles<ref>Selon [http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Bilderberg_2003 Sourcewatch] et le journaliste indépendant [[Bruno Fay]].</ref>.
Il considère qu'avec la victoire électorale de [[José Luis Zapatero]] (PSOE) en Espagne, « [[Ben laden|Ben Laden]] vient de remporter une victoire stratégique importante. (...) L’électorat [espagnol] a voté pour la trouille, pour le renoncement, pour Munich. Donc le terrorisme parvient à ses fins, il est justifié puisqu’il obtient des résultats spectaculaires »<ref name=":0" />.

Alexandre Adler a participé à une réunion du [[Groupe Bilderberg|Bilderberg]] en {{date-|mai 2003}} à Versailles<ref>Selon [http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Bilderberg_2003 Sourcewatch] et le journaliste indépendant [[Bruno Fay]].</ref>.


En 2013 et 2014, il participe au devoir de mémoire en militant, notamment, pour l'entrée de [[Pierre Brossolette]]<ref>{{Lien web|titre = 25 juin 2014 - Cérémonie d'hommage dédiée à Pierre Brossolette|url = http://www.gldf.org/fr/videos/conferences-2013-2014/1080-2014-10-24-09-56-48|site = www.gldf.org|consulté le = 2015-06-29}}</ref> au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]].
En 2013 et 2014, il participe au devoir de mémoire en militant, notamment, pour l'entrée de [[Pierre Brossolette]]<ref>{{Lien web|titre = 25 juin 2014 - Cérémonie d'hommage dédiée à Pierre Brossolette|url = http://www.gldf.org/fr/videos/conferences-2013-2014/1080-2014-10-24-09-56-48|site = www.gldf.org|consulté le = 2015-06-29}}</ref> au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]].


Alexandre Adler, qui s'honore de l'amitié personnelle d'[[Henry Kissinger]] et qui a toujours défendu une politique d'ouverture des États-Unis et de l'Occident, tant vis-à-vis de la Russie que de la Chine actuelle, ne se situe pas sur l'essentiel dans la ligne du courant néoconservateur, bien qu'il soit l'ami personnel de [[Richard Perle]] et, plus lointainement, de [[Paul Wolfowitz]]<ref>''Ibid''.</ref>. Adler est, par exemple, opposé au bombardement de l'Iran, pays chiite, considérant que le principal problème est le [[djihadisme]] sunnite d'Al-Qaïda, hostile au régime de Téhéran. En {{date-|avril 2011}}, Alexandre Adler s'est également prononcé pour le sauvetage du chef d'État syrien [[Bachar el-Assad]] qui, selon lui, {{citation|ne mérite absolument pas d'être emporté par la vague de libération du printemps arabe<ref>Alexandre Adler, [http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2011/04/01/10001-20110401ARTFIG00667-le-role-cle-du-regime-syrien.php « Le rôle clé du régime syrien »], ''[[Le Figaro]]'', {{1er}} avril 2011. Alexandre Adler se justifie en affirmant que Bachar el-Assad {{citation|n'a cessé de pousser les feux d'une certaine libéralisation » et a « de bonne grâce évacué entièrement le Liban.}}</ref>.}}
Alexandre Adler, qui s'honore de l'amitié personnelle d'[[Henry Kissinger]] et qui a toujours défendu une politique d'ouverture des États-Unis et de l'Occident, tant vis-à-vis de la Russie que de la Chine actuelle, ne se situe pas sur l'essentiel dans la ligne du courant néoconservateur, bien qu'il soit l'ami personnel de [[Richard Perle]] et, plus lointainement, de [[Paul Wolfowitz]]<ref>''Ibid''.</ref>. Adler est, par exemple, opposé au bombardement de l'Iran, pays chiite, considérant que le principal problème est le [[djihadisme]] sunnite d'Al-Qaïda, hostile au régime de Téhéran. En {{date|avril 2011}}, Alexandre Adler s'est également prononcé pour le sauvetage du chef d'État syrien [[Bachar el-Assad]] qui, selon lui, {{citation|ne mérite absolument pas d'être emporté par la vague de libération du printemps arabe<ref>Alexandre Adler, [http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2011/04/01/10001-20110401ARTFIG00667-le-role-cle-du-regime-syrien.php « Le rôle clé du régime syrien »], ''[[Le Figaro]]'', {{1er}} avril 2011. Alexandre Adler se justifie en affirmant que Bachar el-Assad {{citation|n'a cessé de pousser les feux d'une certaine libéralisation » et a « de bonne grâce évacué entièrement le Liban.}}</ref>}}


