« Château de la Londe » : différence entre les versions
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== Protection aux monuments historiques == |
== Protection aux monuments historiques == |
Version du 7 novembre 2023 à 15:52
Type | |
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Fondation |
XVIIIe siècle |
Patrimonialité | ![]() |
Localisation |
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Coordonnées |
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Le château de la Londe est une demeure, du XVIIIe siècle, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Biéville-Beuville dans le département du Calvados, en région Normandie.
Le château est inscrit aux monuments historiques.
Localisation
Le château est situé sur le territoire de la commune de Biéville-Beuville, au nord-est de celle d'Épron, dans le département français du Calvados.
Historique
En 1571 Nicolas Andrey, bourgeois de Caen, commence à acquérir des terres à Biéville. En achetant un fief, son fils devient sieur des Pommeraies et transmet le titre à ses descendants qui continuent à agrandir le domaine[1]. En 1743 Jacques Andrey des Pommeraies, conseiller du roi et trésorier de France à Caen[2] fait construire le château et devient seigneur du fief de la Londe érigé en fief de haubert en 1764[3].
En 1771, Pierre Andrey des Pommeraies, fils de Jacques, fait construire un pavillon de chaque côté du château[4] à l'entrée de la grille gardée par un saut de loup. En 1786, bien que n'habitant pas le château en permanence, il fait ériger une chapelle où il est inhumé en 1806[5],[6]. Une des filles de Pierre qui avait émigré avec ses soeurs pour échapper aux révolutionnaires récupère la propriété par son mariage avec François Richard de la Londe[N 1] qui rachète la plupart des biens de la famille[7]. La Londe revient ensuite par alliance à Victor Rouxelin de Formigny puis à son fils Arthur-Richard Rouxelin de Formigny de La Londe. Henry Rouxelin de Formigny de la Londe, agriculteur dans les années 1920[8], habitait au château en 1974[9]. Au début du XXIe siècle La Londe appartenait toujours aux Rouxelin de Formigny[10].
Pendant la Seconde Guerre mondiale le château est occupé par un poste de commandement de l'armée allemande. Des fêtes et des rencontres sportives sont organisées dans le parc[11].
Le 28 juin 1944 après le débarquement allié, lors de l'opération Mitten[11], le château est pris d'assaut par le premier régiment de Suffolk qui subit de lourdes pertes. Et le château est en ruines[10]. Les dégâts occasionnés au château ont été réparés dans les années 1950.
Description
Le château se rattache au groupe de « maisons des champs » ou « maisons de campagne »[12] bâties au milieu du XVIIIe siècle par les notables caennais[2].
Il s'élève au bout d'une longue allée[N 2] bordée d'arbres. Une grille ouvragée et un saut de loup défendent l'entrée de la propriété. Deux pavillons à usage de remise et d'écurie encadrent la grille. Le cadastre de 1808 montre la présence d'un colombier[13] de 650 boulins[14] qui n'existe plus sur le cadastre du XXIe siècle. La chapelle située dans l'alignement sud-ouest du corps de logis, construite à la fin du XVIIIe siècle, a également disparu.
Le corps de logis
Comme de nombreuses demeures du XVIIIe siècle il est composé d'un sous-sol dont les soupiraux sont visibles, d'un rez-de-chaussée et d'un étage surmonté d'un toit en ardoise percé de lucarnes. Le bâtiment de forme rectangulaire présente côté cour[N 3] et côté jardin un avant-corps à fronton triangulaire encadré par trois travées parfaitement symétriques. Quelques marches permettent d'accéder à la porte d'entrée.
Les caves du sous-sol sont voûtées. Contrairement au château de Tracy-sur-Mer construit à la même époque, dont les frontons sont ornés de sculptures, la demeure de La Londe a été pensée pour le confort de ses habitants plus que pour le décorum[15].
Protection aux monuments historiques
Le château de la Londe, ses pavillons d'entrée et son parc sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [16].
Notes et références
Notes
Références
- ↑ Morel 1911, p. 239-240.
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 200.
- ↑ Decauville 1895, p. 266.
- ↑ Morel 1911, p. 241.
- Morel 1911, p. 242.
- ↑ Decauville 1895, p. 268.
- ↑ Morel 1911, p. 243.
- ↑ « Matrice cadastrale des propriétés non bâties », sur Archives du Calvados, 1913 à 1927 (consulté le ), folio 180.
- ↑ « Les 50000 adresses du Calvados », sur Archives du Calvados, (consulté le ), p. 920.
- Pierre Molkhou, Les chemins entrecroisés : L'histoire en mouvement, , p. 23.
- Luc Bollinger et Xavier Lepley, Objectif Hillman 6-7 juin 1944 : Le WN17 face aux assauts du 1st Suffolk, Bayeux, Grégory Pique, Orep éditions, , 142 p. (ISBN 9782815103718), p. 37,et 117-118.
- ↑ Jacques François Blondel, Cours d'architecture : Traité de la décoration, distribution et construction des bâtiments : contenant les leçons données en 1750 et les années suivantes, t. 2, Paris, 1771-1777 (lire en ligne), p. 252.
- ↑ « Plan cadastral de Biéville sur Orne », sur Archives du Calvados, (consulté le ), Section C1 de Biéville.
- ↑ Morel 1911, p. 240.
- ↑ Decauville 1895, p. 267.
- ↑ « Château de la Londe », notice no PA00111091, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Bibliographie
- Abel Decauville Lachènée, La Normandie monumentale et pittoresque : Calvados, vol. 2è partie, , 286 p. (lire en ligne), p. 264 à 268.
- Jules Morel, Biéville-sur-Orne : histoire d'une petite commune du Calvados., Louis Jouan, , 415 p. (lire en ligne), p. 239 à244.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :