Aller au contenu

« Affaire Lionel Floury » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Fab5669 (discuter | contributions)
réécriture au présent de narration
Jeanne Angerie (discuter | contributions)
m référence corrigée
 
(152 versions intermédiaires par 30 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :

{{Infobox Affaire criminelle
{{Infobox Affaire criminelle
| type = crime
| type = crime
Ligne 11 : Ligne 12 :
| pays2 =
| pays2 =
| nature du crime = [[Homicide]]
| nature du crime = [[Homicide]]
| type de crime = [[Tentative d'assassinat]]<br>(4 tentatives infructueuses)
| type de crime = [[Tentative d'assassinat]]<br>( tentatives infructueuses)
| nature de l'arme = [[Sabotage]], [[couteau]], [[arme contondante]], [[empoisonnement]]
| nature de l'arme = [[Sabotage]], [[couteau]], [[arme contondante]], [[empoisonnement]]
| type d'arme = Sabotage de la voiture, barre de fer, couteau, [[benzodiazépine]]
| type d'arme = Sabotage de la voiture, barre de fer, couteau, [[benzodiazépine]]
Ligne 17 : Ligne 18 :
| nombre de victimes = 1
| nombre de victimes = 1
| statut = Affaire jugée
| statut = Affaire jugée
| tribunal = Cour d'assises d'Ille-et-Vilaine
| tribunal = Cour d'assises
| formation =
| formation =
| date du jugement =
| date du jugement =
| recours =
| recours =
}}
}}
L''''affaire Floury''' aussi appelée « '''affaire Lionel Floury''' » des nom et prénom de la victime, est une [[Liste d'affaires criminelles françaises|affaire criminelle française]] qui débute le {{date-|23 septembre 2011}} à [[Glénac]], dans le [[Morbihan]], lorsque Lionel Floury subit une tentative de meurtre au couteau et à la barre de fer après avoir voulu secourir sa femme, Murielle Floury née Couret, prétendument victime d'une [[crevaison]] sur la route.
L''''affaire Lionel Floury''' nom de la victime, est une [[Liste d'affaires criminelles françaises|affaire criminelle française]] qui débute le {{date-|23 septembre 2011}} [[Glénac]], dans le [[Morbihan]], lorsque Lionel Floury subit une tentative de meurtre au couteau et à la barre de fer après avoir voulu secourir sa femme, Murielle Floury née Couret, prétendument victime d'une [[crevaison]] sur la route.


Sorti de l'hôpital, Lionel est victime d'une quatrième tentative de meurtre. La coïncidence conduit les enquêteurs à découvrir que Murielle Floury tentait ainsi d'assassiner son mari en utilisant comme homme de main Jean-Sébastien Thomas, le petit ami de sa fille, ainsi que son amant Patrice Pluot comme complice. On découvre alors qu'elle avait déjà tenté d'assassiner son mari à deux reprises.
Sorti de l'hôpital, est victime 'une tentative de meurtre. La coïncidence conduit les enquêteurs à découvrir que Murielle Floury tentait ainsi d'assassiner son mari en utilisant comme homme de main Jean-Sébastien Thomas, le petit ami de sa fille, ' tenté d'assassiner son mari à reprises.


== Les faits ==
== Les faits ==
Dans la nuit du {{date|23 septembre 2011}}, à Glénac, Lionel Floury reçoit un appel de sa femme qui lui dit être en panne en pleine campagne à cause d'une crevaison. Lionel se rend sur les lieux de l'incident et, alors qu'il change la roue, il reçoit plusieurs coups de barre de fer dans le dos, suivi de sept coups de couteau à la [Artère carotide|carotide]], à l'[[œil]], aux [[poumons]] et à la [[gorge]]. Son agresseur s'enfuit. Lionel Floury est admis vers 23h30 à l'hôpital de [[Redon]]. Son [[Urgence vitale|pronostic vital]] étant engagé, il est transféré dans une unité de soins intensifs à l'[[Centre hospitalier universitaire de Rennes|hôpital Pontchaillou]] à [[Rennes]].
Dans la nuit du {{date|23 septembre 2011}}, à Glénac, Lionel Floury reçoit un appel de sa femme qui lui dit être en panne à d'une crevaison. Lionel se rend sur les lieux de l'incident et, alors qu'il change la roue, il reçoit plusieurs coups de barre de fer dans le dos, suivi de sept coups de couteau à la [Artère carotide|carotide]], à l'[[œil]], aux [[poumons]] et à la [[gorge]]. Son agresseur s'enfuit. Lionel Floury est admis vers à l'hôpital de [[Redon]]. Son [[Urgence vitale|pronostic vital]] étant engagé, il est transféré dans une unité de soins intensifs à l'[[Centre hospitalier universitaire de Rennes|hôpital Pontchaillou]] à [[Rennes]].