== Critiques ==
== Critiques ==
Alexandre Adler est une cible récurrente de l'Association française de [[critique des médias]], proche de la [[gauche antilibérale]], [[Acrimed]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article1785.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler. Expert en variations et médiacrate tous terrains|site=[[Acrimed]]|en ligne le 13 octobre 2004|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>. Sont notamment critiqués sa participation à l'unanimité des médias en faveur du « oui » au [[Référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe|référendum sur la Constitution européenne de 2005]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2002.html|titre=Les matins du “oui” sur France Culture|site=[[Acrimed]]|en ligne le 28 avril 2005|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2069.html|titre=Les matins du « oui » sur France Culture : après le choc...|site=[[Acrimed]]|en ligne le 14 juin 2005|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>, ses propos vis-à-vis d'[[Hugo Chávez]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article1745.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler. Hugo Chavez « gorille populiste » et « antisémite »|site=[[Acrimed]]|en ligne le 14 septembre 2004|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article1959.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler (suite). Récidives sur le Venezuela|site=[[Acrimed]]|en ligne le 24 mars 2005|consulté le=8 novembre 2013}}</ref> et [[Evo Morales]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2367.html|titre=Un « complot » fomenté par Philippe Val et Alexandre Adler ?|site=[[Acrimed]]|en ligne le 19 mai 2006|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>, ses approximations<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2266.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler. Victoire du Fatah et défaite de la futurologie|site=[[Acrimed]]|en ligne le 7 février 2006|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article3554.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler. Un historien « expérimental » des pays arabes|site=[[Acrimed]]|en ligne le 14 mars 2011|consulté le=8 novembre 2013}}</ref> ou encore sa complaisance à l'égard de [[Bernard-Henri Lévy]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2748.html|titre=BHL, évidemment|site=[[Acrimed]]|en ligne le 2 novembre 2007|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>.
Alexandre Adler est de l'Association française de [[critique des médias]], proche de la [[gauche antilibérale]], [[Acrimed]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article1785.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler. Expert en variations et médiacrate tous terrains|site=[[Acrimed]]|en ligne le13 octobre 2004|consulté le=8 novembre 2013}}</ref> sa en faveur du « oui » au [[Référendum français sur le traité établissant une pour l'Europe|référendum sur la Constitution européenne de 2005]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2002.html|titre=Les matins du “oui” sur France Culture|site=[[Acrimed]]|en ligne le28 avril 2005|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2069.html|titre=Les matins du « oui » sur France Culture : après le choc...|site=[[Acrimed]]|en ligne le14 juin 2005|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>, ses propos [[Hugo Chávez]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article1745.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler. Hugo Chavez « gorille populiste » et « antisémite »|site=[[Acrimed]]|en ligne le14 septembre 2004|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article1959.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler (suite). Récidives sur le Venezuela|site=[[Acrimed]]|en ligne le24 mars 2005|consulté le=8 novembre 2013}}</ref> et [[Evo Morales]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2367.html|titre=Un « complot » fomenté par Philippe Val et Alexandre Adler ?|site=[[Acrimed]]|en ligne le19 mai 2006|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>, ses approximations<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2266.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler. Victoire du Fatah et défaite de la futurologie|site=[[Acrimed]]|en ligne le7 février 2006|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article3554.html|titre=Les facéties d’Alexandre Adler. Un historien « expérimental » des pays arabes|site=[[Acrimed]]|en ligne le14 mars 2011|consulté le=8 novembre 2013}}</ref> ou encore sa complaisance à l'égard de [[Bernard-Henri Lévy]]<ref>{{Lien web|url=http://www.acrimed.org/article2748.html|titre=BHL, évidemment|site=[[Acrimed]]|en ligne le2 novembre 2007|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>.


En {{date-|juin 2005}}, le mensuel ''[[Le Monde diplomatique]]'' publie un portrait à charge d'Alexandre Adler, insistant sur ses erreurs les plus flagrantes, notamment à propos de la [[guerre anglo-am��ricaine de 1812]], d'Hugo Chávez, de la [[guerre d'Irak]] de 2003 ou encore de l'[[élection présidentielle américaine de 2004]]<ref>{{Lien web|url=http://www.monde-diplomatique.fr/2005/06/REYMOND/12563|titre=Alexandre Adler : portrait d’un omniscient|site=[[Le Monde diplomatique]]|en ligne en juin 2005|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>.
En {{date|juin 2005}}, le mensuel ''[[Le Monde diplomatique]]'' publie un portrait à charge d'Alexandre Adler, insistant sur ses les plus flagrantes, notamment à propos de la [[guerre anglo-américaine de 1812]], d'Hugo Chávez, de la [[guerre d'Irak]] de 2003 ou encore de l'[[élection présidentielle américaine de 2004]]<ref>{{Lien web|url=http://www.monde-diplomatique.fr/2005/06/REYMOND/12563|titre=Alexandre Adler : portrait d’un omniscient|site=[[Le Monde diplomatique]]|en ligne juin 2005|consulté le=8 novembre 2013}}</ref>.


Alexandre Adler est l'un des journalistes critiqués par le film [[documentaire]] français sorti en {{date-|janvier 2012}}, ''[[Les Nouveaux Chiens de garde (film)|Les Nouveaux chiens de garde]]'', lui-même tiré de l'essai éponyme de [[Serge Halimi]] paru en 1997, lequel explore les [[collusion]]s entre les [[média]]s français et le [[pouvoir politique]] et économique français.
Alexandre Adler est l'un des journalistes critiqués par le film documentaire français sorti en {{date|janvier 2012}} ''[[Les Nouveaux Chiens de garde (film)|Les Nouveaux chiens de garde]]'', lui-même tiré de l'essai éponyme de [[Serge Halimi]] paru en 1997, lequel explore les entre les et le pouvoir politique et économique .


