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<nowiki>{{ébauche|histoire de France|société}}</nowiki>

{{Infobox Militant
 | nom                    = François Attibert
 | autres noms            = 
 | image                  = 
 | taille image           = 
 | légende                = 
 | surnom                 = 
 | date de naissance      = {{Date de naissance|13|décembre|1824}}
 | lieu de naissance      = [[Trélazé]], [[France]]
 | date de décès          = {{Date de décès|7|août|1866}}
 | lieu de décès          = [[Trélazé]], [[France]]
 | première incarcération = {{Date|1855}}
 | lieu d'incarcération   = [[Cayenne]], [[Guyane| Guyane (Fr.)]]
 | origine                = {{FRA-d}} [[France|Française]]
 | allégeance             = [[Marianne (société secrète)|La Marianne]]
 | cause défendue         = Lutte contre le [[Second Empire]] et pour l'établissement d'une [[République]] démocratique et sociale<ref name="1851fr">{{lien web||titre=Il y a 150 ans, la révolte de la Marianne|auteur=Alain BODY|url=http://1851.fr/apres/marianne_angers/|site=1851.fr|consulté le 11 avril 2017}}</ref>
 | début de carrière      = 1855
 | fin de carrière        = 1860<ref name="mra">{{lien web|site=revolutionnairesangevins.wordpress.com|url=https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/dictionnaire/a/attibert-francois/|sous-titre=ATTIBERT François (Ma)|titre=Mouvement révolutionnaire angevin|consulté le=2017-04-13}}</ref>
 | hommages                = [[François Simon (historien)|François Simon]], historien angevin, écrit qu’Attibert fut « ''l’une des plus belles figures de la Marianne et du peuple angevin'' »<ref name="mra"/>
 | type de militance      = [[Action_directe_(théorie_politique)|Action directe]]
 | autres fonctions       = ouvrier ardoisier ([[perrayeur]]), fendeur d'ardoises
}}

[[François Attibert]] est un militant français du {{s|XIX}}. Ouvrier ardoisier de Trélazé, il défend les conditions de vie de ses camarades ouvriers et lutte activement pour l'établissement d'une République démocratique et sociale. Il est affilié à société secrète [[Marianne (société secrète)|La Marianne]] qui a infiltré le milieu ardoisier angevin dès 1851 et tente de mettre fin au [[Second Empire]].

== Son action ==
Principal meneur de la révolte des ouvriers ardoisiers angevins dans la nuit du 26 au 27 août 1855, il est arrêté avec plusieurs centaines d'autres insurgés, jugé et condamné au bagne de Cayenne.

L''''insurrection de la Marianne à Trélazé''' est une émeute des ouvriers ardoisiers inspirés par les idées [[républicain]]es et [[socialisme|socialistes]] de la société secrète dite « [[Marianne (société secrète)|la Marianne]] ». Dans la nuit du 26 au {{date|27|août|1855}}, poussés par des revendications socio-économiques, quelques 500 à 600 ardoisiers conduits principalement par le dénommé [[François Attibert]] entendent prendre la ville d'Angers et s'opposer à [[Napoléon III]]. Il sont très rapidement arrêtés et interpelés. S'en suivra un procès politisé et des condamnations parfois très lourdes en particulier pour les meneurs envoyés au [[bagne de Cayenne]]<ref name="1851-1">{{lien web||titre=Il y a 150 ans, la révolte de la Marianne|auteur=Alain BODY|url=http://1851.fr/apres/marianne_angers/|site=1851.fr|consulté le 25 février 2017}}</ref>.

== Historique ==

=== Contexte politique de la France ===

Le {{date|2|décembre|1851}}, [[Louis-Napoléon Bonaparte]], Président de la [[Deuxième_République_(France)|II{{e}} République]] et qui n'est pas parvenu à étendre ses pouvoirs par révision de la [[Constitution française de 1848|Constitution]] réussit un [[coup d'État]] et débute une [[répression]] qui va lui laisser le champs libre pour obtenir le rétablissement de [[Second Empire|l'Empire]] par [[plébiscite]]<ref>{{lien web|site=1851.fr|titre=La résistance des républicains au coup d’état du 2 décembre 1851 – 150{{e}} anniversaire|sous-titre=Le rétablissement de l'Empire|auteur=Claude LATTA|éditeur=Association 1851|url=https://1851.fr/auteurs/latta_5/|}}</ref>. L'[[Assemblée nationale constituante (Deuxième République)|Assemblée]] est dissoute malgré son ultime tentative de neutraliser les dessins du [[prince-président]]<ref>{{lien web|site=www.tocqueville.culture.fr|éditeur=Ministère de la culture et de le communication|titre=Alexis de Tocqueville|sous-titre=Le coup d'Etat de 1851|url=http://www.tocqueville.culture.fr/fr/engagements/e_1851-02.html|consulté le=2017-03-05}}</ref> ; {{nombre|27000|présumés opposants}} sont arrêtées et {{nombre|10000}} sont déportées en [[Algérie française|Algérie]], en [[Guyane]]<ref>{{lien web|site=1851.fr|titre=La résistance des républicains au coup d’état du 2 décembre 1851 – 150{{e}} anniversaire|sous-titre=La répression|auteur=Claude Latta|éditeur=Association 1851|url=https://1851.fr/auteurs/latta_5/|}}</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Un voyage sans retour, la traversée des déportés de 1851 vers Cayenne d’après Numa Millelot|périodique=dans Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy|numéro=14|date=1991|page=56-76|auteur=Simone Waquet}}</ref> ou simplement proscrits du territoire comme [[Victor Hugo]] réfugié à [[Bruxelles]]<ref>{{lien web|site=victorhugo2002.culture.fr|titre=Les lieux hugoliens|sous-titre=Victor Hugo et la Belgique|url=http://www.victorhugo2002.culture.fr/culture/celebrations/hugo/fr/belgique.htm|editeur=Ministère de la culture et de la communication|consulté le=2017-03-05}}</ref>. Il ne rentrera en France que dix-neuf ans plus tard, au rétablissement de la [[Troisième République (France)|République]]<ref>{{lien web|site=expositions.bnf.fr|titre=Victor Hugo|sous-titre=Le voyage, une source d'inspiration|sous-titre:1871 : le séjour au Luxembourg|url=http://expositions.bnf.fr/hugo/arret/ind_voya.htm|consulté le=2017-03-05|editeur=[[Bibliothèque Nationale de France]]}}</ref>. Le [[Second Empire]] est proclamé le {{date|2|décembre|1852}} et [[Louis-Napoléon Bonaparte]] est désormais ''Napoléon III'', [[Empereur des Français]].

Malgré le [[plébiscite]] de [[1851]] et les progrès accélérés de la [[révolution industrielle]] sous son règne<ref>{{lien web|site=herodote.net|titre=
Napoléon III (1808 - 1873)|sous-titre=Un empereur à la fibre sociale|url=https://www.herodote.net/Napoleon_III_1808_1873_-synthese-305.php|en ligne le=2016-11-06|consulté le=2017-03-05}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|site=herodote.net|titre=1851-1870|sous-titre=Le Second Empire et la France épanouie|url=https://www.herodote.net/1851_1870-synthese-67.php|en ligne le=2016-11-06|consulté le=2017-03-05}}</ref>, le [[despotisme]] de [[Napoléon III]] fait naître une résistance, un contre pouvoir pro-républicain et [[socialisme|socialiste]] notamment au travers de [[société secrète|sociétés secrètes]]<ref name="cardona-pj.net">{{lien web|site=cardona-pj.net|titre=La Marianne dans les campagnes|sous-titre=d'après l'Almanach administratif, historique et statistique de l'Yonne - 1881|éditeur=Rémi Lacour|url=http://www.cardona-pj.net/transportes/la_marianne.htm|consulté le=2017-03-05}}</ref>{{,}}<ref name="shenandoahdavis">{{lien web|auteur=Pierre-Louis Augereau|site=shenandoahdavis.canalblog.com|titre=Angers mystérieux|sous-titre=extrait|url=http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2013/04/15/26935381.html|en ligne le=2013-04-15|consulté le=2017-03-05}}</ref>. ''[[Marianne (société secrète)|La Marianne]]'' est l'une d'entre elles. Présente dans le [[Midi de la France|midi]] et le centre de la France<ref name="cardona-pj.net"/> elle va toucher à [[Angers]], les artisans<ref name="jgpetit194">{{article
 | langue                 = 
 | auteur1                = Jacques-Guy Petit
 | périodique             = Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest
 | titre                  = Marianne en Anjou : l'insurrection des ardoisiers de Trélazé (26-27 août 1855)
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 | id                     = 
}}</ref>, aux [[Ponts-de-Cé]] et à [[Trélazé]] les ouvriers ardoisiers<ref name="shenandoahdavis"/>{{,}}<ref name="jgpetit194"/> réceptifs à son opposition au [[capitalisme]] justement naissant dans les [[ardoisières]]
<ref name="jgpetit193">{{article
 | langue                 = 
 | auteur1                = Jacques-Guy Petit
 | périodique             = Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest
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}}</ref>.
http://laviedenosancetres.com/faits-historiques

=== La poudrière sociale des ardoisières ===

==== Une perte d'autonomie ====
Historiquement autonomes les ouvriers ardoisiers ont considérablement perdu de leurs prérogatives sur leur profession au cours de la première moitié du {{siècle|XIX}} siècle en raison de la concentration d'exploitants-propriétaires qui, un à un, ont fait tomber leurs privilèges (propriété de l'outil de travail, recrutement) par règlements successifs (1823, 1825, 1855)<ref name="villenoire203">Catherine FAUCHET, Nathalie HUGUES, « La ville noire, terre de migrations bretonnes : Trélazé, 1850-1914 », ''Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest'', {{vol|104}}, {{n°|3}}, 1997, {{page|203}}, {{lire en ligne|lien=http://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1997_num_104_3_3952|site=Perse.fr|date=18 février 2017}}</ref> et en les amenant au salariat. Les conditions de travail deviennent plus difficiles notamment pour ceux d'en-bas à mesure que les techniques les amènes à travailler toujours davantage en souterrain.

==== Un terreau revendicatif ====
En 1853, les ardoisières sortent de 5 années de récession ayant entraînée une baisse des salaires et un millier de licenciement. Engaillardis, les ardoisiers n'hésitent plus à être rétifs. Mais quand les patrons des ardoisières, avec la reprise de l'activité, s'orientent vers la mains d’œuvre bretonne - « ces étrangers honnis, ces “pigrolliers” » - et terminent d'achever tout espoir de retour au « guettrage » comme du recrutement filiale par le règlement du 15 août 1855, la population des ardoisiers se solidarise entre ouvriers d'en-haut (les fendeurs) et ouvriers d'en-bas (les fondeurs, désormais mineurs) contre la progression capitaliste<ref name="jgpetit193"/>. Ils se côtoient davantage dans les mêmes lieux de vie sociale et notamment ceux de détente : cabarets, sociétés de [[boule de fort]]. L'une d'entre elle, ''La Maraîchère'', à Trélazé, est particulièrement infiltrée par la Marianne et ses idées nouvelles.

==== Une crise de la cherté du pain ====
Les mauvaises récoltes des années 1853-1855 ont entraîné une hausse du prix du pain : « 1855 fut bien l'année sombre entre toute »
<ref>
{{Ouvrage
 | auteur1                = Maurice Poperen
 | titre                  = Un siècle de luttes au pays de l’ardoise
 | année                  = 1972
 | pages totales          = 159
 | passage                = 60
 | préface                = [[Jean Maitron]]
}}
</ref>.

=== Les événements ===

==== L'organisation d'une contestation ====
L'après-midi du dimanche {{date|26|août|1855}} les esprits s’échauffent aux festivités de l'Assemblée à [[Saint-Barthélemy-d'Anjou]] limitrophe de [[Trélazé]] : le bruit circulent qu'une manifestation générale est projetée la nuit suivante pour marcher sur [[Angers]]<ref name="JGPetit_189">{{Article
 | langue                 = 
 | auteur1                = Jacques-Guy Petit
 | périodique             = Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest
 | titre                  = Marianne en Anjou : l'insurrection des ardoisiers de Trélazé (26-27 août 1855)
 | sous-titre             = 
 | éditeur                = Presses universitaires de Rennes
 | lieu                   = 
 | mois                   = 
 | année                  = 1997
 | numéro                 = 3
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 | passage                = 189
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 | lire en ligne          = http://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1997_num_104_3_3951
 | id                     = 
}}</ref>.
Des rassemblements coordonnés d'ardoisiers s'organisent en soirée quasi simultanément au Canal de l'[[Authion_(rivière)|Authion]] aux [[Les Ponts-de-Cé|Ponts-de-Cé]]<ref name="marquise">{{lien web|site=marquisien.free.fr|titre=La Marianne de Trélazé|url=http://marquisien.free.fr/include/marianne/|auteur=Les cousins de la Marquise|consulté le=2017-03-17}}</ref>, à l'Avant-Mail à [[Angers]]<ref name="JGPetit_189"/> et à la Pyramide à [[Trélazé]]<ref name="marquise"/>.

==== Les émeutes ====

Ce dernier groupe de la Pyramide investit le bourg de [[Trélazé]] et vient libérer l'un des sien détenu à la gendarmerie avant d'être rejoint par 200 autres personnes et de s'emparer des armes<ref name="JGPetit_189"/>{{,}}<ref name="1851-1"/>. De là, les émeutiers se divisent en 3 groupes menés respectivement par [[François Attibert]],  [[Joseph-Marie Pasquier]] et Thomas Soyer pour s'emparer d'armes partout dans la cité, notamment le groupe de Joseph-Marie Pasquier prend une charrette chargée d'environ 200kg de poudre de mine et de barres de fer<ref name="JGPetit_189"/>{{,}}<ref name="marquise"/>. En parallèle, à Angers, alors qu'un premier groupe diversement armé est dispersé par les forces de l'ordre et suivi d'arrestations<ref name="marquise"/>, un second plus conséquent se reconstitue à l'Avant Mail<ref name="JGPetit_189"/>. Son chef est désarmé par l'inspecteur Picherit et les émeutiers angvins battent en retraite<ref name="JGPetit_189"/>.

==== La marche sur Angers ====

Au signal du tambour, vers {{nombre|2|heure}}, les groupes de Trélazé et des Ponts-de-Cé se rassemblent au lieu-dit Les Plaines, à Trélazé. D'autres ardoisiers du quartier des Justices d'Angers et de Saint-Barthélemy les y rejoignent<ref name="JGPetit_190">{{Article
 | langue                 = 
 | auteur1                = Jacques-Guy Petit
 | périodique             = Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest
 | titre                  = Marianne en Anjou : l'insurrection des ardoisiers de Trélazé (26-27 août 1855)
 | sous-titre             = 
 | éditeur                = Presses universitaires de Rennes
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 | passage                = 190
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 | lire en ligne          = http://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1997_num_104_3_3951
 | id                     = 
}}</ref>{{,}}<ref name="marquise"/>. [[François Attibert]], Joseph Marie Pasquier et Frédéric Coué<ref name="JGPetit_190"/> prennent la tête de ces 500 à 600 hommes pour marcher sur Angers et rejoindre leurs camarades dont ils ignorent la dispersion<ref name="marquise"/>. Les forces de l'ordre se sont organisées pour l'accueil et ont posté en rang leurs hommes prêts à tirer à l'entrée du faubourg de Bressigny<ref name="rapport_tribunal">{{lien web|site=marquisien.free.fr|éditeur=Les cousins de la Marquise|titre=Rapport du Parquet du tribunal de première instance d'Angers|url=http://marquisien.free.fr/include/marianne/tribunal.php}}</ref>. Les insurgés parviennent au faubourg de Bressigny vers {{nombre|4|heures}} du matin<ref name="marquise"/>. Alors qu'un gendarme vient en reconnaissance et les interroge sur leurs motivations, les ardoisiers lui répondent « qu'il faut le pain à 1 franc 50 centimes et qu'ils allaient se réunir sur le Champs de Mars pour attendre la réponse que ferait l'autorité et que de grands malheurs arriveraient si on ne faisait pas droit à leur demande »<ref name="rapport_tribunal"/>. Le procureur impérial de l'arrondissement d'Angers nuancera dans son acte d'accusation en indiquant que « cette réponse dissimulait le motif véritable », que « leur but véritable était le renversement du gouvernement impérial » et que « c'est le programme de la Marianne qu'on a essayé de mettre en scène ».

==== La déroute des ardoisiers ====

Malgré tout résolu a avancer dans Angers, les ardoisiers n'entendent pas reculer. Les gendarmes qui avaient nettement pris les devant, charge par trois côtés le groupe d'insurgés et disperses les émeutiers paniqués sans aucune résistance. La charrette de barils de poudre parvenue à la place du Ralliement est interceptée par un policier, aucun coup de feu n'aura été tiré. 133 arrestations ont lieu sur le champs<ref name="marquise"/> et à 7h40 l'insurrection est considérée « comprimée »<ref name="JGPetit_190"/>.

=== Poursuites judiciaires ===
Les ministères parisiens sont immédiatement prévenus et dépêchent des commissaires et magistrats escortés par 90 hommes à Trélazé pour enquêter et procéder à 155 nouvelles arrestations dès le {{date|28|août}}. Le {{date|29|août}}, les ardoisiers saufs ont majoritairement repris le travail<ref name="JGPetit_190"/>.

Dans les mois qui suivent, environ 268 individus vont être jugés<ref name="marquise"/>. Outre les [[Non-lieu en procédure pénale française|non-lieu]]x, ceux dont la [[Cour d'assises (France)|Cour d'assises]] a reconnu notamment un embrigadement forcé bénéficient d'un acquittement. Les coupables sont condamnés en correctionnelle à de la prison et à la [[Interdiction des droits civiques, civils et de famille|privation de droits civiques]]. Environ 24 d'entre eux identifiés comme meneurs sont [[déportés]] et emprisonnés aux [[bagnes de Guyane]]<ref name="marquise"/> parmis lesquels [[Jean-Marie Segrétain]], [[François Attibert]] ou [[Joseph-Marie Pasquier]]. Un prévenu se suicide<ref name="marquise"/>.

=== L'amnistie de 1859 ===
{{section vide}}

== Manipulation et récupération politique ==
Les motifs de la révolte de cette nuit opposant ardoisiers et représentants de l'[[Second Empire|Empire]] est l'enjeu principal pour ce dernier. Les conclusions portées par le réquisitoire du procureur général Métivier
<ref name="requisitoireBNF">
{{Ouvrage
| auteur                  = Thomas-Jules Métivier
| titre                   = Réquisitoire de M. le procureur général Métivier
| sous-titre              = Affaire de l'attentat d'Angers (Audience du 12 octobre 1855) 
| éditeur                 = impr. de Laîné frères
| lieu                    = Angers
| année                   = 1857
| publié par              = Bibliothèque nationale de France
| lire en ligne           = http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5425814v
| pages                   = 81
| bnf                     = FRBNF30935352
}}</ref>
pointe l'idéologie [[Marianne (société secrète)|marianniste]] pour présenter l'événement comme une tentative de renversement de l'Empire en contestant le facteur économique qui a pu pousser une grande partie des ardoisiers à joindre la révolte pour réclamer de meilleures conditions de vie (travail, baisse de prix du pain)
<ref name="JGPetit_191">{{Article
 | langue                 = 
 | auteur1                = Jacques-Guy Petit
 | périodique             = Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest
 | titre                  = Marianne en Anjou : l'insurrection des ardoisiers de Trélazé (26-27 août 1855)
 | sous-titre             = 
 | éditeur                = Presses universitaires de Rennes
 | lieu                   = 
 | mois                   = 
 | année                  = 1997
 | numéro                 = 3
 | volume                 = 104
 | tome                   = 
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 | passage                = 191
 | isbn                   = 
 | lire en ligne          = http://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1997_num_104_3_3951
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}}</ref>. Cette population aurait été instrumentalisée<ref name="JGPetit_187">{{Article
 | langue                 = 
 | auteur1                = Jacques-Guy Petit
 | périodique             = Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest
 | titre                  = Marianne en Anjou : l'insurrection des ardoisiers de Trélazé (26-27 août 1855)
 | sous-titre             = 
 | éditeur                = Presses universitaires de Rennes
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 | année                  = 1997
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 | passage                = 187
 | isbn                   = 
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}}</ref>. En effet, loin de méconnaître la société secrète de la Marianne, le pouvoir impériale avait tenté d'en éteindre la propagation au sein des ardoisières depuis 1853, jusqu'à infiltrer les lieux de travail et de divertissements des ouvriers<ref name="JGPetit_198">{{Article
 | langue                 = 
 | auteur1                = Jacques-Guy Petit
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 | éditeur                = Presses universitaires de Rennes
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}}</ref>. Il était donc préparé à la révolte d'août 1855<ref name="JGPetit_199">{{Article
 | langue                 = 
 | auteur1                = Jacques-Guy Petit
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}}</ref>.

== Bibliographie ==

* {{Article
 | langue                 = 
 | auteur1                = Jacques-Guy Petit
 | périodique             = Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest
 | titre                  = Marianne en Anjou : l'insurrection des ardoisiers de Trélazé (26-27 août 1855)
 | sous-titre             = 
 | éditeur                = Presses universitaires de Rennes
 | lieu                   = 
 | mois                   = 
 | année                  = 1997
 | numéro                 = 3
 | volume                 = 104
 | tome                   = 
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 | passage                = 187-200
 | isbn                   = 
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}}
* {{Ouvrage
 | auteur1                = François Simon
 | titre                  = La Marianne, société secrète au pays d'Anjou
 | sous-titre             = essai d'éducation civique par l'histoire locale
 | année                  = 1978
 | année première édition = 1939
 | éditeur                = Impr. angevine
 | pages totales          = 233
 | lieu                   = Angers
}}
* {{Article
 | auteur                 = Boris Battais
 | titre                  = L’amnistie de 1859 et le retour des mariannistes en Anjou
 | sous-titre             = entre pardon judiciaire et surveillance policière
 | périodique             = Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest
 | année                  = 2010
 | lire en ligne          = http://abpo.revues.org/1770
 | page                  = 69-83
}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe="n."}}

=== Références ===
{{références|colonnes=2}}
{{Palette|Bassin ardoisier angevin}}
<nowiki>
{{Portail|Second_Empire|Anjou|Mine}}

[[Catégorie:Ardoisière de Maine-et-Loire]]
[[Catégorie:Émeute ou désordre civil en France]]
</nowiki>

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