« Paul Gorgulov » : différence entre les versions
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'''Paul Gorgulov''' ou '''Gorguloff''', de son nom russe complet '''Pavel Timofeïevitch Gorgoulov''' ({{Langue|ru|Павел Тимофеевич Горгу́лов}}), né le {{Date de naissance|29|juin|1895}} à [[Labinsk]]aïa en [[Empire russe]] et mort guillotiné le {{Date de décès|14|septembre|1932}} à [[Paris]] en [[France]], est un |
'''Paul Gorgulov''' ou '''Gorguloff''', de son nom russe complet '''Pavel Timofeïevitch Gorgoulov''' ({{Langue|ru|Павел Тимофеевич Горгу́лов}}), né le {{Date de naissance|29|juin|1895}} à [[Labinsk]]aïa en [[Empire russe]] et mort guillotiné le {{Date de décès|14|septembre|1932}} à [[Paris]] en [[France]], est un médecin [[russe]], [[ de la République française]] [[Paul Doumer]]. |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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=== Origines et carrière militaire en Russie === |
=== Origines et carrière militaire en Russie === |
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Né le {{Date de naissance-|29|juin|1895}}{{sfn|texte=Le Petit Journal, 8 mai 1932|p=2|id=pj320508}}, issu d’une famille de paysans caucasiens aisés, Paul Gorgulov étudie la médecine, avant d'être mobilisé au début de la [[Première Guerre mondiale]]. Au cours du conflit, il aurait été gravement blessé à la tête par un éclat de grenade<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|passage=242|lieu=|éditeur=3E éditions|date=2016|pages totales=386|isbn=979-10-95826-63-7|lire en ligne=}}</ref>. Démobilisé, il étudie à la faculté de médecine de [[Rostov-sur-le-Don]]<ref name=":0" />. Pendant la [[révolution russe de 1917]], il combat aux côtés des [[Armées blanches]], où il officie comme médecin auxiliaire<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|passage=243|lieu=|éditeur=3E éditions|date=2016|pages totales=386|isbn=979-10-95826-63-7|lire en ligne=}}</ref>. Après la débâcle des armées blanches, il s'enfuit en [[Pologne]], où il fait la connaissance de [[Boris Savinkov]], un révolutionnaire anti-[[bolchevik]]. |
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Comme attesté par un document d'archives découvert au début du {{s-|XXI}}, Pavel Gorgulov est un enfant trouvé originaire du village de Labinskaïa, dans l'oblast d'[[Krasnodar|Ekaterinodar]], de la région de [[Kouban]], dans le [[Caucase]]. Sa naissance est inscrite au registre le {{Date de naissance|29|juin|1895}}{{sfn|texte=Le Petit Journal, 8 mai 1932|p=2|id=pj320508}}. Sur ordre du chef de l'armée du Kouban, Ya D. Malama, le 31 janvier 1902, il est adopté par le connétable du village de Labinskaïa, Timofeï Nikolaïevich Gorgulov. Dans l'acte d'accusation, le nom de sa mère est indiqué comme « Varvara Astakhova ». Compte tenu de sa qualité d'enfant trouvé, il tient probablement son prénom de la date de l'enregistrement de sa naissance, qui coïncide avec le jour de la fête de Saint Pierre et Paul selon la tradition ancienne chrétienne. Il qualifiait ses parents tantôt de [[Cosaques du Kouban|cosaques]], tantôt de riches agriculteurs. |
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Il est diplômé de l'école paramédicale militaire d'Ekaterinodar en 1913, puis part étudier à la faculté de médecine de l'université de Moscou, avant d'être mobilisé au début de la [[Première Guerre mondiale]]. Au cours du conflit, il aurait été gravement blessé à la tête par un éclat de grenade. Démobilisé, il reprend ses études mais à la faculté de médecine de [[Rostov-sur-le-Don]]<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|sous-titre=Dr Petiot et Cie|lieu=La Baule|éditeur=3E éditions|année=2016|pages totales=386|passage=242|isbn=979-10-95826-63-7}}</ref>. |
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Éclate alors la [[Révolution russe de 1917|révolution de 1917]] qui provoque la [[guerre civile russe]] (1918-1922). Les informations sur sa participation à la guerre civile sont contradictoires. Selon certaines sources, en 1918-1920, il aurait participé à des activités anti-bolchéviques dans le Kouban et en Crimée, et en 1921 à Minsk avec [[Boris Savinkov]], après quoi il quitta le pays. En revanche, les émigrés russes en France auraient cherché à présenter Gorgulov comme un agent de l'URSS en affirmant qu'en 1920 à Rostov, il travaillait pour les bolchéviques voire même dans la Tchéka. Lui-même a déclaré devant le tribunal avoir été infirmier dans les [[Armées blanches]]<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|sous-titre=Dr Petiot et Cie|éditeur=3E éditions|année=2016|pages totales=386|passage=243|isbn=979-10-95826-63-7}}</ref> et qu'au moment de la débâcle des armées blanches (1921-1922), il se serait enfui en [[Pologne]], où il aurait fait la connaissance de Boris Savinkov, un socialiste révolutionnaire anti-bolchévique. |
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Il vit plusieurs années à Prague, où il séjourne d'abord illégalement jusqu'en 1925. Il peut cependant continuer à étudier à la faculté de médecine de l'[[université Charles]], dont il sort diplômé en 1926<ref name=":1" />. |
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En sa qualité de réfugié russe devenu apatride, il reçoit un [[passeport Nansen]] en 1930<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|sous-titre=Dr Petiot et Cie|lieu=La Baule|éditeur=3E éditions|année=2016|pages totales=386|passage=246-247|isbn=979-10-95826-63-7}}</ref>. |
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=== Parcours en Europe === |
=== Parcours en Europe === |
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En [[Tchécoslovaquie]], vivant parfois à [[Prague]] et surtout à la campagne, il commence par publier des poèmes. Après avoir obtenu son diplôme de docteur en médecine en 1926, Il passe ensuite deux ans (1927-1929) dans les petites villes [[Moravie|moraves]] de Přerov et Hodonin, ville natale de [[Tomáš Masaryk|Tomáš Garrigue Masaryk]], philosophe et premier président de la République tchécoslovaque. |
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On le retrouve ensuite en [[Tchécoslovaquie]], parfois à [[Prague]] et surtout à la campagne, où il se prétend médecin{{sfn|texte=Le Petit Journal, 8 mai 1932|p=2|id=pj320508}} et commence à publier des poèmes. Il reprend ses études de médecine à Prague et obtient son diplôme de docteur en médecine en 1926<ref name=":1" />. Il installe son cabinet dans une petite ville de Tchécoslovaquie et crée le parti Vert, dont il est président. Les objectifs de ce parti sont flous, le terme « vert » faisant référence à la nature, à l’agriculture et aux paysans russes<ref name=":1" />. Il publie à compte d’auteur plusieurs livres à la gloire de la « sainte Russie », dont ''Le Roman d’un cosaque'' et ''Le Lointain…'' sous le pseudonyme de Donskoï<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|passage=244|lieu=|éditeur=3E éditions|date=2016|pages totales=386|isbn=979-10-95826-63-7|lire en ligne=}}</ref>. |
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Il semble qu'il ait été atteint de la [[syphilis]] dès cette époque<ref name=":1" />. Il a affirmé qu’un jour, se tenant à côté de Masaryk, il avait été tenté de lui tirer dessus, mais que seul le sourire de ce dernier l'en avait empêché. C'est là qu'il aurait eu l'idée de créer le « Parti vert du peuple paysan (agricole) panrusse »<ref name=":1" />. Les objectifs de ce parti sont flous et il n'y a aucune preuve que quelqu'un d'autre que son fondateur en a jamais été membre. |
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Parallèlement, il publie à compte d'auteur plusieurs livres à la gloire de la « sainte Russie », parmi lesquels ''Le Roman d’un cosaque'' et ''Le Lointain…'' sous le pseudonyme de Donskoï<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|sous-titre=Dr Petiot et Cie|éditeur=3E éditions|année=2016|pages totales=386|passage=244|isbn=979-10-95826-63-7}}</ref>. En 1929, il publie la revue « Skif » à Olomouc (trois numéros paraissent). |
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⚫ | épouse la fille d’un notable local, mais celle-ci demande le divorce pour mauvais traitements{{sfn|texte=Le Petit Journal, 8 mai 1932|p=2|id=pj320508}}. Il est par deux fois accusé de viol, mais, bien conseillé, c’est lui qui porte plainte contre ses victimes, les accusant de diffamation. Il sort avec des non-lieu|-<ref name=":" />. Suspecté d'avoir pratiqué des avortements ayant entraîné la mort des patientes{{sfn|texte=Le Petit Journal, 8 mai 1932|p=2|id=pj320508}}, il le pays en 1930. peut entrer légalement en France grâce à [[passeport Nansen]]. |