== Ouvrages ==
== ==
* ''L’URSS et nous'', Paris, [[Les Éditions sociales]], 1978
* ''L’URSS et nous'', Paris, [[Les Éditions sociales]], 1978
* ''L’Internationale et le genre humain'' avec Jean Rony, Paris, [[Éditions Mazarine|Mazarine]], 1980
* ''L’Internationale et le genre humain'' avec Jean Rony, Paris, [[Éditions Mazarine|Mazarine]], 1980
* ''Pour l’amour du peuple : un officier de la Stasi parle'', Paris, [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], 1999
* ''Pour l’amour du peuple : un officier de la Stasi parle'', Paris, [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], 1999
* ''Le Communisme'', Paris, [[PUF]], coll. "[[Que sais-je ?]]", 2001
* ''Le Communisme'', Paris, [[PUF]], coll. [[Que sais-je ?]], 2001
* ''J’ai vu finir le monde ancien'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2002 (Prix du livre politique 2003)
* ''J’ai vu finir le monde ancien'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2002 (Prix du livre politique 2003)
* ''Au fil des jours cruels : 1992-2002'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2003, (chroniques)
* ''Au fil des jours cruels : 1992-2002'', Paris, Grasset, 2003, (chroniques)
* ''L’Odyssée américaine'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2004
* ''L’Odyssée américaine'', Paris, Grasset, 2004
* ''[[Comment sera le monde en 2020 ?]]'' (Rapport de la [[Central Intelligence Agency|CIA]]), 2005
* ''Comment sera le monde en 2020 ?'' (Rapport de la [[Central Intelligence Agency|CIA]]), 2005
* ''Rendez-vous avec l'Islam'', 2005
* ''Rendez-vous avec l'Islam'', 2005
* ''Sociétés secrètes'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2007
* ''Sociétés secrètes'', Paris, Grasset, 2007
* ''[[Comment sera le monde en 2025 ?]]'' (Le nouveau rapport de la CIA), Paris, [[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]], 2009
* ''
Comment sera le monde en 2025 ?'' (Le nouveau rapport de la CIA), Paris, [[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]], 2009
* ''Le monde est un enfant qui joue'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2009
* ''Le monde est un enfant qui joue'', Paris, Grasset, 2009
* ''Berlin, {{date-|9 novembre 1989}} : la chute'', Paris, [[XO Éditions]], 2009
* ''Berlin, {{date-|9 novembre 1989}} : la chute'', Paris, [[XO Éditions]], 2009
* ''Le Big bang et après ?'' avec [[Marc Fumaroli]], [[Blandine Kriegel]] et [[Trinh Xuan Thuan]], Paris, [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], 2010
* ''Le Big bang et après ?'' avec [[Marc Fumaroli]], [[Blandine Kriegel]] et [[Trinh Xuan Thuan]], Paris, Albin Michel, 2010
* ''Le Peuple-monde : destins d'Israël'', Paris, [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], 2011
* ''Le Peuple-monde : destins d'Israël'', Paris, Albin Michel, 2011
*Éthique de l’après, Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2011
*Éthique de l’après, Paris, Grasset, 2011
* ''Le Monde après Ben Laden'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2011
* ''Le Monde après Ben Laden'', Paris, Grasset, 2011
* ''Où va l’Amérique d'Obama ?'', avec Hervé de Carmoy, Paris, [[PUF]], 2011
* ''Où va l’Amérique d'Obama ?'', avec Hervé de Carmoy, Paris, [[PUF]], 2011
* ''Le Roman du siècle rouge'', avec [[Vladimir Fédorovski]], Paris, [[Le Rocher]], 2012
* ''Le Roman du siècle rouge'', avec [[Vladimir Fédorovski]], Paris, [[Le Rocher]], 2012
* ''Le Jour où l’histoire a recommencé'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2012
* ''Le Jour où l’histoire a recommencé'', Paris,Grasset, 2012
* ''Quand les Français faisaient l’histoire'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2014
* ''Quand les Français faisaient l’histoire'', Paris, Grasset, 2014
* ''Le Califat du sang'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2014
* ''Le Califat du sang'', Paris, Grasset, 2014
*J'ai vu le soleil se lever, Paris, [[Le Rocher]], 2014
*J'ai vu le soleil se lever, Paris, Le Rocher, 2014
* ''L’Invisible et la science'' avec [[Patricia Darré]], Paris, [[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]], 2014
* ''L’Invisible et la science'' avec [[Patricia Darré]], Paris,Robert Laffont, 2014
* ''Daech : l’équation cachée'' avec [[Ardavan Amir-Aslani]], Paris, [[L'Archipel]], 2016
* ''Daech : l’équation cachée'' avec Ardavan Amir-Aslani, Paris, [[L'Archipel]], 2016
* ''La Chute de l’empire américain'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2017
* '' '', Paris, Grasset,
* ''Le temps des apocalypses'', Paris, [[Éditions Grasset|Grasset]], 2018
* '' '', Paris, Grasset,
* ''Le temps des apocalypses'', Paris, Grasset, 2018
* ''Celui qui le dit le sera'', Paris, Éditions Tierce, 2020

== Distinctions ==
* {{Déco CLH}} (2002)<ref>https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000594363</ref>
* {{Déco OONM}}


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références nombreuses}}
{{Références nombreuses}}


