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{{Infobox Université
 | blason                 = Logo Université Grenoble Alpes 2020.svg
 | taille blason          = 200
 | légende blason         = Logo de l'université Grenoble Alpes.
 | fondation              = [[1339]], [[2016]], [[2020]], [[2023]]
 | budget                 = {{nombre|644|millions}} d'euros
 | campus                 = [[Domaine universitaire de Grenoble]], [[Polygone scientifique|Presqu'île Scientifique]], Campus Vigny-Musset, ainsi que diverses implantations en proche centre-ville de [[Grenoble]], à [[Échirolles]] ainsi qu'à [[Valence (Drôme)|Valence]], [[Vienne (Isère)|Vienne]], en Ardèche, Savoie, Haute-Savoie et au Col du Lautaret.
 | rang national          = {{Extrait|Modèle:NR|UGA|note=non|plus=non|références=non|gras=oui|paragraphes=1}}
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 | fondateur              = [[Humbert II de Viennois]]
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}}

L{{'}}'''Université Grenoble Alpes''' (UGA){{note|groupe=alpha|texte=On constate que la graphie employée pour le nom officiel et celle pour le nom d'usage sont « université Grenoble Alpes »<ref name="decret2019">{{Légifrance|base=JORF|numéro=ESRS1926660D|titre=Décret {{n°|2019-1123}} du {{date-|31 octobre 2019}} portant création de l'Université Grenoble Alpes et approbation de ses statuts}}, sur [[Légifrance]].</ref>. La graphie utilisée dans l'article est celle qui est conforme aux conventions typographiques de Wikipédia (voir [[Wikipédia:TYPO#TRAIT-UNION-ÉTABLISSEMENTS|cette section]] ainsi que [[Wikipédia:TYPO#MAJUSCULES-ENSEIGNEMENT|celle-ci]]).}} est un [[grand établissement]] d'enseignement supérieur français, le principal de la [[Grenoble-Alpes Métropole|métropole grenobloise]]. Créée en 1339, l'université de [[Grenoble]] disparaît à trois reprises au cours de l'histoire ; dans sa forme actuelle, elle est issue de la fusion des trois universités entre lesquelles elle avait été divisée après {{date-|mai 1968}} ([[Université Joseph-Fourier (Grenoble-I)|Grenoble-I]], [[Université Pierre-Mendès-France - Grenoble|Grenoble-II]] et [[Université Stendhal (Grenoble-III)|Grenoble-III]])<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Les décrets de la fusion des trois universités de Grenoble|url=http://www.ac-grenoble.fr/admin/spip/spip.php?article3777|site=ac-grenoble.fr|consulté le=28 janvier 2016}}.</ref>, et de l'intégration partielle de l'Institut polytechnique de Grenoble, de l'école nationale supérieure d'architecture et de l'Institut d'études politiques.

L'Université Grenoble Alpes est labellisée en {{date-|janvier 2016}} par un jury international au titre de l'[[Initiative d'excellence]] (IDEX)<ref>[https://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/isere/grenoble/l-universite-grenoble-alpes-compte-sur-le-label-idex-pour-accelerer-son-rayonnement-international-911725.html ''L'université Grenoble-Alpes compte sur le label « Idex » pour accélérer son rayonnement international''], [[France 3]]-[[Francetv info]], 24 janvier 2016.</ref> puis désignée le {{date-|24|avril|2019}} par le Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation pour accueillir l'un des quatre Instituts interdisciplinaires d'[[intelligence artificielle]] en France<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=La France lance officiellement ses quatre Instituts Interdisciplinaires d'Intelligence Artificielle|url=https://www.usinenouvelle.com/editorial/la-france-lance-officiellement-ses-quatre-instituts-interdisciplinaires-d-intelligence-artificielle.N766394|site=[[L'Usine nouvelle]]|date=25 avril 2019|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>, portant l'acronyme de MIAI ({{Langue|en|texte=multidisciplinary institute in artificial intelligence}})<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Institut d'intelligence artificielle : Grenoble retenu dans la course au titre|url=https://acteursdeleconomie.latribune.fr/strategie/management/formation/2018-11-07/institut-d-intelligence-artificielle-grenoble-retenu-dans-la-course-au-titre-796633.html|site=acteursdeleconomie.latribune.fr|date=7 novembre 2018|consulté le=8 novembre 2018}}.</ref>.

Grâce à son [[Domaine universitaire de Grenoble|domaine universitaire]], le journal [[Times Higher Education]] la classe en 2018 au huitième rang des plus belles universités en Europe<ref>{{Lien web|lang=en|titre=The 10 most beautiful universities in Europe|url=https://www.timeshighereducation.com/student/best-universities/10-most-beautiful-universities-europe|site=timeshighereducation.com|date=2018-01-22|consulté le=2018-02-17}}.</ref>. La même année, elle devient l'université française la plus citée dans le [[Classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai|classement de Shanghai]]<ref name="lemondedu17juillet2018">{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Classement thématique de Shanghaï 2018 : la France monte sur le podium|url=https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/07/17/classement-de-shanghai-2018-par-disciplines-la-france-monte-sur-le-podium_5332828_4401467.html|site=[[Le Monde]]|date=17 juillet 2018|consulté le=11 août 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=2022 Academic Ranking of World Universities|url=https://www.shanghairanking.com/rankings/arwu/2022|site=shanghairanking.com}}.</ref>.

== Historique ==
=== Création de l'université de Grenoble ===
L'existence d'un enseignement supérieur à Grenoble est bien antérieure à la création de l'université, car plusieurs décennies avant sa création, alors que Grenoble s'appelle encore [[Gratianopolis]], un certain Jacques Borgarel s'intitule professeur de droit (''{{Langue|la|texte=professor legum}}'') en 1277, titre repris par la suite en 1282 par Bérenger Chevalier et, en 1322, par Nicolas Constant. L'enseignement du droit à Grenoble se poursuit puisqu'en 1333, [[Amblard de Beaumont]], [[protonotaire]] du [[Dauphin (titre)|dauphin]] [[Humbert II de Viennois|Humbert II]], prend la qualité de ''{{Langue|la|texte=professor juris civilis}}''<ref>[https://archive.org/stream/lamdecinegrenobl00bord#page/6/mode/2up Arthur Bordier, La médecine à Grenoble, page 7].</ref>. Cet enseignement permet de créer, quatre ans plus tard, le [[conseil delphinal]], cour de justice à vocation judiciaire et militaire du [[Dauphiné de Viennois]].

L'université de Grenoble est créée le {{date|12 mai 1339}} par le dauphin [[Humbert II de Viennois|Humbert II]], qui obtient une [[bulle pontificale]] du pape [[Benoît XII]], lors d'un séjour à Avignon. Dans un document traduit du latin par l'historien [[Nicolas Chorier]], on apprend {{citation|que la ville de Grenoble aura toujours une université où l'on enseignera droit civil, droit canon, médecine et arts}} (en latin : ''{{Langue|la|texte=ut in ea essent perpetuó generalia studia in utriusque juris, médicinæ, et artium facultatibus, etc}}'')<ref>[https://archive.org/details/histoiredelanci00unkngoog Jacques Berriat-Saint-Prix, Histoire de l'ancienne université de Grenoble, page 8].</ref>. Humbert II, influencé par sa vie à la cour de [[Naples]], prend diverses dispositions dans des lettres du {{date-|25 juillet}}<ref group=alpha>L'historien [[Jean-Pierre Moret de Bourchenu|Valbonnais]] rapporte en entier ces lettres dans son Histoire du Dauphiné publiée en 1721.</ref>, promettant et jurant sur l'Évangile une protection vigilante aux étudiants, de la nourriture et un abri sans frais, pour au moins une centaine d'entre eux<ref>[https://archive.org/stream/livreducentenai00grengoog#page/n21/mode/2up Livre du centenaire de la Faculté de droit (1906), page 15].</ref>. On installe alors l'université dans une maison de la rue Neuve appartenant à Jean Chaunais. Le premier recteur est Amédée Alleman, également prieur au [[Musée archéologique Grenoble Saint-Laurent|monastère Saint-Laurent]]<ref>Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble, page 173, qui se réfère au livre de la chaîne, folio 44.</ref>. L'enseignement du droit canonique et du droit civil est assuré par des membres du [[Conseil delphinal]]. Le dernier recteur connu est Bernard de Croysllis en 1346, également archidiacre de [[Besalú]].

L'absence de documents les années suivantes laisse supposer que l'université de Grenoble a disparu, probablement vers l'année 1349 : période de crise économique pour le [[Dauphiné de Viennois]] dont le dauphin, ruiné par une croisade en [[Palestine (région)|Palestine]] et confronté à une épidémie de peste, est contraint de vendre sa principauté au [[royaume de France]]. L'acte est signé le {{date-|30 mars 1349}}, les diplomates chargés du protocole ménagent les susceptibilités en lui donnant le nom de transport du Dauphiné.

Il faut attendre un siècle pour avoir un enseignement universitaire dans la nouvelle [[province du Dauphiné]]. Mais c'est à [[Valence (Drôme)|Valence]] qu'une université est créée le {{date|26 juillet 1452}}<ref>[https://archive.org/stream/histoiredeluniv00nadagoog#page/n38/mode/2up Abbé Nadal, Histoire de l'université de Valence, page 13].</ref> par le dauphin Louis, futur [[Louis XI]], et confirmée le {{date|3 mars 1475}} durant son règne, privilégiant la position géographique de la ville sur un axe commercial très fréquenté. Cependant on ne peut priver la ville de Grenoble de son université sans porter atteinte au contrat du transport du Dauphiné, dont une clause précise que tous les privilèges existants avant 1349 sont conservés. Pourtant, Grenoble renonce à faire valoir son droit par lequel elle pouvait réunir cette université valentinoise à Grenoble<ref>[https://archive.org/stream/histoiredelanci00unkngoog#page/n13/mode/2up Jacques Berriat-Saint-Prix, Histoire de l'ancienne université de Grenoble, page 9].</ref>. L'université de Valence va alors attirer les meilleurs étudiants de la [[province du Dauphiné]], malgré la présence du [[Parlement du Dauphiné]] à Grenoble. Deux siècles plus tard, en 1672, l'historien [[Nicolas Chorier]] fera une remarque énigmatique dans son ''Histoire générale du Dauphiné'', laissant penser que l'université de Grenoble est encore en activité sous le règne de Louis XI (1461-1483). Il mentionne en effet que la province du Dauphiné compte deux universités<ref>[https://archive.org/stream/lamdecinegrenobl00bord#page/8/mode/2up Arthur Bordier, La médecine à Grenoble, page 9].</ref>{{,}}<ref>[https://archive.org/stream/histoiredelanci00unkngoog#page/n15/mode/2up Jacques Berriat-Saint-Prix, Histoire de l'ancienne université de Grenoble, page 10].</ref>. Plus tard, des tentatives de réouverture à Grenoble se solderont par des échecs, mais d'autres trouveront une issue plus positive.

[[Fichier:Seal First University of Grenoble (France).png|vignette|200px|Premier sceau connu de l'université de Grenoble au {{s-|XVI}}.]]
C'est ainsi qu'en 1542, la forte influence de trois jurisconsultes du [[Parlement du Dauphiné]], dont [[Pierre Bucher (magistrat)|Pierre Bucher]] et [[Antoine de Gouveia]], qui s'activent pour la réouverture de l'université de Grenoble, portera ses fruits. Le {{date-|16 août}}, des lettres patentes du gouverneur du Dauphiné, [[François Ier de Saint-Pol|François {{Ier}} de Saint-Pol]], rétablissent l'université de Grenoble. Le {{date-|1 septembre 1542}}, une cérémonie solennelle d'inauguration a lieu. Dans des lettres accordées en {{date-|septembre 1547}}, le roi [[Henri II (roi de Navarre)|Henri II]] accorde à tous ses membres les privilèges dont bénéficient déjà les universités d'Orléans et de Toulouse<ref>[https://archive.org/stream/livreducentenai00grengoog#page/n21/mode/2up Livre du centenaire de la Faculté de droit (1906), page 22].</ref>. La question des locaux est tranchée sous un angle économique, puisqu'une partie de l'évêché est utilisée, surtout le réfectoire du couvent des Cordeliers, à proximité de la [[tour de l'Isle]]<ref group=alpha>Ce couvent des Cordeliers était situé à l'emplacement du [[Musée de Grenoble]] où l'on peut voir quelques vestiges du couvent au sous-sol du parking.</ref>. Si le premier sceau de l'université du {{s-|XIV}} reste inconnu, le sceau du {{s-|XVI}} sera reconstitué à la fin du {{s-|XIX}}, à partir de fragments retrouvés dans les archives de la ville. Ainsi en 1896, un professeur de la Faculté des Sciences le décrira comme un encadrement carré reposant sur l'un des angles dans lequel s'élève un portique Renaissance à voûte plein-cintre, supporté par deux groupes de colonnes. Sous ce monument, accosté de deux dauphins, sont assis deux étudiants. Au centre du portique, on remarque une figure debout, environnée de nuages, qui serait un docteur enseignant ou peut-être la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5738634v/f1.item.r=.zoom Annales de l'université de Grenoble, J. Collet, 1896].</ref>.

[[Fichier:Blockland1.jpg|vignette|170px|gauche|Portrait de Corneille de Blockland vers 1580.]]
Certains étudiants de l'université deviennent célèbres comme [[Corneille de Blockland]] nommé docteur en médecine le {{date-|22 janvier 1563}}<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k282090z/f325.item.zoom Société royale des antiquaires de France, Mémoires et dissertations sur les antiquités nationales et étrangères, 1824, page 293].</ref>, mais dont l'œuvre musicale et les prédictions entrent dans l'histoire. L'université possède de grands jurisconsultes comme Antoine Govéa<ref>[https://books.google.fr/books?id=IcfnBQll0hQC&printsec=frontcover&dq=grenoble&hl=fr&sa=X&ei=NmznU9yrJ8bB0QXJwIEI&redir_esc=y#v=onepage&q=universit%C3%A9&f=false J.J.A. Pilot-de-Thorey, Histoire de Grenoble et ses environs : depuis sa fondation sous le nom de Cularo, page 88].</ref>, premier professeur en 1558, mais semble condamnée à fermer, lorsque le roi [[Charles IX (roi de France)|Charles IX]] ordonne par lettres patentes du mois d'{{date-|avril 1565}}, le rattachement de l'université à celle de Valence. Alors que la guerre entre protestants et catholiques bat son plein en Dauphiné, une bataille juridique s'engage dans laquelle les avocats grenoblois, chargés de défendre la ville de Valence, refusent de le faire devant le Parlement du Dauphiné. Les Valentinois sont ainsi contraints de s'adresser au Conseil royal à Paris. Deux professeurs valentinois y rencontrent le premier consul de Grenoble, Ennemond Bectoz de Valbonnais, qui s'efforce de répondre par de savantes manœuvres à leurs habiles attaques. Finalement après d'interminables requêtes, l'arrêt définitif du Conseil royal est prononcé en faveur de Valence le {{date-|6 juin 1567}}<ref>[https://archive.org/stream/livreducentenai00grengoog#page/n67/mode/2up Livre du centenaire de la Faculté de droit, (1906), page 59].</ref>.