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Il arrive à Paris, où il rencontre Anna-Maria Geng, née en 1899 à [[Winterthour]], en [[Suisse]]{{sfn|texte=Le Petit Journal, 8 mai 1932|p=2|id=pj320508}}. Il l'épouse le {{date|18 juillet 1931}} et celle-ci accouche d'un enfant l'année suivante. |
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⚫ | Il exerce à [[Boulogne-Billancourt]], mais pas de diplôme français<ref name=":2" />. qu'il est de passage à [[Nice]], il reçoit un arrêté d’expulsion{{note|Circulaire datée du {{date-|5 novembre 1931}} sur les étrangers recherchés ou refoulés{{sfn|texte=Le Petit Journal, 8 mai 1932|p=2|id=pj320508}}.|groupe=N}} pour exercice illégal de la médecine. Il obtient un [[permis de séjour]] délivré par la principauté de [[Monaco]] {{incise|où il réside jusqu'au {{date|4 mai 1932}}}} ainsi qu'un certificat d'identité, valable jusqu'en {{date|août 1932}}. |
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Gorgulov dilapide rapidement les {{unité|40 000|francs}} de [[dot]] de sa femme au [[casino de Monte-Carlo]]<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|sous-titre=Dr Petiot et Cie|éditeur=3E éditions|année=2016|pages totales=386|passage=248-249|isbn=979-10-95826-63-7}}</ref>. |
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⚫ | de . de [[Benito Mussolini|Mussolini]] et [[Adolf Hitler|Hitler]], un [[triumvirat]] pour diriger « des Grandes Russies » la , lâché par ses compatriotes<ref name=":3" />. À la recherche d’une tribune, il est prêt à tout<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|=|lieu=|éditeur=3E éditions|=2016|pages totales=386|isbn=979-10-95826-63-7}}</ref>. |
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=== Assassinat du président Paul Doumer === |
=== Assassinat du président Paul Doumer === |
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{{Article détaillé|Assassinat de Paul Doumer}} |
{{Article détaillé|Assassinat de Paul Doumer}} |
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[[Fichier:Paul Gorgulov arrestation.jpg|vignette|Paul Gorgulov peu après son arrestation, avant laquelle il a manqué de se faire lyncher.]] |
[[Fichier:Paul Gorgulov arrestation.jpg|vignette|Paul Gorgulov peu après son arrestation, avant laquelle il a manqué de se faire lyncher.]] |
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Le {{date|6|mai|1932}}, vers {{heure|15|10}}, Gorgulov tire trois coups de pistolet automatique [[Browning M1910]]<ref name="criminocorpus">Amaury Lorin, [http://criminocorpus.revues.org/435 « Un « régicide républicain » : Paul Doumer, le président assassiné (6 mai 1932) »], ''Criminocorpus, revue hypermédia'', Varia, mis en ligne le 17 novembre 2011, consulté le 11 avril 2012.</ref> en direction du président de la République [[Paul Doumer]], alors que ce dernier assiste à une réunion de l'Association des écrivains anciens combattants<ref group="N">À l'[[hôtel Salomon de Rothschild]], 11 [[rue Berryer]] à Paris.</ref>{{,}}{{sfn|texte=Le Petit Journal, 7 mai 1932|p=1|id=pj320507}}. Après avoir opposé une vive résistance, et avoir failli se faire [[Lynchage|lyncher]] par les hommes présents sur les lieux, Gorgulov est arrêté |
Le {{date|6|mai|1932}}, vers {{heure|15|10}}, Gorgulov tire trois coups de pistolet automatique [[Browning M1910]]<ref name="criminocorpus">Amaury Lorin, [http://criminocorpus.revues.org/435 « Un « régicide républicain » : Paul Doumer, le président assassiné (6 mai 1932) »], ''Criminocorpus, revue hypermédia'', Varia, mis en ligne le 17 novembre 2011, consulté le 11 avril 2012.</ref> en direction du président de la République [[Paul Doumer]], alors que ce dernier assiste à une réunion de l'Association des écrivains anciens combattants<ref group="N">À l'[[hôtel Salomon de Rothschild]], 11 [[rue Berryer]] à Paris.</ref>{{,}}{{sfn|texte=Le Petit Journal, 7 mai 1932|p=1|id=pj320507}}. Après avoir opposé une vive résistance, et avoir failli se faire [[Lynchage|lyncher]] par les hommes présents sur les lieux, Gorgulov est arrêté. |
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Le lendemain, le président Doumer meurt des suites de ses blessures{{sfn|texte=Le Petit Journal, 8 mai 1932|p=1|id=pj320508}}. |