== Annexes ==
== ==
{{Autres projets|commons=Category:Alexandre Adler|q=Alexandre Adler}}
{{Autres projets|commons=Category:Alexandre Adler|q=Alexandre Adler}}
{{liens}}
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* [http://www.monde-diplomatique.fr/2005/06/REYMOND/12563 « Alexandre Adler : portrait d'un omniscient »] (article de Mathias Reymond dans ''[[Le Monde diplomatique]]'', {{date-|juin 2005}}, {{p.}}36)
* [http://www.monde-diplomatique.fr/2005/06/REYMOND/12563 « Alexandre Adler : portrait d'un omniscient »] (article de Mathias Reymond dans ''[[Le Monde diplomatique]]'', {{date-|juin 2005}}, {{p.}}36)
* [http://radiorcj.info/emissions/geopolitiquement-incorrect/ Géopolitiquement incorrect], Chronique hebdomadaire sur la radio [[RCJ]]
* [http://radiorcj.info/emissions/geopolitiquement-incorrect/ Géopolitiquement incorrect], Chronique hebdomadaire sur la radio [[RCJ]]


{{Portail|presse écrite|radio|télévision française|relations internationales|judaïsme|historiographie|journalisme|altermondialisme}}
{{Portail||radio|télévision française|relations internationales|judaïsme|historiographie|altermondialisme}}


{{CLEDETRI:Adler, Alexandre}}
{{CLEDETRI:Adler, Alexandre}}
[[Catégorie:Historien du XXe siècle français]]
[[Catégorie:Historien du XXe siècle]]
[[Catégorie:Géopoliticien français]]
[[Catégorie:Historien du communisme]]
[[Catégorie:Historien du communisme]]
[[Catégorie:Soviétologue français]]
[[Catégorie:Soviétologue français]]
[[Catégorie:Géopoliticien français]]
[[Catégorie:Enseignant à l'université Paris VIII]]
[[Catégorie:Journaliste français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Journaliste français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Journaliste français du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Journaliste français du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Rédacteur en chef]]
[[Catégorie:Rédacteur en chef]]
[[Catégorie:Collaborateur d'Europe 1]]
[[Catégorie:Collaborateur du Figaro]]
[[Catégorie:Collaborateur du Figaro]]
[[Catégorie:Collaborateur de France Culture]]
[[Catégorie:Collaborateur du Point]]
[[Catégorie:Collaborateur du Point]]
[[Catégorie:Collaborateur de ]]
[[Catégorie:Collaborateur de Libération]]
[[Catégorie:Collaborateur du Monde]]
[[Catégorie:Collaborateur de RTL]]
[[Catégorie:Personnalité masculine française de la radio]]
[[Catégorie:Personnalité masculine française de la radio]]
[[Catégorie:Collaborateur d'Europe 1]]
[[Catégorie:Collaborateur de RTL]]
[[Catégorie:Collaborateur de France Culture]]
[[Catégorie:Chroniqueur à la radio]]
[[Catégorie:Chroniqueur à la radio]]
[[Catégorie:Relations internationales en radio]]
[[Catégorie:Relations internationales en radio]]
[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie: ]]
[[Catégorie:Officier de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie: ']]
[[Catégorie:Lauréat du concours général]]
[[Catégorie:Lauréat du concours général]]
[[Catégorie:Élève de l'École normale supérieure]]
[[Catégorie:Élève de l'École normale supérieure]]
[[Catégorie:Élève du lycée Paul Valéry]]
[[Catégorie:Élève du lycée PaulValéry]]
[[Catégorie:Naissance à Paris]]
[[Catégorie: ]]
[[Catégorie:Officier de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1950]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1950]]
[[Catégorie:Naissance dans le 8e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès en juillet 2023]]
[[Catégorie:Décès à l'hôpital Georges-Pompidou]]
[[Catégorie:Décès à 72 ans]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 10)]]

Dernière version du 16 février 2025 à 23:02

Alexandre Adler
Alexandre Adler en 2009.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Alexandre Gérard AdlerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Émeric Adler (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Blandine Kriegel (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Le Figaro (-)
RTL (-)
Arte (-)
Europe 1 (-)
Courrier international (-)
Le Matin de Paris (-)
Libération (-)
Université Paris-VIII (-)
École normale (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Distinctions

Alexandre Adler, né le à Paris et mort le dans la même ville[1], est un journaliste français, spécialiste des relations internationales.

Sa famille maternelle, les Bauer, a des origines juive allemande et russe[2]. Elle réside en Turquie depuis le début du XXe siècle et échappe ainsi aux persécutions nazies. En revanche, tous les membres de sa famille paternelle, à l'exception de son père Émeric, sont morts en déportation. Sa filiation paternelle est une filiation de cohens et de rabbins. Son père, mort en 2003 à l'âge de quatre-vingt-quinze ans, était un ingénieur constructeur de voies ferrées dans l'Empire ottoman, originaire de Bohême, l'actuelle République tchèque, parlait couramment sept langues et s'était installé en France dans le courant des années 1930. Il avait servi dans la Légion étrangère entre 1939 et 1945[3].

La langue maternelle d'Alexandre Adler est l'allemand. De parents laïques et socialistes, il ne reçoit aucune éducation religieuse, aucune transmission de judéité « sauf l'humour » dit-il, mais il étudie en profondeur le judaïsme à l'âge adulte.

Il est cousin de l'ancien Premier ministre roumain Petre Roman.

Alexandre Adler est marié à Blandine Kriegel, philosophe et historienne, fille du résistant puis député communiste Maurice Kriegel-Valrimont, et de Paulette Lesouëf-Brévillier[4].