== Début de l'enquête ==
== Début de l'enquête ==
=== Audition de Murielle et de sa fille Alizée ===
=== Audition de Murielle et de sa fille Alizée ===
Pendant l'hospitalisation de Lionel, dès le lendemain, son épouse Murielle, accompagnée par sa fille Alizée (issue d'une première union,) sont entendues par la police. Murielle dit ne pas connaître d'ennemi à son mari et ne pouvoir reconnaître l'agresseur qui portait une capuche. Elle affirme avoir emprunté cette route pour reconnaître le chemin qu'elle devra prendre prochainement pour accompagner sa fille en boîte de nuit. Alizée confirme cette version des faits.
Pendant l'hospitalisation de Lionel, dès le lendemain son épouse Murielle accompagnée par sa fille Alizée (issue d'une première union) sont entendues par la . Murielle dit ne pas connaître d'ennemi à son mari et ne pouvoir reconnaître l'agresseur qui portait une capuche. Elle affirme avoir emprunté cette route pour reconnaître le chemin qu'elle devra prendre prochainement pour accompagner sa fille en boîte de nuit. Alizée confirme cette version des faits.


=== Précédents ===
=== Précédents ===
Une recherche dans les fichiers informatiques de la police renseigne les enquêteurs sur les dépôts de plainte de Lionel Floury consécutifs à deux sabotages de sa voiture de fonction, touchant le [[Système anti-blocage des roues|système ABS]], puis la boulonnerie du véhicule. Les enquêteurs privilégient donc la thèse intentionnelle concernant cette nouvelle tentative de meurtre.
Une recherche dans les fichiers informatiques de la renseigne les enquêteurs sur les dépôts de plainte de Lionel Floury consécutifs à sabotages de sa voiture de fonction, touchant le [[Système anti-blocage des roues|système ABS]], puis la boulonnerie du véhicule. Les enquêteurs privilégient donc la thèse intentionnelle concernant cette nouvelle tentative de meurtre.


=== Auditions de Lionel Floury et de son père ===
=== Auditions de Lionel Floury et de son père ===
Trois semaines après son admission, Lionel Floury sort de l'hôpital et se rend à la gendarmerie. Il déclare ne pas se connaître d'ennemis, mais soupçonner une ex-maîtresse et le mari de celle-ci. Ils sont toutefois rapidement disculpés. Durant l'entretien, Lionel avoue que sa femme est atteinte de [[leucémie]]. Dans ces conditions, ils ne peuvent plus avoir de relations sexuelles, d'où l'adultère.
Trois semaines après son admission, Lionel Floury sort de l'hôpital et se rend à la gendarmerie. Il ne pas se connaître d' mais soupçonner une ex-maîtresse de . toutefois rapidement . Durant l'entretien, Lionel avoue que sa femme est atteinte de [[leucémie]]. Dans ces conditions, ils ne peuvent plus avoir de relations sexuelles, d'où l'adultère.


Le père de Lionel contacte lui-même la gendarmerie pour être entendu. Pendant son audition, il indique soupçonner Murielle, sans avoir d'autre argument que son propre ressenti. Faute de preuve, les gendarmes ne donnent pas suite.
Le père de Lionel contacte lui-même la gendarmerie pour être entendu. Pendant son audition, il indique soupçonner Murielle, sans avoir d'autre argument que son propre ressenti. Faute de preuve, les gendarmes ne donnent pas suite.


== Tentative d'empoisonnement ==
== Tentative d'empoisonnement ==
Lionel reprend assez rapidement son travail de routier consistant à visiter les établissements d'une chaîne de restauration, bien que les séquelles de son agression se fassent toujours sentir. Jours après jours, cependant, il ressent de plus en plus la fatigue, jusqu'à parfois ne pas pouvoir se rendre au travail. Il commence à avoir des problèmes de coordination, à ne plus pouvoir se nourrir. Il tente tout de même d'utiliser sa voiture dans le cadre de son travail et manque d'avoir un accident en heurtant une glissière de sécurité sur l'autoroute entre Rennes et Laval.
Lionel reprend assez rapidement son travail de routier consistant à visiter les établissements d'une chaîne de restauration, bien que les séquelles de son agression se fassent toujours sentir. Jours après jours, cependant, il ressent de plus en plus la fatigue, jusqu'à parfois ne pas pouvoir se rendre au travail. Il commence à avoir des problèmes de coordination, à ne plus pouvoir se nourrir. Il tente tout de même d'utiliser sa voiture dans le cadre de son travail et manque d'avoir un accident en heurtant une glissière de sécurité sur l'autoroute entre Rennes et Laval.


Son état empire les jours suivants : il ressent le besoin de dormir constamment, ne peut plus se nourrir par lui même et a des problèmes d'élocution. Ses enfants l'incitent à se rendre dans un hôpital psychiatrique, où une [[prise de sang]] révéle la présence à forte dose de [[benzodiazépine]]. Il reste à l'hôpital quelques jours, le temps nécessaire pour évacuer quantité de cette substance.
Son état empire les jours suivants : il ressent le besoin de dormir constamment, ne peut plus se nourrir par luimême et a des problèmes d'élocution. Ses enfants l'incitent à se rendre dans un hôpital psychiatrique, où une [[prise de sang]] la présence dose de [[benzodiazépine]]. Il reste à l'hôpital quelques jours, le temps nécessaire pour évacuer quantité de cette substance.


