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« Ludovic-Napoléon Lepic » : différence entre les versions

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|légende=Ludovic-Napoléon Lepic photographié par [[Nadar]].
'''Ludovic-Napoléon Lepic''', 3e comte Lepic, né le {{Date|17|décembre|1839|en arts plastiques}} à [[Paris]] où il est mort le {{Date|27|octobre|1889|1839|en arts plastiques}}, est un [[Artiste peintre|peintre]] et [[Gravure|graveur]] français.
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'''Ludovic-Napoléon Lepic''', 3e comte Lepic, né le {{Date|17|décembre|1839|en arts plastiques}} à [[Paris]] où il est mort le {{Date|27|octobre|1889|en arts plastiques}}, est un [[Artiste peintre|peintre]] et [[Gravure|graveur]] français.


== Biographie ==
== Biographie ==
[[Image:Edgar Germain Hilaire Degas 053.jpg|vignette|gauche|''Le comte Lepic et ses filles'', par [[Edgar Degas]] (1870), [[Fondation et Collection Emil G. Bührle|Collection Emil G. Bührle]], [[Zurich]].]]
[[image:Edgar Degas Place de la Concorde.jpg|vignette|gauche|''[[Place de la Concorde (Degas)|Ludovic Lepic et ses filles place de la Concorde]]'', par Edgar Degas (1875), [[musée de l'Ermitage]], [[Saint-Pétersbourg]].]]
Ludovic-Napoléon Lepic est le petit-fils et unique descendant de [[Louis Lepic]], fait général, baron et commandeur de la Légion d’Honneur par [[Napoléon]] après qu'il se fut distingué à la [[bataille d’Eylau]]. Son père, [[Napoléon Lepic|Louis-Joseph-Napoléon Lepic]], aide de camp de [[Napoléon III]], le destine également à la carrière militaire. Mais l'intérêt de Ludovic pour l'art le conduit à accepter qu'il reçoive des leçons particulières par [[Gustave Wappers]], peintre du roi de Belgique, puis les cours du peintre belge animalier, [[Charles Verlat]], à Paris.


Ludovic-Napoléon Lepic est le petit-fils et unique descendant de [[Louis Lepic]], général, baron et commandeur de la Légion par [[Napoléon]] après qu'il se fut distingué à la [[bataille d’Eylau]]. Son père, [[Napoléon Lepic|Louis-Joseph-Napoléon Lepic]], aide de camp de [[Napoléon III]], le destine également à la carrière militaire. Mais l'intérêt de Ludovic pour l'art le conduit à accepter qu'il reçoive des leçons particulières par [[Gustave Wappers]], peintre du roi de Belgique, puis les cours du peintre belge animalier, [[Charles Verlat]], à Paris.
En 1861, Ludovic-Napoléon Lepic ouvre un atelier au Louvre et accède à une première reconnaissance pour ses gravures animalières, d'inspiration plutôt mièvre<ref>[http://www.latribunedelart.com/ludovic-napoleon-lepic-1839-1889-le-patron Didier Rykner, « Ludovic Napoléon Lepic (1839-1889), le Patron », ''La Tribune de l'Art'', 21 octobre 2013.]</ref>. Désireux de se perfectionner en peinture, il entre à l’atelier de [[Charles Gleyre]] en 1863, puis rejoint celui d'[[Alexandre Cabanel]] l'année suivante. En 1865, Ludovic épouse Joséphine Scévole de Barral dont la famille possède un château près de Chambéry. Ils auront trois filles, Eylau, Jeanine et Marcelle. Il s'intéresse alors à l'archéologie et devient membre de la Société d’anthropologie de Paris en 1869. En 1872, il fonde le premier musée d'[[Aix-les-Bains]] et publie un ouvrage illustré de ses gravures sur ''Les armes et les outils préhistoriques reconstitués''.


En 1861, Lepic ouvre un atelier au Louvre et accède à une première reconnaissance pour ses gravures animalières, d'inspiration plutôt mièvre<ref>[http://www.latribunedelart.com/ludovic-napoleon-lepic-1839-1889-le-patron Didier Rykner, «Ludovic Napoléon Lepic (1839-1889), le Patron», ''La Tribune de l'Art'', 21 octobre 2013.]</ref>. Désireux de se perfectionner en peinture, il entre à l’atelier de [[Charles Gleyre]] en 1863, puis rejoint celui d'[[Alexandre Cabanel]] l'année suivante. En 1865, épouse Joséphine Scévole de Barral dont la famille possède un château près de Chambéry. Ils auront trois filles, Eylau, Jeanine et Marcelle. Il s'intéresse alors à l'archéologie et devient membre de la Société d’anthropologie de Paris en 1869. En 1872, il fonde le premier musée d'[[Aix-les-Bains]] et publie un ouvrage illustré de ses gravures sur ''Les armes et les outils préhistoriques reconstitués''.
Parallèlement, Ludovic-Napoléon Lepic approfondit sa pratique de graveur et de peintre. Ami intime de [[Degas]] depuis la fin des années 1850, il participe à la fondation, en 1860, du [[Cercle de l’Union Artistique]] ([[Les Mirlitons]]). Bien qu'il figure, aux côtés de Degas, Morisot, Monet, Renoir, Cézanne, Pissaro, parmi les fondateurs de l'association qui monte la première exposition [[Impressionnisme|impressionniste]] de 1874, ses œuvres restent assez classiques, et les impressionnistes, qui ne l'apprécient guère, finissent par le rejeter. Il revendique toutefois l'invention d'une technique de gravure impressionniste qu'il nomme {{citation|L’eau-forte mobile}}, procédé proche du [[monotype (gravure)|monotype]], qui consiste à varier l'encrage de la plaque de cuivre afin que chaque épreuve soit une œuvre unique<ref>[http://histoire.andresy.free.fr/lepic-eau%20forte.htm ''L'eau-forte mobile'', sur le site d'Andrésy]</ref> ; procédé en fait déjà pratiqué par des artistes comme Degas, Félix Bracquemond, Camille Pissarro, ou l'imprimeur Auguste Delâtre<ref>[http://blog.bnf.fr/gallica/?p=7980 Monique Moulène, ''Les eaux-fortes mobiles du comte Lepic'', sur le blog de la Bibliothèque nationale de France, 25 septembre 2013.]</ref>.


Parallèlement, Ludovic-Napoléon Lepic approfondit sa pratique de graveur et de peintre. Ami intime [[Degas]] depuis la fin des années 1850, il participe à la fondation, en 1860, du [[Cercle de ]] (Les Mirlitons). Bien qu'il figure, aux côtés Degas, Morisot, Monet, Renoir, Cézanne , parmi les fondateurs de l'association qui monte la exposition ]] de 1874, ses œuvres restent assez classiques, et les , qui ne l'apprécient guère, finissent par le rejeter. Il revendique toutefois l'invention d'une technique de gravure impressionniste qu'il nomme {{citation|L’eau-forte mobile}}, procédé proche du [[monotype ()|monotype]], qui consiste à varier l'encrage de la plaque de cuivre afin que chaque épreuve soit une œuvre unique<ref>[http://histoire.andresy.free.fr/lepic-eau%20forte.htm ''L'eau-forte mobile'', sur le site d'Andrésy]</ref> ; procédé en fait déjà pratiqué par des artistes comme Degas, Félix Bracquemond, Camille Pissarro, ou l'imprimeur Auguste Delâtre<ref>[http://blog.bnf.fr/gallica/?p=7980 Monique Moulène, ''Les eaux-fortes mobiles du comte Lepic'', sur le blog de la Bibliothèque nationale de France, 25 septembre 2013.]</ref>.
C'est en 1876 qu'il découvre la côte picarde où il rencontre notamment [[Francis Tattegrain]] qu'il initie à la peinture. Il se consacre alors essentiellement à la réalisation de marines et s'installe à [[Berck (Pas-de-Calais)|Berck]] pour de longs séjours à partir de 1877<ref>[http://membres.multimania.fr/cradc/art_et_histoire.htm ''Les peintres berckois'', sur le site du Centre de Recherches Archéologiques et de Diffusion Culturelle (CRADC) de Berck-sur-Mer]</ref>. C'est à partir de 1879 qu'il accède à une certaine renommée avec la présentation de 35 œuvres à la Galerie la Vie Moderne. Deux ans plus tard il en présente une centaine et, en 1883, le musée des Arts décoratifs lui consacre une exposition au Palais de l’industrie où il présente 150 pièces. En septembre 1882, il est nommé [[Peintre de la Marine|peintre officiel de la marine]]<ref>[http://www.netmarine.net/tradi/pom/peintres.htm Les Peintres Officiels de la Marine nommés depuis 1830]</ref>.


En 1869-1870, il participe à un chantier d'archéologie expérimentale où il est un des premiers à reconstituer et à expérimenter des armes et des outils préhistorique<ref>Hélène Chew, « Ludovic Napoléon Lepic, peintre et archéologue », ''[[Archéologia]]'', n° 561, janvier 2018, p. 9.</ref>. Il participe aux fouilles du site moustérien de [[Soyons]] en [[Ardèche (département)|Ardèche]]. Il fut l'un des tout premiers à dessiner des animaux préhistoriques et à illustrer le thème des [[cité lacustre|cités lacustres]] récemment découvertes en Suisse (1854) et en Savoie (1856).
Comme Degas, Ludovic-Napoléon Lepic est grand amateur de musique et de danse. Au milieu des années 1880, il crée des costumes pour plusieurs opéras où se produit notamment sa maîtresse, [[Marie Sanlaville]]. Il meurt brusquement dans ses bras le 27 octobre 1889.


Il est élu le {{date-|16 janvier 1873}} correspondant à l'[[Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie]]<ref>{{Lien web|url=https://www.academiesavoie.org/etat-des-membes-de-l-academie |titre= État des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 |site=le site de l'[[Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie]]|consulté le=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://cths.fr/an/societe.php?id=9&proso=y|titre= Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie |site=le site du [[Comité des travaux historiques et scientifiques]] - cths.fr|consulté le=}}.</ref>.
== Œuvre ==

<gallery perrow="4" widths="200" heights="200" caption="Œuvres de Ludovic-Napoléon Lepic">
1876 il découvre la picarde où il rencontre notamment [[Francis Tattegrain]] qu'il initie à la peinture. Il se consacre alors essentiellement à la réalisation de marines et s'installe à [[Berck (Pas-de-Calais)|Berck]] pour de longs séjours à partir de 1877<ref>[http://membres.multimania.fr/cradc/art_et_histoire.htm ''Les peintres berckois'', sur le site du Centre de et de (CRADC) de Berck-sur-Mer]</ref>. ' partir de 1879 il accède à une certaine renommée avec la présentation de 35 œuvres à la la Vie . Deux ans plus tard il en présente une centaine et, en 1883, le musée des décoratifs lui consacre une exposition au Palais de où il présente 150 pièces. En septembre 1882, il est nommé [[peintre de la ]]<ref>[http://www.netmarine.net/tradi/pom/peintres.htm Les de la Marine nommés depuis 1830]</ref>.
Image:Ludovic Lepic - For the Poor.jpg|''Pour les pauvres'' (1863), gravure à la pointe sèche sur papier, {{Dunité|52.6|34.7|cm}}, [[musée des beaux-arts du Canada]], [[Ottawa]]

File:Lille PdBA lepic plage de berck.JPG|''La Plage de Berck'' (1876), [[Palais des beaux-arts de Lille]], [[Lille]]
Il dessine plusieurs services de vaisselle à décors de marines pour Léveillé-Rousseau qui seront présentés à l'[[Exposition universelle de 1889]]{{refnec}}.
File:Lepic bateau cassé.jpg|''Bateau cassé'' (avant 1877), huile sur toile, {{Dunité|17.3|24.6|cm}}, [[musée des beaux-arts du Canada]], [[Ottawa]]

File:Lille PdBA Lepic Berck.JPG|''Bateaux de pêche rentrant à Berck'' (1877), huile sur toile, {{Dunité|127|246|cm}}, [[Palais des beaux-arts de Lille]], [[Lille]]
Comme Degas, Ludovic-Napoléon Lepic est grand amateur de musique et de danse. Au milieu des années 1880, il crée des costumes pour plusieurs opéras où se produit notamment sa maîtresse, [[Marie Sanlaville]]. Il meurt brusquement dans ses bras le 27 octobre 1889.

<gallery mode="packed" heights="200" caption="Ludovic-Napoléon Lepic vu par Edgar Degas">
Image:Edgar Germain Hilaire Degas 053.jpg|'' Lepic et ses filles'' [[]], [[Fondation et Collection Emil G. Bührle| Emil G. Bührle]].
image:Edgar Degas Place de la Concorde.jpg|''[[Place de la Concorde (Degas)| de la Concorde]]'' (1875), [[musée de l'Ermitage]] .
File:Degas - Portrait du graveur Desboutin et du graveur Lepic, entre 1876 et 1877.gif|<center>''Portrait du graveur Desboutin et du graveur Lepic'', 1876-1877<br>[[Musée d'Orsay]], [[Paris]]
</gallery>

== Œuvres dans les collections publiques ==
<!-- liste non exhaustive, par ordre alphabétique de localité -->
* [[Berck-sur-Mer]], [[musée de France d'Opale Sud]] : ''Le Déluge'', 1874, triptyque.
*[[Chatou]], [[Maison Fournaise|Musée Fournaise]], ''Chien grondant'' ''d'après Théodore Géricault'' (vers 1861)
* [[Creil]], [[musée Gallé-Juillet]] :
** ''Le Départ'' ;
** ''Le Retour'', 1878 ;
** ''Assiette céramique'', dessins.
* [[Grenoble]], [[musée de Grenoble]] : ''Pilier de halle'', 1869.
* [[Reims]], [[Musée des beaux-arts de Reims|musée des beaux-arts]] : ''Pêche aux harengs'', 1879.
* [[Saint-Germain-en-Laye]], [[musée d'Archéologie nationale]] : ''Mégacéros dans un marais'', 1869, huile sur bois.

<gallery ="" heights="200" caption="Œuvres de Ludovic-Napoléon Lepic">
Image:Ludovic Lepic - For the Poor.jpg|''Pour les pauvres'' (1863), gravure à la pointe sèche sur papier, {{Dunité|52.6|34.7|cm}}, [[musée des beaux-arts du Canada]]
File:Lille PdBA lepic plage de berck.JPG|''La Plage de Berck'' (1876), [[Palais des beaux-arts de Lille ]]
File:Lepic bateau cassé.jpg|''Bateau cassé'' (avant 1877), huile sur toile, {{Dunité|17.3|24.6|cm}}, [[musée des beaux-arts du Canada]]
File:Lille PdBA Lepic Berck.JPG|''Bateaux de pêche rentrant à Berck'' (1877), huile sur toile, {{Dunité|127|246|cm}}, [[Palais des beaux-arts de Lille ]]
</gallery>
</gallery>


== Publications ==
== Publications ==
* ''Comment je devins graveur à l'eau-forte'', avec un essai historique par Raoul de Saint-Arroman, Veuve Cadart, Paris, 1876
* ''Comment je devins graveur à l'eau-forte'', avec un essai historique par Raoul de Saint-Arroman, Veuve Cadart, 1876

== Élèves notoires ==
<!-- liste non exhaustive -->
* [[Francis Tattegrain]] (1852-1915)
* [[Marguerite Cresty]] (1841-?)

== Expositions ==
* Exposition ''Ludovic Napoléon Lepic, peintre, archéologue sous Napoléon III ; regards sur les collections du musée d'Archéologie nationale'', du {{date-|16 décembre 2017}} au {{date-|26 mars 2018}} au [[château de Saint-Germain-en-Laye]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


== Liens externes ==
== ==
=== Bibliographie ===
{{Autres projets
* ''[[Dictionnaire Bénézit]]''.
|Commons=Category:Ludovic Lepic
* Thierry Zimmer, ''Ludovic Napoléon Lepic « Le Patron »'', DRAC Île-de-France, 2017, 216 p.
}}
* {{Ouvrage|auteur = Nathalie Garel|champ libre= sous la direction de Dominique Buis, Marie-Jo Volle, Nathalie Garel |titre= Ludovic-Napoléon Lepic|sous-titre= in Peindre l'Ardèche, Peindre en Ardèche - de la préhistoire au {{s-|XX|e}}|lieu= Privas|éditeur=[[Mémoire d'Ardèche et Temps Présent]]|année= 2022|numéro chapitre= 2|titre chapitre= Peintres du Vivarais, Peintres d'Ardèche}}
* {{Autorité}}

* [http://histoire.andresy.free.fr/lepic%20ludovic.htm Biographie de Ludovic-Napoléon Lepic] sur le site du Club historique d'Andrésy
=== Article connexe ===
* [http://gallica.bnf.fr/blog/26092013/les-eaux-fortes-mobiles-du-comte-lepic ''Les eaux-fortes mobiles du comte Lepic''], 25 septembre 2013, sur [[Gallica]]
* [[École de Berck]]


=== Liens externes ===
{{Portail|peinture|gravure|Paris}}
|Commons=Category:Ludovic Lepic
{{liens}}
* [http://histoire.andresy.free.fr/lepic%20ludovic.htm Biographie de Ludovic-Napoléon Lepic] sur le site du Club historique d'Andrésy
* [://gallica.bnf.fr/blog/26092013/les-eaux-fortes-mobiles-du-comte-lepic ''Les eaux-fortes mobiles du comte Lepic''], sur [[Gallica]]


{{Portail|peinture|gravure|Paris}}
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[[Catégorie:Peintre français du XIXe siècle]]
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[[Catégorie:Peintre paysagiste français]]
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[[Catégorie:Décès en octobre 1889]]
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[[Catégorie:Décès à 49 ans]]
[[Catégorie:Décès à 49 ans]]
[[Catégorie:Famille Lepic]]

Dernière version du 16 janvier 2025 à 12:49

Ludovic-Napoléon Lepic
Ludovic-Napoléon Lepic photographié par Nadar.
Fonction
Peintre officiel de la Marine
Titre de noblesse
Vicomte
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Père
Conjoint
Joséphine Scévole de Barral (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Eylau Lepic (d)
Jeanine Lepic (d)
Marcelle Lepic (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Mouvement
Maîtres
Genre artistique

Ludovic-Napoléon Lepic, 3e comte Lepic (ou vicomte Lepic[1]), né le à Paris où il est mort le , est un peintre et graveur français qui s'intéressa à l'archéologie.

Ludovic-Napoléon Lepic est le petit-fils et unique descendant de Louis, comte Lepic, nommé général, baron et commandeur de la Légion d’honneur par Napoléon Ier après qu'il se fut distingué à la bataille d’Eylau. Son père, Louis-Joseph-Napoléon Lepic, aide de camp de Napoléon III, le destine également à la carrière militaire. Mais l'intérêt de Ludovic-Napoléon Lepic pour l'art le conduit à accepter qu'il reçoive des leçons particulières par Gustave Wappers, peintre du roi de Belgique, puis les cours du peintre belge animalier, Charles Verlat, à Paris.

En 1861, Lepic ouvre un atelier au Louvre et accède à une première reconnaissance pour ses gravures animalières, d'inspiration plutôt mièvre[2]. Désireux de se perfectionner en peinture, il entre à l’atelier de Charles Gleyre en 1863, puis rejoint celui d'Alexandre Cabanel l'année suivante. En 1865, il épouse Joséphine Scévole de Barral dont la famille possède un château près de Chambéry. Ils auront trois filles, Eylau, Jeanine et Marcelle. Il s'intéresse alors à l'archéologie et devient membre de la Société d’anthropologie de Paris en 1869. En 1872, il fonde le premier musée d'Aix-les-Bains et publie un ouvrage illustré de ses gravures sur Les armes et les outils préhistoriques reconstitués.

Parallèlement, Ludovic-Napoléon Lepic approfondit sa pratique de graveur et de peintre. Ami intime d'Edgar Degas depuis la fin des années 1850, il participe à la fondation, en 1860, du Cercle de l’union artistique (Les Mirlitons). Bien qu'il figure, aux côtés d'Edgar Degas, Berthe Morisot, Claude Monet, Auguste Renoir, Paul Cézanne et Camille Pissarro, parmi les fondateurs de l'association qui monte la Première exposition des peintres impressionnistes de 1874, ses œuvres restent assez classiques, et les impressionnistes, qui ne l'apprécient guère, finissent par le rejeter. Il revendique toutefois l'invention d'une technique de gravure impressionniste qu'il nomme « L’eau-forte mobile », procédé proche du monotype, qui consiste à varier l'encrage de la plaque de cuivre afin que chaque épreuve soit une œuvre unique[3] ; procédé en fait déjà pratiqué par des artistes comme Degas, Félix Bracquemond, Camille Pissarro, ou l'imprimeur Auguste Delâtre[4].

En 1869-1870, il participe à un chantier d'archéologie expérimentale où il est un des premiers à reconstituer et à expérimenter des armes et des outils préhistorique[5]. Il participe aux fouilles du site moustérien de Soyons en Ardèche. Il fut l'un des tout premiers à dessiner des animaux préhistoriques et à illustrer le thème des cités lacustres récemment découvertes en Suisse (1854) et en Savoie (1856).

Il est élu le correspondant à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie[6],[7].

En 1876, il découvre la Côte picarde où il rencontre notamment Francis Tattegrain qu'il initie à la peinture. Il se consacre alors essentiellement à la réalisation de marines et s'installe à Berck pour de longs séjours à partir de 1877[8]. Il obtient une médaille de 3e classe au Salon de 1877 pour Bateau cassé. À partir de 1879, il accède à une certaine renommée avec la présentation de 35 œuvres à la galerie la Vie moderne. Deux ans plus tard, il en présente une centaine et, en 1883, le musée des arts décoratifs lui consacre une exposition au Palais de l’Industrie où il présente 150 pièces. En , il est nommé peintre de la Marine[9].

Il dessine plusieurs services de vaisselle à décors de marines pour Léveillé-Rousseau qui seront présentés à l'Exposition universelle de 1889[réf. nécessaire].

Comme Degas, Ludovic-Napoléon Lepic est grand amateur de musique et de danse. Au milieu des années 1880, il crée des costumes pour plusieurs opéras où se produit notamment sa maîtresse, Marie Sanlaville. Il meurt brusquement dans ses bras le .

Œuvres dans les collections publiques

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Publications

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  • Comment je devins graveur à l'eau-forte, avec un essai historique par Raoul de Saint-Arroman, Paris, Veuve Cadart, 1876.

Élèves notoires

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Expositions

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  • Exposition Ludovic Napoléon Lepic, peintre, archéologue sous Napoléon III ; regards sur les collections du musée d'Archéologie nationale, du au au château de Saint-Germain-en-Laye.

Notes et références

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Bibliographie

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  • Dictionnaire Bénézit.
  • Thierry Zimmer, Ludovic Napoléon Lepic « Le Patron », DRAC Île-de-France, 2017, 216 p.
  • Nathalie Garel (sous la direction de Dominique Buis, Marie-Jo Volle, Nathalie Garel), Ludovic-Napoléon Lepic : in Peindre l'Ardèche, Peindre en Ardèche - de la préhistoire au XXe siècle, Privas, Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, , chap. 2 (« Peintres du Vivarais, Peintres d'Ardèche »)

Article connexe

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Liens externes

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