En 1969, il est admis à l'École normale supérieure[4]. Il est ensuite reçu à l'agrégation d'histoire[5].

Chevalier de la Légion d'honneur en [6], il est fait officier de l'ordre national du Mérite[7] le par le président de la République, Jacques Chirac.

Franc-maçon, il est initié à la Grande Loge nationale française en 1996[8]dans la Loge « La Lyre et Eleazar », l'a quittée et a rejoint la Grande Loge de France avant de la quitter aussi en 2015 pour rejoindre la Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité où il avait atteint le 33e degré.

Carrière de journaliste

[modifier | modifier le code]

La carrière journalistique d'Alexandre Adler commence en 1982, à Libération[5], où il suit les affaires soviétiques, avec un bref passage en 1983-1984 au quotidien Le Matin de Paris.

En 1992, il quitte Libération pour participer à la direction de Courrier international pendant dix ans[4]. Il sera successivement rédacteur en chef puis directeur éditorial. Parallèlement, il collabore deux ans au magazine Le Point ; et deux ans à L'Express, où il tient une chronique de politique internationale ; enfin cinq ans au Monde comme conseiller proche de Jean-Marie Colombani[5]. De 1994 à 2003, il présente l'émission Les Mercredis de l'Histoire sur Arte[4].

À partir du , il prend un virage atlantiste et défend la politique de George W. Bush[4]. En désaccord avec la ligne éditoriale du journal Le Monde, il quitte ce dernier ainsi que Courrier international, devenu filiale à 100 % du Monde fin 2002. La raison en est un scandale[9] suscité par une chronique parue dans Courrier international, intitulée « Tournant en Allemagne ? »[10]. Il rejoint Le Figaro en en tant que « conseiller rédactionnel et éditorial »[9]. Il devient membre du comité éditorial du Figaro.

Figure bien connue des médias audiovisuels, Alexandre Adler est apparu souvent sur les écrans de la télévision et les antennes de la radio. De 1993 à 1995, il est chroniqueur à Europe 1. De 1995 à 1996, il chronique la politique étrangère sur RTL. Enfin, en 1998, il a réalisé une série de chroniques historiques de 13 minutes sur le XXe siècle, intitulée Histoire de comprendre, initialement réalisée pour La Cinquième. Alexandre Adler a aussi collaboré à TV5 Monde et à Direct 8, la chaîne de la télévision numérique terrestre qui appartenait à Vincent Bolloré (Le Monde d'Adler, présenté avec Mikaël Guedj).

Alexandre Adler est réputé pour sa connaissance des différents acteurs internationaux de la géopolitique et d'événements locaux rarement évoqués dans l'ensemble des médias français. Comme il le rappelle fréquemment, par exemple dans ses chroniques sur France Culture, il était proche du bloc soviétique pendant les années 1970, tout en ayant une vision devenue progressivement critique après l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968.

Inspiré par l'intérêt pour la longue durée de Fernand Braudel, Adler aime parfois se lancer dans des anticipations risquées, qualifiées ensuite d'audacieuses ou de douteuses selon qu'elles se révèlent exactes (chute de Mikhaïl Gorbatchev, trois mois avant le coup d'État de 1991[11], chute de Slobodan Milošević en Serbie deux mois avant qu'elle ne survienne, victoire du Parti des travailleurs brésilien, triomphe des idées de Deng Xiaoping en 1992-1993...) ou non (comme lorsqu'il misa sur la défaite de Barack Obama à l'élection présidentielle américaine de 2008). Il aime aussi émettre des interprétations très personnelles, comme lorsqu'il affirme, dans J'ai vu finir le monde ancien, que lors de la guerre contre l'Angleterre en 1812, les États-Unis auraient renoncé assez vite à conquérir le Canada car ils ne voulaient pas intégrer un bloc de population francophone aussi important. La chance lui sourit parfois : les accords d'Oslo interviennent six mois après qu'il a consacré une couverture du Courrier international au dialogue israélo-palestinien, et les démêlés de l'UBS et du Crédit suisse sont révélés par les médias peu après qu'il a, sur Les Matins de France Culture (où il présente une chronique matinale quotidienne de à ), commenté les pressions américaines contre le secret bancaire suisse[12] : dans sa stratégie de communication, les anticipations réussies et les coups de chance font figure d'une exceptionnelle compétence en prospective, notamment dans sa chronique quotidienne sur l'actualité internationale dans Europe 1 Matin (qu'il anime jusqu'au ), ce qui lui vaut d'être régulièrement moqué dans La Revue de presque de Nicolas Canteloup, qui l'imite en commençant chacune de ses interventions par « Bonjour Bruce »[13]. À partir du , sa chronique change d'émission et de format et a lieu à 18 h 30 dans Europe 1 soir[14].

En , il publie avec Vladimir Fédorovski Le Roman du Siècle rouge sur l'histoire secrète du XXe siècle.

Recherche universitaire

[modifier | modifier le code]

Universitaire spécialiste de l'Union soviétique et de l'Europe de l'Est, Alexandre Adler enseigne successivement à l'université Paris-VIII, à l'ESCP Business School et est détaché, par la suite, auprès de l'enseignement militaire supérieur, notamment au Collège interarmées de défense jusqu'en 2000.

À partir de , il est le directeur scientifique de la chaire nouvellement créée de géopolitique de l'université Paris-Dauphine. Cette chaire comprend un volet d'enseignement et un volet de recherche portant notamment sur : la mondialisation et la gouvernance, la géopolitique, l'énergie et les matières premières et la politique européenne.

Alexandre Adler meurt le [15] à l'âge de 72 ans, à l'hôpital européen Georges-Pompidou de Paris. Il est inhumé dans un caveau provisoire au cimetière du Montparnasse (division 18), avant d'être transferé dans le caveau de son beau-père dans la 10e division[16].

Engagements politiques

[modifier | modifier le code]

Socialiste et communiste

[modifier | modifier le code]

Dès 1965, Alexandre Adler adhère à la SFIO pendant la campagne présidentielle de François Mitterrand.

Après 1968, il quitte le Parti socialiste pour le PCF, dont il restera militant pendant onze ans. Il entretient également des rapports très étroits avec le Parti communiste italien à son apogée, ainsi qu'avec plusieurs de ses dirigeants dont Pietro Ingrao, Bruno Trentin, Giorgio Napolitano et, tout à la fin de sa vie, Enrico Berlinguer. Il aura été, dans ces années, professeur à l'École centrale du Parti et rédacteur en chef adjoint de la revue La Pensée. Il est le coauteur d'un ouvrage (très modérément) critique[17] sur l'Union soviétique, L'URSS et nous, paru en 1978[18].

Après la rupture de l'Union de la gauche, il démissionne du Parti communiste en et participe à la contestation externe aux côtés de son beau-père Maurice Kriegel-Valrimont et de l'ancien secrétaire de la fédération de Paris, Henri Fiszbin. Il se montre malgré tout nuancé sur la guerre d'Afghanistan. Ainsi, quelques mois après sa démission, dans L'Internationale et le genre humain, il regrette l'alignement inconditionnel du Parti communiste sur la version soviétique, mais précise que « contrairement à une opinion fort répandue à gauche, le dossier de l'intervention soviétique en Afghanistan est plaidable, au moins en apparence »[19]. Et en un chapitre entier, il se livre à une analyse détaillée de l'histoire des relations entre les deux pays depuis 1917, l'Afghanistan ayant été le premier pays du monde à établir des relations diplomatiques avec l'Union soviétique en 1919.

En 1984, il est recruté par le Parti socialiste pour travailler à sa commission de politique extérieure. Il rejoint, presque au même moment, le mouvement des Transcourants créé par François Hollande et Jean-Pierre Jouyet. Après 1988, il s'éloigne du Parti socialiste, tout en restant proche de Jean-Pierre Chevènement et de Philippe Séguin, dont il souhaite la conjonction, et est membre du club Phares et Balises de Régis Debray et Max Gallo.

Dénonçant régulièrement « le simplisme » dont les médias et certains intellectuels français font preuve à l'égard des États-Unis[20], il soutient les guerres américaines en Afghanistan et en Irak de 2001 et de 2003. Il voit également dans le Pakistan un pays « en guerre avec les États-Unis » à la suite des attentats du [21]. Il regrette, par la suite, les erreurs commises dès les débuts de l'occupation américaine[Laquelle ?]. En 2004, il apporte son soutien réticent à John Kerry contre George W. Bush, saluant « le courage dont avait fait preuve ce dernier »[22]. Il affirme cependant « ne pas croire au choc des civilisations » entre le judéo-christianisme et le monde musulman[23]. En 2008, il soutient, avec des réserves, la candidature de Barack Obama contre celle de John McCain lors de l'élection présidentielle américaine.

Pro-européen

[modifier | modifier le code]

Il soutient le « oui » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne :

« La bataille pour le “oui” sera dans ces conditions évidemment la grande bataille pour la liberté de notre continent, et je l'espère la grande défaite de tous ces altermondialistes qui ont tout à la fois la candeur et l'impudence de se déclarer “antilibéraux”, disons simplement ennemis de la liberté[24]. »

Il est en effet critique envers les altermondialistes en qui il voit des « illuminés communautaristes[25] ». Il compare par ailleurs José Bové au dirigeant fasciste français Henri Dorgères et à Pierre Poujade[21].

Soutiens lors d'élections présidentielles

[modifier | modifier le code]

Il soutient, aux côtés de Philippe Séguin, la candidature de Jacques Chirac en 1995 et à nouveau en 2002. Proche de ce dernier sur un plan personnel, il n'en a pas moins pris nettement position en faveur de la politique générale de George W. Bush au Moyen-Orient.

En 2007, il appelle à voter Nicolas Sarkozy dans sa chronique éditoriale au Figaro[26].

Soutien à la communauté juive

[modifier | modifier le code]

Il est administrateur de l'Union libérale israélite de France (ULIF) et conseiller du précédent président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Roger Cukierman. Il figure aussi au comité éditorial de L'Arche et participe à de nombreuses activités de l'Appel unifié juif de France, organe de collecte du Fonds social juif unifié.

Il est l'un des rares intellectuels français à souhaiter la victoire de George W. Bush contre Al Gore lors de la première candidature de Bush fils à la présidence des États-Unis. En 2004, il souhaite la victoire de John Kerry face au même George W. Bush[27].