En fin de semaine, il reçoit l'autorisation des médecins de passer le week-end de réveillon de fin d'année chez lui. À son retour à l'hôpital, le dimanche {{date|1er janvier 2012}} au soir, une nouvelle prise de sang montre que son taux de benzodiazépine a doublé pendant ce court séjour chez lui.
En fin de semaine, il reçoit l'autorisation des médecins de passer le week-end de réveillon de fin d'année chez lui. À son retour à l'hôpital, le dimanche {{date|1er janvier 2012}} au soir, une nouvelle prise de sang montre que son taux de benzodiazépine a doublé pendant ce court séjour chez lui.


== Poursuite de l'enquête ==
== Poursuite de l'enquête ==
=== Écoutes téléphoniques de Murielle ===
=== Écoutes téléphoniques de Murielle ===
Suite à ces événements, Murielle est placée sur écoutes téléphoniques. Les gendarmes découvrent qu'elle n'est pas atteinte de leucémie, prétexte inventé pour ne plus avoir de relations sexuelles avec son mari. Ils découvrent également qu'elle apprécie les soirées en boîte de nuit, où elle consomme de fortes doses d'alcool. Ils apprennent enfin qu'elle est [[Grossesse|enceinte]] de son amant, Patrice Pluot.
ces événements, Murielle est placée sur . Les gendarmes découvrent qu'elle n'est pas atteinte de leucémie, prétexte inventé pour ne plus avoir de relations sexuelles avec son mari. Ils découvrent également qu'elle apprécie les soirées en boîte de nuit, où elle consomme de fortes doses d'alcool. Ils apprennent enfin qu'elle est [[Grossesse|enceinte]] de son amant, Patrice Pluot.
L'enquête mène alors à découvrir que le téléphone portable de Patrice se trouvait sur les lieux de l'incident du pneu crevé de Murielle, et de l'agression de son mari venu la secourir.
L'enquête mène alors à découvrir que le téléphone portable de Patrice se trouvait sur les lieux de l'incident du pneu crevé de Murielle, et de l'agression de son mari venu la secourir.


Le {{date|16 mars 2012}}, Murielle et Patrice sont interpellés puis auditionnés à la gendarmerie. Patrice affirme alors avoir été avec Alizée dans un bistrot à [[La Gacilly]] au moment où il reçoit un appel de Murielle suite à l'agression de son mari. Il se sera alors rendu sur les lieux.
Le {{date|16 mars 2012}}, Murielle et Patrice sont interpellés puis auditionnés à la gendarmerie. Patrice affirme alors avoir été avec Alizée dans un bistrot à [[La Gacilly]] au moment où il reçoit un appel de Murielle suite l'agression de son mari. Il se sera alors rendu sur les lieux.


=== Enquête sur Facebook ===
=== Enquête sur Facebook ===
Les gendarmes se rendront sur le profil [[Facebook]] de Murielle. Il y découvrent que, pendant le séjour de Lionel à l'hôpital, elle organisait des soirées chez eux avec son amant, sa fille Alizée, et le petit ami de sa fille, Jean-Sébastien, soirées immortalisées par des photos postées sur le réseau social.
Les gendarmes se rendront sur le profil [[Facebook]] de Murielle. Il y découvrent que, pendant le séjour de Lionel à l'hôpital, elle organisait des soirées chez eux avec son amant, sa fille Alizée, et le petit ami de sa fille, Jean-Sébastien, soirées immortalisées par des photos postées sur le réseau social.


Il est aussi avéré que, durant le week-end de réveillon où Lionel était rentré chez lui, Murielle avait invité son amant chez eux en le présentant comme un ami.
Il est aussi avéré que, durant le week-end de réveillon où Lionel était rentré chez lui, Murielle avait invité son amant chez eux en le présentant comme un ami.


=== Nouvelle audition d'Alizée ===
=== Nouvelle audition d'Alizée ===
Alizée se présente à la gendarmerie pour avouer avoir menti : suite à l'agression de Lionel, c'est sa mère qui lui avait demandé de raconter qu'elle était partie reconnaître le chemin de la boîte de nuit. Alizée avoue que sa mère n'avait pas besoin de reconnaître cet itinéraire, car elle le connaissait déjà.
Alizée se présente à la gendarmerie pour avouer avoir menti : suite l'agression de Lionel, c'est sa mère qui lui avait demandé de raconter qu'elle était partie reconnaître le chemin de la boîte de nuit. Alizée avoue que sa mère n'avait pas besoin de reconnaître cet itinéraire, car elle le connaissait déjà.