Dans un Dauphiné ravagé par les guerres de Religion, la présence à Grenoble de [[Catherine de Médicis]] du {{date-|22 juillet}} au {{date-|16 octobre 1579}}, venue<ref>[[Vital Chomel]], Histoire de Grenoble, page 126.</ref> dans le but d'apaiser ces conflits, est l'occasion de lui réclamer le rétablissement de l'université. Demande qui restera sans effet. Les étudiants en droit grenoblois vont devoir continuer à se rendre à Valence. La prise de Grenoble par [[François de Bonne de Lesdiguières|Lesdiguières]] en {{date-|décembre 1590}} marque la fin des hostilités religieuses et entraîne la construction d'une citadelle à l'emplacement du couvent des Cordeliers, site de l'ancienne université. Le pouvoir de la dynastie des Lesdiguières ne semble pas avoir joué en faveur du rétablissement d'une université à Grenoble. Diverses tentatives de rétablissement de la part du Premier président et du procureur-général du [[Parlement du dauphiné]] en 1732 et 1765 auprès du roi restent vaines. L'hôpital de Grenoble et l'[[Liste des intendants de la généralité de Grenoble|intendant du Dauphiné]], Christophe Pajot de Marcheval, vont cependant jouer un rôle essentiel dans l'ouverture en 1771 d'une petite école de chirurgie, nécessaire à une ville de garnison comme Grenoble. Accueillie par les Pères de la charité, l'école enseigne la médecine, la chirurgie, l'anatomie, la pharmacie pratique et la botanique dans un cursus de trois années, qui passera ensuite à quatre ans. Parmi les premiers élèves boursiers figure un étudiant de vingt-sept ans, marié et admis par dérogation malgré son âge, [[Dominique Villars]]<ref>[https://archive.org/stream/lamdecinegrenobl00bord#page/124/mode/2up Arthur Bordier, La médecine à Grenoble, page 125].</ref>. Mais bientôt la [[Révolution française|Révolution]], née à Grenoble lors de la [[Journée des Tuiles]], condamne la Faculté des arts et la Faculté de théologie de Valence à disparaître en 1790, suivies par la Faculté de médecine en 1791 et enfin la Faculté de droit en 1792, les universités étant jugées corporatistes et conservatrices<ref>[https://archive.org/stream/histoiredeluniv00nadagoog#page/n284/mode/2up Abbé Nadal, Histoire de l'université de Valence, page 259].</ref>.

=== Époque moderne ===
C'est le {{date-|1 novembre 1805}}, sur la voie qui le mène d'[[Ulm]] à [[Slavkov u Brna|Austerlitz]], que [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] signe à son quartier général de [[Braunau am Inn|Braunau-sur-Inn]], le décret qui organise l'École de droit de Grenoble, marquant ainsi le retour de l'enseignement supérieur à Grenoble<ref>[https://archive.org/stream/livreducentenai00grengoog#page/n21/mode/2up Livre du centenaire de la Faculté de droit (1906), page 12].</ref>. Le {{date-|23 décembre}} suivant, l'audience solennelle de la Cour d'appel de Grenoble se déroule dans le [[Palais du parlement du Dauphiné|Palais de justice]] pour recevoir le serment des premiers membres de la nouvelle École de Droit. Le {{date-|19 mai 1806}}, l'École ouvre ses portes à ses premiers élèves ; son premier doyen est [[Jean-Paul Didier]]. Les effectifs de cette première année raccourcie se montent à 160 élèves. Le {{date-|10 décembre 1806}}, c'est l'École de médecine, de chirurgie et de pharmacie qui ouvre ses portes par décret impérial mais qui sera remplacée en 1823 par une École secondaire de médecine<ref>[https://archive.org/stream/notespourservir00thorgoog#page/n101/mode/2up Emmanuel Pilot-de-Thorey, Notes pour servir à l'histoire de Grenoble], page 90.</ref>.

[[Fichier:GRENOBLE18.JPG|alt=Palais de l'université sur la place de Verdun, ancien siège des facultés grenobloises (aujourd'hui IUT 2 Grenoble)|vignette|Palais de l'université sur la place de Verdun, ancien siège des facultés grenobloises.]]
Le {{date-|17 mars 1808}}, le décret impérial de [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] créé l'[[université impériale]] et précise que Grenoble sera le siège d'une Faculté des Lettres et d'une Faculté des Sciences. Les premiers cours de la Faculté des Lettres se déroulent le {{date-|26 mai 1810}} dans l'hôtel de Saint-Maurice<ref>{{Harvsp|Jacques de Crozals|1896|page=167}}</ref> de la rue Neuve avec comme doyen Jean-Gaspard Dubois-Fontanelle. Parmi les premiers professeurs de la Faculté des lettres, se trouvent [[Jean-François Champollion]], professeur-adjoint d'histoire et son frère [[Jacques-Joseph Champollion]], professeur de littérature grecque<ref>[https://archive.org/stream/notespourservir00thorgoog#page/n111/mode/2up Emmanuel Pilot-de-Thorey, Notes pour servir à l'histoire de Grenoble], page 100.</ref>. C'est ce dernier qui prononcera l'éloge funèbre du doyen Dubois-Fontanelle à sa mort le {{date-|15 février 1812}} à l'âge de 74 ans. Le professeur de philosophie, M. Jamet, était mort avant l'ouverture de la faculté des lettres<ref>{{Harvsp|Jacques de Crozals|1896|page=170}}</ref>. La rentrée de la faculté des lettres a eu lieu le {{date-|5 novembre 1810}} avec les cours d'histoire, de littérature française, de littérature latine, de littérature grecque et de philosophie. Supprimée par ordonnance royale de [[Louis XVIII]] le {{date-|18 janvier 1816}}, cette Faculté des Lettres est rétablie en 1847<ref>[[Jacques de Crozals]], « La Faculté des lettres de Grenoble. Notice historique », dans ''Bulletin de l'Académie delphinale'' 1896, 1897, {{4e}} série, tome 10, {{p.|151-349}} {{lire en ligne|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k454115n/f196.image}}.</ref>{{,}}<ref group=alpha>La chaire de philosophie a été occupée à partir de la recréation de la faculté des lettres, en 1847, par Germain Anne Patru, jusqu'à sa retraite en 1871, puis par [[Claude-Charles Charaux]] jusqu'en 1896.</ref>. En 1811, [[Joseph Fourier]], mathématicien et préfet de l'Isère, installe la Faculté des Sciences de Grenoble. Son doyen est Chabert, professeur de mathématiques appliquées. La faculté sera confortée en 1823 par l'École secondaire de médecine puis en 1841 par l’École préparatoire de médecine et de pharmacie.

Mais le souvenir de l'entrée triomphale de Napoléon à Grenoble en 1815 de son retour d'exil et surtout la conspiration de [[Jean-Paul Didier]] en 1816 en faveur du [[duc de Reichstadt]] provoque une certaine méfiance de [[Louis XVIII]] envers la ville. Ce dernier, revenu au pouvoir après la déroute napoléonienne, ferme l'université de droit le {{date-|2 avril 1821}} à la suite de la rumeur de sa mort le {{date-|20 mars 1821-}} qui entraîne quelques agitations dans la ville et un état de siège. Malade et affaibli, les dernières années de sa vie, Louis XVIII meurt le {{date-|16 septembre 1824}}. Aussitôt, une même ordonnance de son successeur [[Charles X]] ordonne le rétablissement de l'université de droit dès le {{date-|22 septembre}}<ref>[https://archive.org/stream/lamdecinegrenobl00bord#page/214/mode/2up Arthur Bordier, La médecine à Grenoble, pages 209 et 215].</ref>. En France, l'année 1841 marque la création des Écoles préparatoire de médecine et de pharmacie dont le statut est communal selon l'ordonnance du {{date-|13 octobre 1840}}. Celle de Grenoble, est créée après bien d'autres villes comme [[Amiens]], [[Caen]], [[Poitiers]] ou encore [[Rennes]] par une ordonnance du {{date-|3 octobre 1841}} sous la municipalité d'[[Honoré-Hugues Berriat]]<ref>[https://archive.org/stream/lamdecinegrenob00bordgoog#page/n245/mode/2up Arthur Bordier, La médecine à Grenoble, page 228].</ref>, et vient remplacer l'École secondaire de médecine mise en place en 1823.

[[Fichier:Cours d'electricite 1893 - Grenole.jpg|vignette|gauche|Cours d'électricité de Paul Janet.]]
En 1879, le palais de l'université de Grenoble, implanté place de la Constitution (future [[Place de Verdun (Grenoble)|place de Verdun]]) est ouvert aux étudiants. Il sera inauguré par le président [[Félix Faure]] le {{date-|4 août 1897}} à l'occasion de sa venue à Grenoble pour l'inauguration de l'extension du palais de justice et de la [[Fontaine des trois ordres]]. L'édifice regroupe alors environ 500 étudiants en droit et Grenoble devient le siège d'une [[Académie de Grenoble|académie]] regroupant les facultés de Droit, Lettres et Sciences, totalement indépendantes les unes des autres et placées sous la tutelle directe d'un recteur. Les effectifs en droit montent rapidement après la [[Guerre franco-allemande de 1870]] à {{unité|1086|étudiants}} lors de l'année 1872-1873 puis redescendent lentement et se stabilisent pendant plusieurs décennies dans une fourchette de {{unité|500|à=600|étudiants}}.

La réussite de [[Marcel Deprez]] dans son transport d'électricité en 1883 entre Grenoble et [[Jarrie]] est un tournant décisif pour l'industrie régionale. Des spécialistes et en particulier [[Paul Janet (physicien)|Paul Janet]], auteur d'un cours du soir d'électricité industrielle en {{date-|janvier 1893}}, sont conscients de la nécessité de créer à Grenoble un enseignement capable de former les ingénieurs dont l'industrie a besoin. En même temps, se constitue une « société pour le développement de l'enseignement technique », groupe de notables menés par l'industriel [[Aristide Bergès]] et le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie, [[Casimir Brenier]]. Ils se mobilisent pour obtenir la permanence du cours d'électricité à l'université et lancent une souscription dans ''Le Petit Dauphinois''<ref>Jean-François Parent, Catalogue de l'exposition ''Le Roman des Grenoblois 1840-1980'', page 36.</ref>. Les autorités locales, dont le maire [[Stéphane Jay]], se laisseront convaincre et ouvriront en 1900 l'Institut électrotechnique rattaché à la faculté des sciences<ref>[http://www.grenoble-inp.fr/grenoble-inp/le-groupe-grenoble-inp-plus-de-100-ans-d-histoire-115948.kjsp Grenoble Institut national polytechnique].</ref>. Mais il faudra attendre encore dix ans avant que la première pierre d'un bâtiment consacré à la science ne soit posée pour recevoir cette institution. À la même époque, la municipalité d'[[Auguste Gaché]] lance en 1894 la construction d'un nouveau bâtiment pour l'École préparatoire de médecine et de pharmacie. L'édifice est inauguré par son successeur, [[Félix Poulat]], en {{date-|août 1896}} dans la rue Lesdiguières<ref>Archives municipales de Grenoble, cote 6FI 4335.</ref>, et le directeur de l'établissement est le docteur [[Arthur Bordier]].

En 1896, le [[Matheysine|matheysin]] et critique d'art, Marcel Reymond, fonde l'actuel Comité de Patronage des Étudiants Étrangers rattaché à la Faculté des Lettres, qui deviendra le [[Centre universitaire d'études françaises]] (CUEF) de Grenoble. Il y dispensera notamment des cours d'histoire de l'art, mais l'essentiel est l'enseignement du français à des familles et des salariés émigrés établis et travaillant à Grenoble<ref>[http://cuef.u-grenoble3.fr/version-francaise/presentation/historique/ cuef.u-grenoble3.fr, Historique du CUEF].</ref>.

=== L'émergence du triptyque grenoblois « Université / Industrie / Recherche » ===
[[Fichier:Université de Grenoble en 1896 (logo).png|vignette|gauche|170px|Sceau de l'université de Grenoble à partir de 1896.]]
L'université de Grenoble est réactivée par la [[Troisième République (France)|{{IIIe}} République]], avec la loi relative à la constitution des universités de [[1896 en France|1896]], et compte environ 560 étudiants à la fin du {{s-|XIX}}. Regroupement formel de facultés, elle acquiert une dynamique certaine avec le développement d'un tissu industriel né de la découverte de la [[Énergie hydroélectrique|houille blanche]] par [[Aristide Bergès]] en 1869. Comme le souligne le géographe [[Armand Frémont]] : {{citation|''De cette époque, date la mise en place d'un système triangulaire typiquement grenoblois, associant fortement l'université, la recherche et l'industrie''}}. Ce système favorise également l'émergence des premiers grands établissements scientifiques grenoblois, comme l'Institut électrotechnique en 1901 (devenu [[Institut polytechnique de Grenoble]]) et l'[[École internationale du papier, de la communication imprimée et des biomatériaux|École de papeterie]]. Un nouveau sceau est créé pour l'occasion. Il contient un écu au centre contenant le symbole du [[Dauphiné]], les [[armoiries de Grenoble]] et un livre ouvert symbolisant la science et l'étude portant la devise ''{{Langue|la|texte=veritas liberabit}}'' rappelant que la vérité nous délivrera des préjugés de l'ignorance. Dans l'exergue, l'inscription ''{{Langue|la|texte=Sigillum Universitatis gratianopolitanæ}}'' en écriture du {{s-|XVI}} et les dates 1339 et 1896 de création et de reconstitution de l'université. L'ensemble de ces dispositions sont adoptées à l'unanimité par le conseil de l'université dans ses séances du {{date-|10 juillet}} et {{date-|6 novembre 1897}}<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5738634v/f9.item.r=.zoom Annales de l'université de Grenoble, J. Collet, 1896].</ref>.

[[Fichier:Entrée musée anchien évéché Grenoble.JPG|vignette|alt=L'actuel musée de l'Ancien Évêché, ancien site de l'Institut de géographie alpine (1907-1965)|L'actuel [[musée de l'Ancien Évêché]], ancien site de l'Institut de géographie alpine (1907-1965).]]
En 1898, démarrent les premiers cours de vacances du Comité de patronage et l'on assiste, dans la foulée, à la mise en place de l'Institut de phonétique (1904) par [[Théodore Rosset]]. En 1907, la faculté des lettres soutient [[Julien Luchaire]], professeur de langue et littérature italienne, qui a créé l'[[Institut français de Florence]] premier de tous les Instituts français du monde entier, qu'il dirige jusqu'en 1918. Elle assure aussi la « tutelle » des Instituts français de Naples et [[Institut français de Rome|Rome]]. En 1907, l'[[Institut de géographie alpine]] est fondé par [[Raoul Blanchard]], géographe français spécialisé dans l'étude des [[Alpes]] et de la géographie du [[Québec]]. Il s'installe dans les locaux de l'ancien Évêché. En 1912, un institut commercial de l'université est créé<ref>[http://pagella.bm-grenoble.fr/BMG.html?id=Bmg-0005560 Le Petit Dauphinois du 7 novembre 1937, page 5, colonne 7].</ref>. En 1937, la Maison des étudiants et son élégante façade ornée de bas reliefs du sculpteur [[Auguste Davin]] ouvre ses portes sur la toute récente place Pasteur<ref>[http://herault-arnod.fr/projets/habitat/article/maison-des-etudiants-et-cite Maison des étudiants, sur herault-arnod.fr].</ref>.

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, des scientifiques et universitaires français viennent se réfugier à Grenoble, encore en zone libre. Parmi ceux-ci, [[Louis Néel]], [[Noël Felici]] et [[Louis Weil]] rejoints en 1943 par [[Erwin Félix Lewy-Bertaut|Félix Bertaut]]<ref>[http://www.iucr.org/people/crystallographers/erwin-felix-lewy-bertaut-1913-2003 Erwin Lewy devenu Félix Bertaut (1913-2003), sur iucr.org].</ref>, trouvent alors à l'institut Fourier et à l'Institut d'électrotechnique, un espace de travail. Cette période de guerre et d'occupation voit les universitaires grenoblois s'investir dans la [[Résistance intérieure française|Résistance]], protégeant des hommes destinés au [[Service du travail obligatoire (France)|Service du travail obligatoire]] en les transformant en étudiants<ref>[http://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/les-communes/grenoble Grenoble, sur ordredelaliberation.fr].</ref>. Mais la [[Saint-Barthélemy grenobloise]] en {{date-|novembre 1943}} touche tragiquement le personnel universitaire avec l'assassinat du professeur [[Jean Bistési]], suivi quelques semaines plus tard de ceux de [[René Gosse]], doyen de l'université des sciences jusqu'en {{date-|juin 1940}}, et de son fils Jean<ref>[http://www.saint-ismier.fr/fr/information/89328/memorial-doyen-gosse Mémorial Doyen Gosse, sur Saint-Ismier.fr].</ref>.

En 1945, [[Jean Kuntzmann]], maître de conférence débutant, arrive à Grenoble. Deux ans plus tard, il met en place à la Faculté des sciences un enseignement de « mathématiques appliquées » à l'usage des ingénieurs. Cette formation, presque unique en France, est le point de départ du développement des « mathématiques appliquées », du « calcul numérique » et plus tard de l'[[informatique]] en France<ref>P. Mounier-Kuhn, ''L'Informatique en France, de la seconde guerre mondiale au Plan Calcul. L'émergence d'une science'', Paris, PUPS, 2010, ch. 3 et 4.</ref>{{,}}<ref>[http://www.communaute-univ-grenoble-alpes.fr/fr/formation/la-formation-sur-le-site-grenoble-alpes/l-enseignement-des-sciences-du-numerique-a-universite-grenoble-alpes-633920.htm L’enseignement des sciences du numérique à l'université Grenoble-Alpes, sur communaute-univ-grenoble-alpes.fr].</ref>{{,}}<ref>[http://www.grenoble-inp.fr/grenoble-inp/pose-de-la-premiere-pierre-du-programme-immobilier-pilsi-edd-beesy-655392.kjsp?RH=INPG_FR Pose de la première pierre du programme immobilier PILSI, (vidéo en fin d'article), sur Grenoble-inp.fr].</ref>{{,}}<ref>[http://mi2s.imag.fr/node/1103/ Jean Kuntzmann : mathématicien, pionnier de l'informatique, sur mi2s.imag.fr].</ref>. En 1947, l'association des amis de l'université de Grenoble est créée et deviendra en 2001 l'[[alliance Université-Entreprise de Grenoble]]. Présidée par l'industriel Paul-Louis Merlin, elle favorise les liens féconds unissant l'université, l'industrie et les grands organismes de recherche qui s'implanteront à Grenoble dès l'année 1955 ([[CEA Grenoble|CEA]] puis [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] notamment). L'illustration est faite par l'acte constitutif du [[Polygone scientifique|Centre d'études nucléaires]] le {{date-|26 octobre 1955}} qui précise que le directeur est assisté, dans le cadre de la direction scientifique du centre, d'une commission composée de six représentants du Commissariat à l'énergie atomique et de six universitaires proposés par le recteur de l'université de Grenoble<ref>[http://www.histcnrs.fr/pdf/cahiers-cnrs/pestre.pdf Dominique Pestre, ''Louis Néel et le magnétisme à Grenoble'', page 61, sur histcnrs.fr] {{pdf}}.</ref>.

[[Fichier:La Bastille de Grenoble.JPG|vignette|gauche|alt= La Bastille de Grenoble, avec au centre les anciens bâtiments universitaires du Rabot et la résidence étudiante du même nom|La Bastille de Grenoble, avec, au centre, les deux anciens bâtiments universitaires du Rabot et la résidence étudiante du même nom à gauche.]]
Le {{date-|15 juillet 1955}}, le permis de construire d'une nouvelle bibliothèque universitaire est validé sur le boulevard Maréchal-Lyautey par la ville, et celle-ci est mise en service le {{date-|4 janvier 1960}}. Cependant, en {{date-|mai 1955}}, l'université se sent déjà trop à l’étroit dans ses nombreux locaux du centre-ville et lance un projet immobilier sur les flancs de [[Bastille (Grenoble)|la Bastille]], au Rabot. [[Léon Moret]], doyen de l'université des sciences et directeur du laboratoire de géologie, ainsi que Paul Veyret, directeur de l'[[Institut de géographie alpine]], entreprennent les transferts de l'institut Dolomieu et de l'Institut de géographie alpine, ainsi que l'aménagement d'une résidence universitaire dans l'ancienne caserne militaire du {{s-|XIX}} située non loin. L'ensemble est opérationnel à la fin de l'année 1961, mais l'inauguration se déroule en {{date-|juin 1962}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Grenoble : des étudiantes en journalisme font revivre l'ancien Institut de géographie alpine|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/grenoble-etudiantes-journalisme-font-revivre-ancien-institut-geographie-alpine-1292731.html|site=[[France 3 Auvergne-Rhône-Alpes]]|date=6 juillet 2017|consulté le=2017-07-06}}.</ref>.

En 1958, c'est sous l'impulsion du glaciologue [[Louis Lliboutry]], que se crée le Laboratoire de glaciologie. Il s'installe en 1961 dans les locaux de l'ancien évêché à Grenoble et prendra en 1978 la dénomination de [[Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement]]<ref>{{lien brisé|url=http://lgge.osug.fr/article101.html|titre=Histoire du LGGE}}.</ref>, puis [[Institut des géosciences de l’environnement]] en 2017.

Grâce à l'action du docteur Jean Roget, l'École de médecine devient en 1962 la faculté mixte de médecine et de pharmacie de Grenoble<ref>[http://www.chu-grenoble.fr/content/historique Centre hospitalier universitaire de Grenoble].</ref> et s'installe logiquement en 1967 à [[La Tronche]] près des hôpitaux civil et militaire dans le vaste [[domaine de la Merci]]<ref>[http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1969-04-0151-003 La section médecine-pharmacie de la nouvelle bibliothèque universitaire de Grenoble-La Tronche, sur bbf.enssib.fr].</ref>. La bibliothèque de la faculté de médecine ouvre ses portes le {{date-|1 février 1968}} dans ce campus santé qui voit encore s'édifier trois autres immeubles<ref>[https://sante.ujf-grenoble.fr/node/3230 La faculté en pratique, sur ujf-grenoble.fr].</ref>. Ses alentours verront s'implanter dans les décennies suivantes plusieurs centres de recherche liés au monde médical constituant un [[La Tronche#Économie|campus santé]] de premier plan.

Jusqu'en 1960, les effectifs de l'université augmentent en accord avec les capacités d'accueil des établissements disséminés au sein de l'agglomération grenobloise : {{unité|3950|étudiants}} en 1946, {{unité|4378|étudiants}} en 1955 et {{unité|7740|étudiants}} en 1960. Mais pour les physiciens, et notamment [[Louis Weil]], créateur du Centre de recherches sur les très basses températures sur le site du [[Polygone scientifique|centre d'études nucléaires]] et professeur à l'université des sciences, la nécessité de trouver un vaste site pour le développement de l'université devient un impératif.

=== Regroupement des facultés sur le domaine universitaire ===
[[Fichier:Campus de Grenoble.jpg|vignette|400px|Un campus de 186 hectares né en 1961.]]
La décision d'ouvrir un campus hors la ville est annoncée le {{date-|14 octobre 1960}} par le recteur Robert Trehin et le conseil de l'université donne son accord le {{date-|21 novembre 1960-}} suivant. Le {{date-|2 décembre 1961}}, afin d'accueillir un nombre croissant d'étudiants et de disposer de constructions modernes favorables au développement des laboratoires de recherche, la première pierre du [[campus]] à l'américaine est posée en présence du ministre [[Lucien Paye]]. Cette première pierre toute symbolique est destinée au bâtiment de l'Institut des mathématiques appliquées, mais se pose en réalité à l'extrémité de la rue Barnave afin d'éviter aux officiels d'avoir à marcher dans la boue des champs. Elle disparaît très vite par la construction de la rue des Résidences sur son emplacement. Le [[Domaine universitaire de Grenoble|domaine universitaire]], dénomination locale, se développe alors sur une zone de cultures maraîchères de {{unité|186|hectares}} située à {{unité|213|mètres}} d'altitude, à cheval sur les communes de [[Saint-Martin-d'Hères]] et de [[Gières]]<ref>À l'origine 182 hectares, selon le livre du magazine ''Présences'', 1900-2000, un siècle d'économie grenobloise, {{p.|98}}.</ref>, ce qui est inédit en France. Cependant, deux activités ne se délocalisent pas sur ce site, celles de la médecine et de la pharmacie qui rejoignent à partir de 1967 le domaine de la Merci à [[La Tronche]]. De 1960 à 1971, le sursaut démographique des « [[Trente Glorieuses|trente glorieuses]] » porte le nombre d'étudiants à {{formatnum:25000}} et ouvre la porte à l'après « Place de Verdun ».

[[Fichier:IBM 7040 front panel.jpg|vignette|160px|gauche|Un IBM 7040 de 1963.]]
Louis Weil prend une part essentielle à la création de ce campus. Principal acteur local de la collaboration entre recherche et industrie, il est élu doyen de la faculté des sciences en 1961<ref>Michel Soutif, ''Grenoble, carrefour des sciences et de l'industrie'' éditions Dauphiné libéré, 2005, {{ISBN|2-911739-74-4}}, page 31.</ref>. Souhaitant associer le plus possible l'industrie locale des travaux publics à cet immense chantier, il parvient à convaincre l'administration centrale de faire travailler des architectes de la région puisque des treize réalisations faites durant son mandat, sept le sont par des architectes locaux. La mise en service du bâtiment de l'Institut des mathématiques appliquées a lieu en {{date-|octobre 1963}}, et se voit équiper pour l'occasion d'un ordinateur de deuxième génération, l'[[Série IBM 700/7000|IBM 7044]]<ref>[http://www.aconit.org/spip/spip.php?article232 Jean Kuntzmann (1912-1992), sur aconit.org].</ref>. Louis Bolliet, élève de [[Jean Kuntzmann]] est le premier chercheur à l'utiliser<ref>[https://interstices.info/jcms/c_19038/louis-bolliet-passionne-d-informatique Louis Bolliet, passionné d'informatique, sur interstices.info].</ref>.

Dès les premières années, les résidences d'étudiants sont construites grâce à une avance de la société [[Merlin Gerin]] gérée par l'[[Alliance Université Entreprise de Grenoble|Alliance universitaire de Grenoble]]. Les chantiers se suivent, la bibliothèque Droit-Lettres comportant 500 places assises est ouverte en 1966<ref>[http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1969-04-0131-001 La section droit-lettres de la nouvelle Bibliothèque universitaire de Grenoble-Saint-Martin-d'Hères, sur bbf.enssib.fr].</ref> et celle des Sciences en 1967 sur une surface de {{unité|13218|m|2}} compte {{unité|2100|places}} assises<ref>[http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1969-04-0139-002#appelnote-3 La section sciences de la nouvelle bibliothèque universitaire de Saint-Martin-d'Hères, sur bbf.enssib.fr].</ref>, libérant ainsi les locaux de la [[Bibliothèque municipale de Grenoble|bibliothèque universitaire du boulevard Maréchal Lyautey]]. L'architecture de la place centrale du domaine est confiée à [[Olivier-Clément Cacoub]], lauréat du premier grand prix de Rome en 1953, qui conçoit à la fois la bibliothèque des sciences, le bâtiment administratif de la faculté des sciences et un grand amphithéâtre<ref>[https://www.ujf-grenoble.fr/actualites/2014-07-22/conference-exceptionnelle-doyen-louis-weil Conférence exceptionnelle sur le Doyen Louis Weil du 22 mars 2014, sur ujf-grenoble.fr].</ref>. L'accessibilité du campus est assurée par {{unité|10000|places}} de parking et les transports en commun mettront plusieurs années avant de desservir efficacement le site.

En {{date-|mai 1970}}, alors que Grenoble est visée par une série d'attentats à la bombe de la part de groupes gauchistes<ref>[http://www.ina.fr/video/CAF96028420 Reportage du 7 mai 1970, L'attentat de Grenoble, sur ina.fr].</ref>, la ville voit son domaine universitaire devenir le lieu d'affrontements entre étudiants [[Maoïsme|maoïstes]] et forces de l'ordre<ref>[http://www.ina.fr/video/CAF97032958 Reportage du 4 juin 1970, Incident campus Grenoble, sur ina.fr].</ref>. L'année suivante, une opération commando fait deux blessés par balle le {{date-|28 mai}}, entraînant de graves incidents entre étudiants gauchistes et Sud-vietnamiens, provoquant l'arrêt des cours sur le campus jusqu'au {{date-|8 juin}}<ref>[http://www.ina.fr/video/CAF97032966 Reportage du 3 juin 1971, Incidents campus Grenoble, sur ina.fr].</ref>{{,}}<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=ltJg1vELKGA Reportage Institut national de l'audiovisuel du 29 mai 1971, Incidents entre des étudiants Sud Vietnamiens et des gauchistes au campus de Grenoble].</ref>. L'année 1972 est marquée par la création des [[Presses universitaires de Grenoble]] par des universitaires grenoblois avec la volonté de mettre en place une maison d’édition à part entière ayant son autonomie éditoriale et son propre réseau de diffusion pour faciliter la commercialisation et une meilleure visibilité de leur catalogue, souvent scientifique.

=== Division de l'université de Grenoble ===
Par le biais de la [[Loi Faure|loi Edgar Faure (1968)]] un nouveau type d'université voit le jour : les [[Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel|Établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel]] (EPCSCP) dotés d'une autonomie affirmée. Les différentes facultés sont supprimées et remplacées par des unités d'enseignement et de recherche (UER) qui deviendront plus tard des [[Unités de formation et de recherche]] (UFR).

En 1970, l'université de Grenoble se fractionne pour donner d'un côté l'[[Institut polytechnique de Grenoble|INPG]] (Grenoble INP), et de l'autre, les universités, [[Université Grenoble-I|Grenoble I]] qui portera par la suite le nom de [[Joseph Fourier]], [[Université Grenoble-II|Grenoble II]] qui prendra le nom de [[Pierre Mendès France]] et [[Université Grenoble-III|Grenoble III]] qui rendra hommage à [[Stendhal]]. Grenoble-III n'étant pas l'exacte réplique de l'ex-faculté des lettres et sciences humaines puisque la seconde branche (sociologie, psychologie, histoire…) rejoint Grenoble-II tandis que la filière de géographie dépend de Grenoble-I.

=== Externalisation des facultés grenobloises ===
==== Développement de l'antenne valentinoise ====
En 1452, Louis, {{9e|dauphin}} de France et futur [[Louis XI]], créé l'université de Valence qui comportaient quatre facultés : théologie, droit, médecine et arts. L'université de Valence ferme ses portes sous la [[Révolution française|Révolution]] en 1792. Il faudra cependant attendre les années 1970 pour qu'il soit, à nouveau, offert la possibilité de suivre des études supérieures à Valence. Ce redémarrage est appuyé par les collectivités locales.

À ce titre, l'année 1971 est marquée par la création de la faculté libre de droit. En 1973, le premier département de l'IUT Gestion des entreprises et administrations (GEA), rattaché à l'IUT B Grenoble 2, ouvre ses portes. En 1983, la faculté libre de droit est intégrée à l'[[Université Pierre-Mendès-France - Grenoble|université des sciences sociales de Grenoble]]. Le centre de Valence de l'[[Université Stendhal (Grenoble-III)|université Stendhal]] ouvre ses portes avec la création d'un DEUG de « Lettres Modernes » et c'est au tour de l'[[Université Joseph-Fourier (Grenoble-I)|université Joseph-Fourier]] d'inaugurer son antenne valentinoise en 1990, avec la mise en place du DEUG sciences, structures et matière.

En 1991, le site de Valence est désigné « Pôle de développement universitaire » par le Comité interministériel d'aménagement du territoire (CIAT) et prend véritablement son essor en 1994 avec la création de l'Agence de développement universitaire Drôme-Ardèche (GIP opérateur d'État, réunissant universités grenobloises et collectivités locales).

Le développement se poursuit dans les années 1990 avec la création de l'[[École nationale supérieure en systèmes avancés et réseaux]] (ESISAR) en 1995 et du [[Laboratoire de conception et d'intégration des systèmes]] (LCIS), co-habilité [[Institut polytechnique de Grenoble|Grenoble INP]] / UPMF (en 1996).

==== L'université dans l'agglomération grenobloise ====
En France à la fin [[Années 1980|des années quatre-vingt]], [[Lionel Jospin]], alors ministre de l'éducation nationale, lance le plan « [[Plans de modernisation des universités françaises|Université 2000]] » (période 1991-1998) pour assurer la démocratisation de l'accès à l'université, pour mieux faire face à la forte croissance annuelle des étudiants et pour participer à l'aménagement du territoire par un rééquilibrage des équipements universitaires dans l'hexagone. Une étude de la [[revue de géographie alpine]] montre qu'en 1990, Grenoble, dixième agglomération de France, possède {{unité|41206|étudiants}}<ref>[http://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1995_num_83_4_3834?h=jeux&h=grenoble&h=1968|id= Nadir Boumaza, « Grenoble, ses universités et la montagne », page 45].</ref>.

{{Début d'illustration}}
{{Début de carte}}
[[Fichier:{{Géolocalisation/Grenoble université|image}}|500px|Localisation des sites de l'université dans la métropole de Grenoble.]]
{{G|Grenoble université|45.1948|5.7718|Domaine universitaire de Grenoble{{!}}Domaine universitaire|Localité|s}}
{{G|Grenoble université|45.1992|5.7492|Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes{{!}}CHU <small>Nord</small>|Bâtiment|s}}
{{G|Grenoble université|45.2017|5.7490|Domaine de la Merci|Bâtiment|n}}
{{G|Grenoble université|45.1856|5.7315|Institut universitaire de technologie de Grenoble 1{{!}}IUT 1<br><small>Gambetta</small>|Bâtiment|s}}
{{G|Grenoble université|45.1912|5.7235|Institut universitaire de technologie de Grenoble II{{!}}IUT 2|Bâtiment|s}}
{{G|Grenoble université|45.1896|5.7365|Institut universitaire de technologie de Grenoble II{{!}}IUT 2<br> <small>Verdun</small>|Bâtiment|n}}
{{G|Grenoble université|45.1931|5.7239|Institut universitaire de technologie de Grenoble 1{{!}}IUT 1|Bâtiment|ne}}
{{G|Grenoble université|45.1923|5.7235|Centre régional des œuvres universitaires et scolaires{{!}}Crous|Localité|o}}
{{G|Grenoble université|45.1475|5.7245|Institut de la communication et des médias{{!}}ICM|Bâtiment|o}}
{{G|Grenoble université|45.1480|5.7375|Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes#L'hôpital Sud{{!}}CHU <small>Sud</small>|Bâtiment|e}}
{{G|Grenoble université|45.1656|5.7325|Institut d'urbanisme de Grenoble{{!}}Urbanisme et géographie alpine|Bâtiment|s}}
{{G|Grenoble université|45.1849|5.7565|École polytechnique de l'université Grenoble Alpes{{!}}Polytech|Bâtiment|s}}
{{G|Grenoble université|45.2025|5.7101|GreEn-ER|Bâtiment|s}}
{{Fin de carte}}
{{Fin d'illustration|{{Géolocalisation/Grenoble université|image}}|<center>Localisation des sites universitaires dans la métropole grenobloise.</center>}}

Durant l'année universitaire 2004-2005, l'[[université Grenoble-I]] compte {{unité|18819|étudiants}}, l'[[université Grenoble-II]] {{unité|19153|étudiants}}, l'[[université Grenoble-III]] {{unité|6291|étudiants}} et l'[[Institut polytechnique de Grenoble]] {{unité|5220|étudiants}}, totalisant pour ces quatre entités {{unité|49483|étudiants}}, auxquels il faut ajouter les étudiants de l'[[Institut universitaire de formation des maîtres|IUFM]], de l'[[École nationale supérieure d'architecture de Grenoble]] (ENSAG), de [[Grenoble École de management]], des classes préparatoires aux grandes écoles et des [[Brevet de technicien supérieur|BTS]] des lycées, représentant un total de {{unité|57074|étudiants}} dont {{unité|6896|étudiants}} étrangers<ref>Michel Soutif, Grenoble, carrefour des sciences et de l'industrie, page 32.</ref>.

À Grenoble, les élus locaux, en lien avec le monde universitaire, souhaitent développer l'université dans la ville, dans l'objectif de mieux rééquilibrer la répartition des différents sites de l'université grenobloise et ainsi renforcer les liens entre le « monde universitaire » et la « Cité ». Ainsi, deux nouveaux sites universitaires sont inaugurés au cœur de projets urbains d'envergure avec l'implantation en 1996, de l'[[Institut de la communication et des médias]] au cœur du nouveau centre-ville d'[[Échirolles]], puis en 2001, avec la Cité des territoires qui regroupe dans le quartier [[Vigny Musset]] à Grenoble, l'[[Institut d'urbanisme de Grenoble]] (IUG), l'[[Institut de géographie alpine]] (IGA) et la plate-forme Multimédias. Avec la proximité de l'École nationale supérieure d'architecture de Grenoble, la Cité des territoires est l'un des pôles les plus importants de France en sciences territoriales, géographie, urbanisme, aménagement et architecture. De son côté, le [[Domaine universitaire de Grenoble|domaine universitaire]] à [[Saint-Martin-d'Hères]] bénéficie de l'arrivée de la ligne C du tramway en {{date-|mai 2006}}, puis l'année suivante de celle de la ligne D.

Le {{date-|20 juillet 2012}}, l'opération campus est lancée sur le [[polygone scientifique]], concrétisant le premier partenariat public privé de rénovation des universités du [[Plan campus]] et dont le but est d'installer le [[GreEn-ER]] sur la presqu'île<ref>[https://www.ujf-grenoble.fr/sites/default/files/KSUP/green-er-dp_1343054496382.pdf?language=fr Université Joseph Fourier]. {{pdf}}</ref>. GreEn-ER regroupe des formations d'ingénieurs portées par l'Université Grenoble Alpes, [[Institut polytechnique de Grenoble|Grenoble INP]] et [[Grenoble École de management]] ouvre ses portes en {{date-|septembre 2015}}<ref>[http://etudiant.lefigaro.fr/orientation/actus-et-conseils/detail/article/grenoble-un-nouveau-batiment-intelligent-pour-l-ecole-d-ingenieurs-ense-11269/ Grenoble : un nouveau « bâtiment intelligent » pour l'école d’ingénieurs Ense³, sur Lefigaro.fr du 13 février 2015].</ref>.

En 2014, un jardin botanique portant le nom de [[Dominique Villars]] ouvre dans le parc des facultés de médecine et pharmacie à [[La Tronche]]. Il regroupe en divers bacs des [[Plante médicinale|plantes médicinales]] selon leurs propriétés thérapeutiques<ref>[http://www.echosciences-grenoble.fr/evenements/rendez-vous-au-jardin-dominique-villars Rendez-vous au Jardin Dominique Villars, sur echosciences-grenoble.fr de juin 2016].</ref>. En {{date-|septembre 2017}}, les instituts de géographie alpine et d'urbanisme de Grenoble fusionnent pour devenir l'Institut d'urbanisme et de géographie alpine comptant alors {{unité|800|étudiants}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Institut d'urbanisme et de géographie alpine : une fusion pour plus de ''lisibilité''|url=https://www.placegrenet.fr/2018/02/08/institut-durbanisme-de-geographie-alpine-fusion-plus-de-lisibilite/175931|site=placegrenet.fr|date=8 février 2018|consulté le=22 mai 2018}}.</ref>.

=== Fusion et création de l'université Grenoble Alpes ===
En {{date-|janvier 2005}}, les trois universités grenobloises ([[Université Joseph-Fourier - Grenoble 1|Grenoble-I]], [[Université Pierre-Mendès-France - Grenoble|Grenoble-II]], [[Université Stendhal-Grenoble 3|Grenoble-III]]), [[Institut polytechnique de Grenoble|Grenoble INP]], ainsi que l'[[Institut d'études politiques de Grenoble]] mettent en place un [[groupement d'intérêt public]] (GIP) « Grenoble universités » qui fédère ces établissements d'enseignement supérieur.

Dès 2006, l'ensemble universitaire grenoblois s'inscrit dans une démarche de constitution d'un pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES). Le {{date-|23 juin 2009}} est fondé par [[Décret en France|décret]] le PRES « université de Grenoble »<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=ESRS0910749D|texte=Décret {{numéro|2009-773}} du 23 juin 2009 portant création de l'établissement public de coopération scientifique « Université de Grenoble »}}</ref>, qui remplace le GIP Grenoble universités. Le site grenoblois est lauréat du Plan campus en 2008, mais pas des initiatives d'excellence (IDEX) en 2011.

En 2013, les trois universités grenobloises ([[Université Joseph-Fourier - Grenoble 1|Grenoble-I]], [[Université Pierre-Mendès-France - Grenoble|Grenoble-II]], [[Université Stendhal-Grenoble 3|Grenoble-III]]) souhaitent établir une université unique. Le décret de fusion est signé le {{date-|11 septembre 2015}}<ref name="decret2015">{{Légifrance|base=JORF|numéro=MENS1517304D|titre=Décret {{n°|2015-1132}} du {{date-|11 septembre 2015}} portant création de l'université Grenoble Alpes}} sur Légifrance.</ref>, pour une fusion effective le {{date-|1 janvier 2016}}. Le PRES est quant à lui remplacé par la « Communauté Université Grenoble Alpes », créée le {{date-|29 décembre 2014}}<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=MENS1425806D|texte=Décret {{numéro|2014-1675}} du 29 décembre 2014 portant approbation des statuts de la communauté d'universités et établissements « Université Grenoble Alpes »}}</ref>, sous la forme juridique d’un [[établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel]]. Elle comprend, en plus de ses six membres fondateurs (les universités de Grenoble 1, 2 et 3, Grenoble INP, le CNRS et l'Inria), quatre établissements associés (université de Savoie-Mont-Blanc, l'IEPG - Institut d'études politiques de Grenoble, l'ENSAG - École nationale supérieure d'architecture de Grenoble et le [[CEA Grenoble]]).

En {{date-|février 2016}}, le projet « IDEX Université Grenoble Alpes : université de l'innovation » obtient la labellisation [[Initiative d'excellence]] du PIA 2<ref>{{Lien archive|langue=fr|auteur=Olivier Rollot|titre=''L'IDEX est fondamental pour réaliser de nouveaux projets'' : Patrick Lévy (Université Grenoble Alpes)|url=http://orientation.blog.lemonde.fr/2017/02/21/lidex-est-fondamental-pour-realiser-de-nouveaux-projets-patrick-levy-universite-grenoble-alpes/|date=21 février 2017|site=orientation.blog.lemonde.fr|horodatage archive=20170330104539}}.</ref>. Si la ComUE en est le porteur, les partenaires sont l'Université Grenoble Alpes, Grenoble INP, Sciences Po Grenoble, ENSAG, CNRS, Inria, CEA, Irstéa, Inserm et le CHU Grenoble-Alpes. La COMUE obtient la troisième plus grosse dotation lui permettant de bénéficier de 25 millions d'euros d'intérêts par an pendant quatre ans<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur={{Lien par élément|Q117389849}}<!-- Sylvie Lecherbonnier -->|titre=Saison 2 des idex : les dotations sont tombées|url=https://www.letudiant.fr/educpros/actualite/saison-2-des-idex-les-dotations-sont-tombees.html|date=10 mars 2017|site=[[L'Étudiant (groupe média)|L'Étudiant]]|consulté le=27 octobre 2023}}.</ref>.

Au {{Date-|1|janvier|2020}}, l'Université Grenoble Alpes et la Communauté Université Grenoble Alpes deviennent un [[Regroupement universitaire#Depuis 2018|établissement public expérimental]] qui intègre, en tant qu'établissement-composante, l'[[Institut polytechnique de Grenoble]] (qui absorbe à cette occasion l'[[École polytechnique de l'université Grenoble Alpes|École polytechnique de l'université]] ainsi que [[Institut d'administration des entreprises de Grenoble]])<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur=Clément Rocher|titre=L'Université Grenoble-Alpes mise sur l'alliance de l'ingénierie et du management|url=https://www.letudiant.fr/educpros/actualite/l-universite-grenoble-alpes-mise-sur-l-alliance-de-l-ingenierie-et-du-management.html|date=29 avril 2020|site=L'Étudiant|consulté le=27 octobre 2023}}.</ref>, l'[[École nationale supérieure d'architecture de Grenoble]] et l'[[Institut d'études politiques de Grenoble]]<ref name="decret2019"/>{{,}}<ref>{{Lien archive|langue=fr|auteur=Olivier Rollot|titre=''Nous sommes dans le sprint final'' : la nouvelle Université Grenoble-Alpes va voir le jour en 2020|url=http://orientation.blog.lemonde.fr/2019/06/27/nous-sommes-dans-le-sprint-final-la-nouvelle-universite-grenoble-alpes-va-voir-le-jour-en-2020/|date=17 juin 2019|site=[[Le Monde]]|horodatage archive=20190712085945}}.</ref>.

En {{date-|mai 2023}}, le tribunal administratif de Grenoble annule les statuts du service des langues de l'université, rédigés en [[écriture inclusive]] en dépit d'une circulaire de 2017 enjoignant à l'administration et aux services de l'État à ne pas faire usage dans leurs communications officielles de cette graphie<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur=Paul Sugy|titre=Rédigés en écriture inclusive, des statuts de l'université de Grenoble annulés par la justice|url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/rediges-en-ecriture-inclusive-des-statuts-de-l-universite-de-grenoble-annules-par-la-justice-20230514|date=14 mai 2023|site=[[Le Figaro]]|accès url=limité|consulté le=27 octobre 2023}}.</ref>.