Il s'engage en 2002 aux côtés de l'avocat Gilles-William Goldnadel, ainsi que du philosophe Alain Finkielkraut, contre le journaliste de France Inter Daniel Mermet, accusé de « provocation antisémite ». Celui-ci est cependant relaxé.

Interrogé sur ses positions à l'endroit de l'intellectuel musulman Tariq Ramadan, il l'exonère pour partie de l'accusation courante d'antisémitisme et affirme le préférer aux « traîtres juifs[28] ». Quelques mois plus tard, il affirmera sur France Culture que la préface de Rony Brauman au livre américain de Norman G. Finkelstein, dénonciateur du Shoah-business, et les positions convergentes d'Esther Benbassa[29] ont largement ouvert la voie aux « agressions verbales » de Dieudonné, qu'il qualifie d’« ignoble personnage ».

Autres engagements et prises de position

[modifier | modifier le code]

Il se montre sceptique quant à la création d'un État palestinien indépendant et qualifie Yasser Arafat de « dictateur arabe classique »[21].

Alexandre Adler a participé à une réunion du groupe Bilderberg en à Versailles[30].

En 2013 et 2014, il participe au devoir de mémoire en militant, notamment, pour l'entrée de Pierre Brossolette[31] au Panthéon.

Alexandre Adler, qui s'honore de l'amitié personnelle d'Henry Kissinger et qui a toujours défendu une politique d'ouverture des États-Unis et de l'Occident, tant vis-à-vis de la Russie que de la Chine actuelle, ne se situe pas sur l'essentiel dans la ligne du courant néoconservateur, bien qu'il soit l'ami personnel de Richard Perle et, plus lointainement, de Paul Wolfowitz[32]. Adler est, par exemple, opposé au bombardement de l'Iran, pays chiite, considérant que le principal problème est le djihadisme sunnite d'Al-Qaïda, hostile au régime de Téhéran. En , Alexandre Adler s'est également prononcé pour le sauvetage du chef d'État syrien Bachar el-Assad qui, selon lui, « ne mérite absolument pas d'être emporté par la vague de libération du printemps arabe[33] ».

Alexandre Adler est régulièrement la cible de l'Association française de critique des médias, proche de la gauche antilibérale, « Acrimed »[34] qui lui reproche sa campagne en faveur du « oui » au référendum sur la Constitution européenne de 2005[35],[36], ses propos peu amènes concernant Hugo Chávez[37],[38] et Evo Morales[39], ses approximations[40],[41] ou encore sa « complaisance » à l'égard de Bernard-Henri Lévy[42].

En , le mensuel Le Monde diplomatique publie un portrait à charge d'Alexandre Adler, insistant sur ses inexactitudes les plus flagrantes, notamment à propos de la guerre anglo-américaine de 1812, d'Hugo Chávez, de la guerre d'Irak de 2003 ou encore de l'élection présidentielle américaine de 2004[43].

Alexandre Adler est aussi l'un des journalistes critiqués par le film documentaire français sorti en Les Nouveaux chiens de garde, lui-même tiré de l'essai éponyme de Serge Halimi paru en 1997, lequel explore les collusions entre les médias et le pouvoir politique et économique en France.

Publications

[modifier | modifier le code]
  • L’URSS et nous, Paris, Les Éditions sociales, 1978
  • L’Internationale et le genre humain avec Jean Rony, Paris, Mazarine, 1980
  • Pour l’amour du peuple : un officier de la Stasi parle, Paris, Albin Michel, 1999
  • Le Communisme, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2001
  • J’ai vu finir le monde ancien, Paris, Grasset, 2002 (Prix du livre politique 2003[5])
  • Au fil des jours cruels : 1992-2002, Paris, Grasset, 2003, (chroniques)
  • L’Odyssée américaine, Paris, Grasset, 2004
  • Comment sera le monde en 2020 ? (Rapport de la CIA), 2005
  • Rendez-vous avec l'Islam, 2005
  • Sociétés secrètes, Paris, Grasset, 2007
  • Le jour d’après est un monde qui joue, Genève, Éditions Romandes, 2008
  • Comment sera le monde en 2025 ? (Le nouveau rapport de la CIA), Paris, Robert Laffont, 2009
  • Le monde est un enfant qui joue, Paris, Grasset, 2009
  • Berlin,  : la chute, Paris, XO Éditions, 2009
  • Le Big bang et après ? avec Marc Fumaroli, Blandine Kriegel et Trinh Xuan Thuan, Paris, Albin Michel, 2010
  • Le Peuple-monde : destins d'Israël, Paris, Albin Michel, 2011
  • Éthique de l’après, Paris, Grasset, 2011
  • Le Monde après Ben Laden, Paris, Grasset, 2011
  • Où va l’Amérique d'Obama ?, avec Hervé de Carmoy, Paris, PUF, 2011
  • Le Roman du siècle rouge, avec Vladimir Fédorovski, Paris, Le Rocher, 2012
  • Le Jour où l’histoire a recommencé, Paris,Grasset, 2012
  • Quand les Français faisaient l’histoire, Paris, Grasset, 2014
  • Le Califat du sang, Paris, Grasset, 2014
  • J'ai vu le soleil se lever, Paris, Le Rocher, 2014
  • L’Invisible et la science avec Patricia Darré, Paris,Robert Laffont, 2014
  • Daech : l’équation cachée avec Ardavan Amir-Aslani, Paris, L'Archipel, 2016
  • Je me suis levé comme un soleil, Paris, Grasset, 2016
  • La Chute de l’empire américain, Paris, Grasset, 2017
  • Le temps des apocalypses, Paris, Grasset, 2018
  • Celui qui le dit le sera, Paris, Éditions Tierce, 2020

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Adler signifie « aigle » en allemand. Ce nom fut souvent par les juifs allemands voulant marquer leur désir de s'identifier à l'aigle des psaumes de David, ou comme nom de substitution à Josué, personnage biblique associé à l'aigle, ou en référence aux Pirké Avot.
  3. Le Trait d'Union de l'AALEP, no 49, octobre 2003, p.  7 [lire en ligne].
  4. a b c d et e Emmanuel Poncet, « Surrégime », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b c et d « Le journaliste et historien Alexandre Adler est mort », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  6. Décret du 29 mars 2002 portant promotion et nomination, JORF no 77 du 31 mars 2002, p. 5702, texte no 3, NOR PREX0200003D, sur Légifrance.
  7. Décret du 14 novembre 2006 portant promotion et nomination, JORF no 264 du 15 novembre 2006, p. 17122, texte no 7, NOR PREX0609679D, sur Légifrance.
  8. « Les nouveaux francs-maçons », Le Point, .
  9. a et b « Alexandre Adler rejoint «le Figaro» », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Alexandre Adler, « Tournant en Allemagne ? », Courrier international, no 619,‎ .
  11. « La fin du moment Gorbatchev », in Libération.
  12. Swiss Federal Department of Finance. Retrieved 2010-06-11.
  13. Voir sur europe1.fr.
  14. Voir sur news.yahoo.com.
  15. « Le journaliste et géopoliticien Alexandre Adler est mort à 72 ans », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. Cimetières de France et d'ailleurs
  17. Qui n'est pas le premier puisqu'il y a au moins La Chute finale d'Emmanuel Todd en 1976.
  18. Fonds Thorez, Ivry Foreign Affairs
  19. Alexandre Adler, Jean Rony, L'internationale et le genre humain, Paris, Mazarine, 1980, p 69.
  20. « L’antiaméricanisme français est une version politiquement correcte de l’antisémitisme », entretien d'Alexandre Adler au quotidien israélien Yediot Aharonot, repris par Courrier international, 11 octobre 2004.
  21. a b et c Mathias Reymond, « Alexandre Adler, portrait d'un omniscient », sur Le Monde diplomatique,
  22. Chronique parue dans Le Figaro en octobre 2004.
  23. Arrêt sur images du 26 avril 2004.
  24. Le Figaro, 20 octobre 2004
  25. Dans Le Monde du 23 novembre 2000, Alexandre Adler écrit :

    « Ce que les violences agitatoires des illuminés communautaristes de Seattle et de Prague révèlent comme un symptôme grossissant c’est la mise en place à l’échelle planétaire d’un front antimondialiste qui rappelle trait pour trait le front anti-libéral de la Révolution conservatrice née de la crise européenne des années 1872-1896. »

  26. Samuel Rousseau, « Entretien avec Alexandre Adler », le 19 janvier 2008.
  27. « Les nouvelles cartes du monde », par Alexandre Adler et Alain Minc, Le Figaro, 2 novembre 2004.
  28. Matthias Reymond, « Les facéties d’Alexandre Adler : Alexandre-le-guerrier pacifie la Tchétchénie », Acrimed,‎ (lire en ligne).
  29. Selon le Nouvel Observateur (« Racisme, antisémitisme : Alerte ! », 11 décembre 2003]), Alexandre Adler a également qualifié Rony Brauman de « traître juif ».
  30. Selon Sourcewatch et le journaliste indépendant Bruno Fay.
  31. « 25 juin 2014 - Cérémonie d'hommage dédiée à Pierre Brossolette », sur www.gldf.org (consulté le )
  32. Ibid.
  33. Alexandre Adler, « Le rôle clé du régime syrien », Le Figaro, 1er avril 2011. Alexandre Adler se justifie en affirmant que Bachar el-Assad « n'a cessé de pousser les feux d'une certaine libéralisation » et a « de bonne grâce évacué entièrement le Liban. »
  34. « Les facéties d’Alexandre Adler. Expert en variations et médiacrate tous terrains », sur Acrimed, (consulté le )
  35. « Les matins du “oui” sur France Culture », sur Acrimed, (consulté le )
  36. « Les matins du « oui » sur France Culture : après le choc... », sur Acrimed, (consulté le )
  37. « Les facéties d’Alexandre Adler. Hugo Chavez « gorille populiste » et « antisémite » », sur Acrimed, (consulté le )
  38. « Les facéties d’Alexandre Adler (suite). Récidives sur le Venezuela », sur Acrimed, (consulté le )
  39. « Un « complot » fomenté par Philippe Val et Alexandre Adler ? », sur Acrimed, (consulté le )
  40. « Les facéties d’Alexandre Adler. Victoire du Fatah et défaite de la futurologie », sur Acrimed, (consulté le )
  41. « Les facéties d’Alexandre Adler. Un historien « expérimental » des pays arabes », sur Acrimed, (consulté le )
  42. « BHL, évidemment », sur Acrimed, (consulté le )
  43. « Alexandre Adler : portrait d’un omniscient », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  44. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000594363

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :