« Groupe Liberté de Saint-Nazaire » : différence entre les versions
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Selon Jean-Jacques Monnier, il est formé à sa création en [[Seconde Guerre mondiale : mars 1943|mars 1943]] de six sympathisants du [[Parti national breton]] (PNB) et de neuf jeunes issus des [[Bagadoù stourm]] (milice du PNB), pour eux l'anglophilie semble avoir été déterminante<ref>Jean-Jacques Monnier, dans sa communication au colloque intitulée ''Des militants bretons dans la Résistance'', pages 110, mentionne "9 jeunes du PNB, appuyés par 6 sympathisants" qui "forment le noyau de départ du groupe de résistance Liberté" en mars 1943 {{p.|110}}, ''Bretagne et identités régionales pendant la Seconde Guerre Mondiale'', Centre de Recherche Bretonne et Celtique, Université de Bretagne Occidentale, Brest, mai 2002, {{ISBN|2-901737-53-6}}.</ref>. Ce groupe de [[Résistance intérieure française|résistants]] était majoritairement composé de jeunes membres des Bagadoù stourm de la région nazairienne qui été recrutés par [[R.-Y. Creston]] qui écrivait dans ''[[l'Heure Bretonne]]'' sous différents pseudonymes. |
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Version du 2 septembre 2018 à 04:39
Le groupe Liberté de Saint-Nazaire était un groupe de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
Selon Jean-Jacques Monnier, il est formé à sa création en mars 1943 de six sympathisants du Parti national breton (PNB) et de neuf jeunes issus des Bagadoù stourm (milice du PNB), pour eux l'anglophilie semble avoir été déterminante[1]. Ce groupe de résistants était majoritairement composé de jeunes membres des Bagadoù stourm de la région nazairienne qui auraient été recrutés par R.-Y. Creston, qui écrivait dans l'Heure Bretonne sous différents pseudonymes.
L'activité principale du groupe Liberté était le renseignement. Les informations récoltées étaient envoyées en Grande-Bretagne grâce à 2 postes radio récupérés en 1940 auprès de soldats écossais qui avaient transité au camp de la Chapelle-Launay, près de Savenay et qui s'étaient liés d'amitié avec un des membres du groupe. Pour les services de renseignements britanniques, le nom de code du groupe était « Thimoléon ».
À Pâques 1944, Paul Le Maguer, membre du groupe Liberté et ancien des Bagadou Stourm est arrêté par la Gestapo dans des circonstances mal connues: torturé, il meurt en déportation. Jean Chauvel, autre membre du réseau Liberté, également ancien des Bagadoù Stourm, est assassiné dans les mêmes circonstances.
Le groupe Liberté a été le noyau du "Bataillon de la Poche" créé en 1944 sous l'autorité du Dr Verliac (Commandant Paulus) pour la libération de la poche de Saint-Nazaire qui n'interviendra qu'à la capitulation allemande en mai 1945. Il était le chef de la compagnie A, Madelein Mesnard étant le chef de la compagnie B du Bataillon de la Poche en avril 1945[2].
Le , douze membres du groupe Liberté combattant sur le front de Saint-Nazaire sont capturés par les Allemands. Paul Thébaud, de Pontchâteau, ancien membre des Bagadou Stourm, considéré comme le responsable du groupe, est condamné à mort. Il n'échappe à l'exécution que grâce à la capitulation allemande du 11 mai 1945 à Bouvron. Dès la fin d'avril, le groupe est dispersé : l'un des chefs est envoyé à Cholet pour une formation d'un mois à l'école des cadres de Saint-Cyr. Un autre est envoyé dans le pays de Retz. Yann Joncour, l'un des derniers membres du groupe Liberté, est décédé en février 2013 à l'âge de 92 ans[3].
Article connexe
Bibliographie
- Jean Jacques Monnier, Résistance et conscience bretonne, 1940-1945,l'hermine contre la croix gammée, 400 p., éditions Yoran embanner, Fouesnant, novembre 2007 (300 notes biographiques de militants politiques ou culturels bretons engagés dans la résistance)
Références
- ↑ Jean-Jacques Monnier, dans sa communication au colloque intitulée Des militants bretons dans la Résistance, pages 110, mentionne "9 jeunes du PNB, appuyés par 6 sympathisants" qui "forment le noyau de départ du groupe de résistance Liberté" en mars 1943 p. 110, Bretagne et identités régionales pendant la Seconde Guerre Mondiale, Centre de Recherche Bretonne et Celtique, Université de Bretagne Occidentale, Brest, mai 2002, (ISBN 2-901737-53-6).
- ↑ Voir rubrique nécrologique du 6/3/2013 sur le blog de l'UDB
- ↑ Yann Joncour, résistance anti-nazie et conscience bretonne