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Gorgulov déclare avoir assassiné le président pour se venger de la France, parce qu'elle n'a pas voulu intervenir en [[Russie]] contre les [[bolcheviks]]. On découvre sur lui des coupures de journaux concernant les derniers livres parus et les prochains déplacements du président Doumer, ainsi qu'un plan de Paris, et un carnet dans lequel est écrit : {{citation|Mémoire de Paul Gorgulov, chef Président des fascistes russes. Qui a tué le Président de la République française}}. |
Gorgulov déclare avoir assassiné le président pour se venger de la France, parce qu'elle n'a pas voulu intervenir en [[Russie]] contre les [[bolcheviks]]. On découvre sur lui des coupures de journaux concernant les derniers livres parus et les prochains déplacements du président Doumer, ainsi qu'un plan de Paris, et un carnet dans lequel est écrit : {{citation|Mémoire de Paul Gorgulov, chef Président des fascistes russes. Qui a tué le Président de la République française}}. |
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=== Procès et exécution === |
=== Procès et exécution === |
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[[Fichier:Gorguloff procès trial 1932 BNF Gallica.jpg|vignette|Paul Gorgulov lors de son procès.]] |
[[Fichier:Gorguloff procès trial 1932 BNF Gallica.jpg|vignette|Paul Gorgulov lors de son procès.]] |
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Le procès de Paul Gorgulov s'ouvre devant la [[Cour d'assises (France)|cour d'assises]] de la [[Seine (département)|Seine]] le {{date-|25|juillet|1932}}. Le surlendemain, rejetant l'idée selon laquelle Gorgulov aurait agi en état de démence, les jurés le condamnent à mort. Le {{date-|20|août|1932}}, la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] rejette le [[pourvoi]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Texte de la décision de la chambre criminelle de la Cour de cassation |sous-titre=Audience publique du 20 août 1932 |url=http://www.lexinter.net/JPTXT2/crime_politique.htm |site=www.lexinter.net |lieu=Paris |éditeur=Répertoire de jurisprudence |consulté le=27 juillet 2015 }}.</ref>. Gorgulov est [[guillotine|guillotiné]] par [[Anatole Deibler]] le {{date-|14 septembre 1932-}} à la [[prison de la Santé]], malgré les protestations de la [[Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen|Ligue des droits de l'homme]]. |
Le procès de Paul Gorgulov s'ouvre devant la [[Cour d'assises (France)|cour d'assises]] de la [[Seine (département)|Seine]] le {{date-|25|juillet|1932}}. Le surlendemain, rejetant l'idée selon laquelle Gorgulov aurait agi en état de démence, les jurés le condamnent à mort. Le {{date-|20|août|1932}}, la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] rejette le [[pourvoi]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Texte de la décision de la chambre criminelle de la Cour de cassation |sous-titre=Audience publique du 20 août 1932 |url=http://www.lexinter.net/JPTXT2/crime_politique.htm |site=www.lexinter.net |lieu=Paris |éditeur=Répertoire de jurisprudence |consulté le=27 juillet 2015 }}.</ref>. Gorgulov est [[guillotine|guillotiné]] par [[Anatole Deibler]] le {{date-|14 septembre 1932-}} à la [[prison de la Santé]], malgré les protestations de la [[Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen|Ligue des droits de l'homme]]. |
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Pendant son réquisitoire, le [[procureur]] émet l’hypothèse que Gorgulov aurait été manipulé par un [[Nazisme|nazi]] russe, Yakovlev, qu’il rencontrait fréquemment. Il s’appuie sur le fait que le président Doumer était un farouche partisan du réarmement de la France face aux pays fascistes, et que Gorgulov était en possession de deux pistolets avec des munitions non françaises<ref>{{Ouvrage|langue= |
Pendant son réquisitoire, le [[procureur]] émet l’hypothèse que Gorgulov aurait été manipulé par un [[Nazisme|nazi]] russe, Yakovlev, qu’il rencontrait fréquemment. Il s’appuie sur le fait que le président Doumer était un farouche partisan du réarmement de la France face aux pays fascistes, et que Gorgulov était en possession de deux pistolets avec des munitions non françaises<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Serge Janouin-Benanti|titre=Les médecins criminels|-=|éditeur=3E éditions|=2016|pages totales=386|isbn=979-10-95826-63-7| =}}</ref>. |
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Gorgulov est l'auteur d'une brochure sur la ''Russie nationale paysanne'' (1931), et de poèmes. |
Gorgulov est l'auteur d'une brochure sur la ''Russie nationale paysanne'' (1931), et de poèmes. |
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Aucune information n'a été retrouvée concernant le destin de son épouse et celui de l'enfant. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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== Annexes == |
== Annexes == |
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=== Sources === |
=== Sources === |
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* {{Article |langue=fr |titre=Le Président de la République grièvement blessé de deux coups de revolver par un Russe |sous-titre=Le président a été transporté à Beaujon |
* {{Article |langue=fr |titre=Le Président de la République grièvement blessé de deux coups de revolver par un Russe |sous-titre=Le président a été transporté à Beaujon |périodique= [[Le Petit Journal (quotidien)|Le Petit Journal]] |lieu=Paris |numéro=25314 |jour=7 |mois=mai |année=1932 |pages=1-3 |url texte=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k632874w.image |consulté le=27 juillet 2015 |id=pj320507 }} sur [[Gallica]]. |
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* {{Article |langue=fr |titre=La France porte le deuil du Président |
* {{Article |langue=fr |titre=La France porte le deuil du Président |périodique=[[Le Petit Journal (quotidien)|Le Petit Journal]] |lieu=Paris |numéro=25315 |jour=8 |mois=mai |année=1932 |pages=1-3 |url texte=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6328758.image |consulté le=27 juillet 2015 |id=pj320508}} sur Gallica. |
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* Frédéric Monier, Sophie Cœuré, « Paul Gorgulov, assassin de Paul Doumer (1932) », ''Vingtième Siècle. Revue d'histoire'', {{n°|65}}, janvier-mars 2000, {{p.}}35-46 {{lire en ligne|url=http://www.persee.fr/articleAsPDF/xxs_0294-1759_2000_num_65_1_2870/article_xxs_0294-1759_2000_num_65_1_2870.pdf}}. |
* Frédéric Monier, Sophie Cœuré, « Paul Gorgulov, assassin de Paul Doumer (1932) », ''Vingtième Siècle. Revue d'histoire'', {{n°|65}}, janvier-mars 2000, {{p.}}35-46 {{lire en ligne|url=http://www.persee.fr/articleAsPDF/xxs_0294-1759_2000_num_65_1_2870/article_xxs_0294-1759_2000_num_65_1_2870.pdf}}. |
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* Amaury Lorin, « Un « régicide républicain » : Paul Doumer, le président assassiné (6 mai 1932) », ''Criminocorpus, revue hypermédia'' [En ligne], ''Varia'', mis en ligne le 17 novembre 2011 {{lire en ligne|url=http://criminocorpus.revues.org/435}}. |
* Amaury Lorin, « Un « régicide républicain » : Paul Doumer, le président assassiné (6 mai 1932) », ''Criminocorpus, revue hypermédia'' [En ligne], ''Varia'', mis en ligne le 17 novembre 2011 {{lire en ligne|url=http://criminocorpus.revues.org/435}}. |
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* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Serge Janouin-Benanti |titre=Les médecins criminels |sous-titre=Dr Petiot et Cie |éditeur=3E éditions |collection=Contes cruels et véridiques |année=2016 |pages totales=386 |isbn=979-10-95826-63-7}} |
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Serge Janouin-Benanti |titre=Les médecins criminels |sous-titre=Dr Petiot et Cie |éditeur=3E éditions |collection=Contes cruels et véridiques |année=2016 |pages totales=386 |isbn=979-10-95826-63-7}} |
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=== Liens externes === |
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[[Catégorie:Assassinat politique]] |
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[[Catégorie:Naissance en juin 1895]] |
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[[Catégorie:Paul Doumer]] |
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[[Catégorie:Décès à 37 ans]] |
[[Catégorie:Décès à 37 ans]] |
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[[Catégorie:Prisonnier à la prison de la Santé]] |
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[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière parisien d'Ivry]] |
Dernière version du 1 janvier 2025 à 00:35
Nom de naissance |
Pavel Timofeïevitch Gorgoulov Павел Тимофеевич Горгу́лов |
---|---|
Naissance |
Labinsk (Russie) |
Décès |
(à 37 ans) Paris (France) |
Activité principale | |
Autres activités |
Médecin (Prague) |
Compléments
Assassin du président français Paul Doumer.
Paul Gorgulov ou Gorguloff, de son nom russe complet Pavel Timofeïevitch Gorgoulov (Павел Тимофеевич Горгу́лов), né le à Labinskaïa en Empire russe et mort guillotiné le à Paris en France, est un médecin russe, réfugié en France, entré dans l'histoire pour avoir assassiné le président de la République française Paul Doumer le 7 mai 1932, à Paris.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et carrière militaire en Russie
[modifier | modifier le code]Comme attesté par un document d'archives découvert au début du XXIe siècle, Pavel Gorgulov est un enfant trouvé originaire du village de Labinskaïa, dans l'oblast d'Ekaterinodar, de la région de Kouban, dans le Caucase. Sa naissance est inscrite au registre le [1]. Sur ordre du chef de l'armée du Kouban, Ya D. Malama, le 31 janvier 1902, il est adopté par le connétable du village de Labinskaïa, Timofeï Nikolaïevich Gorgulov. Dans l'acte d'accusation, le nom de sa mère est indiqué comme « Varvara Astakhova ». Compte tenu de sa qualité d'enfant trouvé, il tient probablement son prénom de la date de l'enregistrement de sa naissance, qui coïncide avec le jour de la fête de Saint Pierre et Paul selon la tradition ancienne chrétienne. Il qualifiait ses parents tantôt de cosaques, tantôt de riches agriculteurs.
Il est diplômé de l'école paramédicale militaire d'Ekaterinodar en 1913, puis part étudier à la faculté de médecine de l'université de Moscou, avant d'être mobilisé au début de la Première Guerre mondiale. Au cours du conflit, il aurait été gravement blessé à la tête par un éclat de grenade. Démobilisé, il reprend ses études mais à la faculté de médecine de Rostov-sur-le-Don[2].
Éclate alors la révolution de 1917 qui provoque la guerre civile russe (1918-1922). Les informations sur sa participation à la guerre civile sont contradictoires. Selon certaines sources, en 1918-1920, il aurait participé à des activités anti-bolchéviques dans le Kouban et en Crimée, et en 1921 à Minsk avec Boris Savinkov, après quoi il quitta le pays. En revanche, les émigrés russes en France auraient cherché à présenter Gorgulov comme un agent de l'URSS en affirmant qu'en 1920 à Rostov, il travaillait pour les bolchéviques voire même dans la Tchéka. Lui-même a déclaré devant le tribunal avoir été infirmier dans les Armées blanches[3] et qu'au moment de la débâcle des armées blanches (1921-1922), il se serait enfui en Pologne, où il aurait fait la connaissance de Boris Savinkov, un socialiste révolutionnaire anti-bolchévique.
Il vit plusieurs années à Prague, où il séjourne d'abord illégalement jusqu'en 1925. Il peut cependant continuer à étudier à la faculté de médecine de l'université Charles, dont il sort diplômé en 1926[3].
En sa qualité de réfugié russe devenu apatride, il reçoit un passeport Nansen en 1930[4].
Parcours en Europe
[modifier | modifier le code]En Tchécoslovaquie, vivant parfois à Prague et surtout à la campagne, il commence par publier des poèmes. Après avoir obtenu son diplôme de docteur en médecine en 1926, Il passe ensuite deux ans (1927-1929) dans les petites villes moraves de Přerov et Hodonin, ville natale de Tomáš Garrigue Masaryk, philosophe et premier président de la République tchécoslovaque.
Il semble qu'il ait été atteint de la syphilis dès cette époque[3]. Il a affirmé qu’un jour, se tenant à côté de Masaryk, il avait été tenté de lui tirer dessus, mais que seul le sourire de ce dernier l'en avait empêché. C'est là qu'il aurait eu l'idée de créer le « Parti vert du peuple paysan (agricole) panrusse »[3]. Les objectifs de ce parti sont flous et il n'y a aucune preuve que quelqu'un d'autre que son fondateur en a jamais été membre.
Parallèlement, il publie à compte d'auteur plusieurs livres à la gloire de la « sainte Russie », parmi lesquels Le Roman d’un cosaque et Le Lointain… sous le pseudonyme de Donskoï[5]. En 1929, il publie la revue « Skif » à Olomouc (trois numéros paraissent).
Jeune diplômé, il installe son cabinet dans la région et épouse la fille d’un notable local, mais celle-ci demande le divorce pour mauvais traitements[1]. Il est par deux fois accusé de viol, mais, bien conseillé, c’est lui qui porte plainte contre ses victimes, les accusant de diffamation. Il s'en sort avec des non-lieux[4]. Suspecté d'avoir pratiqué des avortements ayant entraîné la mort des patientes[1], il est contraint de fuir le pays en 1930. Mais il peut entrer légalement en France grâce à son passeport Nansen.
Il arrive à Paris, où il rencontre Anna-Maria Geng, née en 1899 à Winterthour, en Suisse[1]. Il l'épouse le et celle-ci accouche d'un enfant l'année suivante.
Il exerce à Boulogne-Billancourt, mais n'a pas de diplôme français[4] et ses diplômes russes et tchécoslovaques ne sont pas reconnus. Fin 1931, alors qu'il est de passage à Nice, il reçoit un arrêté d’expulsion[N 1] pour exercice illégal de la médecine. Il obtient un permis de séjour délivré par la principauté de Monaco — où il réside jusqu'au — ainsi qu'un certificat d'identité, valable jusqu'en . Il y réside avec sa femme, mais continue de voyager à Paris.
Gorgulov dilapide rapidement les 40 000 francs de dot de sa femme au casino de Monte-Carlo[6].
En , il est quasiment ruiné et les effets de la syphilis se font sentir. Il se présente comme homme politique à ses compatriotes, les persuade être l'égal de Mussolini et Hitler, imagine former un triumvirat pour diriger « l'Union des Grandes Russies » dont il rédige la constitution. Mais les fonds espérés ne viennent pas, il est lâché par ses compatriotes[6]. À la recherche d’une tribune, il est prêt à tout[7].
Assassinat du président Paul Doumer
[modifier | modifier le code]Le , vers 15 h 10, Gorgulov tire trois coups de pistolet semi-automatique Browning M1910[8] en direction du président de la République Paul Doumer, alors que ce dernier assiste à une réunion de l'Association des écrivains anciens combattants[N 2],[9]. Après avoir opposé une vive résistance, et avoir failli se faire lyncher par les hommes présents sur les lieux, Gorgulov est arrêté.
Le lendemain, le président Doumer meurt des suites de ses blessures[10].
Gorgulov déclare avoir assassiné le président pour se venger de la France, parce qu'elle n'a pas voulu intervenir en Russie contre les bolcheviks. On découvre sur lui des coupures de journaux concernant les derniers livres parus et les prochains déplacements du président Doumer, ainsi qu'un plan de Paris, et un carnet dans lequel est écrit : « Mémoire de Paul Gorgulov, chef Président des fascistes russes. Qui a tué le Président de la République française ».
Procès et exécution
[modifier | modifier le code]Le procès de Paul Gorgulov s'ouvre devant la cour d'assises de la Seine le . Le surlendemain, rejetant l'idée selon laquelle Gorgulov aurait agi en état de démence, les jurés le condamnent à mort. Le , la Cour de cassation rejette le pourvoi[11]. Gorgulov est guillotiné par Anatole Deibler le à la prison de la Santé, malgré les protestations de la Ligue des droits de l'homme[12].
Pendant son réquisitoire, le procureur général Charles Donat-Guigue émet l’hypothèse que Gorgulov aurait été manipulé par un nazi russe, Yakovlev, qu’il rencontrait fréquemment. Il s’appuie sur le fait que le président Doumer était un farouche partisan du réarmement de la France face aux pays fascistes, et que Gorgulov était en possession de deux pistolets avec des munitions non françaises[13]. Paul Gorgulov est défendu par deux avocats le premier, Marcel Roger, plaide la démence ; le second, Henri Géraud, qui avait défendu Raoul Villain, assassin de Jean Jaurès, plaide la passion politique et la non préméditation[14].
Gorgulov est l'auteur d'une brochure sur la Russie nationale paysanne (1931), et de poèmes.
Aucune information n'a été retrouvée concernant le destin de son épouse et celui de l'enfant.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Circulaire datée du sur les étrangers recherchés ou refoulés[1].
- À l'hôtel Salomon de Rothschild, 11 rue Berryer à Paris.
Références
[modifier | modifier le code]- Le Petit Journal, 8 mai 1932, p. 2.
- Serge Janouin-Benanti, Les médecins criminels : Dr Petiot et Cie, La Baule, 3E éditions, , 386 p. (ISBN 979-10-95826-63-7), p. 242
- Serge Janouin-Benanti, Les médecins criminels : Dr Petiot et Cie, 3E éditions, , 386 p. (ISBN 979-10-95826-63-7), p. 243
- Serge Janouin-Benanti, Les médecins criminels : Dr Petiot et Cie, La Baule, 3E éditions, , 386 p. (ISBN 979-10-95826-63-7), p. 246-247
- Serge Janouin-Benanti, Les médecins criminels : Dr Petiot et Cie, 3E éditions, , 386 p. (ISBN 979-10-95826-63-7), p. 244
- Serge Janouin-Benanti, Les médecins criminels : Dr Petiot et Cie, 3E éditions, , 386 p. (ISBN 979-10-95826-63-7), p. 248-249
- Serge Janouin-Benanti, Les médecins criminels : Dr Petiot et Cie, La Baule, 3E éditions, , 386 p. (ISBN 979-10-95826-63-7), p. 250
- Amaury Lorin, « Un « régicide républicain » : Paul Doumer, le président assassiné (6 mai 1932) », Criminocorpus, revue hypermédia, Varia, mis en ligne le 17 novembre 2011, consulté le 11 avril 2012.
- Le Petit Journal, 7 mai 1932, p. 1.
- Le Petit Journal, 8 mai 1932, p. 1.
- « Texte de la décision de la chambre criminelle de la Cour de cassation : Audience publique du 20 août 1932 », sur www.lexinter.net, Paris, Répertoire de jurisprudence (consulté le ).
- Sophie Cœuré et Frederic Monier, « Paul Gorgulov, assassin de Paul Doumer (1932) », sur Persée, Vingtième Siècle : Revue d'histoire, Paris, Presses de Sciences Po, (consulté le )
- Serge Janouin-Benanti, Les médecins criminels : Dr Petiot et Cie, 3E éditions, , 386 p. (ISBN 979-10-95826-63-7), p. 251-252
- Cœuré Sophie, Monier Frédéric, « . Paul Gorgulov, assassin de Paul Doumer (1932) », Vingtième Siècle, revue d'histoire, , p. 35-46
Annexes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- « Le Président de la République grièvement blessé de deux coups de revolver par un Russe : Le président a été transporté à Beaujon », Le Petit Journal, Paris, no 25314, , p. 1-3 (lire en ligne) sur Gallica.
- « La France porte le deuil du Président », Le Petit Journal, Paris, no 25315, , p. 1-3 (lire en ligne) sur Gallica.
- Frédéric Monier, Sophie Cœuré, « Paul Gorgulov, assassin de Paul Doumer (1932) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 65, janvier-, p. 35-46 [lire en ligne].
- Amaury Lorin, « Un « régicide républicain » : Paul Doumer, le président assassiné () », Criminocorpus, revue hypermédia [En ligne], Varia, mis en ligne le [lire en ligne].
- Serge Janouin-Benanti, Les médecins criminels : Dr Petiot et Cie, La Baule, 3E éditions, coll. « Contes cruels et véridiques », , 386 p. (ISBN 979-10-95826-63-7)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Assassinat politique
- Condamné à mort guillotiné
- Condamné à mort exécuté en France dans les années 1930
- Naissance dans l'oblast du Kouban
- Naissance en juin 1895
- Décès en septembre 1932
- Décès dans le 14e arrondissement de Paris
- Décès dans le département de la Seine
- Personnalité russe condamnée pour meurtre
- Paul Doumer
- Décès à 37 ans
- Prisonnier à la prison de la Santé
- Personnalité inhumée au cimetière parisien d'Ivry