Alizée explique aussi que, si elle se trouvait effectivement au bistrot à La Gacilly le soir de la crevaison et de l'agression de Lionel, elle était en compagnie de son petit ami Jean-Sébastien et de Patrice. À un moment, ils sont partis tous les deux. Elle explique que, depuis ce jour, son petit ami est devenu nerveux et violent. Enfin, elle avoue avoir entendu Patrice tenir des propos à Murielle l'invitant à mettre quelque chose dans le thé de Lionel « pour être tranquille ».
Alizée explique aussi que, si elle se trouvait effectivement au bistrot à La Gacilly le soir de la crevaison et de l'agression de Lionel, elle était en compagnie de son petit ami Jean-Sébastien et de Patrice. À un moment, ils sont partis tous les deux. Elle explique que, depuis ce jour, son petit ami est devenu nerveux et violent. Enfin, elle avoue avoir entendu Patrice tenir des propos à Murielle l'invitant à mettre quelque chose dans le thé de Lionel « pour être tranquille ».
Ligne 67 : Ligne 68 :
L'enquête concernant le téléphone portable de Jean-Sébastien établit alors qu'il se trouvait sur les lieux de l'incident de la crevaison le soir de l'agression de Lionel.
L'enquête concernant le téléphone portable de Jean-Sébastien établit alors qu'il se trouvait sur les lieux de l'incident de la crevaison le soir de l'agression de Lionel.


=== Audition de Jean-Sébastien Thomas ===
=== Audition de Jean-Sébastien Thomas ===
Interrogé, Jean-Sébastien avoue être l'auteur de l'agression à la barre de fer et au couteau sur Lionel. Murielle lui avait proposé {{unité|50000|[[euro]]s}} pour tuer son mari.
Interrogé, Jean-Sébastien avoue être l'auteur de l'agression à la barre de fer et au couteau sur Lionel. Murielle lui avait proposé {{|50000}} pour tuer son mari.


Par la suite, Murielle avoue avoir organisé les quatre tentatives de meurtre. Elle explique ne pas vouloir [[divorce]]r et désirer que son mari disparaisse. Elle avoue avoir donné des anxiolytiques à son mari et explique son geste en accusant son mari de violences conjugales. Or, l'enquête de personnalité et de voisinage démontre que Lionel n'a jamais été violent, ni envers ses enfants, ni envers sa femme.
Par la suite, Murielle avoue avoir organisé les quatre tentatives de meurtre. Elle explique ne pas vouloir [[divorce]]r et désirer que son mari disparaisse. Elle avoue avoir donné des anxiolytiques à son mari et explique son geste en accusant son mari de violences conjugales. Or, l'enquête de personnalité et de voisinage démontre que Lionel n'a jamais été violent, ni envers ses enfants, ni envers sa femme.


Quant à Patrice, il dit n'avoir fait que récupérer Jean-Sébastien sur les lieux du crime. Toutefois, il est démontré que Patrice a aussi fourni le couteau à Jean-Sébastien, un couteau dont ils se sont débarrassés par la suite sur la route en le jetant par la fenêtre de la voiture.
Quant à Patrice, il dit n'avoir fait que récupérer Jean-Sébastien sur les lieux du crime. Toutefois, il est démontré que Patrice a aussi fourni le couteau à Jean-Sébastien, un couteau dont ils se sont débarrassés par la suite sur la route en le jetant par la fenêtre de la voiture.


=== Enquête liée aux comptes bancaires ===
=== Enquête liée aux comptes bancaires ===
L'étude des comptes bancaires démontre que Murielle était dépensière et dépensait l'argent des comptes épargne du couple.
L'étude des comptes bancaires démontre que Murielle était dépensière et dépensait l'argent des comptes épargne du couple.


De plus, il a été avéré, que pendant le séjour de son mari à l'hôpital, elle a souscrit un crédit auprès de sa banque en imitant la signature de son mari : l'objectif consistait à obtenir le remboursement du crédit ''via'' l'assurance-décès liée au contrat de crédit.
De plus, il a été avéré, que pendant le séjour de son mari à l'hôpital, elle a souscrit un crédit auprès de sa banque en imitant la signature de son mari : l'objectif consistait à obtenir le remboursement du crédit ''via'' l'assurance-décès liée au contrat de crédit.


Enfin, cette assurance-décès étant celle de l'employeur de son mari routier, celle-ci prévoyait le versement d'une somme de 1 à {{unité|2|millions}} d'euros en cas d'accident survenu sur la route, par exemple après un choc avec une glissière de sécurité, un problème technique lié à l'ABS du véhicule ou à des boulons dévissés.
Enfin, cette assurance-décès étant celle de l'employeur de son mari routier, celle-ci prévoyait le versement d'une somme de {{|}} en cas d'accident survenu sur la route, par exemple après un choc avec une glissière de sécurité, un problème technique lié à l'ABS du véhicule ou à des boulons dévissés.


== Procès ==
== Procès ==
Le procès s'ouvre le {{date|13 mai 2014}} devant les assises de [[Vannes]].
Le procès s'ouvre le {{date|13 mai 2014}} devant les assises de [[Vannes]].


Murielle déclare ne plus être en couple avec Patrice, lui découvrant la rupture à cet instant. De plus, au cours du procès on découvre que la vie de Patrice est celle d'un ancien SDF, tombé amoureux fou de Murielle en {{date-||août|2011}} et ayant ainsi accepté de l'aider lorsqu'elle le lui a demandé.
Murielle déclare ne plus être en couple avec Patrice, lui découvrant la rupture à cet instant. De plus, au cours du procès on découvre que la vie de Patrice est celle d'un ancien SDF, tombé amoureux fou de Murielle en {{date-||août|2011}} et ayant ainsi accepté de l'aider lorsqu'elle le lui a demandé.


Jean-Sébastien, lui, était une personne démunie, un homme attiré par l'argent qui a cédé aux {{unité|50000|[[euro]]s}} proposés par Murielle. C'est à cet instant qu'Alizée découvre que son petit ami avait été payé par sa mère pour tuer Lionel.
Jean-Sébastien, lui, était une personne démunie, un homme attiré par l'argent qui a cédé aux {{|50000}} proposés par Murielle. C'est à cet instant qu'Alizée découvre que son petit ami avait été payé par sa mère pour tuer Lionel.


Murielle, quant à elle, était suivie par les services sociaux qui envisageaient de lui retirer la garde de ses enfants pour cause de défaillance dans ses devoirs de mère.
Murielle, quant à elle, était suivie par les services sociaux qui envisageaient de lui retirer la garde de ses enfants pour cause de défaillance dans ses devoirs de mère.


Verdict :
Verdict :
* Murielle Couret est condamnée à {{unité|20|ans}} de réclusion criminelle pour avoir commandité l'assassinat ;
* Murielle Couret est condamnée à {{unité|20|ans}} de réclusion criminelle pour avoir commandité l'assassinat ;
* Jean-Sébastien Thomas est condamné à {{unité|12|ans}} de prison pour avoir porté les sept coups de couteau ;
* Jean-Sébastien Thomas est condamné à {{unité|12|ans}} de prison pour avoir porté les sept coups de couteau ;
* Patrice Pluot est condamné à {{unité|10|ans}} de prison pour complicité.
* Patrice Pluot est condamné à {{unité|10|ans}} de prison pour complicité.


Le procès en appel s'est tenu à la cour d'appel de Rennes et a confirmé les trois condamnations.
Le procès en appel s'est tenu à la cour d' de Rennes et a confirmé les trois condamnations.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 102 : Ligne 103 :
== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Liste d'affaires criminelles françaises]]
* [[Liste d'affaires criminelles françaises]]


=== Médiagraphie ===
=== Médiagraphie ===
==== Articles de presse ====
==== Articles de presse ====

* [https://www.20minutes.fr/rennes/2065595-20170510-rennes-mort-vivant-temoigne-homme-victime-multiples-tentatives-assassinat-femme Rennes: «J’étais un mort-vivant», témoigne l'homme victime de multiples tentatives d’assassinat par sa femme] - 20 Minutes
* [https://www.20minutes.fr/rennes/2064175-20170509-bretagne-femme-jugee-avoir-tente-assassiner-mari-cinq-reprises Bretagne: Une femme jugée pour avoir tenté d'assassiner son mari à cinq reprises] - 20 Minutes
* [https://www.ouest-france.fr/bretagne/elle-reconnait-avoir-voulu-assassiner-son-mari-2546191 Elle reconnaît avoir voulu assassiner son mari] - Ouest France
* [https://www.ouest-france.fr/bretagne/largent-au-coeur-de-la-tentative-dassassinat-2548881 L'argent au cœur de la tentative d'assassinat] - Ouest France
* [https://www.ouest-france.fr/bretagne/de-lourdes-peines-pour-la-tentative-dassassinat-2554042 De lourdes peines pour la tentative d'assassinat] - Ouest France
* [https://www.leparisien.fr/faits-divers/assises-de-rennes-sa-femme-voulait-le-tuer-a-tout-prix-12-05-2017-6941187.php%20 Assises de Rennes : sa femme voulait le tuer à tout prix]" - Le Parisien


==== Documentaires télévisés ====
==== Documentaires télévisés ====
* « L'affaire Floury : la victime n'a rien vu venir » le 21 janvier 2015 dans ''[[Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers]]'' sur [[W9]].
* « L'affaire Floury : la victime n'a rien vu venir » le 21 janvier 2015 dans ''[[Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers]]'' sur [[W9]].
* « Affaire Lionel Floury : qui veut la peau du mari idéal ? » (premier reportage) le 16 septembre 2017 dans ''[[Chroniques criminelles]]'' sur [[TFX]].
* « Affaire Lionel Floury : qui veut la peau du mari idéal ? » (premier reportage) le 16 septembre 2017 dans ''[[Chroniques criminelles]]'' sur [[TFX]].
* « Pour l'amour et pour le fric » (premier reportage) dans « Amour, argent et trahison » le {{date-|1 octobre 2020}} dans ''[[Héritages]]'' sur [[NRJ 12]].
* {{Lien web |langue=fr-FR |titre=Affaire Floury : Il n'a rien vu venir, l'amour est aveugle |url=https://www.youtube.com/watch?v=9wmZF0iXTrQ |nature document=reportage Canal +}}

==== Émissions radiophoniques ====
* Deux émissions ''Hondelatte raconte'' sur [[Europe 1]] :
* [https://www.europe1.fr/emissions/hondelatte-raconte/laffaire-floury-crime-damour-crime-de-haine- L’affaire Floury d’amour, crime de haine]
** le {{date-|27 juin 2021}} : [Hondelatte raconte - L’affaire Floury : crime d’amour, crime de haine - 18/05/18]
* « L'heure du crime » le {{date-|23 mai 2017}} sur [[RTL]]

==== Site internet ====
* {{lien web |auteur1=Jacques Ronny |titre=Lionel Floury, l'homme que sa femme voulait tuer pour des millions d'euros, témoigne après 9 ans |url=https://amomama.fr/239127-lionel-floury-lhomme-sa-femme-voulait-tu.html |site=amomama.fr |date=19-11-2020 |consulté le=15-11-2023}}
* https://www.closermag.fr/vecu/faits-divers/il-ne-se-doutait-de-rien-mais-sa-femme-voulait-le-tuer-a-tout-prix-1196925


==== Émission radiophonique ====
==== ====
* [https://www.youtube.com/watch?v=t3tRwINbLLg Hondelatte Raconte : L'affaire Floury (Récit intégral)] - Chaîne Youtube [[Europe 1]]
* « [https://www.europe1.fr/emissions/hondelatte-raconte/hondelatte-raconte-laffaire-floury-crime-damour-crime-de-haine-180518-3656180 L’affaire Floury - Crime d’amour, crime de haine]] » le 18 mai 2018 dans l'émission <i>Hondelatte raconte</i> sur [[Europe1]]
* [https://www.youtube.com/watch?v=9wmZF0iXTrQ Affaire Floury : Il n'a rien vu venir, l'amour est aveugle] - Canal Crime ([[Canal +]])


{{Portail|droit français|criminologie|Morbihan}}
{{Portail|droit français|criminologie|Morbihan}}


{{DEFAULTSORT:Floury}}
[[Catégorie:Affaire criminelle en France]]
[[Catégorie:Violence contre les hommes en France]]
[[Catégorie: ]]
[[Catégorie:Morbihan au XXIe siècle]]
[[Catégorie: ]]
[[Catégorie:Morbihan au XXIe siècle|Affaire Lionel Floury]]

Dernière version du 20 décembre 2024 à 17:34

Affaire Floury
Titre Affaire Floury
Fait reproché Homicide
Chefs d'accusation Tentative d'assassinat
(Poursuites au pénal pour 5 tentatives infructueuses)
Pays Drapeau de la France France
Ville Glénac, Morbihan
Nature de l'arme Sabotage, couteau, arme contondante, empoisonnement
Type d'arme Sabotage de la voiture, barre de fer, couteau, benzodiazépine
Date de à
Nombre de victimes 1
Jugement
Statut Affaire jugée
Tribunal Cour d'assises du Morbihan

L'affaire Lionel Floury, du nom de la victime, est une affaire criminelle française qui débute le au Branféré[1], un lieu-dit de la commune de Glénac, dans le Morbihan, lorsque Lionel Floury subit une tentative de meurtre au couteau et à la barre de fer après avoir voulu secourir sa femme, Murielle Floury née Couret, prétendument victime d'une crevaison sur la route[2],[3],[4].

Sorti de l'hôpital après trois jours de coma[5], il est la victime de ce qui s'avèrera être une cinquième tentative de meurtre, par empoisonnement aux benzodiazépines. La coïncidence conduit les enquêteurs à découvrir que Murielle Floury tentait ainsi de longue date d'assassiner son mari en utilisant comme complice son amant Patrice Pluot et comme homme de main Jean-Sébastien Thomas, le petit ami de sa fille[2],[6],[1],[7].

Dans la nuit du , à Glénac, Lionel Floury reçoit un appel de sa femme qui lui dit être en panne au lieu-dit du Branféré[1] à la suite d'une crevaison. Lionel se rend sur les lieux de l'incident et, alors qu'il change la roue, il reçoit plusieurs coups de barre de fer dans le dos, suivi de sept coups de couteau à la carotide, à l'œil, aux poumons et à la gorge[2]. Son agresseur s'enfuit. Lionel Floury est admis vers 23 h 30 à l'hôpital de Redon. Son pronostic vital étant engagé, il est transféré dans une unité de soins intensifs à l'hôpital de Pontchaillou à Rennes[8],[1].

Début de l'enquête

[modifier | modifier le code]

Audition de Murielle et de sa fille Alizée

[modifier | modifier le code]

Pendant l'hospitalisation de Lionel, dès le lendemain son épouse Murielle accompagnée par sa fille Alizée (issue d'une première union) sont entendues par la gendarmerie. Murielle dit ne pas connaître d'ennemi à son mari et ne pouvoir reconnaître l'agresseur qui portait une capuche. Elle affirme avoir emprunté cette route pour reconnaître le chemin qu'elle devra prendre prochainement pour accompagner sa fille en boîte de nuit. Alizée confirme cette version des faits[8],[1].

Précédents

[modifier | modifier le code]

Une recherche dans les fichiers informatiques de la gendarmerie renseigne les enquêteurs sur les dépôts de plainte de Lionel Floury consécutifs à trois sabotages de sa voiture de fonction, touchant le système ABS, les pneumatiques[9], puis la boulonnerie du véhicule. Les enquêteurs privilégient donc la thèse intentionnelle concernant cette nouvelle tentative de meurtre[8],[1].

Auditions de Lionel Floury et de son père

[modifier | modifier le code]

Trois semaines après son admission, Lionel Floury sort de l'hôpital et se rend à la gendarmerie. Face aux enquêteurs ainsi qu'au procès il qualifiera le comportement de son agresseur comme celui d'un "singe en furie" [1] agrippé à son dos[10]. Il déclarera ne pas se connaître d'ennemi mais soupçonner le mari d'une ex-maîtresse. Ce dernier, au courant de la relation, avait sommé Lionel d'y mettre un terme, suivi d'effet. L'homme est toutefois rapidement disculpé grâce à sa téléphonie mobile[1]. Durant l'entretien, Lionel avoue que sa femme est atteinte de leucémie. Dans ces conditions, ils ne peuvent plus avoir de relations sexuelles, d'où l'adultère[8],[1],[9].

Le père de Lionel contacte lui-même la gendarmerie pour être entendu. Pendant son audition, il indique soupçonner Murielle, sans avoir d'autre argument que son propre ressenti. Faute de preuve, les gendarmes ne donnent pas suite[8],[1].

Tentative d'empoisonnement

[modifier | modifier le code]

Lionel reprend assez rapidement son travail de routier consistant à visiter les établissements d'une chaîne de restauration, bien que les séquelles de son agression se fassent toujours sentir. Jours après jours, cependant, il ressent de plus en plus la fatigue, jusqu'à parfois ne pas pouvoir se rendre au travail. Il commence à avoir des problèmes de coordination, à ne plus pouvoir utiliser des couverts pour se nourrir[1]. Il tente tout de même d'utiliser sa voiture dans le cadre de son travail et à cause d'une phase de somnolence manque d'avoir un accident en heurtant une glissière de sécurité sur l'autoroute entre Rennes et Laval[8],[1].

Son état empire les jours suivants : il ressent le besoin de dormir constamment, ne peut plus se nourrir par lui-même et a des problèmes d'élocution. Ses enfants l'incitent à se rendre dans un hôpital psychiatrique, où une prise de sang révèle la présence d'une dose de benzodiazépine seize fois supérieure à la normale[2],[6],[1]. Il reste à l'hôpital quelques jours, le temps nécessaire pour évacuer une telle quantité de cette substance.

En fin de semaine, il reçoit l'autorisation des médecins de passer le week-end de réveillon de fin d'année chez lui. À son retour à l'hôpital, le dimanche au soir, une nouvelle prise de sang montre que son taux de benzodiazépine a doublé pendant ce court séjour chez lui[8],[1].

Poursuite de l'enquête

[modifier | modifier le code]

Écoutes téléphoniques de Murielle [8],[1]

[modifier | modifier le code]

À la suite de ces événements, Murielle est placée sur écoute téléphonique. Les gendarmes découvrent qu'elle n'est pas atteinte de leucémie, prétexte inventé pour ne plus avoir de relations sexuelles avec son mari. Ils découvrent également qu'elle apprécie les soirées en boîte de nuit, où elle consomme de fortes doses d'alcool. Ils apprennent enfin qu'elle est enceinte de son amant, Patrice Pluot. L'enquête mène alors à découvrir que le téléphone portable de Patrice se trouvait sur les lieux de l'incident du pneu crevé de Murielle, et de l'agression de son mari venu la secourir.

Le , Murielle et Patrice sont interpellés puis auditionnés à la gendarmerie. Patrice affirme alors avoir été avec Alizée dans un bistrot à La Gacilly au moment où il reçoit un appel de Murielle à la suite de l'agression de son mari. Il se sera alors rendu sur les lieux.

Enquête sur Facebook[8],[1]

[modifier | modifier le code]

Les gendarmes se rendront sur le profil Facebook de Murielle. Il y découvrent que, pendant le séjour de Lionel à l'hôpital, elle organisait des soirées chez eux avec son amant, sa fille Alizée, et le petit ami de sa fille, Jean-Sébastien, soirées immortalisées par des photos postées sur le réseau social.

Il est aussi avéré que, durant le week-end de réveillon où Lionel était rentré chez lui, Murielle avait invité son amant chez eux en le présentant comme un ami.

Nouvelle audition d'Alizée[1]

[modifier | modifier le code]

Alizée se présente à la gendarmerie pour avouer avoir menti : à la suite de l'agression de Lionel, c'est sa mère qui lui avait demandé de raconter qu'elle était partie reconnaître le chemin de la boîte de nuit. Alizée avoue que sa mère n'avait pas besoin de reconnaître cet itinéraire, car elle le connaissait déjà.

Alizée explique aussi que, si elle se trouvait effectivement au bistrot à La Gacilly le soir de la crevaison et de l'agression de Lionel, elle était en compagnie de son petit ami Jean-Sébastien et de Patrice. À un moment, ils sont partis tous les deux. Elle explique que, depuis ce jour, son petit ami est devenu nerveux et violent. Enfin, elle avoue avoir entendu Patrice tenir des propos à Murielle l'invitant à mettre quelque chose dans le thé de Lionel « pour être tranquille ».

L'enquête concernant le téléphone portable de Jean-Sébastien établit alors qu'il se trouvait sur les lieux de l'incident de la crevaison le soir de l'agression de Lionel.

Audition de Jean-Sébastien Thomas[1]

[modifier | modifier le code]

Interrogé, Jean-Sébastien avoue être l'auteur de l'agression à la barre de fer et au couteau sur Lionel. Murielle lui avait proposé 50 000  pour tuer son mari.

Par la suite, Murielle avoue avoir organisé les quatre tentatives de meurtre. Elle explique ne pas vouloir divorcer et désirer que son mari disparaisse. Elle avoue avoir donné des anxiolytiques à son mari et explique son geste en accusant son mari de violences conjugales. Or, l'enquête de personnalité et de voisinage démontre que Lionel n'a jamais été violent, ni envers ses enfants, ni envers sa femme.

Quant à Patrice, il dit n'avoir fait que récupérer Jean-Sébastien sur les lieux du crime. Toutefois, il est démontré que Patrice a aussi fourni le couteau à Jean-Sébastien, un couteau dont ils se sont débarrassés par la suite sur la route en le jetant par la fenêtre de la voiture.

Enquête liée aux comptes bancaires[8],[1]

[modifier | modifier le code]

L'étude des comptes bancaires démontre que Murielle était dépensière et dépensait l'argent des comptes épargne du couple.

De plus, il a été avéré, que pendant le séjour de son mari à l'hôpital, elle a souscrit un crédit auprès de sa banque en imitant la signature de son mari : l'objectif consistait à obtenir le remboursement du crédit via l'assurance-décès liée au contrat de crédit.

Enfin, cette assurance-décès étant celle de l'employeur de son mari routier, celle-ci prévoyait le versement d'une somme de 1 032 000 [8] en cas d'accident survenu sur la route, par exemple après un choc avec une glissière de sécurité, un problème technique lié à l'ABS du véhicule, une crevaison, ou à des boulons dévissés.

Le procès s'ouvre le devant les assises de Vannes[5]. Murielle est poursuivie pour avoir tenté d'assassiner son mari à cinq reprises[7].

Murielle déclare ne plus être en couple avec Patrice, lui découvrant la rupture à cet instant. De plus, au cours du procès on découvre que la vie de Patrice est celle d'un ancien SDF, tombé amoureux fou de Murielle en et ayant ainsi accepté de l'aider lorsqu'elle le lui a demandé[1].

Jean-Sébastien, lui, était une personne démunie, un homme attiré par l'argent qui a cédé aux 50 000  proposés par Murielle[2]. C'est à cet instant qu'Alizée découvre que son petit ami avait été payé par sa mère pour tuer Lionel.

Murielle, quant à elle, était suivie par les services sociaux qui envisageaient de lui retirer la garde de ses enfants pour cause de défaillance dans ses devoirs de mère[8],[1].

Verdict :

  • Murielle Couret est condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir commandité l'assassinat[2],[3] ;
  • Jean-Sébastien Thomas est condamné à 12 ans de prison pour avoir porté les sept coups de couteau[11] ;
  • Patrice Pluot est condamné à 10 ans de prison pour complicité[11].

Le procès en appel s'est tenu à la cour d'assises de Rennes et a confirmé les trois condamnations [2].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u « L’affaire Floury : crime d’amour, crime de haine », sur Europe 1 (consulté le ).
  2. a b c d e f et g Solenne Durox, « Assises de Rennes : sa femme voulait le tuer à tout prix », sur leparisien.fr, (consulté le )
  3. a et b « Victime de multiples tentatives d’assassinat par sa femme, il témoigne », sur 20 Minutes, (consulté le )
  4. Patrick Certain, « Elle reconnaît avoir voulu assassiner son mari », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  5. a et b Jacques Pradel et Charles Deluermoz, « Les amants diaboliques du Morbihan », sur www.rtl.fr, (consulté le )
  6. a et b Patrick Certain, « L'argent au coeur de la tentative d'assassinat », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  7. a et b « Une femme jugée pour avoir tenté d'assassiner son mari à cinq reprises », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  8. a b c d e f g h i j k et l « Pour l'amour et pour le fric » (premier reportage) dans « Amour, argent et trahison » le 1er octobre 2020 dans Héritages sur NRJ 12
  9. a et b « Affaire Floury : Il n'a rien vu venir, l'amour est aveugle », Canal Crime (Canal+)
  10. Leslie, « Il ne se doutait de rien, mais sa femme voulait le tuer à tout prix », sur Closer, (consulté le )
  11. a et b Patrick Certain, « De lourdes peines pour la tentative d'assassinat », sur Ouest-France.fr, (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Médiagraphie

[modifier | modifier le code]

Articles de presse

[modifier | modifier le code]

Documentaires télévisés

[modifier | modifier le code]

Émissions radiophoniques

[modifier | modifier le code]

Site internet

[modifier | modifier le code]

Vidéos Youtube

[modifier | modifier le code]