Le {{Date|12|novembre|2023}}, l'Université Grenoble Alpes est érigée en [[grand établissement]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Université Grenoble Alpes – UGA (sortie d’expérimentation) |url=https://www.hceres.fr/fr |site=Hcéres |consulté le=2023-12-13}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|titre=Décret n° 2023-1034 du 8 novembre 2023 pérennisant les statuts de l'Université Grenoble Alpes|date=8 novembre 2023|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048385509|consulté le=2023-12-13}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Article D711-3 - Code de l'éducation - Légifrance |url=https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000043824448 |site=legifrance.gouv.fr |consulté le=2023-12-13}}.</ref>. Le {{Date|11|janvier|2024}} Yassine Lakhnech, déjà président de l'Université avant ce changement de statut juridique, est élu président du grand établissement pour un mandat de quatre ans<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nelly |nom=Boustie |titre=Yassine Lakhnech est élu président du Grand établissement Université Grenoble Alpes |url=https://www.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/a-la-une/actualites-universite/yassine-lakhnech-est-elu-president-du-grand-etablissement-universite-grenoble-alpes-1364275.kjsp?RH=1573742666210 |site=Université Grenoble Alpes |consulté le=2024-01-25}}.</ref>, mais l'élection des conseils centraux, et donc du président, est annulée par le tribunal administratif pour vice de sincérité<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Université Grenoble Alpes : le TA annule les élections aux conseils... |url=https://www.aefinfo.fr/depeche/707218-universite-grenoble-alpes-le-ta-annule-les-elections-aux-conseils-centraux-un-administrateur-provisoire-va-etre-nomme |site=AEF info |consulté le=2024-02-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Décision 2308224 du tribunal administratif de Grenoble|url=https://grenoble.tribunal-administratif.fr/Media/mediatheque-ta-grenoble/documents/2024/fevrier/2308224}}</ref>. Jean-Christophe Camart est alors nommé administrateur provisoire afin, entre autres, d'organiser de nouvelles élections des conseils centraux<ref>https://www.aefinfo.fr/depeche/707266-universite-grenoble-alpes-jean-christophe-camart-est-nomme-administrateur-provisoire-apres-l-annulation-des-elections</ref>{{,}}<ref>https://etudiant.lefigaro.fr/article/etudes/voici-pourquoi-l-election-du-president-de-l-universite-de-grenoble-a-ete-annulee-20240209/</ref>. Celles-ci ont lieu en avril, à la suite desquelles Yassine Lakhnech est réélu président du grand établissement le {{Date|16|mai|2024}} par le nouveau conseil d'administration<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nelly |nom=Boustie |titre=Nouvelles élections aux conseils centraux de l’UGA |url=https://www.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/a-la-une/actualites-universite/nouvelles-elections-aux-conseils-centraux-de-l-uga-1397284.kjsp?RH=1573742666210 |consulté le=2024-05-17}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Lisa |nom=Maymon |titre=Yassine Lakhnech, réélu président du Grand établissement Université Grenoble Alpes |url=https://www.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/a-la-une/actualites-universite/yassine-lakhnech-reelu-president-du-grand-etablissement-universite-grenoble-alpes-1430379.kjsp?RH=1573742666210 |consulté le=2024-05-17}}</ref>.

== Gouvernance ==
L'Université Grenoble Alpes est un [[établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel]]. Un(e) président(e) se trouve à la tête du grand établissement et est assisté de vice-président(e)s. L'établissement est par ailleur doté d'un conseil d’administration et d'un conseil académique, lui même formé d'une condition de la recherche, d'une commission de la formation et de la vie universitaire, et d'une commission de la vie étudiante<ref name="decret2019"/>.

== Enseignement ==
La création de l'Université Grenoble Alpes coïncide avec le lancement d'une nouvelle offre de formation<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=La formation à l'université Grenoble-Alpes|url=https://www.univ-grenoble-alpes.fr/formation/catalogue-des-formations/catalogue-des-formations-573177.kjsp|site=univ-grenoble-alpes.fr|date=2016|consulté le=15 mai 2016}}.</ref> proposée à partir de {{date-|septembre 2016}}, qui couvre l'ensemble des domaines disciplinaires ([[Diplôme universitaire de technologie|DUT]], [[PACES]], [[Diplôme national de licence|licences]], [[Licence professionnelle|licences professionnelles]], [[Diplôme national de master|masters]]…) des trois anciennes universités :
{{Colonnes|taille=35|
* domaine « arts, lettres, langues » ;
* domaine « droit, économie, gestion » ;
* domaine « sciences humaines et sociales » ;
* domaine « sciences, technologies, santé ».
}}
Plusieurs modalités d'enseignement sont proposées : [[formation initiale]], [[Formation continue en France|formation continue]], [[formation à distance]].

La poursuite des études universitaires vers le grade de « docteur » est mutualisée à l'échelle de la [[Communauté Université Grenoble-Alpes]]. Créé en {{date-|juin 2009}} à l'occasion de la constitution du [[pôle de recherche et d'enseignement supérieur|Pôle de recherche et d'enseignement supérieur Université de Grenoble]], le Collège doctoral réunit les écoles doctorales issues de l'université Grenoble-Alpes, l'[[université Savoie-Mont-Blanc]] et de [[Institut polytechnique de Grenoble|Grenoble INP]]. Les doctorants peuvent s'inscrire dans {{unité|14|écoles}} doctorales qui offrent des formations doctorales à la recherche dans toutes les disciplines, fondamentales et appliquées.

Avec le [[retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne]] en 2021, l'université réoriente ses étudiants du programme [[Erasmus]] vers l'[[Irlande (pays)|Irlande]], les pays [[Scandinavie|scandinaves]] ou ceux d'[[Europe de l'Est]] qui ont développé des formations anglophones<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Brexit : l'Université Grenoble-Alpes prospecte pour trouver d'autres destinations à ses étudiants|url=https://www.francebleu.fr/infos/education/brexit-l-universite-grenoble-alpes-prospecte-pour-trouver-d-autres-destinations-a-ses-etudiants-1609255542|date=29 décembre 2020|site=[[France Bleu]]|consulté le=15 mai 2021}}.</ref>.

== Classements internationaux ==
En {{date-|avril 2017}}, l'Université Grenoble Alpes fait son apparition dans le classement du [[Times Higher Education]] en prenant la {{52e}} place des meilleures universités de moins de 50 ans selon des critères d'excellence en termes d'enseignement, de recherche et d'ouverture internationale. L'UGA étant la huitième université française dans ce classement<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur=Paul de Coustin|titre=Meilleures ''jeunes'' universités : la France entre percées et dégringolades|url=https://etudiant.lefigaro.fr/article/meilleures-jeunes-universites-la-france-entre-percees-et-degringolades_9b5c3bd0-19db-11e7-a588-e020bc94a5ba/|date=5 avril 2017|site=etudiant.lefigaro.fr|consulté le=27 octobre 2023}}.</ref>. Quatre mois plus tard, l'université intègre la tranche 150-200 du [[Classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai|classement de Shanghai 2017]]<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Classement de Shanghai : l'Université Grenoble Alpes intègre le top 200 mondial|url=https://www.ledauphine.com/isere-sud/2017/08/17/l-universite-grenoble-alpes-integre-le-top-200-mondial-pqjr|date=17 août 2017|site=[[Le Dauphiné libéré]]|consulté le=27 octobre 2023}}.</ref>.

En 2018, l'UGA installée dans cette même tranche apparaît dans 35 disciplines du classement de Shanghai, devenant l'université française la plus citée globalement, dont 11 fois parmi les cinquante premières universités<ref name="lemondedu17juillet2018"/>. Son meilleur classement étant sa {{10e}} place mondiale en géographie<ref>{{Lien web|langue=en|titre=ShanghaiRanking's Global Ranking of Academic Subjects 2018 - Geography|url=http://www.shanghairanking.com/Shanghairanking-Subject-Rankings/geography.html|date=juillet 2018|site=shanghairanking.com|consulté le=11 août 2018|brisé le = 2024-02-14}}.</ref>.

En 2019, ce même classement de Shanghai porte l'UGA dans la tranche 101-150 des universités mondiales<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Classement de Shanghai 2019 : les universités françaises toujours à la traîne|url=https://etudiant.lefigaro.fr/article/classement-de-shanghai-2019-les-universites-francaises-toujours-a-la-traine_0a99d5bc-be9d-11e9-bc06-cbf19df884e2/|date=15 août 2019|site=etudiant.lefigaro.fr|consulté le=21 août 2019}}.</ref>, une première qui ne reste cependant que technique puisque avant la fusion des trois universités en {{date-|janvier 2016}}, l'[[université Joseph-Fourier]] se situait déjà régulièrement dans cette tranche du classement<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Classement de Shanghai 2019 : l'UGA intègre le Top 150… et Grenoble INP fait son apparition|url=https://www.placegrenet.fr/2019/08/20/classement-de-shanghai-2019-luga-integre-le-top-150-et-grenoble-inp-fait-son-apparition/255679|date=20 août 2019|site=placegrenet.fr|consulté le=21 août 2019}}.</ref>.

En 2020, le [[classement mondial des universités QS]] la positionne à la {{38e}} place des universités de moins de 50 ans<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Classement QS : quelles sont les meilleures jeunes universités au monde ?|url=https://www.letudiant.fr/etudes/fac/classement-qs-quelles-sont-les-meilleures-jeunes-universites-au-monde.html|date=25 juin 2020|site=letudiant.fr|consulté le=27 juin 2020}}.</ref>, tandis que le classement de Shanghai la classe au {{99e}} rang mondial<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Paris-Saclay, {{1ère}} université française à percer dans le classement de Shanghaï|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/08/15/paris-saclay-premiere-universite-francaise-a-percer-dans-le-classement-de-shanghai_6049009_3224.html|date=15 août 2020|site=lemonde.fr|consulté le=15 août 2020}}.</ref>.

Au classement mondial 2022 de Shanghai<ref>{{Lien web|langue=en|titre=2022 Academic ranking of world universities|url=https://www.shanghairanking.com/rankings/arwu/2022}}.</ref> où figurent {{unité|2814|universités}}, Grenoble se maintient entre les rangs 101 et 150, sans véritable changement par rapport aux années précédentes, y compris par rapport aux années où seule l'université Joseph Fourier figurait dans ce peloton, mais où l'on retrouvait également plus loin l'Institut national polytechnique, regroupé avec l'université Joseph Fourier au sein de l'UGA.

Le classement par discipline académique permet ainsi de discerner les points forts de l'Université de Grenoble, qui se situent dans les domaines des sciences naturelles, des sciences de l'ingénieur et des sciences médicales, confortant la position de Grenoble comme l'une des capitales européennes des sciences et des technologies, mais avec des activités dans le domaine des sciences humaines et sociales de moindre visibilité.

Dans celui des sciences naturelles, Grenoble se retrouve bien situées dans toutes les disciplines répertoriées : se situant dans les 50 premières pour les sciences de la terre ({{24e}}) mais aussi les mathématiques, la physique et la géographie, dans le peloton 51-75 pour les sciences de l'atmosphère, l'écologie et l'océanographie, et 101-150 pour la chimie.

Grenoble est également très présent dans le domaine des sciences de l'ingénieur. On retrouve Grenoble au {{12e}} rang pour la télédétection, au {{39e}} pour le génie métallurgique, entre les {{51e}} et {{75e}} rang pour le génie minéral et pour le génie hydraulique, entre les {{76e}} et {{100e}} rang pour le numérique et l'automatisation, entre les {{101e}} et {{150e}} rang pour les génies de la mécanique, de l'électrique, des matériaux et de l'environnemental, les nanosciences et les nanotechnologies, l'instrumentation scientifique et plus loin avec l'ingénierie médicale, les biotechnologies, les génies du civil, du chimique ou encore de l'énergétique.

En sciences médicales, Grenoble dispose également d'une réelle visibilité internationale, en clinique, dans l'intervalle 51-75, en pharmacie, dans l'intervalle 76-100, en santé publique comme en technologie médicale, ou elle figure dans l'intervalle 201-300.

En sciences de la vie, Grenoble, moins présent, apparaît néanmoins dans le secteur agricole, au sein du peloton 151-200, et en biologie générale comme en biologie humaine où elle se situe dans l'intervalle 201-300.

En sciences sociales, sur 13 items, Grenoble n'apparaît que pour 4 : statistiques (151-200), psychologie (201-300), management (301-400) et économie (401-500).

On notera que le secteur des Lettres n'est pas pris en considération dans le classement de Shanghai<ref>{{Lien web|langue=en|titre=ShanghaiRanking's Academic Ranking of World Universities|url=https://www.shanghairanking.com/rankings/arwu/2022|site=shanghairanking.com|consulté le=27 avril 2023}}.</ref>.

Le classement mondial QS des Universités<ref>{{Lien web|langue=en|titre=QS World Universitiy ranking 2023|url=https://www.topuniversities.com/university-rankings/world-university-rankings/2023}}.</ref> place l'UGA au {{317e}} rang mondial, mais permet de préciser ses forces, notamment dans les domaines des sciences de la nature où elle est {{70e}} et des sciences de l'ingénieur et des technologies, avec une place de {{144e}}. On notera, dans un classement plus détaillé, sa place de {{33e}} en géologie, de {{35e}} en géophysique, de {{39e}} en sciences de la terre, de {{87e}} en sciences des matériaux et de {{97e}} en physique et astronomie. Elle figure également dans des rangs compris entre le {{100e}} et le {{150e}} en mathématiques, en chimie, en informatique et en génie électrique et électronique, maintenant ses classements obtenus antérieurement par l'Université Joseph Fourier avant son intégration dans l'UGA.

En 2024, avec 3348 brevets déposés auprès de l'[[European Patent Office|EPO]] sur la période 2000-2020, l'UGA est classée {{1e}} université européenne en innovation par nombre de brevets déposés<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Which European universities file the most patent applications? |url=https://www.euronews.com/my-europe/2024/10/23/which-european-universities-and-countries-file-the-most-patent-applications |site=euronews |date=2024-10-23 |consulté le=2024-10-24}}</ref>. Elle intègre le top 3 des meilleures universités françaises selon le classement thématique de Shanghaï<ref>{{Lien web |langue=FR-fr |titre=Isère. L’Université Grenoble Alpes intègre le top 3 des meilleures universités françaises |url=https://www.ledauphine.com/science-et-technologie/2024/11/18/isere-l-universite-grenoble-alpes-integre-le-top-3-des-meilleures-universites-francaises |site=www.ledauphine.com |consulté le=2024-11-28}}</ref>.

== Institution ==
=== Facultés, écoles et instituts ===
L'Université Grenoble Alpes est structurée en plusieurs composantes académiques<ref name="decret2019"/>.

; Établissements-composantes qui conservent leur personnalité morale 
{{Colonnes|taille=35|
:* [[Institut polytechnique de Grenoble]] (INP) ;
:* [[École nationale supérieure d'architecture de Grenoble]] (ENSAG) ;
:* [[Institut d'études politiques de Grenoble]] (Sciences Po Grenoble).
}}
; Composantes académiques sans personnalité morale :
* '''faculté des sciences''', qui regroupe :
{{Colonnes|taille=35|
:* département de la licence sciences et technologies ;
:* [[observatoire des sciences de l'Univers de Grenoble]] ;
:* UFR de chimie et de biologie :  Elle propose des formations dans les domaines de la biologie, de la chimie, du génie des procédés. Elle est aussi en lien avec des centres de recherches grenoblois<ref>{{Lien web|titre=UFR de Chimie et de Biologie - Université Grenoble Alpes - Formation|url=https://chimie-biologie.univ-grenoble-alpes.fr/formation/formation-243961.kjsp?RH=190175609387723|site=UFR de Chimie et de Biologie|consulté le=2020-05-03}}.</ref> ;
:* UFR informatique, mathématiques, mathématiques appliquées de Grenoble, ou « IM<sup>2</sup>AG » : elle regroupe trois disciplines qui sont : les mathématiques, l'informatique et les mathématiques appliquées<ref>{{Lien web|titre=Informatique, Mathématiques et Mathématiques Appliquées - IM²AG - Université Grenoble Alpes - Présentation|url=https://im2ag.univ-grenoble-alpes.fr/menu-principal/presentation/presentation-89118.kjsp?RH=3977216743075095|site=Informatique, Mathématiques et Mathématiques Appliquées - IM²AG|consulté le=2020-05-03}}.</ref> ;
:* UFR physique, ingénierie, terre, environnement, mécanique (PhITEM): Cette UFR regroupe cinq disciplines : l'électronique, énergie électrique-automatique, la physique, le génie civil et les sciences de la Terre et de l'Univers<ref>{{Lien web|titre=Site internet de l'UFR Phitem - Université Grenoble Alpes - Organisation et vie de l'UFR|url=https://phitem.univ-grenoble-alpes.fr/presentation/organisation-et-vie-de-l-ufr-115164.kjsp?RH=1533701818895205|site=Site internet de l'UFR Phitem|consulté le=2020-05-03}}.</ref>.
}}
* '''École universitaire de technologie''', qui regroupe :
{{Colonnes|taille=35|
:* Institut universitaire de technologie 1 de Grenoble, réparti sur trois sites : [[Domaine universitaire de Grenoble|Grenoble campus]], Grenoble Gambetta et Grenoble Claude-Bernard ;
:* Institut universitaire de technologie 2 de Grenoble, sis dans d'anciens bâtiments de la faculté des sciences, place Doyen Gosse et place de Verdun ;
:* Institut universitaire de technologie de Valence.
}}
* '''Santé, sport, humanités et société''' :
{{Colonnes|taille=35|
:* UFR arts et sciences humaines ; ou « ARSH ». Ce bâtiment intègre un centre de ressources qui contribue à l'accès de la documentation des étudiants, professeurs et chercheurs<ref>{{Lien web|titre=UFR Arts et sciences humaines - Université Grenoble Alpes - Le centre de ressources|url=https://arsh.univ-grenoble-alpes.fr/fr/menu-principal/centre-de-ressources/le-centre-de-ressources-278590.kjsp?RH=10880287156334102|site=UFR Arts et sciences humaines|consulté le=2020-05-02}}.</ref>. On y étudie la Philosophie, l'Histoire, l'Histoire de l'Art et l'Archéologie, la Musicologie et les Sciences Humaines Appliquées (formation pluridisciplinaire unique en France). Ce bâtiment est également composé de trois laboratoires ;
:* UFR langues étrangères : Cette UFR regroupe l'enseignement et la recherche dans les langues étrangères appliquées et en Langues, Littératures et Civilisations étrangères et régionales. On y étudie huit langues tel que l'anglais, le chinois, l'arabe, l'allemand, le japonais, l'espagnol, le russe et l'italien<ref>{{Lien web|titre=UFR de Langues étrangères - Université Grenoble Alpes|url=https://langues-etrangeres.univ-grenoble-alpes.fr/fr/menu-principal/ufr-de-langues-etrangeres-17329.kjsp?RH=3080172858288765|site=UFR de Langues étrangères|consulté le=2020-05-03}}.</ref> ;
:* UFR langage, lettres, arts du spectacle, information et communication : Aussi appelé « LLASIC », cette UFR propose des enseignements et de la recherche dans plusieurs domaines tel que Lettres; Journalisme; Arts du Spectacle; Sciences du Langage et Français Langue Étrangère; Informatique Intégrée en Langues, Lettres et langage; ainsi que Sciences de l'Information et de la Communication<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=UFR LLASIC - Université Grenoble Alpes - L'unité de formation et de recherche LLASIC|url=https://llasic.univ-grenoble-alpes.fr/menu-principal/l-unite-de-formation-et-de-recherche-llasic-2894.kjsp?RH=LLASIC-FR01|site=UFR LLASIC|consulté le=2020-05-03}}.</ref> ;
:* UFR sciences de l'Homme et de la société : (SHS)  On y retrouve quatre départements de formation : Psychologie, Sociologie; Mathématiques et Informatique Appliqués aux Sciences Humaines et Sociales; et Sciences de l'éducation. Elle est aussi composée de trois laboratoires de recherche<ref>{{Lien web|titre=UFR Sciences de l’Homme et de la Société - Université Grenoble Alpes - Présentation|url=https://shs.univ-grenoble-alpes.fr/l-ufr-shs/presentation-193563.kjsp?RH=12361494642765857|site=UFR Sciences de l’Homme et de la Société|consulté le=2020-05-03}}.</ref> ;
:* UFR sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) : Cette UFR propose de la recherche sur les thèmes de la motricité humaine ou d'homme en mouvement; des formations continues et initiales pour l'enseignement, l'intervention, les activités physiques adaptées et de la santé, du tourisme et des loisirs sportifs et de la recherche. Elle est aussi ouverte aux citoyens souhaitant améliorer la gestion de sa vie physique<ref>{{Lien web|titre=UFR STAPS - Université Grenoble Alpes - Organisation et vie de l'UFR|url=https://staps.univ-grenoble-alpes.fr/presentation/organisation-et-vie-de-l-ufr-156294.kjsp?RH=4773423431655439|site=UFR STAPS|consulté le=2020-05-03}}.</ref> ;
:* UFR Faculté de Pharmacie : Cette UFR forme les futurs pharmaciens et professionnels de la santé<ref>{{Lien web|titre=Secteur santé - Université Grenoble Alpes - La Faculté de Pharmacie|url=https://secteur-sante.univ-grenoble-alpes.fr/pharmacie/la-faculte-de-pharmacie-166777.kjsp?RH=6311365242384713|site=Secteur santé|consulté le=2020-05-03|brisé le = 2024-02-14}}.</ref>.
}}
; Les composantes élémentaires non regroupées au sein de composantes académiques<ref name=flochlay>{{Lien web |prénom=Anne-Claire |nom=Flochlay |titre=Les structures académiques |url=https://www.univ-grenoble-alpes.fr/universite/organisation/les-structures-academiques/les-structures-academiques-584616.kjsp?RH=1574258372705 |site=Université Grenoble Alpes |consulté le=2021-02-27|brisé le = 2024-02-14}}.</ref> :
{{Colonnes|taille=35|
* Institut d'urbanisme et de géographie alpine ;
* Faculté de droit ;
* Faculté d’économie de Grenoble.
}}
; Les structures transversales<ref name=flochlay/> :
{{Colonnes|taille=35|
* Département sciences Drôme Ardèche ;
* Centre universitaire d'études françaises (CUEF) ;
* Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPE) ;
* Service des langues (SDL) ;
* Collège des études doctorales (CED).
}}

=== Unités de recherche ===
Avec {{unité|3000|enseignants}} chercheurs, 14 [[Labex|laboratoires d’excellence]], 19 [[Equipex|équipements d’excellence]] et 270 familles de brevets déposés, Grenoble compte parmi les écosystèmes de recherche les plus intenses de France<ref>{{Lien web |titre=Universités à Grenoble - Portail de La Métro - Grenoble Alpes Métropole |url=http://www.lametro.fr/639-universites-grenoble.htm|site = lametro.fr |consulté le=25 janvier 2016}}.</ref>. La recherche est organisée en six pôles regroupant les 80 laboratoires<ref>{{Lien web |titre=Unités de recherche |url=http://www.univ-grenoble-alpes.fr/fr/grandes-missions/recherche/unites-de-recherche/ |site=Université Grenoble-Alpes |consulté le=12 mai 2016|brisé le = 2024-02-14}}.</ref> et structures de l'Université Grenoble Alpes :
{{Colonnes|taille=35|
* Mathématiques, Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication ;
* Physique, Ingénierie et Matériaux ;
* Physique des particules, Astrophysique, Géosciences, Environnement et écologie ;
* Chimie, Biologie et Santé ;
* Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et du Territoire, Sociologie et Gestion ;
* Arts, Lettres, Langues, Sciences Humaines, Cognitives et Sociales.
}}

La stratégie établie de longue date pour développer des plateformes mutualisées de recherche et de technologie, ouvertes au transfert technologique et culturel, est combinée aux infrastructures européennes et internationales de la ville ([[European Synchrotron Radiation Facility|ESRF]], [[Institut Laue-Langevin|ILL]], [[Laboratoire européen de biologie moléculaire|LEBM]], [[Institut de radioastronomie millimétrique|IRAM]], [[Laboratoire national des champs magnétiques intenses|LNCMI]]) ou nationale comme l'[[Institut de biologie structurale|IBS]]. Ces plateformes permettent de construire des collaborations internationales stratégiques ou plus locales comme [[NanoBio]], pôle d'innovation en micro et nanotechnologies appliqué aux sciences du vivant ou le centre biomédical [[Clinatec]].

[[Fichier:Jean-Jacques Favier.jpg|160px|vignette|Jean-Jacques Favier.]]
Grenoble possède également une longue tradition en matière de recherche spatiale<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre= Les chercheurs grenoblois ont repéré Philae !|périodique=Le Dauphiné |date=16 juin 2015 |pages= |lire en ligne=http://www.ledauphine.com/isere-sud/2015/06/15/les-chercheurs-grenoblois-ont-repere-philae }}. </ref> ainsi que dans la compréhension et l'observation de notre Univers grâce à des laboratoires comme l'[[institut de radioastronomie millimétrique]], l'[[institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble|institut de planétologie et d'astrophysique]], le [[laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble|laboratoire de physique subatomique et de cosmologie]], l'[[Institut Néel]], mais aussi dans une moindre mesure l'[[institut des sciences de la Terre (France)|institut des sciences de la Terre]].

Ainsi en {{date-|septembre 2015}}, l'ancienne université Joseph-Fourier en collaboration avec l'[[Institut polytechnique de Grenoble]] a mis en place un centre spatial universitaire à [[Saint-Martin-d'Hères]] permettant aux étudiants de s’impliquer dans la construction de microsatellites<ref>[https://www.ujf-grenoble.fr/actualites/2015-07-06/universite-conquete-espace université Joseph-Fourier du 6 juillet 2015, L’université à la conquête de l’espace]</ref>{{,}}<ref>[http://www.placegrenet.fr/2015/09/10/nanosatellites-grenoble-inaugure-son-centre-spatial-universitaire/64175 placegrenet.fr du 10 septembre 2015, Nanosatellites: Grenoble inaugure son centre spatial universitaire.]</ref>. Ce centre organise des conférences avec la venue de scientifiques de renom comme le {{date-|24 mars 2016}} où vingt ans après son vol dans l'espace à bord de la navette [[Columbia (navette spatiale)|Columbia]] au cours de la mission [[STS-78]], [[Jean-Jacques Favier]], scientifique du [[CEA Grenoble]] et docteur de l'université de Grenoble, est invité dans le cadre de la semaine du spatial miniaturisé<ref>[http://www.echosciences-grenoble.fr/evenements/conference-un-scientifique-dans-l-espace-par-jean-jacques-favier-spationaute-grenoblois echosciences-grenoble.fr, Un scientifique dans l'espace.]</ref>{{,}}<ref>[http://www.telegrenoble.net/replay/si-on-parlait_35/si-on-parlait-24-mars-2016_x3zwo0z.html Télégrenoble, Émission ''Si on parlait'' du 24 mars 2016.]</ref>. Afin de créer une source d'inspiration à de nouvelles technologies spatiales, la société [[Air liquide|Air Liquide Advanced Technologies]] et la fondation « Université Grenoble-Alpes » signent le {{date-|8 février 2016}}, une convention de mécénat au profit de ce centre spatial<ref>[https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/021690028149-innovation-lecosysteme-grenoblois-resiste-aux-coups-de-semonce-1199527.php lesechos.fr du 11 février 2016, Innovation: l’écosystème grenoblois résiste aux coups de semonce.]</ref>{{,}}<ref>[http://lessor.fr/uga-les-etudiants-sur-orbite-13585.html lessor.fr du 29 février 2016, UGA : des étudiants sur orbite.]</ref>. D'autres mécènes soutiennent le centre comme [[Sofradir]], [[Teledyne Technologies|Teledyne]]-[[E2v]], Nicomatic ou [[Gorgy Timing]]<ref name="F3 mai 2019">{{Lien web |titre=Grenoble. Le premier nano-satellite dédié à l’observation des aurores boréales bientôt dans l’espace|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/grenoble-premier-nano-satellite-dedie-observation-aurores-boreales-bientot-espace-1664205.html|site=france3-regions.francetvinfo.fr|date=3 mai 2019|consulté le=27 mai 2019}}.</ref>.

En 2016, l'UGA est chargée du projet Green (GREnoble Excellence in Neurodegeneration), l’un des sept centres français d’excellence dans le domaine des maladies neurodégénératives, et qui vise l’étude de quatre maladies principales, Alzheimer, Huntington, Parkinson et la sclérose en plaques<ref>[https://green.univ-grenoble-alpes.fr/fr/a-propos-de-green/institutions/ green.univ-grenoble-alpes.fr, Institutions soutenant le projet GREEN.]</ref>{{,}}<ref>[http://www.chu-montpellier.fr/en/coen/ chu-montpellier.fr, Center of Excellence for Neurodegenerative disorders.] {{en}}</ref>.

En {{date-|février 2017}}, la fondation « Université Grenoble-Alpes » organise une expédition en Norvège afin de valider au sol la maquette d'un instrument d'observation des [[Aurore polaire|aurores polaires]] prévu pour être lancé dans l'espace en 2020<ref>[https://www.echosciences-grenoble.fr/articles/depart-pour-la-norvege-imminent echosciences-grenoble.fr du 22 février 2017, Départ pour la Norvège imminent !]</ref>. Pressenti dans un premier temps pour être envoyé par une fusée Soyouz<ref name="F3 mai 2019" />, le micro satellite de moins de trois kilos baptisé AMICal Sat est mis sur orbite le {{date-|3|septembre|2020}} par une fusée [[Vega]] depuis le [[centre spatial guyanais]]<ref>{{Lien web |titre=Le premier nanosatellite grenoblois s’envole vers l’espace|url=https://www.ledauphine.com/economie/2020/09/03/le-premier-nanosatellite-grenoblois-s-envole-vers-l-espace|site=ledauphine.com|date=3 septembre 2020|consulté le=4 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=VIDÉO - Le premier satellite grenoblois est sur orbite|url=https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/le-premier-satellite-grenoblois-est-sur-orbite-1599108829|site=francebleu.fr|date=3 septembre 2020|consulté le=4 septembre 2020}}.</ref>. Le premier cliché d'une longue série est reçu le {{date-|22 octobre}}<ref>{{Lien web |titre=AMICal Sat, le nanosatellite conçu à Grenoble, vient d'envoyer sa première photo d'aurore polaire|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/amical-sat-nanosatellite-concu-grenoble-vient-envoyer-sa-premiere-photo-aurore-polaire-1893342.html|site=france3-regions.francetvinfo.fr|date=10 novembre 2020|consulté le=10 novembre 2020}}.</ref>. Par la suite, trois autres satellites sont en cours de préparation : ATISE, également chargé d'étudier les aurores boréales, NanoCarb, spécialisé dans l'observation des gaz à effet de serre, et NanoBob, le satellite de la communication quantique<ref>{{Lien web|titre=Grenoble bientôt sur orbite avec AMICal Sat|url=https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/grenoble-bientot-sur-orbite-avec-amical-sat-1529085458|site=francebleu.fr|date=18 juin 2018|consulté le=18 juin 2018}}.</ref>.

En 2018, des chercheurs de l'UGA sont impliqués dans le projet ''QuCube'' visant à mettre au point sur une durée de six ans, un [[processeur]] [[Calculateur quantique|quantique]] d'une puissance encore jamais atteinte<ref>{{Lien web|titre=Un ERC Synergy Grant pour la recherche grenobloise sur les technologies quantiques|url=http://www.cea.fr/presse/Pages/actualites-communiques/sciences-de-la-matiere/Un-ERC-Synergy-Grant-pour-la-recherche-grenobloise-sur-les-technologies-quantiques-.aspx|site=cea.fr|date=23 octobre 2018|consulté le=25 octobre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Des Français veulent construire l'ordinateur quantique le plus puissant du monde|url=https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0600022145705-des-francais-veulent-construire-lordinateur-quantique-le-plus-puissant-du-monde-2216046.php|site=lesechos.fr|date=23 octobre 2018|consulté le=25 octobre 2018}}.</ref>. Ce projet mené par le [[Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information]], l'Institut nanosciences et cryogénie (INAC) et l'[[Institut Néel]] est l'un des 27 lauréats européens du [[Conseil européen de la recherche]] afin de développer des technologies innovatrices et révolutionnaires.

=== Fondation ===
Le {{date-|5 septembre 2014}}, une [[Fondation (institution)|fondation]] sous une forme associative est créée autour de l'université sous le nom « Fondation Université Grenoble Alpes »<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Fondation Université Grenoble Alpes|url=https://www.infogreffe.fr/entreprise/fondation-universite-grenoble-alpes/804838506/57554589-00f7-4751-8db8-eaf69c883650|date=5 septembre 2014|site=[[Infogreffe]]|consulté le=15 mars 2024}}.</ref>. Elle est administrée par un conseil d'administration composé de 26 membres et présidé par Patrick Lévy<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur=Anne-Claire Flochlay|titre=La gouvernance|url=https://fondation.univ-grenoble-alpes.fr/menu-principal/la-fondation/la-gouvernance/|date=27 septembre 2018|site=fondation.univ-grenoble-alpes.fr|consulté le=15 mars 2024}}.</ref>, et vise à s'investir dans des projets ambitieux, à inventer des coopérations de [[mécénat]] et à soutenir des [[Chaire universitaire|chaires universitaires]].

À partir de la rentrée 2015, la Fondation  Université Grenoble Alpes  épaulée par un [[financement participatif]] donne la possibilité à des étudiants [[réfugiés de la guerre civile syrienne]] de suivre des cours pour apprendre le français et poursuivre leurs études<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur={{Lien Wikidata|id=Q117378817}}<!-- Adrien de Tricornot -->|titre=L'université de Grenoble remet réfugiés et demandeurs d'asile sur la voie des études|url=https://www.lemonde.fr/campus/article/2016/06/03/l-universite-de-grenoble-remet-refugies-et-demandeurs-d-asile-sur-la-voie-des-etudes_4934240_4401467.html|date=26 mai 2016|site=[[Le Monde]]|consulté le=15 mars 2024}}.</ref>.

Deux projets soutenus par la fondation ressortent : la Fondation [[Ice Memory]] visant la préservation des carottes de glace recueillies dans les glaciers de montagne et la construction par des étudiants de [[Miniaturisation des satellites|nano-satellites]] de surveillance environnementale AMICal Sat (2019) et ThingSat (2022)<ref>{{Lien web|langue=en|titre=AmicalSat|url=http://amicalsat.univ-grenoble-alpes.fr/|site=amicalsat.univ-grenoble-alpes.fr|consulté le=15 mars 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|prénom=Nelly|nom=Boustie|titre=Un nouveau nano-satellite made in Grenoble dans l'espace !|url=https://www.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/a-la-une/actualites-recherche/un-nouveau-nano-satellite-made-in-grenoble-dans-l-espace--984036.kjsp|date=10 janvier 2022|site=Université Grenoble Alpes|consulté le=15 mars 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur=Anne-Catherine Ohlmann|titre=Fondation Université Grenoble Alpes : pour rapprocher les entreprises, les enseignants-chercheurs et les étudiants !|url=https://www.echosciences-grenoble.fr/communautes/fete-de-la-science-en-isere/articles/fondation-universite-grenoble-alpes-partenaire-de-la-transformation-de-la-societe|date=31 mars 2016|site=echosciences-grenoble.fr|consulté le=15 mars 2024}}.</ref>.

=== Bibliothèques ===
L'université propose un service commun de documentation qui regroupe un réseau de plusieurs [[Bibliothèque universitaire|bibliothèques universitaires (BU)]]<ref>{{Lien web |titre=Se documenter |url=http://www.univ-grenoble-alpes.fr/fr/grandes-missions/vie-etudiante/mes-outils-vie-pratique/se-documenter/ |site=Université Grenoble-Alpes |consulté le=30 mai 2016|brisé le = 2024-02-14}}.</ref> et une forte ressource documentaire implantée dans de nombreuses composantes :
* BU de sciences dénommée bibliothèque Joseph-Fourier depuis le {{date-|9 octobre 2018}}<ref>{{Lien web|titre =La Bibliothèque des sciences de l’Université Grenoble-Alpes porte désormais le nom de Joseph Fourier|url =https://www.placegrenet.fr/2018/10/09/la-bibliotheque-des-sciences-de-luniversite-grenoble-alpes-porte-desormais-le-nom-de-joseph-fourier/210354|site =placegrenet.fr|date=9 octobre 2018|consulté le =7 novembre 2018}}.</ref> (collections de sciences et technologies) à [[Saint-Martin-d'Hères|Saint-Martin d’Hères]],
* BU de Médecine-pharmacie (collections de santé) à [[La Tronche]],
* BU Droit et Lettres (collections de droit, économie gestion, langue et littératures, sciences humaines, sciences sociales et arts) à [[Saint-Martin-d'Hères]],
* BU Professorat éducation (collections spécialisées en éducation, pédagogie et didactique des disciplines) implantée à [[Grenoble]], [[Valence (Drôme)|Valence]], [[Chambéry]] et [[Bonneville (Haute-Savoie)|Bonneville]].

Ce service commun appartient au réseau de bibliothèques universitaires du service inter établissement de la documentation (SID) de l'Université Grenoble Alpes et de Grenoble INP. Une bibliothèque universitaire « lettres et langues, droit, IUT » est également implantée à [[Valence (Drôme)|Valence]], intégrée au sein de la médiathèque publique et universitaire (MPU) communale<ref>{{Lien web|titre = Portail Étudier en Drôme Ardèche - Bibliothèques et centres de documentation de Valence|url = http://www.etudierendromeardeche.fr/fr/vie-etudiante/bibliotheques-bu-documentation/bibliotheques-et-centres-de-documentation-de-valence-315451.htm|site = etudierendromeardeche.fr|consulté le = 2016-05-30}}.</ref>.

Depuis le {{date-|8 novembre 2018}}, la bibliothèque Droit et Lettres bénéficie du service de consultation de l'[[Inathèque]]<ref>{{Lien web|titre =Les Bibliothèques universitaires Grenoble Alpes deviennent centre de consultation de l'INAthèque|url =https://www.lessor38.fr/les-bibliotheques-universitaires-grenoble-alpes-deviennent-centre-de-consultation-de-l-inatheque-23184.html|site = lessor38.fr|date=6 novembre 2018|consulté le =7 novembre 2018}}.</ref>.

=== Autres services inter-universitaires et communs ===
==== Service commun ====
* Service universitaire des activités physiques et sportives (SUAPS).

==== Services inter-universitaires ====
{{Colonnes|taille=35|
* Service inter-universitaire des activités physiques et sportives (SIUAPS) ;
* Service informatique mutualisé du site universitaire (SIMSU) ;
* Service inter-établissement de la documentation (SID) Université Grenoble-Alpes et Grenoble-INP : BU Sciences, BU Droit Lettres, BU Médecine et Pharmacie, BU Professorat Éducation de l'académie de Grenoble et l'ensemble des bibliothèques des composantes et laboratoires de recherche adossées au réseau ;
* MEDIAT, Centre régional de formation aux métiers des bibliothèques ;
* Cellule inter-universitaire de gestion des retraites ;
* Centre de santé.
}}

== Campus et pavillons de l'université Grenoble-Alpes ==
[[Fichier:Grenoble Campus 2016.jpg|vignette|L'avenue centrale du domaine universitaire au niveau de [[Institut d'études politiques de Grenoble|Sciences-Po Grenoble]] (2016).]]
{{article détaillé|Domaine universitaire de Grenoble}}
L'Université Grenoble Alpes possède un patrimoine de plus de {{unité|500000|m|2}} répartis sur une douzaine de sites implantés dans la région [[Auvergne-Rhône-Alpes]].

L'université possède la plupart de ses bâtiments sur le [[domaine universitaire de Grenoble]], situé à cheval sur les communes de [[Saint-Martin-d'Hères|Saint-Martin d'Hères]] et de [[Gières]]. Certaines structures sont implantées dans la ville de Grenoble : Campus Vigny-Musset (Cité des Territoires), Place de Verdun (IUT2), [[Presqu'île (Grenoble)|Presqu'île]], Grenoble Gare (IUT 2 et IUT1), Gambetta (IUT 1). Elle est également implantée à Échirolles ([[Institut de la communication et des médias|ICM]]) ou encore à La Tronche, à proximité du [[centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes]].

Elle possède aussi un certain nombre d'antennes
* à [[Valence (Drôme)|Valence]] dans la [[Drôme (département)|Drôme]] (Pôle universitaire Latour-Maubourg et site Briffaut)
* à [[Vienne (Isère)|Vienne]], avec le département Gestion des Entreprises et des Administrations de l'IUT2
* en [[Ardèche (département)|Ardèche]] méridionale (le Cermosem - Plateforme du développement territorial au Domaine Olivier de Serres au Pradel - commune de Mirabel),
* en [[Savoie (département)|Savoie]] (antenne de l'ESPE de Chambéry),
* en [[Haute-Savoie]] avec l'[[École de physique des Houches]] (qui organise chaque année de janvier à octobre des sessions de formation en physique à l'intention des doctorants et des chercheurs)
* dans les [[Hautes-Alpes]] avec le [[jardin botanique du col du Lautaret]].

Avec le [[plan Campus]] lancé en 2008 par le gouvernement Fillon, d'autres édifices voient le jour sur le domaine universitaire comme le pôle d'innovation des logiciels et des systèmes intelligents (PILSI)<ref>[http://www.smh-webtv.fr/vie-de-la-cite/developpement-urbain/pole-international-dinnovation-pilsi.html smh.webtv.fr PILSI.]</ref>, aujourd'hui bâtiment IMAG, ouvert en {{date-|mars 2016}} sur une surface de {{unité|15240|m|2}}. D'autres projets immobiliers liés à ce [[plan Campus]] voient le jour comme l'ouverture en 2019 de l'institut de formation des professionnels de santé ou d'un bâtiment pour la Faculté de droit<ref>[http://www.ledauphine.com/isere-sud/2016/03/11/grenoble-le-campus-d-excellence-se-construit-aujourd-hui ledauphine.com du 11 mars 2016, Grenoble : le campus d’excellence se construit aujourd'hui.]</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Grenoble inaugure un institut de formation commun aux professionnels de santé, une première en France|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/grenoble-inaugure-institut-formation-commun-aux-professionnels-sante-premiere-france-1748575.html|site=france3-regions.francetvinfo.fr|date=12 novembre 2019|consulté=11 juillet 2022}}.</ref>.

== Vie étudiante ==
La vie étudiante de l'université est riche via les différentes associations chargées de l'animation estudiantine, associations par discipline, par centre d’intérêt, à but spécifique (musique, chant, danse, étudiants de nationalité étrangère...). De plus, l'université a mis en place de nombreux dispositifs pour soutenir les étudiants dans leurs projets : sportifs et artistes de haut niveau, étudiants en difficulté académique, étudiants parents d'enfants en bas âge ou étudiants salariés. Le dispositif sportif de haut niveau est l'un des meilleurs en France<ref>[http://www.eurosport.fr/omnisport/rencontre-avec-les-etudiants-sportifs-de-haut-niveau-de-l-universite-grenoble-alpes-et-de-grenoble_sto5638368/story.shtml eurosport.fr du 6 juin 2016, Rencontre avec les étudiants sportifs de haut niveau de l'université Grenoble-Alpes et de Grenoble.]</ref> et permet à de nombreux étudiants de vivre pleinement leurs ambitions sportives et professionnelles à travers un accompagnement pédagogique, sportif, social, médical et paramédical, comme [[Marie Dorin-Habert]] qui obtient deux médailles aux [[Jeux olympiques d'hiver de 2010]] à [[Vancouver]] ou [[Maurice Manificat]] médaillé de bronze et [[Pierre Vaultier]] médaillé d'or en 2014 aux [[Jeux olympiques d'hiver de 2014]] à [[Sotchi]]. Lors des [[Jeux olympiques d'hiver de 2018]] à [[District de Pyeongchang|Pyeongchang]], six des quinze médaillés français sont issus des établissements universitaires grenoblois incitant la ministre des sports [[Laura Flessel]] à en faire un exemple<ref>{{Lien web |titre=L'université Grenoble Alpes citée en exemple par la ministre des Sports Laura Flessel|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/universite-grenoble-alpes-citee-exemple-ministre-sports-laura-flessel-1430473.html|site=france3-regions.francetvinfo.fr|date=26 février 2018|consulté le=28 février 2018}}.</ref>.

En effet, l'université propose des dispositifs d'aménagement pour les sportifs qui se traduisent par des facilités d'inscriptions dans certains groupes de cours, ou encore des sessions spéciales d'examen. Lorsque les contraintes sont trop fortes et bien spécifiques, l'UGA a développé le dispositif Inter'Val<ref>{{Lien web |titre=dispositif Iner'Val |url=https://www.univ-grenoble-alpes.fr/le-dispositif-inter-val/le-dispositif-inter-val-578281.kjsp |date= }}.</ref>, destiné principalement aux skieurs de haut niveau, mais désormais ouvert aux autres sports d'hiver. Il est réservé aux sportifs atteignant le plus haut niveau (coupes et championnats d'Europe et du monde, jeux olympiques) inscrits sur liste ministérielle et leur permet une scolarité asynchrone, en partie à distance.

=== Vie sportive ===
L'université possède un club omnisports, le [[Grenoble Université Club]] fondé en 1922 au sein duquel plusieurs clubs de sport cohabitent dont celui consacré au ski alpin et nordique au tennis au rugby à l'athlétisme au badminton ou à la plongée sous marine. L'université dispose également du [[Grenoble Volley Université Club]] disputant ses matchs au gymnase Malherbe.

=== Vie associative ===
De nombreuses associations étudiantes sont présentes à l'université Grenoble-Alpes<ref>{{Lien web |titre=Mes projets associatifs et citoyens |url=http://www.univ-grenoble-alpes.fr/fr/grandes-missions/vie-etudiante/mes-projets-associatifs-et-citoyens/ |site=Université Grenoble-Alpes |consulté le=26 janvier 2016|brisé le = 2024-02-14}}.</ref> et dans ses composantes. Elles constituent un élément essentiel du dynamisme universitaire en animant une vie étudiante riche et variée tout au long de l’année. La vie associative de l'université Grenoble-Alpes reflète la diversité des centres d'intérêt et des préoccupations de ses étudiants par la présence d'associations culturelles, sportives, citoyennes, internationales, solidaires, d'associations de filière, ainsi que d'associations représentatives (syndicats).

=== Vie culturelle ===
L'université de Grenoble dispose depuis 2002 d'un orchestre appelé [[Orchestre des campus de Grenoble|Orchestre des Campus de Grenoble]], ouvert à tous les étudiants et personnels des établissements d’enseignement supérieur de l’agglomération grenobloise. Dans un même registre musical, l'université possède depuis 1946 le [[chœur universitaire de Grenoble]]. Le domaine universitaire de Saint-Martin-d'Hères dispose de trois salles de spectacles, l'Amphidice<ref>[http://www.u-grenoble3.fr/version-francaise/l-universite-dans-la-cite/culture-l-amphidice/l-amphidice/l-amphidice-une-vraie-salle-de-spectacle-78479.kjsp u-grenoble3.fr]</ref>, l'Aquarium et l'Aparté<ref>[http://www.crous-grenoble.fr/culture/programmation/ crous-grenoble.fr]</ref>, un lieu multiculturel nommé EVE — espace vie étudiante —, et trois espaces d'exposition et de conférences : bibliothèque universitaire des sciences ; bibliothèque universitaire « droit-lettres » ; la Véranda.
Le campus est doté d'une radio associative, [[Radio Campus Grenoble]], faite par les étudiants, et qui propose une programmation musicale éclectique, favorisant les musiques que l'on ne rencontre pas sur les grandes radios. Elle traite également l'information locale, nationale et internationale tout en apportant un soin particulier aux actualités la vie culturelle et associative grenobloise.

Afin de relier le patrimoine de la ville avec ses étudiants, le [[musée de Grenoble]] organise depuis 2004 la nocturne des étudiants en mars en collaboration avec l'université de Grenoble et l'association « Un tramway nommé culture ». Chaque année, l'animation s'articule autour de plusieurs projets artistiques proposés par des étudiants le temps d'une soirée<ref>[http://www.placegrenet.fr/2015/03/23/douzieme-nocturne-des-etudiants-au-musee-de-grenoble/52978 placegrenet.fr du 23 mars 2015, Douzième nocturne des étudiants au musée de Grenoble.]</ref>. Avec {{unité|2800|visiteurs}} durant l'édition 2014, l'animation est devenue un rendez-vous de la vie étudiante grenobloise<ref>[http://www.museedegrenoble.fr/966-etudiants.htm Site du musée de Grenoble.]</ref>. Par ailleurs, toujours sur un plan culturel, le domaine universitaire est relié au [[musée de la Révolution française]] de Vizille grâce à la ligne de bus [[Lignes de bus Proximo de Grenoble#Ligne 23|23]].

En 2018, l'[[association pour un conservatoire de l'informatique et de la télématique]], véritable musée de l'informatique à l'étroit dans ses locaux de la rue Joseph-Rey à Grenoble, devrait déménager ses collections d'ordinateurs sur le domaine universitaire<ref>[http://www.telegrenoble.net/replay/si-on-parlait_35/replay/si-on-parlait_35/si-on-parlait-16-octobre-2017_x64tnmo.html telegrenoble.net du 16 octobre 2017, Si on parlait (19:55/26:21).]</ref>.

=== Polémique ===
En 2023, la presse relate que des groupuscules d’extrême gauche ont empêché une conférence organisée par le syndicat étudiant l’[[Union nationale inter-universitaire]] (UNI) et intimident les militants de droite. Selon ''Le Figaro'', les militants de l’UNI sont régulièrement agressés<ref>Paul-Henri Wallet, [https://etudiant.lefigaro.fr/article/universite-de-grenoble-comment-l-extreme-gauche-traque-les-etudiants-de-droite-sur-le-campus_a2879636-bf37-11ed-a2b4-9d376152afa5/ Université de Grenoble: comment l’extrême gauche traque les étudiants de droite sur le campus], lefigaro.fr, 11 mars 2023</ref>. En juillet 2022, trois étudiants étaient jugés pour violences en réunion par le tribunal correctionnel pour l'agression d'étudiants de l'UNI en avril de la même année<ref>Soisic Pellet, [https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/etudiants-de-l-uni-agresses-a-grenoble-decision-rendue-fin-aout-des-travaux-d-interet-general-requis-1657215529 Étudiants de l'UNI agressés à Grenoble : décision rendue fin août, des travaux d'intérêt général requis], francebleu.fr, 7 juillet 2022</ref>.

== Personnalités liées à l'université ==
=== Présidents et administrateur provisoire ===
<small>{{Liste des dirigeants successifs|dates de vie=non|durée=non}}</small>

=== Enseignants ===
{{Catégorie détaillée|Enseignant à l'université de Grenoble}}
{{multiple image|direction=vertical|align=right|total_width=180|footer=
|image1=Louis Neel 1970.jpg|caption1=Louis Néel, physicien.
|image2=Aurélien Barrau Forum France Culture Science 2017.jpg|caption_align=center|caption2=Aurélien Barrau, astrophysicien.
}}
''<small>(Les noms sont classés en ordre croissant de dates de naissances).</small>''
{{Colonnes|taille=35|
* [[Jean Baptiste Joseph Fourier]] (1768-1830), Recteur ;
* [[Jean-François Champollion]] (1790-1832), {{Pr}} d'histoire de 1809 à 1821 ;
* [[Wilfrid Kilian]] (1862-1925), {{Pr}} de géologie à partir de 1892 ;
* [[Charles Petit-Dutaillis]] (1868-1947), {{Pr}} d'histoire à partir de 1908 ;
* [[Raoul Blanchard]] (1877-1965), {{Pr}} de géographie à partir de 1906 ;
* [[Antonin Duraffour]] (1879-1956), {{Pr}} de [[philologie]] de 1932 à 1952 et cofondateur de l'institut de phonétique de Grenoble ;
* [[Jacques Chevalier (philosophe)|Jacques Chevalier]] (1882-1962), {{Pr}} de philosophie de 1919 à 1944 et doyen de la faculté des lettres ;
* [[Maurice Pardé]] (1893-1973), {{Pr}} de géomorphologie à partir de 1930 ;
* [[Louis Néel]] (1904-2000), en tant que chercheur [[physicien]] en 1940, puis {{Pr}} à partir de 1945 ;
* [[Jean Kuntzmann]] (1912-1992), {{Pr}} agrégé de mathématiques appliquées à partir de 1947 ;
* [[Jean-Louis Koszul]], (1921-2018), {{Pr}} de mathématiques pures, membre de l'[[Académie des sciences]] et du [[groupe Bourbaki]]
* [[Michel Soutif]] (1921-2016), enseignant physicien de 1950-60 et {{1er}} président de l'[[université Joseph-Fourier]] ;
* [[Louis Lliboutry]] (1922-2007), {{Pr}} de [[géodynamique]]-[[glaciologie]] et fondateur du [[Institut des géosciences de l'environnement|laboratoire de l'Aiguille du Midi]] ;
* [[Pierre Broué]] (1926-2005), {{Pr}} d'histoire contemporaine en 1965-66
* [[Claude Kastler]] (1936-2011), {{Pr}} émérite des langues slaves ;
* [[Nabile Farès]] (1940-2016), maître de conférences en [[littérature comparée]] à l'[[université Stendhal]] ;
* [[Alim Louis Benabid]] (1942-), {{Pr}} émérite de biophysique ;
* [[Gilles Lipovetsky]] (1944-), {{Pr}} agrégé de philosophie ;
* [[Jean-Pierre Demailly]] (1957-2022), {{Pr}} de mathématique ;
* [[Élisabeth Charlaix]] (1958-), enseignante et chercheuse en [[physique]], spécialiste de [[mécanique des fluides]] ;
* [[Benoît Boulanger]] (1961-), enseignant et chercheur en physique, spécialiste d'[[optique non linéaire]] [[Oscillateur paramétrique optique|paramétrique]] ;
* [[Aurélien Barrau]] (1973-), enseignant et chercheur en [[astrophysique]], spécialiste des [[Trou noir|trous noirs]] ;
* [[Serge Slama]] (1973-), {{Pr}} de [[droit public]] ;
* [[Audrey Le Gouellec]] (1981-), maître de conférences et [[praticien hospitalier]] en [[Biochimie clinique|biochimie médicale]] ;
* [[Catherine Sifakis]] ({{s.d.}}), maître de conférences en sciences économiques.

=== Étudiants ===
{{Catégorie détaillée|Étudiant de l'université de Grenoble}}
}}
''<small>(Les noms sont classés en ordre croissant de dates de naissances).</small>''
{{multiple image|direction=vertical|align=right|total_width=180|footer=
|image1=Charles_Elachi_in_2014.jpg|caption1=Charles Elachi, {{Dir.}} du [[Jet Propulsion Laboratory]] de 2001 à 2016.
|image2=Crown Princess Masako of Japan.jpg|caption_align=center|caption2=L'impératrice du Japon [[Masako Owada]] en 2009.
}}
{{Colonnes|taille=35|
* [[Corneille de Blockland]] (1530-1610), médecin, musicien et astrologue du {{s-|XVI}} ;
* [[Jules Macé de Lepinay]] (1851-1904), physicien et cofondateur de l'[[École centrale de Marseille]] ;
* [[Jean Laval]] (1900-1980), physicien et professeur titulaire de la chaire de physique théorique au [[Collège de France]]
* [[Phillips Holmes]] (1907-1942), acteur à [[Hollywood]] ;
* [[Richard von Weizsäcker]] (1920-2015), {{6e}} [[Président fédéral (Allemagne)|président fédéral]] d'Allemagne ;
* [[Marc Ferro]] (1924-2021), étudiant d'[[histoire-géographie]], puis [[enseignant-chercheur]] et [[historien]] ;
* [[Abdoulaye Wade]] (1926-), {{3e|président}} de la République du Sénégal ;
* [[Mohammed Bedjaoui]] (1929-), étudiant en droit et président de la [[Cour internationale de justice]] de 1994 à 1997 ;
* [[Jacqueline Kennedy-Onassis]] (1929-1994), [[Première dame des États-Unis]]<ref>[http://www.ledauphine.com/isere-sud/2017/02/13/jackie-une-jeune-stagiaire-a-grenoble ledauphine.com du 13 février 2017, Quand la future Jackie Kennedy était une jeune stagiaire à Grenoble…]</ref> ;
* [[Hazem el-Beblawi]] (1936-), étudiant en droit et [[homme d'État]] [[Égypte|égyptien]] de 2011 à 2014 ;
* [[Vigdís Finnbogadóttir]] (1930-), {{4e|présidente}} de l'Islande ;
* {{Lien|langue=en|trad=Shoshana Felman|fr=Shoshana Felman|texte=Shoshana Felman}} (1942-), étudiante en lettres, puis {{Pr}} de [[littérature comparée]] depuis 1970 et critique littéraire américaine ;
* [[Daniel Abibi]] (1942-), homme politique, mathématicien et diplomate congolais ;
* [[François Gernelle]] (1944-), ingénieur informaticien et inventeur ;
* [[Gérard Mourou]] (1944-), physicien, colauréat du prix Nobel de physique 2018 ;
* [[Maurice Gardès]] (1945-), évêque français ;
* [[Joseph Sifakis]] (1946-), informaticien, colauréat du [[prix Turing]] en 2007, [[directeur de recherche au CNRS]] ;
* [[Charles Elachi]] (1947-), étudiant en [[génie électrique]] et {{Dir.}} du [[Jet Propulsion Laboratory]] (JPL) {{incise|{{Ets}} de la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]]}} de 2001 à 2016 ;
* [[Alain Planet]] (1948-), évêque français ;
* [[Abderrahmane Benkhalfa]] (1949-2021), étudiant en sciences de Gestion et [[Ministère des Finances (Algérie)|ministre des finances algérien]] en 2015 et 2016 ;
* [[Jean-Jacques Favier]] (1949-2023), étudiant en ingénierie, [[spationaute]] en 1996;
* {{Lien|langue=en|trad=Richard E. Hoagland|fr=Richard E. Hoagland|texte=Richard E. Hoagland}} (1950-), ambassadeur des États-Unis ;
* [[Lydia Dambassina]] (1951-), artiste visuelle grecque ;
* [[Park Geun-hye]] (1952-), {{11e|présidente}} de la Corée du Sud ;
* [[Jean-Pierre Françoise]] (1953-), mathématicien, professeur à [[Sorbonne Université|Sorbonne-Université]] ;
* [[Gaétan Barrette]] (1956-), [[Radiologie médicale|radiologiste]], puis homme politique [[Québec|québécois]] et [[Ministère de la Santé et des Services sociaux|ministre de la Santé]] de 2014 à 2018 ;
* [[Masako Owada]] (1963-), Impératrice du Japon<ref>{{Lien web|titre=La nouvelle impératrice du Japon a fait des études à Grenoble|url=https://www.ledauphine.com/isere-sud/2019/05/04/la-nouvelle-imperatrice-du-japon-a-fait-des-etudes-a-grenoble|site=ledauphine.com|date=4 mai 2019|consulté le=4 mai 2019}}.</ref> ;
* [[Andreas Nijenhuis-Bescher]] (1972-), [[historien]] [[Moderniste (histoire)|moderniste]] ;
* [[Olivier Véran]] (1980-), [[Neurologie|médecin neurologue]] et [[Personnalité politique|homme politique]] ;
* [[Olivier Giroud]] (1986-), footballeur ;
* [[Gilles Vergnon]] ({{s.d.}}), historien spécialiste de politique en Europe et de la [[Seconde Guerre mondiale]].
}}

== Logotypes ==
<gallery>
Fichier:Logo Communauté Université Grenoble-Alpes.jpg|{{Centrer|Logo de la Communauté Université Grenoble-Alpes.}}
Fichier:Logo Université Grenoble Alpes 2020.svg|{{Centrer|Logo depuis 2020.}}
</gallery>

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha|taille=35}}
=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=35}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Chapitre | libellé=Fournier 1891|auteur=[[Marcel Fournier (juriste)|Marcel Fournier]] | titre ouvrage= Statuts et privilèges des universités françaises|sous-titre ouvrage=Depuis leur fondation jusqu'en 1789 | tome=2, Première partie :''Moyen Âge'' | titre chapitre=Université de Grenoble | sous-titre chapitre= {{s-|XIV}} | éditeur=L. Larose et Forcel éditeurs | lieu= Paris | année=1891 |passage=723-728 | lire en ligne=https://archive.org/details/statutsetprivile02four/page/722/mode/2up }}
* [https://archive.org/details/histoiredelanci00unkngoog Jacques Berriat-Saint-Prix, Histoire de l'ancienne université de Grenoble, Imprimerie L. Borel, Valence, 1839]
* [https://archive.org/details/HistoireDeGrenoble Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble, Alexandre Gratier, Grenoble, 1888]
* [https://archive.org/stream/lamdecinegrenobl00bord#page/n5/mode/2up Arthur Bordier, La médecine à Grenoble, Imprimerie veuve Rigaudin, Grenoble, 1896]
* Université de Grenoble 1339-1939, imprimerie Allier père et fils, Grenoble, 1939
* Jean-François Parent, Catalogue de l'exposition Le roman des Grenoblois 1840-1980, Musée dauphinois, 1982
* [[Paul Dreyfus (1923-2017)|Paul Dreyfus]], ''La faculté de médecine de Grenoble'', 1990, 172{{Nb p.}}
* {{Article|auteur1=Nadir Boumaza|titre=Grenoble, ses universités et la montagne|périodique=[[Revue de géographie alpine]]|volume=83|numéro=4|année=1995|pages=39-51|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1995_num_83_4_3834?h=jeux&h=grenoble&h=1968}}
* Michel Soutif, Grenoble, carrefour des sciences et de l’industrie, éditions le Dauphiné libéré, 2005, ISSN 1273-0173
* Pierre Mounier-Kuhn, ''L'Informatique en France, de la seconde guerre mondiale au Plan Calcul. L'émergence d'une science'', Paris, PUPS, 2010.

=== Articles connexes ===
{{Colonnes|taille=35|
* [[Université de Valence (Dauphiné)]]
* [[Université Joseph-Fourier (Grenoble-I)]] : ancienne université des sciences, technologies, médecine et géographie
* [[Université Pierre-Mendès-France - Grenoble]] : ancienne université des sciences humaines et sociales
* [[Université Stendhal (Grenoble-III)]] : ancienne universités des lettres et langues
* [[Institut polytechnique de Grenoble]] (Grenoble INP) : écoles d'ingénieurs
* [[Facultés de médecine et de pharmacie de l'université Grenoble-Alpes]]
* [[Institut français de Florence]]
}}

=== Liens externes ===
{{Autres projets|Commons=Category:Université Grenoble-Alpes}}
{{Liens}}

{{Palette|Enseignement supérieur à Grenoble|Établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel}}
{{Portail|Grenoble|Savoie|Valence|universités françaises|Alpes}}

[[Catégorie:Université Grenoble-Alpes| ]]
[[Catégorie:Enseignement supérieur à Grenoble]]
[[Catégorie:Établissement scolaire fondé en 1339]]
[[Catégorie:Établissement scolaire fondé en 2016]]
[[Catégorie:Université médiévale|Grenoble]]
[[Catégorie:Grand établissement]]

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